samedi 9 février 2019

Star Trek : the Next Generation saison 1

Star Trek : the Next Generation saison 1
année de parution : 1987-1988
trouvable à l'heure actuelle en : coffret DVD et blu-ray saison 1
featuring : Patrick Stewart (Picard), Jonathan Frakes (Riker), Levar Burton (Geordi), Denise Crosby (Tasha), Michael Dorn (Worf), Gates McFadden (Dr. Crusher), Marina Sirtis (conseiller Troi), Brent Spiner (Data/Lore), Colm Meaney (O'Brien), John de Lancie (Q), Majel Barrett (Lwaxana Troi) et Wil Weathon (Wesley) entre autres
date stellaire : 41061.3 à 41997.7

Nous sommes environ un siècle après les aventures de Kirk et ses copains. C'est le septième vaisseau du nom d'Entreprise que dirige le capitaine Jean-Luc Picard, patrouillant toujours plus loin dans l'espace afin de rencontrer de nouvelles formes de vie. Sous son autorité, l'équipage comprend aussi bien des humains que des Klingons (un traîté de paix, sans cesse remis en cause, entre la Fédération et l'Empire Klingon, pousse les deux parties à des accords bilatéraux), des Betazoïdes (une race d'humanoïdes doués de pouvoirs télépathiques) ou même des androïdes. Et il s'apprête à recevoir un nouveau membre en la personne de William Riker, commandant en second.

Devant les velleités salariales des stars du show original, la Paramount se tourne, pour sa nouvelle série, vers des acteurs moins courus, et surtout moins gourmands. Roddenberry est de nouveau crédité en tant que producteur et scénariste de quelques épisodes importants (le pilote, l'apparition de Q et celle de Lore, le "jumeau maléfique" de Data), mais avec de jeunes premiers - façon de parler - et des effets spéciaux un peu en deça des canons de l'époque, la nouvelle série peut dans un premier temps faire penser à un titre au rabais.

Il n'en est rien. Tout d'abord parce que pour inconnus qu'ils soient à l'époque, les acteurs ont à peu près tous du talent. Patrick Stewart, le futur Professeur Xavier des films X-Men, marque les esprits de par son contraste avec Kirk. Posé, réfléchi, timide, souvent froid, il se montre dévoué à la justice et prêt à prendre tous les risques pour sauver ses hommes lorsque le devoir l'exige. Michael Dorn, en colosse bourru venu d'un monde jadis en guerre avec les gentils, préfigure le personnage de Teal'c dans Stargate SG-1 : traître à son espèce et pourtant perclus de dévotion envers ses devoirs de Klingon, il dévoilera ses émotions avec une extrême parcimonie.
Mais le plus bluffant de tous restera peut-être Brent Spiner. Dans son rôle d'androïde, relativement monolithique sur le papier, il parviendra à faire passer tout un tas de sentiments au fil de la série. Pour ces 26 premiers épisodes, il joue surtout les Pinocchio surpuissants, mais le surprenant épisode The Naked Now lui donne l'occasion de connaître Tasha Yar au sens biblique du terme, lors de ce qu'il convient d'appeler une relation homme-machine. Il a également un double rôle dans l'épisode Datalore, où il joue non seulement Data mais aussi le prototype d'androïde mal conçu Lore, une dualité que l'on pourrait rapprocher de celle entre Kit et Kart (!) dans K2000.

De manière globale, les personnages sont plus travaillés que précédemment. Ils ont un background qui va se dévoiler petit à petit, et lorsque ce background est trop mince pour sous-tendre une apparition régulière du personnage, on peut s'en débarrasser (petits acteurs, donc pas de problèmes) ! C'est ainsi la première fois que le show liquide l'un de ses personnages principaux, Tasha Yar, dont on ne sait que peu de choses, si ce n'est qu'elle vivait dans sa jeunesse sur une planète genre Mad Max où elle se faisait régulièrement violer.

La série peut tout se permettre avec ses personnages principaux, et elle ne se prive pas de le signaler. A contrario, des personnages sensément secondaires vont devenir récurrents et marquer les esprits. Ainsi, l'omnipotente entité Q (joué par John de Lancie, qui aura aussi un petit rôle dans SG-1, comme un hommage décalé) reviendra régulièrement, de même que Lwaxana Troi, la mère du conseiller Troi. Là pour le coup, c'est logique vu que le rôle est interprété par Majel Barret, l'épouse de Roddenberry qui jouait déjà dans le pilote et les épisodes de la première série. Et puis parce qu'il faut bien qu'il y ait une incongruité dans la série, le docteur McCoy (DeForest Kelley) fait aussi une courte apparition dans le pilote. C'est qu'on vit vieux, chez Starfleet !

Notons enfin l'apparition d'une race importante pour la suite de la série et pour la suivante, les Ferengi, des marchands (escrocs serait un terme plus judicieux) humanoïdes de petite taille doté d'oreilles plus grandes que leur visage chauve. Accessoirement, les Borgs font aussi leur apparition en cours de saison, mais on en reparlera bien assez tôt.

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