samedi 21 avril 2018

Star Trek IV : the Voyage Home

Star Trek IV : the Voyage Home
année de parution : 1986
trouvable à l'heure actuelle en : coffret DVD et blu-ray de la "trilogie Star Trek" (soit les épisodes 2, 3 et 4)
featuring : William Shatner (Kirk), Leonard Nimoy (Spock), DeForest Kelley (McCoy), James Doohan (Scottie), Nichelle Nichols (Uhura), George Takei (Sulu), Walter Koenig (Pavel Chekov), Robin Curtis (Saavik) et Catherine Hicks (Gillian Taylor) entre autres
date stellaire : 8390

Kirk et son équipe ont sauvé Spock mais sont considérés comme déserteurs par Starfleet, et vivent en exil sur Vulcain. Cependant, lorsqu'ils entendent un message de détresse de la Terre, ils décident de rentrer d'urgence. Ils découvrent alors un gigantesque et indestructible vaisseau spatial qui menace la planète, son signal parasitant toute forme d'énergie et provoquant d'immenses tempêtes magnétiques.
Il semblerait que l'entité soit à la recherche d'un signal bien spécifique : le chant des baleines, des animaux qui ont disparu de la surface du globe il y a bien longtemps. Le seul espoir de la Terre réside donc en un voyage dans le temps.

Avant même la diffusion du troisième volet, la Paramount demande à Leonard Nimoy de plancher sur un nouvel opus. Parallèlement, William Shatner refuse de repiquer, pour des raisons salariales (qui conduiront à la création de la série Star Trek : the Next Generation, mais nous en reparlerons d'ici peu). Donc l'idée première est de faire une préquelle à la série, avec des acteurs plus jeunes et surtout moins gourmands.

Finalement, les conditions salariales finiront par être réglées et le film embarque les acteurs de la série au grand complet. On ne peut que le regretter, tant le film ressemble à un documentaire sur une maison de retraite : DeForest Kelley est grabataire et tellement émacié qu'il paraît cadavérique, les autres membres de l'équipe ne sont pas mieux lotis, et l'idylle entre Kirk, bien amoché par le temps, et la jeune scientifique qu'il rencontre, a presque des relents de snuff pédophile.
Malgré tout, il faut bien reconnaitre que ces vieux briscards savent s'y prendre pour captiver une audience (sans compter leur allure de hippies !). Malgré les incohérences dues à leur âge vénérable, leur jeu d'acteur capte le spectateur, et certains s'en tirent même avec une certaine aura, notamment les duettistes Kelley et Doohan (respectivement McCoy et Scottie), jamais à une réplique fusante près.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, ce quatrième long-métrage se veut plus léger que les précédents. Il n'y a pas de véritable antagoniste, les incongruités temporelles sont gérées avec beaucoup d'humour et, d'une manière générale, le film a dû plaire pal mal aux gamins de l'époque, avec son histoire de baleines qui préfigure un peu "Sauvez Willy", et son message écologiste.

Enfin, il est à noter, tout d'abord, que l'on voit Spock rigoler franchement à la fin du film,ce qui est franchement flippant.
Et deuxièmement, la trilogie dans sa globalité marque un relâchement des tensions entre Starfleet et les Klingons, que l'on rapprochera bien entendu du dégel entre USA et URSS à la même époque. Il est évident que les Klingons avaient été créés comme une parabole du soviet system dans les années 60, et l'évolution de la saga va dans le même sens que l'Histoire. Ceci entraînera l'apparition du personnage de Worf dans TNG.

samedi 7 avril 2018

Sorties comics de mars

A peine moins dense en sorties que le mois précédent, mars recèle quelques curiosités. Chez Delcourt, on ressort l'argenterie avec le retour, attendu, de la série Criminal, et celui, moins évident, de 30 Jours de Nuit. Les nouveautés sont également de mise avec un Oblivion Song qui parait plus vite qu'aux Etats-Unis (!), tandis qu'Urban Comics publie l'oeuvre assez spéciale de Scott Snyder et Jeff Lemire, A.D. : After Death. On notera aussi quelques comics au format franco-belge, avec la fin du Lac de Feu chez EP Editions, ou la traduction de Feathers chez le revenant Vents d'Ouest, peu enclin à proposer de la BD américaine en principe.

LE COMICS (indé) DU MOIS (de mars)
JAMES BOND (tome 3, éditions Delcourt)
scénario : Andy DIGGLE (the Loosers, Hellblazer)
dessin : Luca CASALANGUIDA (Rebels)
genre : espionnage
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient James Bond : Hammerhead 1 à 6)

A Caracas, James Bond traque l'organisation du mystérieux Kraken, activiste anti-capitaliste qui a piraté la société numéro un de la vente d'armes en Grande Bretagne. L'entreprise fournit les services secrets britanniques, et elle vient de mettre au point un canon d'une puissance redoutable. S'il tombe entre de mauvaises mains, il pourrait devenir la plus grande menace que le monde ait connu.
Depuis que Dynamite Entertainment a obtenu les droits d'adaptation de la célèbre licence sous forme de comics, les résultats sont plutôt encourageants. Alors même que la maxi-série de Warren Ellis et Jason Masters, pas exempte de défauts mais nerveuse à souhait, était en cours de parution aux Etats-Unis, une deuxième mini-série était mise sur les rails. Fidèle au personnage créé par Ian Flemming, ou en tout cas à son adaptation cinématographique, Andy Diggle ne ménage pourtant pas le héros.
Il reprend quoi qu'il en soit tous les marqueurs de la saga, et le dessin de Luca Casalanguida, d'apparence simpliste, finit par devenir un véritable atout. L'artiste est en début de carrière, mais à partir de maintenant, on le reverra régulièrement sur la franchise. Il a aussi collaboré, de manière très ponctuelle, à la série Rebels de Brian Wood, chez Dark Horse Comics, et son style nerveux fait plutôt mouche.



 

DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
OBLIVION SONG (tome 1, éditions Delcourt)
scénario : Robert KIRKMAN (Battle Pope, Invincible)
dessin : Lorenzo de FELICI
genre : science-fiction / post-apocalyptique
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Oblivion Song 1 à 6 (les épisodes 2 à 6 ne sont pas encore parus en VO))

Disparus dans l'Oblivion depuis dix ans, traqués sans relâche par les créatures monstrueuses qui y rôdent, Thomas et Patricia Crenshaw ont été sauvés in extremis par l'équipe de Nathan Cole, qui s'est fixée pour but, avec les moyens du bord, de délivrer de cet enfer toutes les âmes qui y ont été plongées suite au Transfert. Débutée simultanément des deux côtés de l'Atlantique, mais déjà recueillie sous forme de trade-paperback en France, la nouvelle série de Robert Kirkman entraîne le lecteur dans un univers immédiatement prenant, l'auteur n'ayant pas son pareil pour imaginer de nouveaux mondes. Le dessin de Lorenzo de Felici est par contre très inégal.

(3,5/5)

WALKING DEAD (tome 29, éditions Delcourt)
scénario : Robert KIRKMAN (Brit, Outcast)
dessin : Charlie ADLARD (Curse of the Wendigo, the Monarchy)
genre : post-apocalyptique
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient The Walking Dead 169 à 174)

Durant des mois, Eugene a parlé par radio interposée avec une mystérieuse Stephanie, et ce dans le plus grand secret. Aujourd'hui, Rick Grimes est au courant, et suite aux dégâts causés par les Chuchoteurs, il espère de l'aide de cette hypothétique communauté structurée qui semble si lointaine. Robert Kirkman éparpille ses personnages pour multiplier les pistes. C'est un grand classique du scénariste, qui aime poser les bases de ses arches scénaristiques les plus sulfureuses sur d'autres plus contemplatives. C'est aussi ce qui rend sa saga plus vivante, à contrario du dessin de Charlie Adlard, ici un peu moins affuté que d'habitude.

(3,5/5)

I HATE FAIRYLAND (tome 3, éditions Urban)
scénario et dessin : Skottie YOUNG (the Wonderful Wizard of Oz, Fortunately the Milk)
genre : humour / conte
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient I Hate Fairyland 11 à 15)

Depuis qu'elle a rencontré Maddie, son unique fan, et qu'elle a compris à quel point elle se comportait mal, Gertrude a décidé de faire le bien, en espérant que cela lui permettrait de revenir chez elle. Mais la rédemption est-elle encore seulement envisageable pour la reine des brutes ? On ne se lasse pratiquement pas des mésaventures de l'anti-héroïne de Skottie Young. L'auteur multiplie les référence et l'humour, tant graphique que dans les dialogues, fait toujours mouche. Chaque arche narrative finit plus mal que les précédentes, et on ne peut qu'en rire !

(3,5/5)

The BEAUTY (tome 1, éditions Glénat)
scénario : Jeremy HAUN (the Darkness, Batwoman) et Jason A. HURLEY
dessin : Jeremy HAUN (Battle Hymn, Constantine)
genre : policier
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Beauty 1 à 6)

Une nouvelle maladie sexuellement transmissible a vu le jour, qui rend les gens spectaculairement beaux avant de provoquer une tout aussi intense combustion spontanée. L'inspecteur Drew Foster est désormais infecté par la Beauté, et lui et sa partenaire Kara Vaughn découvrent non seulement que le gouverment savait depuis longtemps les effets que provoquait la maladie, mais qu'il a stoppé le développement d'un vaccin. Pas vraiment convaincante, la série de Jeremy Haun et Jason Hurley ne déçoit pas non plus. Il s'agit d'un petit thriller à la thématique relativement originale mais au déroulement convenu. Les personnages peu marquants et le dessin quelconque rendent l'ensemble assez fade.

(3/5)

POWER RANGERS (tome 3, éditions Glénat)
scénario : Kyle HIGGINS (C.O.W.L.) et Steve ORLANDO (Justice League of America)
dessin : Colin HOWELL (the Mighty Zodiac), Jonathan LAM (Giles Season 11) et Hendry PRASETYA (Power Girl)
genre : super-héros / science-fiction
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Mighty Morphin' Power Rangers 9 à 12)

Repoussé, le mystérieux Dragon Noir s'est révélé être Lord Drakkon, une version maléfique du Ranger vert venu d'un univers parallèle sous le contrôle de Rita Repulsa. Le véritable Tommy Oliver est désormais piégé dans sa dimension, en compagnie de Billy Cranston, le Ranger bleu. En dépit d'un épisode hors-série et assez creux, la saga de Kyle Higgins monte petit à petit en intensité dramatique, et même si elle se destine avant tout à un jeune public, elle est bien moins niaise que ce que l'on aurait pu en attendre. Le dessin de Hendry Prasetya est un peu sombre, mais cela convient finalement assez bien.

(2,5/5)

PACIFIC RIM : AFTERMATH (tome 1, éditions Hachette)
scénario : Cavan SCOTT (Doctor Who, Vikings)
dessin : Richard ELSON (Journey into Mystery, Morbius)
genre : science-fiction
édité chez LEGENDARY COMICS aux USA (contient Pacific Rim : Aftermath 1 & 2, sans les back-up*)

Joshua Griffin était l'un de ces pilotes de Jaegers adulés des foules, mais depuis que la menace des Kaijus a été repoussée, et le programme transgouvernemental fermé, il n'est plus qu'un petit homme de main pour le syndicat du crime. Hannibal Chau, lui aussi, a tout perdu à la fin de la guerre. Prélude au deuxième long-métrage de la franchise, la mini-série de Cavan Scott s'appuie sur l'univers plus que sur les personnages du premier film. La tonalité est assez sombre et l'histoire plutôt prenante, mais c'est surtout la partie graphique qui se révèle intéressante à la lecture.

(3,5/5 en V.O., 1,5/5 en V.F. parce que c'est trop cher)

Les INCROYABLES AVENTURES de l'ENFANT-PLUME (tome 1, éditions Vents d'Ouest)
scénario et dessin : Jorge CORONA (Big Trouble in Little China : Old Man Jack, Goners)
genre : conte
édité chez ARCHAIA ENTERTAINMENT, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient Feathers 1 & 2)

Dans le Labyrinthe, le mystérieux fantôme plane comme une ombre menaçante. Pourtant, Bianca Chappelle, jeune noble de la ville attenante qui a décidé de fuir sa vie morose, découvre que l'entité est en réalité un garçon adorable du nom de Poe, curieusement recouvert de plumes noires des pieds à la tête. La mini-série imaginée par Jorge Corona a beau se dérouler dans un cadre étouffant qui fait immédiatement penser aux mauvais quartiers de la Londres victorienne, il s'agit néanmoins d'une belle fable sur la tolérance portée par quelques personnages attachants et un dessin cartoony pour le moins plaisant.

(3,5/5 en V.O., 1,5/5 en V.F. parce que c'est trop cher)

TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES (hors-série 1, éditions Hi Comics)
scénario : Erik BURNHAM (Ghostbusters) et Mateus SANTOLOUCO (Dial H.)
dessin : Mateus SANTOLOUCO (Fall of Cthulhu, Cover Girl)
genre : arts martiaux / science-fiction
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles : the Secret History of the Foot Clan 1 à 4)

Le professeur Miller a découvert un rarissime ouvrage qui retrace l'histoire secrète du Foot Clan, et potentiellement le secret de l'immortalité. L'artefact intéresse fortement les Tortues Ninjas, mais aussi et surtout Shredder, qui compte s'en servir pour retrouver sa bien-aimée Kitsune. Révélant dans le détail la chronologie jusque-là nébuleuse de la franchise, Mateus Santolouco - aidé au scénario par Erik Burnham - alterne constamment entre passé et présent pour délivrer une mini-série particulièrement accrocheuse, notamment grâce à son dessin nerveux.

(4/5)

TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES (tome 1, éditions Hi Comics)
scénario : Kevin EASTMAN (Cage Hero) et Tom WALTZ (Silent Hill)
dessin : Ben BATES (Mega Man) et Kevin EASTMAN (Fistful of Blood)
genre : arts martiaux / science-fiction
édité chez EDITEUR aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles 17 à 20)

Sur la planète Neutrino, le commandant Dask est missionné pour retrouver le Fugitoid, seul à même d'empêcher l'invasion de Krang et de ses troupes. Mais le petit robot espion vit sur Terre sous couverture, et l'imbroglio que sa disparition provoque contraint les Tortues Ninjas à se mêler au combat. La série de Kevin Eastman et Tom Waltz monte en tension à un rythme particulièrement soutenu, mais cette arche narrative se dégonfle aussi vite et se conclut sur un non-lieu. Le compte n'y est donc pas, d'autant que le dessin de Ben Bates n'est pas particulièrement recherché.

(2,5/5)

DEADLY CLASS (tome 6, éditions Urban)
scénario : Rick REMENDER (Uncanny Avengers, Strange Girl)
dessin : Wes CRAIG (T.H.U.N.D.E.R. Agents, Guardians of the Galaxy)
genre : thriller
édité chez GIANT GENERATOR, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Deadly Class 27 à 31)

Tandis que le lourd contentieux entre Saya Kuroki et son frère aîné atteint son paroxysme, Marcus Lopez coule des jours heureux au Maxique avec sa bien-aimée Maria, qu'il a sauvée du cartel qui menaçait sa vie. Mais son bonheur est compté, le jour où Quan est missionné par Kenji pour le retrouver. Décidément, la saga de Rick Remender traîne en longueur. Ce n'est qu'en toute fin de chapitre que le rythme s'emballe, mais il est déjà trop tard pour faire oublier l'ennui des premiers épisodes. En ce qui concerne la partie graphique, le style de Wes Craig est clivant, et la colorisation ne fait rien pour l'améliorer.

(2/5)

A.D. AFTER DEATH (éditions Urban)
scénario : Scott SNYDER (Wytches, Batman)
dessin : Jeff LEMIRE (Plutona, Sweet Tooth)
genre : post-apocalyptique / métaphysique
édité chez STUDIO 171, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient A.D. : after Death 1 à 3)

En l'espace de quelques mois, l'humanité a découvert le remède contre la dégénérescence et une bactérie qui provoque une hécatombe à l'échelle mondiale. Parmi les quelques rescapés se trouve Jonah Cooke, le voleur qui a permis de vaincre la mort, et qui, plus de huit cents ans après son accession à l'immortalité, va tenter de racheter ses fautes. Alternant correspondance illustrée et récit séquentiel, la mini-série de Scott Snyder souffre d'un rythme particulièrement haché, la prose manquant de fluidité tandis que la bande dessinée est quasiment muette. La réflexion sur la mortalité reste malgré tout intéressante, et les peintures de Jeff Lemire donnent une allure singulière au récit.

(3/5)

Le LAC de FEU (tome 3, éditions EP)
scénario : Nathan FAIRBAIRN (Batman Incorporated Special) et Jason KAPALKA
dessin : Matt SMITH (the Storyteller : Fairies, FUBAR : by the Sword)
genre : science-fiction / historique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Lake of Fire 4 & 5)

Théobald de Champagne et Hughes de Blois ont subi l'assaut des créatures extraterrestres aux côtés des villageois qu'ils avaient juré de protéger, mais s'ils veulent tenir leur parole, il va désormais leur falloir attaquer le vaisseau des monstres, et essayer de sauver ceux qu'ils ont capturé. Le troisième et dernier tome de la saga de Nathan Fairbairn et Jason Kapalka aura mis un peu de temps à voir le jour. Les éditions EP nous font déjà l'horreur de publier cinq épisodes en trois volumes, mais ils se paient le luxe de faire trainer la conclusion. Heureusement, le récit est sympathique, et le dessin de Matt Smith a son charme.

(4/5 en V.O., 1,5/5 en V.F. parce que c'est trop cher)

30 JOURS de NUIT (tome 6, éditions Delcourt)
scénario : Matt FRACTION (Casanova, Sex Criminals)
dessin : Ben TEMPLESMITH (Wormwood, Choker)
genre : fantastique / humour
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient 30 Days of Night : Juarez TPB*)

L'excentrique détective Lex Nova se rend à Juarez, au Mexique, pour enquêter sur la disparition de près de quatre cent personnes. Il y est pris à partie par un gang particulièrement violent, mais le pire reste à venir lorsque le Cirque Zéro et son directeur télépathe arrivent sur place. Matt Fraction prend le relais de Steve Niles pour une saga totalement hors continuité, complètement farfelue et pleine d'humour, que met en scène un Ben Templesmith au style pour une fois bien adapté au contexte.

(3,5/5)

CRIMINAL (tome 7, éditions Delcourt)
scénario : Ed BRUBAKER (Sleeper, Captain America)
dessin : Sean PHILLIPS (Kill or Be Killed, the Fade Out)
genre : policier
édité chez BASEMENT GANG, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Criminal Special Edition & Criminal 10th Anniversary Special)

Jeté en prison pour un simple délit juridique, Teeg Lawless découvre rapidement qu'un contrat a été placé sur sa tête, et qu'il va devoir résister aux attaques de nombreux co-détenus pour s'en sortir vivant. Quelques temps plus tard, il parcourt les routes avec son fils pour mettre un terme à une vieille affaire. Pour fêter le passage de sa série chez Image Comics puis son dixième anniversaire, Ed Brubaker donne la préséance à un personnage jusque-là très secondaire de la saga. Les interludes sous la forme de vieux comics, mis en images par Sean Phillips, représentent malgré tout le principal intérêt de ces deux épisodes spéciaux.

(3/5)

INSEXTS (tome 1, éditions Snorgleux)
scénario : Marguerite BENNETT (Animosity, Red Sonja)
dessin : Ariela KRISTANTINA (Deep State, Mata Hari)
genre : fantastique / érotique
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Insexts 1 à 7)

Transformée par sa servante et amante Mariah, Lalita est désormais à moitié insectoïde, et elle va se servir de ses capacités pour se débarrasser de son époux, le violent vicomte Bertram, avant de traquer la créature que l'on surnomme le Boucher de Londres, et qui menace les siens. La série de Marguerite Bennett met en avant la condition féminine abominable durant l'époque victorienne pour mieux souligner tout le travail qu'il reste encore à accomplir en la matière. Au delà du message, important, son récit est mal rythmé, et si le dessin d'Ariela Kristantina est plutôt sensuel, il manque de régularité.

(3/5)

My LITTLE PONY (intégrale 5, éditions Urban)
scénario : Ted ANDERSON (the Amazing World of Gumball), Katie COOK (not Brand Echh), Christina RICE (Colonial Comics), Jeremy WHITLEY (the Order of Dagonet) et Thomas ZAHLER (Love and Capes)
dessin : Tony FLEECS (Jeff Steinberg), Jay FOSGITT (Bodie Troll), Agnes GARBOWSKA (DC Super Hero Girls), Brenda HICKEY (Schlock Mercenary) et Andy PRICE (Quantum Leap)
genre : humour / jeune public
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient My Little Pony : Friendship Is Magic 29 à 47)

Alors que Twilight Sparkle doit se rendre de toute urgence à Canterlot pour honorer ses obligations de princesse, les habitants de Ponyville célèbrent en grande pompe la création de leur village. La cérémonie s'annonce grandiose, mais elle est rapidement gâchée par une dispute sur la fondation de la ville. Même les Petits Poneys se déchirent. Pour le dernier tome de la version française, Urban Comics a rassemblé rien moins que quatre arches narratives de la série dérivée de la célèbre licence. Il y a du bon et du moins bon, mais globalement, la lecture n'est pas désagréable. La cible est jeune et le message simple, mais l'aventure mise en scène par Jeremy Whitley ou les expérimentations graphiques d'Andy Price valent le coup d'oeil.

(3/5)

Z NATION (éditions Flamival)
scénario : Craig ENGLER et Fred van LENTE (the Comic Book History of Comics, Action Philosophers)
dessin : Edu MENNA (the Twilight Zone, Quarry's War)
genre : post-apocalyptique
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Z Nation 1 à 6)

Un an après l'apocalypse zombie qui s'est abattue sur le monde entier, les rares survivants crient famine. Israel Johnson et son groupe sont envoyés par leur supérieur en mission pour trouver un substitut à la nourriture désormais impropre à la consommation. Mais la cargaison est lourdement gardée, sur un paquebot imprenable. Aussi excessive, et par là même ridicule, que la série télévisée dont elle représente une sorte de prologue, la mini-série de Craig Engler et Fred van Lente est également très linéaire, ne présentant que peu de surprises au lecteur. En outre, le dessin d'Edu Menna est particulièrement rigide.

(1,5/5)

* BACK-UP : histoire courte publiée en fin de fascicule, qui peut être ou non liée à l'histoire principale
* TPB : trade paperback, recueil de fascicules ou d'épisodes numériques

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
the ART of RICHARD THOMPSON, édité chez Andrew McMeel aux USA et chez Urban en France
l'ASCENSION du MAITRE du DONJON (Rise of the Dungeon Master), édité chez Nation Books aux USA et chez Glénat en France
CONTES MACABRES du JAPON (the Faceless Ghost), édité chez Shambhala Publishing aux USA et chez Graph Zeppelin en France
CUL-de-SAC tome 3, édité chez Andrew McMeel aux USA et chez Urban en France
l'ESSENTIEL des GOUINES à SUIVRE tome 2 (the Essential Dykes to Watch Out for), édité chez HMH aux USA et chez Même pas Mal en France
l'EXECUTEUR : les PROIES (Button Man), édité chez Rebellion en Angleterre et chez Délirium en France
FAITH tome 4, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
the FORGOTTEN MAN, édité chez Harper Collins aux USA et chez Steinkis en France
HARBINGERS : RENEGADE tome 1, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
NINJAK tome 5, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
RUBIS et sa CLIQUE tome 1 (Red's Planet), édité chez Harry N. Abrams aux USA et chez Rue de Sèvres en France
STROPPY, édité chez Drawn & Quarterly aux USA et chez Cornélius en France