samedi 21 juillet 2018

Bernice Summerfield : Dead and Buried

diffusion initiale : le 31 aout 2010
nb d'épisodes : 1
DVD : nope


Docteur : nope
Compagnons : Bernice Summerfield

WHO'S THAT GIRL ? Parmi les très nombreux produits dérivés de Doctor Who, il est une gamme de bouquins qui existe depuis les années soixante. D'abord sous la forme de novélisations des épisodes télévisés, puis sous celle d'un univers étendu qui conterait ce qu'il se passe entre deux épisodes. C'est Virgin Publishing (l'une des nombreuses boîtes du frappadingue Richard Branson, créée en partenariat avec l'éditeur Random House) qui obtient les droits d'utiliser les personnages de la BBC pour leur imaginer une vie parallèle à la saga télévisuelle.
Souvent, les auteurs de ces bouquins sont scénaristes pour la série télé. En l'occurence, c'est Paul Cornell qui imagine en 1992 le personnage de Bernice Summerfield, dont il fait le Companion du septième Docteur dans le roman Love and War. A l'époque, la série classique est terminée, la nouvelle n'est même pas en projet, et rien n'empêche donc Numéro Sept de remplacer Ace par quelqu'un d'autre. Le personnage est en tout cas populaire, et sera repris dans de nombreux romans, en suivant.
Quelques années plus tard, Bernice est licenciée par Big Finish Productions, une boîte qui s'est spécialisée dans un autre type de produits dérivés de Doctor Who, le livre audio. Au départ, il s'agit d'adaptations des bouquins, mais rapidement, Bernice y vit de nouvelles aventures.Le point d'orgue de cette accession à la célébrité arrive en 2010, lorsque Big Finish imagine ce court-métrage en images de synthèse pour les besoins de sa chaîne YouTube. C'est la première fois que Bernice est représentée en mouvements, puisqu'elle n'existait que sous forme d'illustrations pour les couvertures des livres et les pochettes des livres audios.
Lorsqu'elle rencontre le Docteur, Bernice est professeur d'archéologie et se trouve sur Heaven, la planète des morts. Elle devient son Companion alors qu'Ace quitte le TARDIS. Elle en partira à son tour à la fin du roman Happy Endings, mais elle reviendra quelques temps plus tard pour partager de nouvelles aventures avec le Seigneur du Temps. Et cette fois-ci, elle restera jusqu'à la fin de la collection éditée par Virgin Publishing. A ce moment-là, c'est Numéro Huit qui lui tient compagnie.
Nous sommes alors en 1997, et la BBC décide de ne pas renouveler les droits de licence de son personnage fétiche pour publier ses propres bouquins sous la bannière BBC Books, là encore créée en partenariat avec Random House. Qu'à celà ne tienne : Bernice, ou Benny pour les intimes, appartient à Virgin, alors Virgin va continuer de publier les aventures de l'archéologue, sans plus faire mention du Doc ni des éléments spécifiques à son univers. La jeune femme devient le lead d'une nouvelle collection, qui sera reprise par Big Finish lorsque Virgin cessera ses activités d'éditeur.
Dans ce nouvel univers, Benny a pour principal ennemi le cardinal Irving Braxiatel, qui se trouve être un Time Lord, inédit à la télévision, même si son nom de famille a vaguement été évoqué dans City of Death (S17E2). A la base, Irving est un grand collectionneur, et il s'entend comme larrons en foire avec Bernice, qui dégote pour lui les artefacts les plus rares. Par la suite, il sera même supposé que Braxou est nul autre que le frangin du Docteur ! Mais les relations entre lui et Benny ne sont pas au beau fixe, ici. Je ne saurais dire avec précision à quel moment de leur histoire appartient Dead & Buried, mais toujours est-il que notre archéologue se méfie des agissements du Seigneur du Temps mégalo.
En attendant de connaître ses motivations exactes, Bernice s'est rendue sur la planète Javarda, où un important site de fouilles a été déniché récemment. Elle est seule sur ce gros caillou désertique, et elle explore une caverne à l'aide de puissants outils de déblaiement, lorsqu'elle découvre un sarcophage futuriste qu'elle va activer par mégarde. Le tombeau contenait en fait un énorme robot qui la prend en chasse, et malgré toutes les armes de substitution dont elle dispose, elle ne parvient pas même à ébrécher la carapace de l'entité.
Finalement, le colosse parvient à la capturer, et se révèle être en réalité l'outil dont ses servi Braxiatel pour lui tendre un piège et l'amener à communiquer, de gré ou de force, avec lui. Il lui révèle alors ses plans vaguement machiavéliques, mais comme elle n'est pas vraiment disposée à les écouter, il finit par l'enfermer dans le corps de la machine, qui s'ouvre comme une vierge de fer et se referme sur la belle, totalement incapacitée. C'est sur cette note que s'achève le court-métrage.
Sur neuf minutes, les producteurs du mini-film n'en révèlent pas beaucoup. Dead and Buried est un intermède dans les aventures de Bernice, et en tant que tel, il fait place à l'action plutôt qu'aux révélations fracassantes. Il est plutôt bien réalisé, néanmoins, et le jeu d'acteurs est convaincant. Cet épisode n'est disponible que sur les sites de vidéos en ligne, et à priori, vue la complexité des droits d'utilisation, il y a peu de chances qu'il finisse en bonus sur quelque DVD que ce soit, même si Bernice a fait son retour il y a peu aux côtés du douzième Docteur. Wait and see ?

samedi 7 juillet 2018

Sorties comics de juin

Les éditeurs ne laissent que peu de repos à leurs potentiels clients depuis quelques mois. Juin ne diffère guère de ses prédécesseurs : entre Delcourt et sa magnifique édition des strips de presse de Russ Manning sur la licence Star Wars, Graph Zeppelin qui réédite les débuts de la série Danger Girl pour ceux qui l'avaient ratée ou encore Urban qui dégaine quelques gros titres d'Image Comics, il y en a pour tous les gôuts et toutes les bourses.

LE COMICS (indé) DU MOIS (de juin)
STAR WARS : les STRIPS QUOTIDIENS (tome 1, éditions Delcourt)
scénario : Don CHRISTENSEN (Four Color Comics), Steve GERBER (Howard the Duck), Russ HELM et Russ MANNING (Magnus)
dessin : Alfredo ALCALA (House of Mystery), Rick HOBERG (Eternity Smith) et Russ MANNING (Tarzan)
genre : science-fiction
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Star Wars : the Classic Newspaper Comics 1)

C3PO est chargé de faire un rapport complet de ses missions au super-calculateur de l'Alliance Rebelle. Il lui raconte donc dans les moindres détails les péripéties de Luke Skywalker et Leïa Organa sur la planète des parieurs, ou encore la manière dont Han Solo a sauvé quasiment à lui seul tout un peuple de télépathes. Il lui relate encore le retour de Chewbacca sur sa planète natale, ainsi que les manigances de l'Empire pour prendre possession d'un vaisseau capable de modifier le climat d'une planète.
Traditionnellement, la presse américaine accueille dans ses pages des comic strips, autrement dit de courtes bandes dessinées de quelques cases à peine, qui bien souvent servent un récit feuilletonnant, humoristique ou non. En l'occurence, c'est la légendaire franchise Star Wars qui a l'honneur d'une publication dans le Los Angeles Times et le Watertown Daily Times. A cette époque, les produits dérivés de la licence sont relativement rares, si bien qu'il s'agit de l'un des premiers comics Star Wars de l'histoire. Et c'est nul autre que Russ Manning, le tout aussi mythique auteur des adaptations en bande dessinée des aventures de Tarzan, qui se charge de le mettre en images.
Compilées dans un premier temps par Dark Horse Comics, ces histoires sont depuis peu compilées dans de volumineux et luxueux ouvrages coproduits par Marvel Comics - l'actuel détenteur des droits - et IDW Publishing. Ce premier volume rassemble donc les récits de Russ Manning, qui lâche peu à peu les rènes à Russ Helm au scénario et Alfredo Alcala au dessin, la faute à une santé déclinante. Le strip n'y perd rien au change, même si ce sont surtout les premières histoires qui valent le coup d'oeil. On saluera notamment la fluidité des transitions entre les strips quotidiens et les planches hebdomadaires des premiers récits, l'exercice étant moins simple qu'il n'y parait. En tout cas, ce gros pavé au format italien est un must have pour l'amateur de la saga.



 
DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
JIMMY's BASTARDS (tome 1, éditions Snorgleux)
scénario : Garth ENNIS (Preacher, Hitman)
dessin : Russell BRAUN (the Boys, Where Monsters Dwell)
genre : espionnage / humour
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Jimmy's Bastards 1 à 5)

Jimmy Regent est probablement le meilleurs des agents secrets de sa gracieuse majesté, mais c'est aussi un infatigable tombeur qui a eu une descendance particulièrement importante. Des enfants qui haïssent leur père biologique, et qui vont se venger de lui avec un plan particulièrement saugrenu. Bien entendu, la nouvelle série de Garth Ennis se montre irrévérencieuse à souhait. Mais cette relecture du mythe de James Bond s'avère vite prenante en dépit de ses personnage grand-guignolesques, et le dessin de Russell Braun n'y est sans doute pas pour rien.

(3,5/5)

CRITICAL HIT (éditions Glénat)
scénario : Matt MINER (Toe Tag Riot, GWAR : Orgasmageddon)
dessin : Jonathan Brandon SAWYER (FUBAR, Imaginary Drugs)
genre : thriller
édité chez BLACK MASK STUDIOS aux USA (contient Critical Hit 1 à 4)

Tout juste recrutée au sein du petit groupe d'activistes écologistes de Jeanette, Sarah accompagne son amie lors d'une opération visant à détruire un campement de luxe pour chasseurs oisifs. Ce que les deux jeunes femmes ignorent, c'est que le propriétaire des lieux est un monstre sanguinaire. Il est rare que l'on donne une voix à l'écologie dans le monde du comic-book, mais la mini-série de Matt Miner aurait pu faire tellement mieux. Thriller mollasson tentant péniblement de creuser des personnages insipides à coups de flashbacks désordonnés, ce troisième et dernier volet de la saga Liberator pèche également par des dessins peu marquants.

(1/5)

HILLBILLY (tome 2, éditions Delcourt)
scénario : Eric POWELL (Chimichanga, Big Man Plans)
dessin : Simone di MEO, Steve MANNION (Fearless Dawn) et Eric POWELL (the Goon)
genre : fantastique
édité chez ALBATROSS EXPLODING FUNNY BOOKS aux USA (contient Hillbilly 5 à 8)

Qu'il s'agisse du pénible Tailypo, de Maggie Douze-Orteils qui est parvenue à le capturer désarmé, ou encore du colossal Judd Hogslopp, Rondel s'est fait de nombreux ennemis. Ils sont tous à la solde des sorcières que le vagabond s'est fait une spécialité de chasser. Mais il n'est pas le seul sur leur piste : son ami John Stoneturner a semble-t-il décidé lui aussi de s'en débarrasser. Même si les histoires d'Eric Powell se lisent comme des comptines fantastiques indépendantes les unes des autres, l'auteur s'attèle à définir petit à petit un univers et un fil rouge. Son style graphique est toujours aussi puissant, ses personnages noueux et dérangeants, mais certains épisodes détonnent.

(3,5/5)

KILL or BE KILLED (tome 2, éditions Delcourt)
scénario : Ed BRUBAKER (the Fade Out, Criminal)
dessin : Sean PHILLIPS (Fatale, Wildcats)
genre : thriller / fantastique
édité chez BASEMENT GANG, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Kill or Be Killed 5 à 10)

A la suite d'un nouveau meurtre, Dylan a mis la police de New York en alerte, et les médias empêchent la tension de retomber en mettant le portrait-robot du serial-killer à la une. Parallèlement, la vie privée du jeune homme se complique elle aussi, avec le retour d'une ex et les suspicions de son amie Kira. Si les illustrations de Sean Phillips sont toujours aussi agréables à l'oeil, le récit d'Ed Brubaker passe également à la vitesse supérieure. L'auteur développe les points de vue des personnages secondaires, ce qui permet de diversifier la narration, et la trame de fond se densifie.

(3,5/5)

DANGER GIRL (tome 1, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Andy HARTNELL (Army of Darkness) et Jeffrey Scott CAMPBELL (Wildsiderz)
dessin : Jeffrey Scott CAMPBELL (Gen 13, Deathmate Black)
genre : espionnage / humour
édité chez CLIFFHANGER !, un label de WILDSTORM PRODUCTIONS, aux USA (contient Danger Girl 1 à 7 + Danger Girl Preview*)

Abbey Chase, archéologue surdouée mais malchanceuse, intègre l'organisation de contre-espionnage Danger Girl. Le but de l'équipe est de contrer les plans d'une puissante organisation neo-nazie, l'Ordre du Marteau, qui veut ressusciter une divinité démoniaque. Parodie à la fois séduisante et grisante des films et romans d'espionnage des années cinquante et soixante, James Bond en tête, la série d'Andy Hartnell souffre comme Battle Chasers d'incessants et insupportables retards, dus cette fois-ci à Jeffrey Scott Campbell.

(4/5)

CROSSED : TERRES MAUDITES (tome 13, éditions Panini)
scénario : Max BEMIS (Evil Empire, X-Men : Worst X-Man Ever)
dessin : German ERRAMOUSPE (Disenchanted), Fernando MELEK (Creature Cops) et Mauro VARGAS (Ash Vs. the Army of Darkness)
genre : horreur / érotique
édité chez AVATAR PRESS aux USA (contient Crossed : Badlands 87 à 92)

Jack et Clancy ont beau être frères, on ne peut pas trouver plus dissemblables. Pendant que le premier menait de brillantes études, le deuxième s'abandonnait aux drogues et à l'alcool. Désormais transformé par la malédiction à la croix, il est devenu le patient psychiatrique de son aîné. Les deux récits de Max Bemis sont plutôt efficaces, même si le déroulement du premier est pour le moins prévisible. Pour le reste, le scénariste et ses deux accompagnateurs respectent à la lettre le cahier des charges de la série : érotisme et gore trouvent à chaque fois un prétexte pour s'exprimer tout au long de pages dessinées sans grand talent.

(1,5/5)

The BLACK MONDAY MURDERS (tome 1, éditions Urban)
scénario : Jonathan HICKMAN (Titre, Titre)
dessin : Tomm COKER (Blood and Water, Undying Love)
genre : policier / mystique
édité chez PRONEA, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient The Black Monday Murders 1 à 4)

En pleine Jeudi Noir, le commité directorial de la banque Caina doit prendre des mesures drastiques pour éviter le crash boursier. Pratiquement un siècle plus tard, Theodore James Dumas enquête sur le meurtre d'un financier qui semble impliquer des éléments surnaturels. Accompagné d'un Tomm Coker qui a pris de l'expérience et à qui cet univers convient parfaitement, Jonathan Hickman imagine un thriller fantastique particulièrement efficace en dépit de son rythme lent. Epais, les quatre épisodes de cette première arche narrative dévoilent un univers foisonnant qui mêle brillamment le monde de la finance et celui des rites occultes.

(4,5/5)

WE STAND on GUARD (éditions Urban)
scénario : Brian K. VAUGHAN (Ex Machina, Saga)
dessin : Steve SKROCE (Gambit, Cable)
genre : dystopie
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient We Stand on Guard 1 à 6)

Au vingt-deuxième siècle, les Etats-Unis ont déclaré la guerre à leur voisin canadien, et Amber Roos a vu ses parents mourir durant le bombardement d'Ottawa. Devenue adulte, elle intègre le Deux-Quatre, un petit bataillon de guérilleros qui lutte contre les machines de guerre de l'armée américaine. La dystopie imaginée par Brian Vaughan n'est guère originale, mais l'auteur compense par un rythme intense et des personnages rapidement attachants. En outre, le dessin de Steve Skroce est comme souvent de haute volée. Mais le fond du récit est malgré tout assez creux.

(3,5/5)

LAZARUS (tome 6, éditions Glénat)
scénario : Neal BAILEY (Female Force), Aaron DURAN, Greg RUCKA (Queen & Country) et Eric TRAUTMANN (Vampirella)
dessin : Mack CHATER (Briggs Land), Bilquis EVELY (Doc Savage), Justin GREENWOOD (Resurrection), Tristan JONES (Ghostbusters), Steve LIEBER (the Fix) et Alitha MARTINEZ (Iron Man)
genre : dystopie / guerre
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Lazarus : X+66 1 à 6)

Après avoir remporté l'accession au rang de serf, Casey Solomon intègre des Dagues, le corps d'élite de l'armée de Carlyle. Joacquim Morray, de son côté, doit assumer les conséquences de sa trahison auprès des siens. Et il n'est pas le seul Lazare à obéir aveuglément à sa famille, quelles qu'en soient les conséquences. Chapeautée par Greg Rucka, la mini-série chargée de développer l'univers et les personnages secondaires de la saga est écrite à trois, mais c'est principalement Eric Trautmann qui officie au scénario. La partie graphique est quant à elle assurée par six artistes différents, et tous ne se valent pas.

(3/5)

ROYAL CITY (tome 2, éditions Urban)
scénario et dessin : Jeff LEMIRE (Descender, Plutona)
genre : drame
édité chez STUDIO 171, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Royal City 6 à 10)

Durant toute son adolescence, Tommy Pike a été victime de violents maux de tête. Lors d'un examen médical, le radiologue décèle ce qui pourrait être une tumeur au cerveau. Inquiet, le jeune homme décide pourtant de tout faire pour changer de vie, et de trouver le moyen de quitter Royal City. Cessant brutalement sa narration, Jeff Lemire change de point de vue pour relater le passé des principaux personnages de son récit. Certes, ses planches dégagent beaucoup de vie, et ses silences sont souvent poignants, mais le fait est que la série est déjà au point mort.

(3/5)

RICK and MORTY (tome 2, éditions Hi Comics)
scénario : Marc ELLERBY (Chloe Noonan) et Zac GORMAN (Great Lakes Avengers)
dessin : C.J. CANNON, Marc ELLERBY (Love the Way You Love), Zac GORMAN (Adventure Time) et Andrew MacLEAN (Head Lopper)
genre : humour / science-fiction
édité chez ONI PRESS aux USA (contient Rick and Morty 6 à 10)

Rick et Morty font face à la pire menace que le multivers ait jamais connu : un monstre de gélatine qui s'en prend au scientifique à travers toutes les dimensions. Pour y échapper, le duo décide de se rendre dans la seule dimension dépourvue de Rick, mais c'est de là que vient l'abominable créature ! Aussi irrégulière dans sa signature graphique qu'incohérente dans son propos, la série de Zac Gorman n'a que peu d'intérêt. Cette deuxième arche narrative est entrecoupée d'épisodes sans enjeux, sans entrain et visuellement repoussants, et seules les back-up feront éventuellement sourire.

(1/5)

RED SONJA (tome 2, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Amy CHU (Summit, Dejah Thoris)
dessin : Marcio FIORITO (Pulse of Power) et Carlos GOMEZ (the Dresden Files)
genre : fantastique
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Red Sonja volume* 4 0 à 6)

Alors qu'elle combat un imposant démon pour sauver le royaume de Meru, Sonja la Rousse est prise à partie par Kulan Gath, son ennemi de toujours. Frappée par le sortilège du sorcier, la belle et redoutable guerrière se réveille dans les tunnels du métro new-yorkais ! Aussi séduisants que pouvaient en être les prémices, la série d'Amy Chu déçoit, tant par son cadre définitivement inadapté aux aventures de l'héroïne que par son déroulement irrégulier, la faute à des césures qui rendent l'ensemble incohérent. Ne restent que les dessins de Carlos Gomez, efficaces malgré leur irrégularité.

(2,5/5)

BLACK SCIENCE (tome 7, éditions Urban)
scénario : Rick REMENDER (Fear Agent, Deadly Class)
dessin : Mateo SCALERA (Dead Body Road, Hyperkinetic)
genre : science-fiction
édité chez GIANT GENERATOR, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Black Science 31 à 34)

Har'Logh le Profanateur, les Zirites et les Dralns... Les menaces qui pèsent sur la planète d'origine de Grant McKay sont nombreuses, et chacune d'entre elles pourrait signifier la fin de la Terre. Mais le pire, c'est que ce sont les actions du dimensionaute qui risquent de provoquer l'extinction de son monde. Heureusement, il peut compter sur l'intervention de la Légion. Magnifiée par la puissance et la nervosité des dessins de Matteo Scalera, cette nouvelle arche narrative, ramassée, permet à Rick Remender de démontrer qu'il peut pousser ses personnages toujours plus loin. Les enjeux sont de plus en plus colossaux, mais l'auteur boucle son récit par une pirouette à la fois surprenante et poétique.

(4/5)

ANT (tome 1, éditions Reflexions)
scénario : Mario GULLY (Kidnapped !), Tina GULLY et Mark HAMMOND
dessin : Mario GULLY (Totem, Treasure Island)
genre : super-héros
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Ant 1 à 5)

Après plusieurs années d'absence, Hannah Washington a repris le costume d'Ant pour sauver Steven Richards, son ancien partenaire du temps où il se faisait appeler Gadget Man, du gang de Jessica Mime qui veut l'enlever. Hélas, la justicière a tout oublié de ses années d'exil, et elle manque se faire tuer dès sa première sortie. Jouant avec les codes du super-héroïsme tel que redéfini dans le courant des années quatre-vingt-dix, Mario Gully poursuit la série consacrée à son héroïne sexy de manière plus sage que lors de son premier run. Faisant participer de nombreuses guest-stars d'Image Comics, cette première arche narrative est joliment dessinée, et le twist final est malin.

(3,5/5)

Les INCROYABLES AVENTURES de l’ENFANT-PLUME (tome 2, éditions Vents d'Ouest)
scénario et dessin : Jorge CORONA (Big Trouble in Little China : Old Man Jack, Goners)
genre : conte
édité chez ARCHAIA ENTERTAINMENT, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient Feathers 3 & 4)

Malgré les interdictions de son père adoptif, Poe l'enfant-plume s'est montré au grand jour pour sauver sa nouvelle amie, Bianca, et il refuse de croire qu'elle pourrait lui être nocive. Il va même tout faire pour la ramener de l'autre côté du mur, quitte à s'allier aux orphelins du Labyrinthe, ou à apprendre à voler. Jorge Corona change de braquet : le rythme de sa mini-série s'intensifie, les alliances entre les différents protagonistes sont fragiles et le véritable méchant dévoile son jeu. L'auteur garde tout de même quelques révélations pour le grand final, et la partie graphique demeure particulièrement attachante.

(3,5/5 en V.O., 1,5/5 en V.F. parce que c'est trop cher)

* PREVIEW : numéro spécial qui présente les premières pages d'une série, parfois dans un récit inédit
* VOLUME : numéro d'identifiant d'une série

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
ASSASSIN's CREED : UPRISING tome 2, édité chez Titan aux USA et chez Les Deux Royaumes en France
DOCTOR WHO : les AVENTURES du 10e DOCTEUR tome 4 (Doctor Who : the Tenth Doctor), édité chez Titan aux USA et chez Akiléos en France
DOCTOR WHO : le REGNE des CYBERMEN (Doctor Who : Reign of the Cybermen), édité chez Titan aux USA et chez Akiléos en France
the EVIL WITHIN, édité chez Titan aux USA et chez Omaké en France
la GRANDE AVENTURE de CONCOMBRE tome 1 (Cucumber Quest), édité chez First Second aux USA et chez Gallimard en France
HOTEL TRANSYLVANIE tome 2 (Hotel Transylvania), édité chez Papercutz aux USA et chez Jungle en France
LOCKE & KEY intégrale 2, édité chez IDW Publishing aux USA et chez Hi Comics en France (déjà chroniqué lorsque l'éditeur s'appelait Milady Graphics)
POET ANDERSON, édité chez Magnetic Press aux USA et chez Glénat en France
RAPTURE, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
SAVAGE, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France) (juin)
SURVIVAL GEEKS, édité chez Rebellion en Angleterre et chez Glénat en France
WAR MOTHER, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France