samedi 28 octobre 2017

Ax Battler sur Game Gear

Ax Battler : a Legend of Golden Axe
Ax Battler : Golden Axe Densetsu au Japon

machine : Game Gear

année : 1991
développeur : Aspect
éditeur : SEGA
joueurs : un
genre : aventure



- Oh non ! Les méchants ont volé la Hache d'Or qui permet de contrôler le monde, qu'allons-nous faire ?
- Il n'y a pas le choix : il faut appeler le sauveur à notre rescousse !
- Qui ça, Super Dupont ? Mais c'est trop tard, Votre Altesse, il a pris sa retraite l'année dernière, grâce à son compte pénibilité.
- Bon, eh bien faites venir le chevalier Baillard ou le prince Vaillant, on se démerdera bien pour pas le payer à la fin.
- Mais Votre Altesse, Baillard fait grêve pour une revalorisation de ses acquis, et depuis qu'il est passé aux trente-cinq heures, Vaillant est sans arrêt en R.T.T.
- Ah putains de socialistes ! Bon, ben il reste plus qu'à demander à l'autre clown avec son casque à cornes, là, comment il s'appelle celui-là ?

ET MEME SI JE M'AMELIORE...
Il s'appelle Ax Battler, Votre Altesse, et c'est une grosse brêle. Et il en revient à vous, joueurs, de tenter de prendre en mains sa destinée, au travers d'un jeu d'aventure lourdement inspiré de Zelda II. Concrètement, il s'agit de mener à bien la quête de la Hache d'Or en traversant une tripotée d'endroits tous plus malfamés les uns que les autres. Pour voyager entre les différents lieux, vous passerez par un atlas, sur lequel se déclenchent aléatoirement des combats. La vue passe alors de profil et il est possible de se déplacer latéralement, de sauter et de frapper, le but étant bien évidemment de latter le monstre de droite. Si vous y parvenez, vous gagnez en général un vase, qui est en fait la monnaie du bled. Sinon, vous repartez brocouille, comme on dit dans le Bouchonnois, et avec une partie de votre jauge de vie amputée.

Après, il y a le cas des donjons. Dans ceux-là, la vue est en permanence de côté, et les ennemis sont présents à l'écran et en nombre fixe. Généralement, il faudra aller au bout du donjon pour trouver un coffre, qui renferme un objet de la plus haute importance pour votre quête. Pour progresser, il faudra utiliser le bouton 2 afin de sauter, et le bouton 1 histoire de mettre des coups d'épée. Il est possible de frapper accroupi au sol ou lors d'un saut, et plus tard, vous obtiendrez de nouvelles possibilités. Enfin, en passant par le menu de pause, vous pouvez déclencher une magie dévastatrice, mais à consommer avec modération puisque disponible uniquement en quantité limitée.

Troisième cas de figure : les villages. Ceux-là sont vus de trois quarts haut, et sont dépourvus de monstres. En utilisant l'interface d'exploration, autrement dit en appuyant sur le bouton 2, vous pourrez discuter avec les quelques autochtones si vous choisissez la première option. Les deux autres permettent respectivement d'atteindre votre inventaire, histoire d'aller y chercher un objet précédemment acquis, et de fouiller l'endroit où l'on se trouve pour y dénicher une bricole. Dans les villages, on trouve notamment une auberge pour se reposer et regagner sa santé, une maison au toit vert où l'on vous donne un mot de passe pour reprendre une partie en cours, mais surtout un vieux.
Et on dirait pas comme ça, mais des fois, les vieux sont intéressants. Parce que comme je vous le disais au début, le Ax Battler, c'est une danseuse au début. Mais grâce au vieux, ça va changer. Le vieux, il vous met au défi d'aller affronter un monstre quelconque, et si vous le battez - le monstre, pas le vieux - il vous file une nouvelle technique. Il vous apprendra par exemple comment sauter plus haut, ou encore comment ravager tout le monde avec vos attaques basses. Et des vieux, il y en a dans tous les villages ! Le prochain vous apprend une attaque aérienne monstrueusement efficace, et le suivant augmente la puissance de votre coup de base.

...OH, J'EN CREVE ENCORE !
Avant d'en arriver à eux, vous allez croiser pas mal de donjons : une première caverne somme toute assez facile à franchir, une tour que vous ne pouvez atteindre qu'avec la bombe trouvée dans la caverne, un marécage qui n'apparait que grâce au cristal déniché dans la tour, une pyramide - que vous n'êtes à vrai dire pas obligés de franchir de long en large - et encore une caverne, bien plus dangereuse que la précédente. Et qui ne s'ouvrira qu'à la condition que vous ayez déniché la clé dans la pyramide.
A de rares exceptions près, les donjons d'Ax Battler sont très courts, relativement rectilignes et dépourvus de boss. En fait, il n'y a même qu'une seule exception, et c'est tout simplement le dernier donjon. Et encore, on ne peut pas vraiment parler de boss, même s'il s'agit de Death Adder. Vous comprendrez. Pour parvenir jusque-là, vous devrez traverser une forêt, mais la traverser vous demandera un objet spécifique que vous ne pouvez obtenir qu'auprès d'une certaine personne. Si vous tentez l'aventure sans la boussole, vous vous retrouverez perdus. Notez que dans le village où vous gagnez l'artefact, un vieux vous apprendra la charge, bien pratique pour traverser le donjon suivant.
Il s'agit en fait d'une montagne volcanique que vous devrez gravir tout en faisant attention aux nombreux rochers qui vous tombent sur le coin de la gueule, sans compter les plates-formes plus que mobiles qui rendent vos sauts périlleux. Mais si vous parvenez au sommet, vous rencontrerez l'aigle qui peut vous transporter jusqu'au dernier continent. En fait, par une quelconque forme de magie, vous allez même vous retrouver sur son dos, envahi non pas de puces mais de squelettes, allez comprendre...
Arrivés au dernier village, vous y apprendrez le plongeon ultime de la muerte. Vous aurez aussi besoin de la pierre magique qui se trouve dans les environs pour la fin de l'aventure, qui est prévue pour dans peu de temps. Une petite montagne enneigée à gravir en prenant garde aux avalanches, et vous voilà déjà dans le dernier donjon. Le château de Death Adder est un véritable dédale de téléporteurs en forme de miroirs et de plates-formes faisant des allers et retours au dessus des piques. Le combat final entre le dernier des géants et le poto Ax se déroule en mode texte, et vous n'avez donc plus qu'à savourer la cinématique de fin.

EN RESUME :
SCENARIO : située dans l'univers de la série Golden Axe, ce hors-série n'en reprend que les grandes lignes. En gros, si Death Adder était pas le grand vilain, ça pourrait s'intituler Schtroumpf Party que ça changerait pas grand-chose.
GRAPHISMES : pour un opus Game Gear, Ax Battler bénéficie de graphismes plutôt fins. Les personnages sont certes petits mais ils restent très lisibles, et les décors sont assez variés et détaillés.
ANIMATION : si l'animation est un peu raide, le héros jouit d'une importante palette de mouvements. Ce n'est pas le cas des ennemis, par contre, qui restent très statiques.
SON : ce n'est pas le point fort du jeu. Il y a peu de musiques, mais elles sont relativement agréables. Par contre, les bruitages sont minimalistes.
JOUABILITE : quelques commandes sont complexes à entrer, notamment les dernières attaques spéciales, mais le gars Ax se manie bien dans l'ensemble.
DIFFICULTE : même s'il n'y a aucun boss à affronter de toute la partie, le jeu est rendu compliqué par des combats incessants et une absence de montée en niveaux, qui fait que l'on n'a jamais vraiment l'impression d'évoluer.
DUREE DE VIE : en contrepartie, l'aventure est plutôt courte. On passe en définitive plus de temps à enchainer les combats qu'à réellement progresser, et l'aspect jeu de rôle est finalement très illusoire.
VERDICT : spin-off ne veut pas dire projet secondaire, ce dont témoigne admirablement cet épisode portable mais pas négligeable. Et comme les bons jeux d'aventure ne sont pas légion sur Game Gear, il serait dommage de passer à côté.
POURQUOI CETTE VERSION : parce qu'Ax Battler est une exclusivité Game Gear. On ne peut pas faire plus clair, hein ?

samedi 21 octobre 2017

Les folles tribulations d'Ariel et Randy

Pour une fois, nous n'allons pas seulement aborder un éditeur dans cet article, mais bel et bien une demi-douzaine, labels compris. Et pourtant, il s'agit bel et bien d'une seule et même série, d'une seule et même personne, et au final d'une review assez courte, encore une fois. Il faut dire que le sujet du jour souffre d'une certaine forme de bougeotte, qui induit une chronologie pas évidente.


L'INSTANT VO (What else ?)
Randy Queen est apparu spontanément sur le radar à comics en 1995. Après quelques illustrations pour Spawn ou Shadowhawk, c'est chez Top Cow Productions, inc. qu'il fait ses armes. Il signe un épisode de Cyberforce Origins, ainsi que la partie graphique d'une histoire courte, Nikki's Night Out, parue en back-up de la série Cyberforce. Il s'agit des péripéties d'une jolie jeune femme poursuivie par des monstres, et si le scénario est signé David Wohl, le ton et le décorum de ce court récit vont donner des idées à Randy Queen.

On le retrouve en 1996 chez Maximum Press, le studio de Rob Liefeld qu'il a monté indépendamment d'Image Comics. Queen est aux commandes de sa propre série, Darkchylde, présentée au travers d'un Preview en avril, puis lancée officiellement en juin. Elle s'étale sur trois numéros... avant un premier changement d'éditeur. Devant les difficultés de Maximum Press, la saga est rappatriée chez Image Comics, qui réédite les premiers numéros avec de nouvelles couvertures et conclut la mini-série avec deux autres épisodes.

Pour l'occasion, Randy Queen baptise son studio de production, Majesty Graphics, qui ne servira au final qu'à réaliser la série Darkchylde. Pour signaler le changement d'éditeur, un très court prologue parait dans les pages du Spawn de Todd McFarlane. Darkchylde, c'est l'histoire d'Ariel Chylde, une jolie blonde qui découvre, à l'occasion d'un évènement traumatique, qu'elle a la possibilité de matérialiser dans le monde réel les créatures ignobles qui hantent ses cauchemars. La bonne nouvelle, c'est que les démons sont à son service lorsqu'elle en a besoin. La mauvaise, c'est qu'une fois leur tâche accomplie, il est impossible de les rappeler !
Comme Randy Queen se rend compte, assez vite, que tous les lecteurs n'ont pas eu la chance de suivre une saga partagée entre deux éditeurs, il produit, sitôt la mini-série achevée, un épisode spécial récapitulatif. Darkchylde : the Diary tient autant du résumé des épisodes précédents que de l'artbook, les illustrations pleine page étant signées par quelques grands noms de l'industrie. Pour convaincre un nouveau public, il publie aussi un crossover avec la Painkiller Jane d'Event Comics, et un épisode 1/2 dans les pages du magazine spécialisé Wizard, qui ouvre sur une nouvelle mini-série.
Darkchylde : the Legacy voit Ariel tenter de retrouver le monstre qu'elle a lâché sur la ville... en en libérant un autre encore plus puissant. Cette fois-ci, c'est le studio Wildstorm Productions de Jim Lee qui accueille la saga. Les deux épisodes preview qui l'annoncent sont labellisés Homage Comics, tandis que la mini-série en trois numéros est directement éditée par la maison-mère. Cette dernière mettra également en chantier un Sketchbook, un numéro zéro qui approfondit quelque peu l'univers de la série, ainsi qu'un Swimsuit Special, soit une gallerie d'illustrations en maillot de bain, sous le label Homage.

En 1999, Wildstorm change de crèmerie à son tour, et avec lui, la franchise de Randy Queen. C'est l'occasion d'un nouveau Swimsuit Special, ainsi que d'une apparition dans la série des Battlebooks de William Tucci, sortes de Livres dont Vous Etes le Héros en version comics. Ceci étant, le concept ne plait pas trop à l'auteur, qui préfère rester loin des majors. Alors finalement, il décide de s'auto-éditer. L'année suivante, il crée Darkchylde Entertainment, qui sera consacré exclusivement à sa création.
C'est sous cet étendard que voient le jour la mini-série en six épisodes Dreams of the Darkchylde, ainsi que son désormais traditionnel épisode preview. Si ce dernier présente des croquis de Queen, le créatif n'est ici que scénariste. Il délaisse la planche à dessins, d'abord au profit de Brandon Peterson puis, devant son manque d'implication, de Ron Adrian. En 2000 sort également un crossover entre Darkchylde et la Witchblade de Top Cow.
Puis en 2001, l'égérie de Randy Queen revient dans une ultime mini-série, Redemption (avec son épisode preview bien entendu), qui compte deux numéros et un épisode spécial appelé Last Issue. Après ça, l'auteur lève sérieusement le pied. On ne le reverra qu'en 2005, avec un sketchbook à son nom et... une nouvelle mini-série, chez Dark Horse Comics. Manga Darkchylde n'a rien d'une production japonaise, ni d'une bonne bande dessinée du reste.
Mais Queen s'y essaie à un nouveau style graphique. Il l'abandonne bien vite, comme en témoigne le deuxième sketchbook qu'il édite l'année suivante. Finalement, le baroud d'honneur d'Ariel Chylde a lieu lors d'un ultime crossover, cette fois-ci avec le Darkness. Les liens avec le studio de Marc Silvestri, qui l'a fait débuter, seront restés forts, puisque l'artiste essaiera aussi d'y lancer un nouveau projet, Starfall, resté lettre morte en dépit d'un preview.
En France, c'est majoritairement Panini, via son label Génération Comics, qui a adapté une bonne partie de la série, ainsi queles premiers crossovers. A noter que je n'ai pas lu, car pas trouvé, quelques comics du studio : 
- Darkchylde : the Sketchbook
- Curves Ahead 2 : the Randy Queen (Underground) Sketchbook 2006

Le bilan : 
A lire de toute urgence
Darkchylde : the Diary (juin 1997)
Paru en VF chez Panini dans le magazine Darkchylde n°3
scénario : Randy QUEEN
dessin : collectif
La jeune et séduisante Ariel Chylde raconte sa vie et ses difficultés à maîtriser son incroyable pouvoir dans son journal intime. Elle y détaille à la fois sa vie scolaire, ses déboires sentimentaux et, surtout, ses aventures rocambolesques. Conçu par Randy Queen comme une véritable histoire sous forme de journal intime, et permettant de résumer la mini-série The Descent, cet épisode spécial est en réalité une galerie d'illustrations réalisée par quelques grands artistes, parmi lesquels Jim Lee ou Tony Daniel.

Painkiller Jane / Darkchylde (octobre 1998)
Paru en VF chez Panini dans Génération Comics n°2
scénario : Brian AUGUSTYN
dessin : J.G. JONES
L'invincible Painkiller Jane découvre l'univers cauchemardesque d'Ariel Chylde, capable de donner vie à ses peurs les plus profondes. Or, il se trouve que le royaume du rêve est en proie aux manigances d'un psychiatre fou à lier, qui veut faire des deux jeunes femmes ses concubines. Plutôt qu'un stérile affrontement entre super-héroïnes, Brian Augustyn préfère se diriger vers une alliance contre nature entre deux univers très distincts. Pour autant, ou peut-être grâce à cela, le résultat est très agréable, et le style peint de J.G. Jones est un régal.

A feuilleter à l'occasion
Curves Ahead : the Randy Queen (Underground) Sketckbook (2005, 2 épisodes)
dessin : Randy QUEEN
Les deux numéros de Curves Ahead : the Randy Queen (Underground) Sketchbook présentent des illustrations de l'artiste concernant bien entendu sa principale création, Darkchylde, mais aussi les principales séries de Marvel Comics, et même quelques franchises de moindre importance. Randy Queen a toujours eu un véritable talent pour représenter les femmes, et les monstres. Entre ces deux extrêmes, il s'essaie aussi au super-héros plus traditionnel, mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas le meilleur de ce que ces sketchbooks proposent.

Darkchylde (juin 1996, 5 épisodes + un Preview)
Paru en VF chez Panini dans le magazine Darkchylde n°1 à 3
scénario et dessin : Randy QUEEN
Ariel Chylde manque de se faire violer par son beau-père et découvre alors qu'elle est capable d'invoquer les démons de ses cauchemars. Elle va s'en servir pour se débarrasser du monstre qui la traque, mais elle va rapidement comprendre la limite de son pouvoir : elle est incapable de rappeler les créatures qu'elle a appelé. En dépit de quelques errances graphiques, la mini-série de Randy Queen est plutôt agréable, dans un registre assez proche de la série télévisée Buffy : the Vampire Slayer.

Darkchylde Summer Swimsuit Spectacular (aout 1999)
dessin : collectif

Le Darkchylde Summer Swimsuit Spectacular est un épisode spécial qui présente une galerie d'illustrations réalisées non seulement par les artistes de la série, Randy Queen et Ron Adrian, mais également par plusieurs grands noms du comic-book. Deuxième galerie d'illustrations en autant d'années, ce numéro spécial est effectivement spectaculaire, en ce sens qu'il bénéficie du talent de Jim Lee, Joe Chiodo ou J.G. Jones, entre autres. Il prouve néanmoins que Randy Queen tire sur la corde, si le doute était permis.

The Darkness / Darkchylde (mai 2010)
scénario et dessin : Randy QUEEN

Infectée par un virus extraterrestre alors qu'elle était dans le coma, la jeune Madison Keller est petit à petit devenue la nouvelle maîtresse des cauchemars, cruelle et insensée. Pour la vaincre dans son propre royaume, Ariel Chylde demande l'aide de la détentrice de la Witchblade... mais c'est Jackie Estacado qui répond à l'appel ! Après toutes ces années à combattre la maladie, Randy Queen est revenu aux affaires pour un crossover halletant. En dépit de quelques erreurs de proportions, son style reste majestueux, et le scénario de ce crossover est moins primaire qu'il n'y parait de prime abord.

samedi 14 octobre 2017

Star Trek II : the Wrath of Khan

Star Trek II : the Wrath of Khan
année de parution : 1982
trouvable à l'heure actuelle en : coffret DVD et blu-ray de la "trilogie Star Trek" (soit les épisodes 2, 3 et 4)
featuring : William Shatner (Kirk), Leonard Nimoy (Spock), DeForest Kelley (McCoy), James Doohan (Scottie), Nichelle Nichols (Uhura), George Takei (Sulu), Walter Koenig (Pavel Chekov), J.G. Saavik (Kirstie Alley) et Ricardo Montalban (Khan Noonien Singh) entre autres
date stellaire : 8130.3

Le Reliant, sous-commandé par Pavel Chekov, est en mission de terraformation. L'équipe scientifique pense avoir trouvé un monde idéal en la planète Ceti alpha IV, réputée désertique. C'est pourtant là qu'elle va se faire capturer (et en grande partie abattre) par les criminels de l'eugéniste Khan Noonien Singh. Un peu plus tard l'Entreprise, en mission de routine, est attaqué par le Reliant...

La Paramount ne pouvait pas se leurrer : Star Trek : le film est un flop. Il a coûté cher, rapporté peu, ceci étant dû au fait qu'il était particulièrement chiant. Un épisode de quarante minutes, ça va, mais étiré sur une heure et demi, c'est trop. De fait, Gene Roddenberry est débarqué (il sera en fait "promu" consultant exécutif, un poste plus honorifique qu'implicatif) au profit d'Harve Bennett, un jeune producteur qui fera ensuite toute sa carrière sur les films de la licence alors qu'à l'époque, il n'avait vu aucun épisode de la série !

Encore une fois, c'est le casting de cette même série qui est réuni au grand complet. Une équipe de vieux bras cassés amis pour la vie, qui s'en va lutter contre sa vieille Némésis. Car Khan, puissamment interprêté par Ricardo Montalban (que l'on peut retrouver en méchant dans Spy Kids, Naked Gun ou Planet of the Apes notamment), avait déjà fait une apparition remarquée dans l'épisode Space Seed (1.22).
Ici, le cadre est différent. Le grand écran offre un nouvel angle plus épique au duel entre le surhomme et le vieillissant capitaine, d'autant que l'impact émotionnel sera puissant pour ce dernier : il perdra d'ici la fin du film deux personnes particulièrement chères à son coeur.

Spoiler :
Ce sont en effet son fils à peine retrouvé, David Marcus, et son grand ami Spock, qui y perdront la vie.


En outre, l'atmosphère emprunte lourdement à l'un des blockbusters de l'année 1979 : Mad Max. Khan et ses sbires ne dépareraient pas dans le désert post-apocalyptique du film de George Miller, et la scène d'introduction avec le Reliant en a d'ailleurs de faux airs.
De manière globale, l'ambiance est excellente, en dépit d'effets spéciaux désastreux. Le budget a été revu à la baisse entre les deux films, et celui-ci doit se contenter de maquettes vieillissantes, de costumes du précédent opus et d'effets cheap. Les acteurs manquent aussi, peut-être, de conviction. Il faut dire qu'ils ne sont plus très crédibles dans leurs rôles d'officiers intergalactiques, les rides commençant à se faire un peu trop marquées.

samedi 7 octobre 2017

Sorties comics de septembre

Le catalogue de Boom ! Studios avait été quelque peu oublié ces dernières années, mais l'erreur est réparée aujourd'hui, Akiléos et Ankama s'intéressant au sujet en cette rentrée. On signalera aussi l'arrivée de comics en provenance de Black Mask Studios, par le biais de Glénat, ainsi que d'Aftershock Comics grâce au nouveau venu chez les éditeurs français, Snorgleux Comics. Le programme aurait pu être encore plus chargé si Réflexions, Wetta et Graph Zeppelin avaient sorti leurs comics en temps et en heure, mais nous en reparlerons le mois prochain.

LE COMICS (indé) DU MOIS (de septembre)
Le BEFFROI (éditions Akiléos)

scénario : Simon SPURRIER (Crossed, Cry Havoc)
dessin : Jeff STOKELY (Six-Gun Gorilla, the Reason for Dragons)
genre : thriller in Babylon
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient The Spire 1 à 8)

A la mort du Baron du Beffroi, Shâ, commandante de la garde de la cité, doit subir l'aversion de la nouvelle régente pour les non-humains, dont elle fait partie, tout en enquêtant sur l'abomination qui commet de multiples assassinats au coeur de la mégalopole. Et tandis que la guerre se prépare, elle doit aussi protéger sa bien-aimée.
Le travail abattu par Simon Spurrier en à peine huit épisodes est impressionnant. Il imagine un monde post-apocalyptique bigarré qui tient entre les murs d'une simple ville, et le peuple de personnages particulièrement attachants qui auront chacun droit à leur moment de bravoure. Il parvient à y greffer une intrigue policière solide ainsi qu'une histoire d'amour poignante, et s'autorise même un message fort sur la tolérance !
Pour l'aider dans cette mission insensée, il peut compter sur Jeff Stokely, aux côtés de qui il a déjà réalisé Six-Gun Gorilla par le passé. L'artiste sublime cet univers baroque, même s'il faut reconnaître que son style n'est pas toujours précis. Il a en tout cas un style immédiatement reconnaissable, qui donne à la saga une identité forte. Bonne pioche pour Akiléos !



 


DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
I HATE FAIRYLAND (tome 2, éditions Urban)

scénario : Skottie YOUNG (Dorothy & the Wizard in Oz, X-Men)
dessin : Jeffrey CRUZ (RandomVeus, Sinbad : Rogue of Mars) et Skottie YOUNG
genre : il était un foie (et autres viscères)
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient I Hate Fairyland 6 à 10)

Devenue reine de Fairyland, Gertrude constate rapidement que son statut n'est que diktats et protocoles. Heureusement, elle est renvoyée avant la fin de son mandat, et peut de nouveau parcourir la contrée, à la recherche d'une issue pour retourner dans son monde. Il n'était pas forcément évident de poursuivre la publication d'une franchise qui aurait très raisonnablement pu s'arrêter à sa première mini-série. Skottie Young s'y emploie pourtant sans ménagement, mais si l'humour et la patte graphique sont toujours là, l'histoire est bien plus décousue que précédemment.

(3,5/5)

HUCK (éditions Panini)

scénario : Mark MILLAR (Wanted, Kick-Ass)
dessin : Rafael ALBUQUERQUE (Batman, Ei8ht)
genre : super-héros mi-Saint Bernard, mi-GPS
édité chez MILLARWORLD, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Huck 1 à 6)

C'est le plus grand secret de son petit village : simple pompiste en apparence, Huck est en réalité doté de grands pouvoirs qu'il met tous les jours au service de sa communauté. Son quotidien de bon samaritain va se trouver fortement bousculé le jour où la presse apprend son existence. Avec ses personnages extrêmement stéréotypés et son déroulé terriblement convenu, l'intrigue imaginée par Mark Millar ne brille guère par son originalité. Mais elle demeure agréable à lire, en particulier grâce au dessin dynamique de Rafael Albuquerque.

(3,5/5)

NEVER GO HOME (tome 1, éditions Glénat)

scénario : Patrick KINDLON (12 Reasons to Die) et Matthew ROSENBERGH (4 Kids Walk into a Bank)
dessin : Josh HOOD (Superboy & the Ravers, Venom : on Trial)
genre : Bonnie super et Clyde blaireau
édité chez BLACK MASK STUDIOS aux USA (contient We Can Never Go Home 1 à 5)

Dans le courant des années quatre-vingt, Madison, qui devient surpuissante lorsqu'elle est en colère, sauve la vie de son camarade de classe Duncan, en tuant son père abusif. En échange, le jeune homme tente de l'aider à prendre la fuite, mais ses méthodes ne sont pas très efficaces. Du début à la fin, on a l'impression que les deux scénaristes ne savent pas vraiment comment diriger leur série. Le mélange des genres n'est pas homogène, et le road trip se termine en eau de boudin, sous les crayons irréguliers de Josh Wood.

(3/5)

The SAVAGE BROTHERS (éditions Ankama)

scénario : Andrew COSBY (Eureka) et Johanna STOKES (Galveston)
dessin : Rafael ALBUQUERQUE (American Vampire, Superman / Batman)
genre : carnage chez les Bodin's
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient The Savage Brothers 1 à 3)

Alors que les morts-vivants ont envahi un monde en déliquescence, les frères Dale et Otis Savage, deux bouseux qui gagnent leur vie en abattant des zombies, sont chargés de retrouver le docteur Diller. En chemin, ils sauvent la vie d'une strip-teaseuse sur le point d'être sacrifiée sur l'autel de la Tête. Très ramassée, la mini-série d'Andrew Cosby et Johanna Stokes met une fois de plus en scène des zombies, mais l'humour et la dérision qui se dégagent de ses pages la rendent fort attachante. Qui plus est, les dessins de Rafael Albuquerque sont nerveux à souhait.

(4/5)

KENNEL BLOCK BLUES (éditions Ankama)

scénario : Ryan FERRIER (D4VE, Hot Damn)
dessin : Daniel BAYLISS (Translucid, Big Trouble in Little China / Escape from New York)
genre : fable plombante
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Kennel Block Blues 1 à 4)

Oliver vient d'intégrer le pénitencier de Jackson, et se retrouve en plein milieu d'une guerre des gangs entre chiens et chats. Tandis que le jeune chien cherche par tous les moyens à s'évader de ce chenil où la mort rôde partout, les sbires du vieux Pickles sonnent la révolte. Oppressante comme toute série sur le thème carcéral, dérangeante de par ses incursions cartoony comme de par ses personnages d'animaux anthropomorphes, la courte saga de Ryan Ferrier se veut un plaidoyer contre les fourrières, mais son mode d'expression et le style graphique de Daniel Bayliss manquent leur cible.

(2/5)

CROSSED : TERRES MAUDITES (tome 11, éditions Panini) 

scénario : Kieron GILLEN (Phonogram, Uber)
dessin : Rafa LOPEZ (Fevre Dream) et Rafael ORTIZ (Dan the Unharmable)
genre : l'homme de cro-moignon
édité chez AVATAR PRESS aux USA (contient Crossed : Badlands 75 à 80)

Aussi invraissemblables qu'aient pu être ses théories, le professeur Nelson avait peut-être raison concernant l'Homo Tortor, un lointain cousin des premiers hommes dont le seul but aurait été de massacrer son prochain. Washington, l'un de ses anciens élèves, tente de savoir ce qu'il avait découvert. Comme souvent, la série-fleuve d'Avatar Press se montre excessivement glauque, mais Kieron Gillen pousse le concept encore un peu plus loin. Il imagine une fantaisie d'une brutalité à la limite du soutenable, appuyée par une partie graphique crue.

(2/5)

INJECTION (tome 2, éditions Urban)

scénario : Warren ELLIS (Transmetropolitan, Planetary)
dessin : Declan SHALVEY (Moon Knight, 28 Days Later)
genre : Sherlock meets House of Cards
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Injection 6 à 10)

Vivek Headland a été engagé par monsieur van der Zee pour retrouver le spectre de son épouse décédée, mais la piste du génial enquêteur le conduit vers Rubedo, une organisation criminelle toute-puissante. Il a donc besoin de l'aide de ses anciens camarades pour élucider ce cas étrange. Changeant de point de vue, Warren Ellis s'intéresse à l'un de ses archétypes préférés, celui du détective mysanthrope. Il n'en oublie pas pour autant son intrigue globale, qui se montrerait sans doute passionnante s'il daignait délivrer quelques clefs pour la comprendre. Au dessin, Declan Shalvey est irrégulier.

(3,5/5)

ANIMOSITY (tome 1, éditions Snorgleux)

scénario : Marguerite BENNETT (A-Force, Angela : Asgard's Assassin)
dessin : Rafael de LATORRE (SuperZero)
genre : post-apo écolo
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Animosity 1 à 5)

Un jour, les animaux ont pris conscience de leur sort, et se sont rebellés. Après quelques semaines de carnage, les animaux, dotés de la parole, et les humains parviennent à une cohabitation plus ou moins pacifique. Jesse et son chien Sandor découvrent néanmoins les ravages d'une guerre larvée. Entre récit survivaliste dépourvu, pour une fois, du moindre zombie, et fable écologiste, le récit de Marguerite Bennett a un peu de mal à trouver sa voie. Les ellipses temporelles un peu trop nombreuses et le dessin quelconque de Rafael de Latorre rendent la lecture désagréable.

(2/5)

AMERICAN MONSTER (tome 1, éditions Snorgleux)

scénario : Brian AZZARELLO (Batman, Deathblow)
dessin : Juan DOE (Wolverines, Legion of Monsters)
genre : pourquoi il est tout rouge le monsieur ?
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient American Monster 1 à 5)

Débarquant à l'improviste dans un petit village perdu, Theodore Montclare y traque Felix Black et ses proches, responsables de la tentative d'assassinat qui l'a laissé lourdement défiguré. Il se retrouve mêlé à une guerre des gangs sur fond de trafic d'armes. Brian Azzarello prend son temps pour poser tous les personnages de son intrigue, qui se montre finalement bien plus fine qu'une simple histoire de vengeance. Mais le rythme est tout de même peu soutenu, ce que compensent les dessins anguleux de Juan Doe.

(3/5)

SPAWN : the DARK AGES (intégrale 1, éditions Delcourt)

scénario : Brian HOLGUIN (Aria, Savior)
dessin : Angel MEDINA (KISS : Psycho Circus) et Liam SHARP (Gears of War)
genre : dark fantasy qui pique les yeux
édité chez TODD McFARLANE PRODUCTIONS, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Spawn : the Dark Ages 1 à 14)

Un Hellspawn s'éveille au coeur de la période la plus sombre du Moyen-Age. Lord Iain Covenant, décédé durant les croisades, pensait pouvoir retrouver sa bien-aimée, mais le démon l'a trompé. Son pire ennemi s'est qui plus est installé sur ses terres durant son absence. Peu intéressante au demeurant, la faute sans doute à une certaine redondance dans sa thématique, cette nouvelle série est en outre particulièrement mal griffonnée par un Liam Sharp pitoyable. Plus les épisodes avancent, et plus la série gagne en cohérence, néanmoins, tant graphique que scénaristique.

(2/5)

WAYWARD (tome 2, éditions Glénat)

scénario : Jim ZUBKAVICH (Dungeons & Dragons, Pathfinder)
dessin : Steve CUMMINGS (Deadshot, Forager)
genre : y a pas que les mangas dans la vie
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Wayward 6 à 10)

Ohara Emi a croisé par deux fois la route de Rori Lane. Depuis, l'étudiante voit sa vie ordinaire bousculée par le fantastique : des monstres la prennent en chasse, elle se découvre d'étonnants pouvoirs et elle fait la rencontre de jeunes gens qui, comme elle, sont capables de véritables prouesses. Le récit de Jim Zubkavich se fait de plus en plus spectaculaire, et l'apport de ce nouveau personnage est important. Mais le fait est que l'on a encore bien du mal à comprendre de quoi il retourne. En attendant, on se contentera des illustrations nerveuses de Steve Cummings.

(3,5/5)

BIRTHRIGHT (tome 5, éditions Delcourt)

scénario : Joshua WILLIAMSON (Ghosted, Captain Midnight)
dessin : Andrei BRESSAN (Green Lantern : New Guardians, Sword of Sorcery)
genre : magique, l'assemblée !
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Birthright 21 à 25)

Pris au piège et enfermé chez Mastema, la fille de Lore, Mickey Rhodes trouve le moyen de monter Kylen, l'un de ses pairs, contre elle. Il en profite pour s'échapper et retrouver sa famille, notamment Rya, sur le point de donner naissance à son enfant. Mais la mort d'un autre mage provoque l'apparition de nouvelles horreurs. Alors que la tension atteint des sommets et que l'on pense arriver au dénouement de l'histoire, Joshua Williamson rebondit sur de nouvelles pistes qui emportent sa série dans une toute autre direction. Au dessin, Andrei Bressan est toujours aussi spectaculaire.

(4/5)

GIANT DAYS (tome 2, éditions Akiléos)

scénario : John ALLISON (Murder She Writes, Expecting to Fly)
dessin : Max SARIN et Lissa TREIMAN
genre : comédie romantique pas si niaise que ça
édité chez BOOM ! BOX, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient Giant Days 5 à 8)

Lors du bal de fin d'année, Susan retombe dans les bras de son ex, peu de temps avant de partir en vacances dans sa ville natale. Lors du voyage, elle est menacée de mort et appelle à la rescousse ses deux amies. Mais à leur arrivée, Esther et Daisy ne trouvent plus trace d'elle. Passée la nécessaire mais fastidieuse mise en place de l'univers, John Allison délivre quelques épisodes plutôt amusants et développe quelque peu ses personnages. Au dessin, Lissa Treiman n'est toujours pas complètement convaincante, mais son remplaçant est efficace.

(3/5)

SKYLANDERS (tome 7, éditions Glénat)

scénario : Ron MARZ (Witchblade) et David RODRIGUEZ (Finding Gossamyr)
dessin : Jack LAWRENCE (Darkham Vale) et Fico OSSIO (Critter)
genre : fantastique su(pe)rchargé
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Skylanders : Superchargers 3 & 4)

Les Superchargers ne donnant plus signe de vie, Spyro se lance à leur recherche, curieusement aidé par Kaos. Mais les sbires du redoutable Splellslamzer ont déjà converti les Skylanders d'élite à leur cause, et ils semblent désormais inarrêtables. Si la dernière partie de l'histoire dessinée par Fico Ossio est visuellement attractive, sa tonalité enfantine la destine à un public peu exigeant. La deuxième histoire est légèrement moins efficace sur le plan graphique, mais elle se tient mieux et se révèle assez agréable à lire.

(2,5/5)

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
BLOODSHOT U.S.A., édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France
CORALINE, édité chez Harper Collins aux USA et chez Delcourt en France
DISHONORED, édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France
FILMO GRAPHIQUE (Filmish), édité chez Self Made Hero aux USA et chez Ca et Là en France
The LAST AMERICAN, édité chez Rebellion en Angleterre et chez Délirium en France
MUTTS tome 2, édité chez Andrews McMeel aux USA et chez Les Rêveurs en France
MYCROFT HOLMES, édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France
SOUDAIN l'UNIVERS PREND FIN (Don't Get Eaten by Anything), édité chez Conundrum au Canada et chez Ca et Là en France
SUPERMUTANT MAGIC ACADEMY, édité chez Drawn & Quarterly aux USA et chez Denöel Graphic en France
VIKINGS tome 2, édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France
X-O MANOWAR intégrale 2, édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France