samedi 18 août 2018

Tout commença dans un grand bang !

Plus le temps passe et plus les titres de mes instants VO deviennent cryptiques, n'est-il pas ? Aujourd'hui, nous allons parler d'un label qui a vécu un parcours éditorial un peu chaotique, et qui n'a pas complètement disparu de nos jours, mais qui commence à se faire sacrément rare. A première vue, on pourrait croire à un linéaire de comic shop spécialisé dans les bandes dessinées des années cinquante. Mais nous allons voir qu'il n'en est rien.


L'INSTANT VO (What else ?)
J'ai déjà évoqué Gary Carlson précédemment, notamment pour parler de sa relation privilégiée avec Erik Larsen. Dans les années quatre-vingt, Carlson est le créateur et l'éditeur de la revue anthologique Megaton, dans les pages de laquelle Larsen, mais aussi Rob Liefeld ou Angel Medina, feront leurs débuts. Il y est également scénariste d'un récit feuilletonnant baptisé Vanguard, qu'il reprendra de manière plus travaillée lorsqu'il intègrera Image Comics.

Dès les débuts de Megaton, Carlson intègre des super-héros à l'ancienne. L'idée de base est de mélanger des héros tout juste créés et d'autres, tout aussi nouveaux, mais qui donneraient l'impression d'avoir toujours existé. On ne parle pas encore de rétro-continuité, mais plus d'hommages, ou pastiches, des grandes figures des Big Two, et en particulier de DC Comics. Megaton fait long feu, la franchise passe rapidement par les pages du magazine Berzerker, de Gauntlet Comics... et c'est là où la chance tourne.

Gauntlet est en réalité un label de l'éditeur Caliber Comics, qui décide de donner sa chance à Carlson en faisant de Big Bang une autre collection, totalement indépendante. Le résultat est une mini-série Big Bang Comics en cinq épisodes, qui présente différentes histoires néo-rétro formant un univers partagé entre plusieurs héros, ainsi qu'une mini-série dédiée au Knight Watchman, la version Carlson de Batman. Sur l'une comme sur l'autre, l'auteur est accompagné du co-fondateur de Big Bang, Chris Ecker, qui fut entre autres choses le créateur de Now Comics durant la précédente décennie.

Sur leur anthologie, les deux compères sont accompagnés de nombreux scénaristes et artistes, parmi lesquels Ed DeGeorge, qui a aussi pour mission, si l'on peut dire, de ressusciter un vrai personnage de l'âge d'or des comics, à savoir le Dr. Weird. A la suite d'un épisode spécial reprenant quelques histoires passées du héros, et notamment celles de Jim Starlin, le héros occulte aura droit à une mini-série plutôt courte avant que DeGeorge ne le migre chez October Comics, la maison d'édition qu'il vient tout juste de fonder.
A la suite d'un différend avec le distributeur, qui réclame un tiers des copyrights à Caliber Comics, Big Bang change de crèmerie et trouve refuge chez Image Comics, où Gary Carlson a déjà relancé son Vanguard, et où il travaille également sur une nouvelle série consacrée aux Tortues Ninjas. Big Bang Comics repart donc pour un deuxième volume, qui comprendra trente-cinq numéros. Le principe est le même : des tas d'histoires au feeling old school, qui se déroulent dans deux univers proches mais séparés. Hein ? Comment ?

A l'instar de ce qu'a fait DC Comics durant des décennies, les héros de l'univers Big Bang ne sont pas tous de la même dimension : il existe une Terre A, où on est en gros dans les années soixante, et une Terre B où l'on vit dans les années quarante. Et chacune a son équipe de héros. Certains héros sont communs aux deux réalités, d'autres existent en deux versions parallèles et d'autres enfin sont exclusifs à l'une ou à l'autre des réalités. Et comme chez DC, il arrive qu'un crossover interne réunisse les deux formations.
Sur Terre B, on trouve les Knights of Justice : le Knight Watchman y côtoie Ultiman (Superman), mais aussi le Blitz (the Flash), le Dr. Weird (Dr. Fate), Venus (Wonder Woman) ou le Beacon (Green Lantern). Sur Terra A, les deux premiers sont encore là, mais le Blitz et le Beacon sont des personnages différents, et on trouve en lieu et place de Weird et Venus, Mr. Martian ou Thunder Girl. Leur équipe s'appelle la Round Table of America, et elle aura droit à un one-shot. Le Knight Watchman, lui, a l'honneur d'une nouvelle mini-série qui reprend et complète la précédente, et Ultiman est la tête d'affiche de deux épisodes spéciaux.

Hormis ces titres, Big Bang Comics publie également une autre anthologie, World Class Comics, qui ne connaîtra qu'un seul numéro, ainsi qu'un one-shot Bugboy (le seul personnage qui ne soit pas lié de près ou de loin à la Terre A ou à la Terre B) sur un personnage enfantin imaginé par Mark Lewis, autre acteur marquant du label, et un épisode spécial sur les Whiz Kids, les sidekicks de la Round Table of America. En 2003, le Big Bang Comics Summer Special marque la fin de parcours du label chez Image Comics, même si la Round Table of America sera l'objet d'un nouveau one-shot en 2005, sans la participation de ses co-créateurs.
Il faut dire qu'Image n'a plus vraiment besoin de s'inventer un passé, d'autant que le rétro n'a plus vraiment le vent en poupe. Seules exceptions : quelques histoires courtes parues en back-up de la série Savage Dragon d'Erik Larsen. Quelques années plus tard, Gary Carlson et Chris Ecker reprennent leur publication en auto-édition. La revue s'appelle désormais Big Bang Presents, mais elle ne durera hélas pas plus de six épisodes. Le Knight Watchman, lui, ne bénéficiera que d'un one-shot. Il faudra ensuite attendre 2015 pour voir la gamme rejaillir chez l'éditeur AC Comics, sous la forme d'un épais magazine intitulé Big Bang Universe. A ce jour, seuls trois numéros ont vu le jour, un par an.
L'intégralité du catalogue Big Bang Comics est inédit en France, un marché qui n'a pas vraiment de place pour du vrai/faux oldies. A noter que je n'ai pas lu, car pas trouvé, quelques comics du studio : 
- Brother 'Hood #0, une histoire courte parue dans Berzerker numéro 4
- Knight Watchman : Skeletons in the Closet, le one-shot paru en auto-édition
- les trois numéros de Big Bang Universe

Le bilan : 
A lire de toute urgence
Round Table of America : Personality Crisis (aout 2005)
scénario : Pedro ANGOSTO
dessin : Carlos RODRIGUEZ
Après avoir affronté Tabula le golem aux mille pouvoirs, les coéquipiers de la Round Table of America doivent désormais faire face à leurs propres peurs, et chacun d'entre eux va tomber aux mains de sa Némésis. Voilà l'oeuvre de l'Archétype Vivant, grand maître du domaine des rêves. C'est une aventure aux proportions bibliques que Pedro Angosto a prévu pour le retour de la Round Table of America. Particulièrement prenant en dépit de quelques facilités scénaristiques, le récit bénéficie en outre du dessin nerveux de Carlos Rodriguez.


A feuilleter à l'occasion
Big Bang Comics (1994, 4 épisodes + un numéro 0)
scénario : Gary CARLSON, Ed DEGEORGE, Chris ECKER et Stan TIMMONS
dessin : collectif
Le Knight Watchman parvient à démasquer le métamorphe Mr Mask, tandis que le Badge et ses Rookies libèrent de jeunes enfants de l'emprise de Buddha. Quelques décennies plus tôt, tant Ultiman que le Blitz déjouent chacun de leur côté les plans de saboteurs nazis. La bonne humeur et la naïveté sont les maîtres-mots de cette mini-série hommage aux comics, majoritairement du Golden Age, initiée par Gary Carlson et Chris Ecker. Le style graphique et la colorisation, tout autant que le mode de narration dans l'instant, respectent scrupuleusement leurs modèles. Le dernier épisode est par contre de trop.

Big Bang Summer Special (aout 2003)
scénario : Gary CARLSON
dessin : collectif
Le bracelet de Thunder Girl a été volé par les nazis, et ses pouvoirs sont désormais partagés entre trois super-soldats du troisième reich. La jeune femme n'a d'autre choix que de demander l'aide des Chevaliers de la Justice, car eux seuls peuvent triompher des criminels de guerre et retrouver l'artefact. Gary Carlson n'a pas totalement abandonné sa licence fétiche, et il la remet au goût du jour le temps d'un épisode spécial plutôt avenant. Pas forcément très cohérente, loin s'en faut, l'histoire qu'il contient peut tout de même compter sur les styles disparates mais globalement agréables à l'oeil de ses différents artistes.

Knight Watchman : Graveyard Shift (janvier 1994, 4 épisodes)
scénario : Gary CARLSON et Chris ECKER
dessin : Chris ECKER, John THOMPSON et Ben TORRES
Alors que son successeur a été grièvement blessé, le nouveau maire de Midway City veut restructurer les forces de police de la ville, responsables selon lui de négligence. Avec le justicier Galahad lui aussi à l'hôpital, la ville ne peut plus compter que sur un Knight Watchman tiré de sa retraite. Hommage à peine voilé aux épisodes de Batman signés Frank Miller, et en particulier à l'arche narrative The Dark Knight Returns, la mini-série de Chris Ecker et Gary Carlson est efficace à défaut de se montrer originale. Au dessin, Ben Torres s'inspire de Todd McFarlane, mais il se montre un peu trop primaire.

Ultiman Family (février 2005)
scénario : Gary CARLSON et Jeff PEDIGO
dessin : Jeff AUSTIN, Greg KIRKPATRICK et Mike KIRSTEN
Pleurant Jupiter Boy, le héros du futur qui lui a avoué son amour juste avant de périr en la protégeant, Ultragirl tente l'impossible pour le ressusciter ne serait-ce qu'un instant, mais cela pourrait avoir de terribles conséquences. Ultiman, quant à lui, doit retrouver Zippy avant que le malin petit singe n'utilise ses pouvoirs, semblables à ceux du surhomme. Gary Carlson et Jeff Pedigo remettent à l'honneur le super-héros et son entourage à l'occasion d'un épisode spécial tout en couleurs, qui ne manque pas de charme mais qui fait moins rétro que les opus en noir et blanc. Concernant la partie graphique, Greg Kirkpatrick manque de régularité.

Whiz Kids (avril 2003)
scénario : Gary CARLSON et Ed DEGEORGE
dessin : Jeff AUSTIN et Chris SAMNEE
Alors que les Whiz Kids fêtent les vacances de printemps en passant leurs vacances en Californie sous leurs identités secrètes, ils sont attaqués par le Grand Requin Noir. Bien des années plus tard, devenus adultes, ils forment le groupe des Whizzards. Personnages secondaires de l'univers de Big Bang Comics, les sidekicks de la Round Table of America ont eux aussi leur heure de gloire, sous la férule de Gary Carlson en personne. Les deux histoires ont leurs charmes dans des registres très différents, et tant Jeff Austin que Chris Samnee y démontrent leur talent.

samedi 4 août 2018

Sorties comics de juillet

Le mois de juillet, c'est service minimum pour les éditeurs. Panini n'a rien à vendre concernant les indies, et les autres gros ne proposent qu'une nouveauté chacun, toutes concernant des séries en cours de parution ou dont c'est le dernier tome. Heureusement, les petites structures font de la résistance. Graph Zeppelin traduit pour la première fois en France un comics d'Overground, Wetta réimprime la Dernière Tentation de Neil Gaiman, Hi Comics nous inonde mois après mois de BD sur les Tortues Ninjas, les éditions Tabou continuent d'explorer le catalogue fantasti-cochon d'Avatar Press et Flamival reprend la franchise Ghostbusters là où Delcourt l'avait laissée.

LE COMICS (indé) DU MOIS (de juillet)
La DERNIERE TENTATION (éditions Wetta)
scénario : Neil GAIMAN (the Books of Magic, American Gods)
dessin : Michael ZULLI (the Sandman, Delicate Creatures)
genre : fantastique
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient The Last Temptation TPB*)

Afin de ne pas passer pour un peureux devant ses amis, Steven accepte l'invitation du mystérieux Monsieur Loyal du Théâtre du Réel, un lieu qui n'apparait que ponctuellement sur le passage des enfants quelque peu perdus. L'endroit est des plus glauques, et l'hôte des plus angoissants, mais l'adolescent ressort de cette expérience avec une toute autre vision de la vie. D'abord désabusé, persuadé n'avoir aucune chance d'échapper à son tortionnaire, il finit par trouver la volonté de se battre pour sauver son âme.
C'est sur une idée d'Alice Cooper que Neil Gaiman développa cette allégorie du passage à l'adolescence, sous la forme d'une mini-série publiée chez Marvel Music, une branche de la Maison des Idées qui connut une vie éphémère au début des années quatre-vingt-dix. Du reste, le récit sert en quelque sorte à illustrer l'album éponyme, paru chez Epic Records en 1994 et avec qui il partage son illustration de couverture. La mini en question a déjà été traduite en français, en noir et blanc, chez feu l'éditeur Bulle Dog, mais il s'agit ici de la version compilée et colorisée qui a vu le jour chez Dynamite Entertainment pour fêter ses vingt ans.
Ramassée, l'histoire place le célèbre artiste Alice Cooper, jamais nommé mais facilement reconnaissable, dans le rôle fort à propos de figure d'épouvante, grandiloquente mais finalement peu dangereuse. Entre l'épouvantail et le père-la-morale, sa théatralité vient en contraste du caractère fade et taiseux du personnage principal, et c'est cette antinomie qui donne son sel au récit. De la même manière, les dessins de l'irremplaçable Michael Zulli sont richement travaillés, mais ils manquent un peu de vie. C'est sans doute voulu, mais c'est surprenant.





DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
AMERICA (éditions Graph Zeppelin)
scénario : Jon HUGUES (Absent Captain, Herocorp Knights)
dessin : Ale GARZA (Ninja Boy) et Jason PEARSON (Body Bags)
genre : super-héros
édité chez OVERGROUND COMICS aux USA (contient America 1 à 4)

Depuis qu'elle a perdu son invincibilité, la super-héroïne America n'est plus la coqueluche des médias ni, à vrai dire, celle de son employeur. Contrainte de prendre des précautions qu'elle estime inutile, elle doit pourtant enquêter sur plusieurs casses en lien avec Herocorp. Le pitch de la mini-série de Jon Hughes aurait pu donner lieu à une réflexion plus ou moins intéressante sur la figure héroïque rabaissée au rang de simple être humain, mais il n'en est rien. Fade, souffrant de dialogues abominables, le récit ne peut même pas compter sur ses deux artistes, qui effectuent ici le minimum syndical.

(1/5)

NAILBITER (tome 6, éditions Glénat)
scénario : Joshua WILLIAMSON (Ghosted, Birthright)
dessin : Mike HENDERSON (Smuggling Spirits, Banshee Origins)
genre : thriller
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Nailbiter 26 à 30)

Tandis que Nicholas Finch est détenu et torturé par le Maître, Edward Charles Warren est abattu en pleine rue par un inconnu. Un peu plus tard, Shannon Crane est elle aussi grièvement blessée par l'agent Barker, puis c'est toute la ville de Buckaroo qui se retrouve la proie des flammes... Joshua Williamson peine toujours à conclure ses récits. Il parvient à faire grimper les enjeux de manière vertigineuse, mais la résolution des mystères de sa saga manque cruellement de cohérence. Par contre, Mike Henderson est d'une régularité exemplaire, et son style est très plaisant.

(3/5)

TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES (tome 3, éditions Hi Comics)
scénario : Bob CURNOW, Kevin EASTMAN (Cage Hero) et Tom WALTZ (Silent Hill)
dessin : Kevin EASTMAN (Fistful of Blood), Mateus SANTOLOUCO (Fall of Cthulhu) et Charles-Paul WILSON III (the Stuff of Legend)
genre : arts martiaux / fantastique
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles 25 à 28)

Avec Léonardo passé dans le camp d'en face et Casey Jones grièvement blessé, les Tortues Ninjas cherchent toute aide possible afin de contrecarrer les plans de conquête du Foot Clan. Elles vont devoir se trouver des alliés improbables, et quand bien même elles y parviendraient, arriveront-elles à temps pour sauver leur frère ? Kevin Eastman et Tom Waltz convoquent quasiment tous les personnages du gargantuesque casting de la saga pour un final de haute haleine, où les attermoiements laissent enfin place à une action trépidante. En outre, le dessin de Mateus Santolouco est nerveux et rend les scènes de combats très dynamiques.

(3,5/5)

STREET FIGHTER II (tome 2, éditions Urban)
scénario : Ken SIU-CHONG (Dark Minds, Echo)
dessin : Jeffrey CRUZ (RandomVeus, Sinbad : Rogue of Mars)
genre : arts martiaux
édité chez UDON ENTERTAINMENT aux USA (contient Street Fighter II Turbo 1 à 6 sans les back-up* + une histoire courte tirée de Street Fighter Remix #0*)

Alors que les préparatifs du prochain tournoi Street Fighter vont bon train, et que Shadaloo organise des épreuves qualitificatives afin de connaître les finalistes, chaque participant se remémore ce qui l'a conduit à participer, qu'il s'agisse de rêves de gloire ou d'esprit de justice. Ken Siu-Chong est toujours aux commandes de la franchise, et il poursuit son récit là où il l'avait arrêté. Cette première moitié de la saga sert principalement à récapituler les origines des personnages, et l'approche est très scolaire. En outre, le style de Jeffrey Cruz est excessif dans ses angles de vue, et de fait peu lisible.

(2/5)

JAMES BOND (tome 4, éditions Delcourt)
scénario : Andy DIGGLE (the Loosers, Hellblazer)
dessin : Luca CASALANGUIDA (Rebels)
genre : espionnage
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient James Bond : Kill Chain 1 à 6)

Sur le point de confondre l'agent double Rika van de Havik, James Bond découvre qu'elle travaille pour la CIA. Mais une fusillade fait capoter l'arrestation, et en suivant la piste du sniper, l'agent secret remonte jusqu'à une organisation néo-nazie. Ce n'est pourtant que la face émergée de l'iceberg... La nouvelle équipe créative à la tête de la licence fait des merveilles. Andy Diggle imagine une histoire riche en rebondissements et toujours aussi trépidante, tandis que Luca Casalanguida se charge brillamment de la mettre en images, grâce à un style nerveux et incisif.

(4/5)

UNHOLY (éditions Tabou)
scénario : William CHRISTENSEN (Pandora), Brian PULIDO (Lady Death), Mark SEIFERT (Avengelyne) et Christian ZANIER (Rising Stars)
dessin : Ron ADRIAN (Darkchylde), Gabriel ANDRADE (Ferals), Raulo CACERES (the Extinction Parade), Francisco di AMORIM (Hellina Vs. Pandora), Rick LYON (Wrath of the Furies), Matt MARTIN (Snowman) et Christian ZANIER (Ghost)
genre : mystique / érotique
édité chez AVATAR PRESS aux USA (contient Unholy 1 à 5)

Abordée par l'ange guerrière Yael, la jeune Christine Ellis découvre que son père n'est pas un simple pasteur mais un être terrible au service de démons qui souhaitent conquérir le Paradis. Après son ascension, la jeune femme rejoint le petit groupe des Impurs pour empêcher le plan d'Hellina de se concrétiser. Dans le grand plan d'ensemble qui consiste à ressusciter les vieilles licences d'Avatar Press sous la forme d'un univers cohérent, la mini-série de Christian Zanier est centrale, mais il manque plusieurs clefs pour l'appréhender correctement. Raulo Caceres se montre très cru dans sa représentation graphique, tant de la violence que de la sexualité.

(2,5/5)

GHOSTBUSTERS (tome 5, éditions Flamival)
scénario : Erik BURNHAM (A-Team : War Stories, Scarlet Spider)
dessin : Erik BURNHAM (Back to the Future) et Dan SCHOENING (Mega Man)
genre : fantastique / humour
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Ghostbusters volume* 2 1 à 4)

Cela fait maintenant trois mois que les Ghostbusters ont disparu, enlevés par de puissants fantômes et amenés dans une autre dimension. Ron Alexander est libéré de prison pour diriger une nouvelle équipe de remplaçants, tandis que le groupe originel tente de retourner sur Terre. Erik Burnham reprend sa série pratiquement là où il l'avait laissée. Jouant désormais avec deux quatuors de héros, il leur impose des enjeux colossaux qui donnent lieu à une histoire trépidante, qu'appuie le trait nerveux de Dan Schoening. Les back-up inspirées par le dessin animé The Real Ghostbusters sont un petit plus sympathique.

(3,5/5)

* #0 : numéro spécial qui sert de prélude à une série
* BACK-UP : histoire courte publiée en fin de fascicule, qui peut être ou non liée à l'histoire principale
* TPB : trade paperback, recueil de fascicules ou d'épisodes numériques
* VOLUME : numéro d'identifiant d'une série

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
les INDESTRUCTIBLES tomes 1 & 2 (the Incredibles), édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France
LOCKE & KEY intégrale 3, édité chez IDW Publishing aux USA et chez Hi Comics en France (déjà chroniqué lorsque l'éditeur s'appelait Milady Graphics)