samedi 22 septembre 2018

Wolfchild sur Master System

Wolfchild

machine : Master System

année : 1993
développeur : Core Design Ltd.
éditeur : Virgin Interactive
joueurs : un
genre : plate-forme / action




Vous êtes Saul Morrow, et vous êtes le dernier survivant de votre famille. La faute à papounet, car le Dr Kal Morrow - ça fait déjà two Morrow, si on compte bien - était un expert en génétique et a été enlevé par l'organisation terroriste CHIMERA pendant que sa petite smala se faisait gentiment éparpiller façon puzzle. Le bon docteur, généticien de son état, travaillait en effet sur un concept d'hybride humain-animal, expérience que récupère le fiston pour aller se venger de l'organisation et de son leader, Karl Draxx. Oui voilà, le fils caché de la révolution socialiste et des Gardiens de la Galaxie. Un beau salaud, donc. Bref, vous voici désormais sur le pont du Wolfship, prêt à en découdre.

QUI A PEUR DU GRAND MECHANT LOUP ?
Saul se dirige de manière assez classique, du moins au début. Vous utilisez le bouton A pour sauter par dessus les obstacles et les précipices, tandis que le bouton B sert à frapper vos adversaires. La portée, des sauts comme des coups, est assez limitée au début, et cela est vite problématique puisque les ennemis ne se privent pas de vous canarder à distance, eux. Heureusement, vous trouverez régulièrement des cœurs qui restaurent votre jauge de santé. Mieux encore : si vous en récupérez un lorsque votre jauge est déjà pleine, vous vous transformerez en homme-loup. A cela, plusieurs avantages. Cette forme saute beaucoup plus loin, et surtout, elle peut tirer sur les ennemis.
En outre, le tir de base, déjà plus efficace que les simples coups, peut être amélioré en récoltant des power-up. Il en existe de plusieurs sortes : le canon à plasma projette des espèces de sphères d'énergie vertes, tandis que l'espèce de pointe envoie un projectile à tête chercheuse sur l'adversaire le plus proche. Les espèces de bolas d'énergie partent en cloche pour frapper les ennemis en dessous de vous, la flamme provoque plusieurs dégâts dès qu'elle entre en contact, la boule de feu part en zigzag et détruit tout ce qu'elle touche, le three-way part comme son nom l'indique dans trois directions, et le croissant est en fait un boomerang qui revient à l'expéditeur.
La dernière évolution est la bombe à incinération, mais pour l'utiliser, vous devrez réaliser la combinaison bas plus B. Elle agit comme une smart bomb en détruisant tout à l'écran, ce qui ne rend absolument rien sur une capture. L'autre combo à retenir, c'est bas plus A : cela permet de changer d'arme afin d'économiser les munitions, les armes secondaires étant disponibles bien entendu en quantité limitée. Notez enfin que si vous perdez trop d'énergie, vous retournez à votre forme première. Vous pourrez vous changer de nouveau en récupérant des cœurs, et ceux qui sont sur fond noir augmentent votre jauge de vie. Les carrés marqués d'une flèche qui pointent vers le bas servent quant à eux de checkpoints. Enfin, les petites sphères colorées représentent des bonus de points.

Le premier niveau se déroule donc sur le navire volant des méchants, le Wolfship. En fait de bateau-loup, il s'agit d'un bête voilier dont vous grimperez un à un les nombreux mâts, en prenant garde aux tirs ennemis. Les adversaires se présentent majoritairement sous la forme de ptérodactyles humanoïdes, me semble-t-il, à ceci près que leurs ailes auraient été remplacées par les bonbonnes d'un lance-flammes. A la proue du navire vous attend votre premier boss. Lui aussi a une gueule de dinosaure volant, lui non plus n'a pas d'ailes, mais il est pour sa part équipé d'un jet-pack. Après l'avoir battu, vous obtenez un mot de passe pour reprendre la partie en cours.

JE SUIS SAUL AU MONDE
Vous vous rendez ensuite dans une forêt à la végétation particulièrement agressive. En outre, des éléments technologiques se mêlent à la flore, comme les plates-formes qui servent d'ascenseurs... mais qui ne sont pas toutes fonctionnelles, attention ! Encore plus tortueux que le précédent, ce niveau est truffé de passages secrets, et parvenir jusqu'au boss nécessite de fait un certain temps. Ce gros caméléon humanoïde n'encaisse que quatre coups avant de mourir, mais il se téléporte sans arrêt et se montre du coup un peu compliqué à toucher... même si, rapidement, on s'aperçoit qu'il effectue toujours le même parcours.
Après l'avoir battu, vous arrivez dans l'ancien temple, un véritable dédale de corridors dégueus et envahis d'insectes tout aussi crades, mais aussi de couloirs plus travaillés. Hélas, ce sont des pièges mortels qui vous y attendent, en particulier des scies circulaires qui jaillissent du sol comme du plafond. Certaines portions dudit sol sont destructibles d'un simple saut, et vous trouverez généralement dessous des options intéressantes. Au fin fond du labyrinthe, vous aurez encore à affronter une araignée géante (23), qui fait office de boss. En suivant, le décor du quatrième stage représente un laboratoire hautement technologique (25). A la fin de ce niveau, vous n'aurez pas à affronter de boss, mais vous devrez passer par une phase en ascenseur plutôt ardue.
Puis vient la cinquième et dernière étape de votre périple. Le cœur de la forteresse ennemie représente, on s'en doute, la somme de toutes les saloperies qui vous sont tombées dessus jusqu'alors, et les adversaires y sont particulièrement redoutables. Le parcours est également long et tortueux, et le boss final, qui se téléporte comme le caméléon de la forêt, balance des attaques monstrueuses et s'avère ô combien résistant. Tout ce que l'on attend du grand badass de n'importe quel jeu vidéo, mais si vous vous en sortez, vous pourrez assister à la victoire de Saul, qui parvient à sauver son père et à s'enfuir de l'île de CHIMERA.

EN RESUME :
SCENARIO : le contexte est relativement original... mais uniquement sur le livret du jeu, puisqu'il n'y a pas d'introduction in-game. De même, la fin est une image fixe qui n'est accompagnée d'aucun texte. Au temps pour ceux qui voudraient se plonger dans cet univers.
GRAPHISMES : un peu léger sur les autres supports sur lesquels il a vu le jour, Wolfchild impressionne sur huit bits, grâce à des graphismes fins, des décors la plupart du temps détaillés et des couleurs pétaradantes. Quelques bugs graphiques lorsque deux objets se chevauchent.
ANIMATION : la vitesse de progression est réglée au minimum. La rançon, probablement, des graphismes tapageurs. Pour autant, la fluidité est de mise et les mouvements sont bien décomposés.
SON : les limitations de la machine amoindrissent la qualité sonore. La partie musicale n’est donc pas inoubliable, mais dans l’ensemble, les thèmes sont supportables pendant qu’on joue.
JOUABILITE : Saul se manie sans difficulté, ses sauts sont énormes et faciles à diriger, et les nombreuses armes à votre disposition permettent de varier les manières de tuer.
DIFFICULTE : il n'est pas rare de se faire toucher, et du coup, on ne profite pas assez des transformations en loup, qui auraient dû être le coeur du jeu. Une petite frustration, donc, mais rien de rédhibitoire.
DUREE DE VIE : l'aventure n'est certes composée que de cinq stages, mais ceux-ci sont longs et labyrinthiques. On met de fait un peu de temps à terminer le jeu, même lorsqu'on le connait par coeur.
VERDICT : un peu léger sur les machines plus puissantes, Wolfchild est une belle réalisation sur la vieille Master System. Peut-être pas un must-have, mais un outsider de qualité.
POURQUOI CETTE VERSION : médiocre sur consoles et micros seize bits, Wolfchild prend tout son intérêt sur Master System et Game Gear. Mais la visibilité est meilleure sur la console de salon que sur la portable.

vendredi 21 septembre 2018

Aparté

Je n'ai jamais voulu regarder mes audiences mais je ne pense pas avoir tant de lecteurs/trices que ça. Non, même pas tant que ça. Et peut-être un peu moins.
Mais je sais qu'il en est une en particulier qui me suit depuis un peu plus d'un an. Je le sais parce que j'en discutais avec elle quand on se retrouvait le lundi matin.
Désormais, ce ne sera plus le cas.

Tu vas me manquer. Beaucoup. Longtemps.
Merci. Pour tout.

Tu as d'abord été une collègue, un peu pénible, mais rigolote. Attachiante, quoi.
Et puis très vite, tu es devenue bien plus. Une véritable amie.

Je sais que tu ne pars pas loin, je sais qu'on aura forcément l'occasion de se revoir.
Mais en attendant, on discutera plus de ça à la machine à café. Ni d'autre chose. Ou pas de vive voix.

C'est déjà difficile, et ça fait même pas une minute que tu n'es plus officiellement employée ici.

Je te souhaite le meilleur. Vraiment. Sincèrement.
Tu le mérites tellement.


Un oiseau (tu comprendras)

samedi 8 septembre 2018

Sorties comics d'aout

A peine plus dense que juillet, avec de nombreuses sorties repoussées, pour certaines aux calendes grecques, le mois d'août offre un bilan mitigé. Panini et Glénat sont encore en vacances, mais Delcourt et Urban carburent à plein régime, et de nombreux éditeurs tiers leur emboîtent le pas. Cependant, si rien n'est réellement mauvais, aucune sortie n'est franchement marquante. On saluera malgré tout la sortie de gros pavés consacrés à Spawn, à Prophet (qui voit enfin le bout du tunnel) ou à la dernière création de Terry Moore, mais le reste est quelque peu anecdotique.

LE COMICS (indé) DU MOIS (d'aout)
MOTOR GIRL (intégrale, éditions Delcourt)
scénario et dessin : Terry MOORE (Strangers in Paradise, Rachel Rising)
genre : science-fiction / humour
édité chez ABSTRACT STUDIOS aux USA (contient Motor Girl 1 à 10)

Ancien soldat de l'armée américaine, qui a subi de lourdes blessures lors de la guerre, Samantha Locklear travaille dans une casse automobile, seule avec le gorille imaginaire qui résulte de son traumatisme. Alors que la propriétaire de la ferraille, Libby, lui explique qu'elle va vendre à un mystérieux acheteur, Samantha fait la rencontre de deux extraterrestres. Reste à savoir si ceux-là sont réels ou non, et si oui, pourquoi tant de gens en ont après eux...
La nouvelle série de Terry Moore concentre absolument tout ce qui a fait la renommée de l'auteur : un scénario qui dévoile de belles promesses dès le premier épisode, une héroïne à la fois attachante et sexy, et beaucoup d'humour. Terry Moore en profite même pour faire revenir sur le devant de la scène les adorables Bik et Beep, issus de son anthologie humoristique Paradise Too ! Et ce sont peut-être eux les personnages les plus importants de son récit, car on se demande sans cesse ce qui est réalité ou fiction, le récit jouant justement sur cet aspect pour se permettre toutes les audaces.
On s'en doute, la partie graphique demeure admirable. Les héroïnes de l'artiste se ressemblent toutes, physiquement parlant, mais il insuffle à chacun de ses personnages, importants ou non, un background et un comportement qui lui sont propres. Tant et si bien que l'on s'y attache, et que le final en devient bouleversant. Eh oui ! Motor Girl est une série courte, bien plus que les précédentes sagas de Terry Moore, et Delcourt a choisi, en toute logique, de la publier intégralement en un volume.





DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
RENATO JONES (tome 2, éditions Akiléos)
scénario et dessin : Kaare Kyle ANDREWS (the Immortal Iron Fists, Intrigue)
genre : super-héros
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Renato Jones volume* 2 1 à 5)

En sauvant Bliss du tueur à gages qu'avait engagé le tout-puissant Conseil, Renato Jones a également fait de son père un survivant très médiatique, bientôt appelé aux plus hautes fonctions de l'Etat. Devenu président des Etats-Unis, Nicola Chambers est l'homme le plus puissant du monde, qu'il compte bien mettre à genoux. Pour sa deuxième mini-série, Kaare Andrews fait dans la surenchère. Si, graphiquement, ce grand spectacle est tout bonnement splendide à regarder, le synopsis est à peine moins minimaliste que celui de la première saison. Mais le manichéisme s'efface légèrement, et la lecture s'en trouve adoucie.

(3/5)

BIRTHRIGHT (tome 6, éditions Delcourt)
scénario : Joshua WILLIAMSON (Ghosted, Captain Midnight)
dessin : Andrei BRESSAN (Green Lantern : New Guardians, Sword of Sorcery)
genre : heroic-fantasy
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Birthright 26 à 30)

Son esprit piégé par le sort de Sameal, Mikey Rhodes résiste pourtant aux tentatives de son grand-père de découvrir la vérité concernant son combat contre le roi Lore. La seule solution est désormais de le délivrer de l'esprit du Sourcier, mais le voyage s'annonce encore plus périlleux que prévu. Il aura fallu attendre rien moins que six arches narratives pour que Joshua Williamson daigne enfin faire évoluer son héros ! Ouvrant un grand nombre de nouvelles pistes de manière simultanée, l'auteur est toujours secondé de brillante manière par un Andrei Bressan au style toujours aussi riche.

(4/5)

MAGNUS (éditions Casterman)
scénario : Kyle HIGGINS (C.O.W.L., Hadrian's Wall)
dessin : Jorge FORNES (Amazing X-Men, Doctor Strange)
genre : science-fiction
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Magnus 1 à 5 sans les back-up*)

Dans un futur proche, les machines sont devenues des êtres pensants et conscients de leur propre existence. Reconvertie en psychologue pour robots, Kerri Magnus doit pourtant reprendre son ancien rôle de chasseuse de robots pour arrêter celui qui a assassiné son possesseur, grand défenseur de l'intelligence artificielle. Dérivée de la mini-série The Sovereigns, inédite en France, le récit de Kyle Higgins réinvente le personnage classique dans un univers moins futuriste, pour peut-être mieux faire passer un message certes déjà entendu, mais jamais inutile à rappeler. Le style un peu désuet de Jorge Fornes est agréable à l'oeil.

(3,5/5)

INVISIBLE REPUBLIC (tome 2, éditions Hi Comics)
scénario : Corinna BECHKO (Heathentown) et Gabriel HARDMAN (Kinski)
dessin : Gabriel HARDMAN (Savage Hulk, Planet of the Apes)
genre : science-fiction / politique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Invisible Republic 6 à 10)

Rencontrant enfin Maia Reveron, la cousine rebelle d'Arthur McBride, les journalistes Croger Babb et Fran Woronov acceptent de lui remettre son journal intime, préférant laisser le passé aux oubliettes. Mais l'ouvrage a disparu, et leur nouvelle alliée est traquée par les forces gouvernementales aux ordres de la baronne Pannonica de Roths. La noirceur des dessins lourdement encrés de Gabriel Hardman et les tons volontairement froids avec lesquels ils sont colorisés délivrent une atmosphère pesante qui sied plutôt bien au récit, lent et très détaillé, que l'artiste développe en compagnie de sa femme, Corinna Bechko.

(3,5/5)

JOHN PROPHET (tome 3, éditions Urban)
scénario : Paul BOHM, Kate CRAIG, Brandon Scott GRAHAM (8House), Polly GUO, Sarah HORROCKS (Bruise), Daniel IRIZARRI (Americatown), Daniel Warren JOHNSON (Extremity), Shannon W. LENTZ, Mike McGHEE, Giannis MILONOGIANNIS (Old City Blues), Nero O'REILLY, Andrea PECINKAS, Xurxo G. PENALTA, Simon ROY (Jan's Atomic Heart), Matt SHEEAN (Expansion), Malachi WARD (From Now On), Grim WILKINS (Mirenda), Ronald WIMBERLY (Prince of Cats) et Sean WITZKE
dessin : Ron ACKINS (Moon Knight), Bayard BAUDOIN, Joseph BERGIN III, Gael BERTRAND (A Land Called Tarot), Paul BOHM, Aaron CONLEY (Sabertooth Swordsman), Kate CRAIG, Farel DALRYMPLE (Pop Gun War), Addison DUKE, Brandon Scott GRAHAM (King City), Polly GUO, Sarah HORROCKS (Goro), Daniel IRIZARRI (Judge Dredd : the Blessed Earth), Daniel Warren JOHNSON (Green Leader), Jerry LANDO (39 Minutes), Sandra LANZ (Ex Occultus), Rob LIEFELD (Youngblood), LUDROE, Ian MACEWAN (the Yankee), Mike McGHEE, Giannis MILONOGIANNIS (G.I. Joe), Nero O'REILLY, ONTA (Cocktails), Tom PARKINSON-MORGAN (Kill Six Billion Demons), Xurxo G. PENALTA, Simon ROY (the Field), Matt SHEEAN (Ancestor), James STOKOE (Godzilla), Dave TAYLOR (Batman : Death by Design), Jenna TROST, Malachi WARD (Ritual), Grim WILKINS et Ronald WIMBERLY (Something Wicked This Way Comes)
genre : science-fiction
édité chez EXTREME STUDIOS, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Prophet 32 à 45 + Prophet : Strikefile 1 & 2 + Prophet : Earth War 1 à 6)

Tandis que le vieux Prophet rassemble encore ses alliés potentiels en vue de la guerre contre l'empire terrien, Troll contacte le nouveau Père-Prophète et le convainc, lui et quelques-uns de ses suivants, de renier les préceptes des Mères. Pour autant, peut-on vraiment se fier à lui ? Si Simon Roy et Giannis Milogiannis s'autorisent quelques épisodes un peu à part, les auteurs poursuivent leur marche en avant méticuleusement, sans oublier de nouveaux hommages aux autres personnages créés par Rob Liefeld. La partie graphique est souvent somptueuse, et Urban Comics, après bien des déboires d'édition, a décidé de publier tout le matériel resté inédit jusqu'alors.

(4/5)

PAPER GIRLS (tome 4, éditions Urban)
scénario : Brian VAUGHAN (the Private Eye, the Escapists)
dessin : Cliff CHIANG (Wonder Woman, Beware the Creeper)
genre : science-fiction
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Paper Girls 16 à 20)

En l'an 2000, Tiffany se retrouve prise au piège au milieu d'un combat entre deux robots géants. Les deux armées de voyageurs du temps se livrent une guerre sans merci qui pourtant passe inaperçue auprès de la population locale, grâce à l'intervention des drônes restaurateurs. Pourtant, certains citoyens sont bel et bien au fait de la Guerre des Ages, en particulier la vieille Charlotte Spachefski. Brian Vaughan alterne entre différentes époques et cette nouvelle arche narrative, contemporaine, ressemble beaucoup à la deuxième, tant dans son ambiance que dans son déroulé. L'auteur explique au moins qui sont les forces en présence, et Cliff Chiang demeure efficace à défaut d'être séduisant.

(3/5)

SPAWN : the DARK AGES (intégrale 2, éditions Delcourt)
scénario : Steve NILES (30 Days of Night, Frankenstein : Alive, Alive !)
dessin : Nat JONES (Kodiak, '68)
genre : heroic-fantasy
édité chez TODD McFARLANE PRODUCTIONS, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Spawn : the Dark Ages 15 à 28)

Parti régler ses comptes avec son guide Cagliostro, Lord Covenant doit faire face à une assemblée de druides, qui souhaitent lui ôter son nécroplasme afin qu'il puisse redevenir humain, et ce quitte à ce que la torture qu'ils lui infligent lui coûte la vie. La série devait en théorie repartir sur de nouvelles bases, avec un nouveau duo aux manettes. Pourtant, Steve Niles n'apporte au final que peu de changements à la formule. Heureusement, on peut souligner avec un certain soulagement le trait tout en puissance de Nat Jones, qui convient mieux au personnage. Malgré tout, la fin de la saga n'est guère plus emballante que ses débuts.

(3/5)

ANIMOSITY (tome 2, éditions Snorgleux)
scénario : Marguerite BENNETT (A-Force, Angela : Asgard's Assassin)
dessin : Rafael de LATORRE (SuperZero)
genre : post-apocalyptique
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Animosity 6 à 10)

Tandis que Jesse, Sandor et les animaux qui ont accepté de les accompagner s'éparpillent à la recherche d'objets du quotidien, ils sont attaqués par ce que d'aucuns considèrent comme un dragon. Dans l'ombre, d'autres créatures à la solde du monstre les épient... Marguerite Bennett a décidé de faire de sa série un parcours initiatique pour sa jeune héroïne, et elle préfère s'étendre sur la quête métaphysique de ses personnages, au détriment d'une action réduite à la portion congrue. Qui plus est, les dessins de Rafael de Latorre n'ont toujours rien de frappant.

(2,5/5)

BABYTEETH (tome 1, éditions Snorgleux)
scénario : Donny CATES (God Country, Buzzkill)
dessin : Garry BROWN (Black Road, Crude)
genre : fantastique
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Babyteeth 1 à 5)

A seize ans, Sadie est tombée enceinte sans explication rationnelle. Elle va donner naissance à Clark, un bébé aux yeux entièrement noirs et à la peau pâle qui pourrait bien être annonciateur de la fin du monde. L'organisation secrète appelée la Silhouette préfère se débarrasser de l'enfant plutôt que de risquer l'apocalypse. Le sujet date de la nuit des temps, mais Donny Cates le traite de manière plutôt originale, en faisant de l'Antéchrist un personnage important mais secondaire de l'histoire de sa mère, et en instillant quelques pincées d'humour bienvenues. Par contre, le dessin de Garry Brown est un peu grossier, et irrégulier.

(3/5)

Les INCROYABLES AVENTURES de l'ENFANT-PLUME (tome 3, éditions Vents d'Ouest)
scénario et dessin : Jorge CORONA (Big Trouble in Little China : Old Man Jack, Goners)
genre : conte
édité chez ARCHAIA ENTERTAINMENT, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient Feathers 5 & 6)

Poe est parvenu à ramener Bianca dans la Cité, mais il en a immédiatement été chassé par une population hors de tout contrôle. Fou de rage, l'enfant-plume retourne dans le Labyrinthe pour y sauver les Souris, mais le mystérieux homme à l'écharpe a une longueur d'avance sur lui, et il n'est pas sûr qu'il puisse lui échapper. Jorge Corona termine sa mini-série sans résoudre son principal sous-texte, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, aucune déception n'en découle car cette fin ouverte laisse toute latitude au lecteur de se forger son avis sur une hypothétique suite. La patte graphique est en tout cas séduisante, une fois de plus.

(3,5/5 en V.O., 1,5/5 en V.F. parce que c'est trop cher)

Le MONDE INCROYABLE du GUMBALL (tome 1, éditions Urban)
scénario : Megan BRENNAN ((para)Normal)
dessin : Katy FARINA (Steven Universe)
genre : humour
édité chez KABOOM !, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient The Amazing World of Gumball : Fairy Tale Trouble OS*)

Durant la kermesse de leur école, Gumball, sa soeur Anaïs et leur ami Darwin se disputent avec un magicien qui, de colère, les propulse dans un autre monde. Les enfants Watterson sont désormais les héros d'un monde médiéval-fantastique, chargés de réveiller leur père à l'aide de trois objets magiques. Megan Brennan relance l'adaptation de la série animée sous la forme d'histoires complètes en un volume. Plus efficace qu'une publication mensuelle, ce format permet de nombreuses digressions humoristiques, qui impliquent ceci dit un rythme plus délié. Le dessin de Katy Farina est fidèle aux nouveaux designs.

(3/5)

* BACK-UP : histoire courte publiée en fin de fascicule, qui peut être ou non liée à l'histoire principale
* OS : one-shot, récit auto-contenu
* VOLUME : numéro d'identifiant d'une série

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
the BEATLES : YELLOW SUBMARINE, édité chez Titan aux USA et chez Panini en France
BLOODSHOT : SALVATION, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
BRITANNIA : CEUX qui VONT MOURIR (Britannia : We Who Are about to Die), édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
COMME CHIEN et CHAT (Puppy Versus Kitten), édité chez Hodder & Stoughton en Angleterre et chez Hachette en France
CORALINE, édité chez Harper Collins aux USA et chez Delcourt en France
LOCKE & KEY intégrale 4, édité chez IDW Publishing aux USA et chez Hi Comics en France (déjà chroniqué lorsque l'éditeur s'appelait Milady Graphics)
MOI, CE QUE J'AIME, C'EST LES MONSTRES (My Favorite Thing Is Monsters), édité chez Fantagraphics aux USA et chez Monsieur Toussaint Louverture en France
PAUVRE SIDNEY (I'm not Okay with This), édité chez Fantagraphics aux USA et chez L'Employé du Moi en France
RUBIS et sa CLIQUE tome 2 (Red's Planet), édité chez Harry N. Abrams aux USA et chez Rue de Sèvres en France
les SIMPSON tome 37 (Simpsons Comics), édité chez Bongo aux USA et chez Jungle en France
WALLACE l'INTREPIDE (Wallace the Brave), édité chez Andrew McMeel aux USA et chez Jungle en France