samedi 25 mars 2017

Le business-model de Rob Liefeld

Cette rubrique ayant pour vocation, à l'origine, de démontrer si besoin était que les éditeurs de comics en version française passent parfois à côté de pépites, je pensais arriver à trouver de la matière à chaque éditeur que j'abordais, mais me voici devant un contre-exemple. Un accident de parcours qui renvoie directement au tout premier article que j'ai écrit sur les comics VO.


L'INSTANT VO (What else ?)
Chapitre 2 : Maximum Press, parce que qui peut le plus peut le moins
Si Rob Liefeld est le premier des sept fondateurs d'Image Comics à avoir publié un titre sous cette nouvelle bannière, il est aussi celui qui cristalise, quasiment à lui seul, cette mauvaise impression que l'on a des années 90 en général, et de cet éditeur à cette période en particulier. Il faut dire que le père Liefeld est prolifique depuis qu'il est maître à bord de son studio. Très prolifique, même, et la quantité ne fait clairement pas la qualité, même si l'on a vu précédemment que tout n'était pas à jeter chez Extreme Studios.

Cependant, Liefeld estime que certains de ses titres ne correspondent pas au catalogue d'Image, à l'image, justement, que souhaite faire passer l'éditeur. Alors à peine quelques années après la fondation d'Extreme Studios, il monte Maximum Press dans le but de publier ces licences "annexes". La structure est totalement indépendante d'Image Comics, même si Liefeld en est le président. Les tout premiers comics qui en sortiront sont Black Flag et Warchild, et à première vue, on ne voit pas trop en quoi ils diffèrent de ce qu'Extreme balance sur les étals des comic-shops.

Du reste, la première apparition de Black Flag s'est faite chez Extreme, lors d'un one-shot repris quasiment tel quel dans le premier numéro de la nouvelle mini-série. Alors oui, OK, c'est assez violent, mais le côté grim'n'gritty était déjà l'apanage des majors à l'époque, et Black Flag n'est ni le pire, ni le meilleur du lot. Quant à Warchild, il s'agit d'une très mauvaise mini-série, mais elle aurait pu elle aussi s'inscrire dans la mouvance d'Extreme.
Dès lors, comment définir le catalogue Maximum Press ? Ce n'est pas sur ces deux-là que l'on peut appuyer notre réflexion, mais le titre suivant est plus parlant. Avengelyne pourrait être catégorisée sans trop de problème sous l'étiquette de bad girl, très à la mode à ce moment-là, mais elle a un petit truc en plus : une certaine forme de bigoterie qui va transpirer non seulement dans les nombreuses mini-séries et les tout aussi nombreux épisodes spéciaux consacrés à la belle, mais aussi dans plusieurs autres titres plus ou moins liés comme Passover, Devlin, Darkside ou Priest.
Les zélotes auraient-ils pris le pouvoir chez Maximum Press ? Pas vraiment. Même si Avengelyne enchaîne quatre mini-séries puis une série régulière, même si elle a droit à sa bible, son épisode en maillot de bain (son personnage étant inspiré par la playmate Cathy Christian), et des tartines de crossovers avec Glory, Prophet ou la Warrior Nun Areala d'Antarctic Press, l'ensemble de ses apparitions ne représente finalement qu'un petit tiers du catalogue de l'éditeur. Ce qui n'est pas négligeable, certes, mais on ne peut donc pas borner Maximum Press à une façade de prosélytisme religieux.

D'autant que les nouveautés sont nombreuses. Un mois après l'ange guerrière, Liefeld imagine son propre Wolverine, qu'il baptise Cybrid. Quelques temps plus tard, c'est son petit protégé, Marat Mychaels, qui signe l'atroce Law and Order. Bref, Maximum cherche à se diversifier, et l'acte le plus marquant en ce sens est la parution d'Asylum, une revue anthologique dans laquelle débutent, se poursuivent ou se terminent plusieurs des séries pré-citées. Mais Asylum, c'est plus que ça.
C'est aussi le gage d'une volonté de faire de la véritable édition. Là où Extreme ne produit quasiment que des oeuvres de Rob Liefeld, Maximum fait la part belle aux auteurs indépendants. On verra ainsi, dans les pages d'Asylum, Larry Marder raconter une nouvelle histoire de son Beanworld, ou Don Simpson reprendre la publication de son Megaton Man. Jim Krueger et Phil Hester dévoilent dans ces mêmes pages un prélude à leur nouvelle mini-série Foot Soldiers, qui verra finalement le jour chez Image Comics. Et au delà de cette anthologie, Maximum publie également les débuts de la saga Sisters of Mercy de No Mercy Comics, ceux de la Darkchylde de Randy Queen ou ceux de la Lady Pendragon de Matt Hawkins.

Mais le plus beau coup de la jeune structure, c'est d'obtenir les droits pour adapter sous forme de comics la légendaire série télévisée de science-fiction, Battlestar Galactica. C'est la série dite classique, la première, qui aura les honneurs de plusieurs mini-séries, ainsi que d'un passage dans la revue Asylum. Mais Battlestar Galactica est aussi un cadeau empoisonné, en quelque sorte. Car depuis ses débuts, Maximum Press est mal vue par certains des co-fondateurs d'Image Comics, qui voient en cette deuxième structure une certaine forme de traitrise de la part de Liefeld. A posteriori, cela peut prêter à sourire.
Mais du coup, le fait que Battlestar Galactica soit publiée là plutôt que sous le giron d'Image, c'est l'affront de trop. Après plusieurs mois de relations houleuses, Liefeld quitte Image et emporte avec lui son catalogue, qu'il rappatrie petit à petit chez Maximum. Glory est la première à poursuivre ses aventures sous sa nouvelle bannière, bientôt suivie par Supreme, qui est toujours sous la férule d'un Alan Moore absolument génial. Par la suite, Eric Stephenson et Chris Sprouse imaginent de nouvelles histoires pour les New Men et pour Youngblood, tandis que Rick Veitch réinvente Bloodstrike.
Cette nouvelle aventure éditoriale se poursuit bon an mal an durant quelques mois, mais au début de l'année 1997, Maximum Press est en bout de course. Nous verrons malgré tout dans un troisième article, un jour, que Rob Liefeld n'a pas tardé à rebondir. En France, c'est surtout Panini qui s'est intéressé à l'éditeur, en particulier à travers ses crossovers avec les personnages Marvel. Supreme et Darkchylde ont également été publiés en français. Une nouvelle fois, j'ai réussi à trouver tous les comics de l'éditeur.

Le bilan : 
A lire de toute urgence
Lady Pendragon (mars 1996)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Lady Pendragon numéro 1
scénario : Matt HAWKINS
dessin : Hector GOMEZ
A la mort du roi Arthur, trahi par son chevalier Lancelot, sa veuve Guenièvre s'empare de la magique Epée du Lac. Accompagnée du fidèle Perceval, elle devient la première Lady Pendragon, qui n'aura de cesse que de lutter contre les manigances de Morgane et Mordred. Les récits autour du cycle arthurien sont nombreux, mais ce numéro unique est une suite originale et intéressante à la légende. Matt Hawkins aurait pu développer là une histoire intéressante, d'autant que le dessin classique d'Hector Gomez y colle à merveille.

Supreme : the New Adventures (octobre 1996, 6 épisodes)
Paru en VF chez Panini dans le magazine Supreme numéros 1 à 3
scénario : Alan MOORE
dessin : collectif
Suite à une étonnante réincarnation, Supreme reconstitue son passé et retrouve la plupart de ses anciens alliés et amis... Mais aussi les pires ennemis qu'il ait pu cotoyer, à commencer par le scientifique fou Darius Dax et ses créations. Suite directe du premier volume après sa bascule chez Maximum Press, cette nouvelle aventure nous entraîne avec nostalgie dans un univers qui n'est qu'un vaste hommage au genre. Supreme devient le chantre d'une époque révolue qu'Alan Moore veut splendide.

A feuilleter à l'occasion

The Adventures of the New Men (octobre 1996, 2 épisodes)
scénario : Eric STEPHENSON
dessin : Chris SPROUSE
Les New Men sont contraints de se reformer alors que plusieurs de leurs membres sont sous la menace de la Société de la Torche. Reign a en effet été victime d'une tentative d'assassinat, tandis que Bootleg a été enlevée et est retenue prisonnière. Prenant la suite directe de la fin de la précédente série, Eric Stephenson avance une histoire pleine de mystère et de morceaux de bravoure, que souligne avec le brio qu'on lui connait Chris Sprouse, nouvel artiste attitré. Hélas, la série s'arrête net suite aux déboires de Maximum Press.

Asylum (décembre 1995, 11 épisodes)
L'histoire "Death Kiss" est parue en VF, en supplément du magazine Comic Box
scénario et dessin : collectif
Avec l'aide de Preacher John, Cybrid poursuit à son tour les ninjas du Clan du Palais Calme, tout en cherchant à découvrir son passé. Dans une lointaine galaxie, les colons humains luttent contre la tyrannie des Cylons, tandis qu'à une échelle infiniment plus petite, Mr Spooks et les Beanstalk doivent eux aussi défendre leur domaine. Plus qu'une simple anthologie de séries issues de l'écurie Maximum Press, cette collection regroupe toutes sortes de récits, y compris le Beanworld de Larry Marder ou le Megaton Man de Don Simpson. La variété est donc de mise, mais comme souvent, il y a à boire et à manger.

Avengelyne Bible (octobre 1996)
scénario : Robert NAPTON
dessin : collectif
L'Avengelyne Bible détaille le récit que fait l'héroïne de son temps passé sur Terre, des amis qu'elle y a rencontré parfois de manière tout à fait fortuite ainsi que des nombreux ennemis qu'elle y a affronté, parmi lesquels son propre fils. Présenté à la manière d'un ouvrage liturgique, cet épisode spécial permet à Robert Napton de résumer les différentes apparitions de sa création, non seulement dans sa propre saga mais également lors des nombreux crossovers auxquels elle a pris part. Les illustrations sont pour la plupart satisfaisantes.

Battlestar Galactica : War of Eden (juillet 1995, 4 épisodes)
scénario : Rob LIEFELD et Robert NAPTON
dessin : Karl ALTSTAETTER et Hector GOMEZ
Après des années d'errance, le capitaine Apollo parvient à guider le Battlestar Galactica et sa flotte sur Terre, aidé par la technologie des Séraphins. Ce que les exilés découvrent est un monde vierge, sur lequel est planté une pyramide qui semble être un héritage de la Treizième Tribu. Robert Napton et Rob Liefeld redonnent vie à la légendaire série télévisée de science-fiction à travers une mini-série un peu grandiloquente mais enlevée et agréable à lire, d'autant que les dessins d'Hector Gomez sont efficaces, en dépit d'un certain classicisme.

Christian Special Edition (janvier 1996)
scénario : Robert Loren FLEMING et Rob LIEFELD
dessin : Dan FRAGA et Pop MHAN
Le roi de la pop Jelly Baxter organise une grande fête pour l'anniversaire de son rhinocéros, et il a engagé la redoutable Christian pour assurer sa sécurité ainsi que celles de ses jeunes convives. Mais le chasseur Zbigniew Gamenowski n'en a cure, et il est prêt à tout pour capturer l'animal. Pourtant assisté par Dan Fraga, Pop Mhan manque parfois de précision dans son dessin. Ceci étant, le récit nerveux de Robert Fleming et Rob Liefeld ne manque pas d'humour, et s'il ne prête pas à conséquence, il permet de passer un bon moment.

Glory / Angela (avril 1996)
scénario : Rob LIEFELD et Jim VALENTINO
dessin : Pat LEE et Andy PARK
Pour sauver l'âme de Celestine prisonnière de Malebolgia, sa consoeur Angela et la princesse amazone Glory vont traverser un à un les cercles de l'Enfer. Au bout de leur périple, elles feront une rencontre capitale, et feront face à une révélation fracassante. Admirable conclusion de l'arche narrative Rage of Angels, ce crossover est particulièrement bien écrit par Rob Liefeld et Jim Valentino, qui y dévoilent un coup de théâtre retentissant. Ajoutons que les deux artistes qui se partagent les planches font du bon travail.

Prophet / Cable (janvier 1997, 2 épisodes)
Paru en VF chez Panini dans le Marvel Crossover numéro 7
scénario : Rob LIEFELD
dessin : Rob LIEFELD, Marc PAJARILLO et Paul SCOTT
Les deux soldats intemporels, Cable qui vient du futur et Prophet du passé, vont devoir affronter Kang, afin de délivrer leurs deux amis et de récupérer le cube cosmique que le maître du temps et Crypt veulent utiliser à de sombres fins. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la qualité est au rendez-vous de ce crossover cosmique. Rob Liefeld fournit de gros efforts pour paraître le plus régulier possible, et il est bien aidé par Marc Pajarillo. L'histoire est classique mais plaisante.

Youngblood Super Special (1997)
scénario : Eric STEPHENSON
dessin : Chris SPROUSE
Lors d'un exercice de formation des jeunes recrues du programme Bloodpool, le vaisseau de Youngblood est descendu en flammes et l'équipe se retrouve séparée, chaque membre livré à ses pires craintes. Qui sera capable de s'en sortir, et surtout, qui est derrière ce curieux stratagème ? On ne peut pas vraiment parler d'originalité, le concept ayant été largement interprété par différentes oeuvres de science-fiction, mais Eric Stephenson délivre une histoire efficace malgré tout. L'indéniable talent de Chris Sprouse fait le reste.

samedi 18 mars 2017

Chuck Rock sur Super NES

Chuck Rock

machine : Super NES
année : 1991
développeur : Core Design
éditeur : Sony Imagesoft
joueurs : un
genre : plates-formes 2D




A la préhistoire, on se foutait pas mal de manger cinq fruits et légumes et trois produits laitiers par jour, d'éviter de manger de trop gras, trop salé ou trop sucré entre les repas et de pratiquer une activité saine. Il faut dire qu'à la préhistoire, la télévision et les lobbies n'existaient pas. De là à dire que l'homme préhistorique était moins con que son descendant actuel, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. En tout cas, preuve est faite que notre héros du jour ne se soucie guère de son régime alimentaire, puisque Chuck Rock est bedonnant, et c'est même là son point fort. Guitariste est chant... euh, crieur dans un groupe de rock - forcément - constitué d'hommes des cavernes, il se lance à la poursuite de ce salopard de Gary Gritter qui a enlevé sa femme Ophelia. En avant pour le stage un.

ROCK 'N' DROLE
Pour enveloppé qu'il soit, l'ami Chuck est capable de certaines prouesses physiques que les plus performants des athlètes lui envieraient. Il peut sauter relativement haut et même donner des coups de pieds en plein saut, certes moins impressionnants que ceux de Jean-Claude Van Damme, mais tout aussi efficaces. Son ventre rebondi lui sert à se défendre au sol, sa portée ridicule étant contrebalancée par son efficacité redoutable. Et si jamais vous trouvez qu'il est décidément trop dangereux de se battre au corps-à-ventre, Chuck peut ramasser des rochers lorsque vous appuyez sur bas plus coup, puis les jeter en rappuyant sur le bouton d'attaque. Ceci lui permettra non seulement de se battre à distance, mais aussi d'activer les catapultes, ou de franchir des zones dangereuses.
Sur sa route, notre goinfre trouvera de la nourriture, aussi bien sous forme de steak que de cuisse de ptérodactyle ou de tête de cochon, nourriture qui augmente son score. Pour régénérer le coeur situé en bas à gauche de l'écran et qui représente sa jauge de vie, il pourra aussi ramasser des petits coeurs, comme on peut en apercevoir un tout en bas de cette capture d'écran. C'est que face à lui se dresse toute une panoplie d'adversaires redoutables et de pièges retors. Dès ce premier niveau situé dans une jungle colorée, il devra affronter des petits humanoïdes multicolores, certains armés d'un gourdin, des bébés dinosaures qui sortent d'oeufs, des ptéros, des libellules géantes, des mini-tricératops sans corne ou encore des créatures qui déploient une gueule immense lorsqu'elles sentent la bouffe !
Heureusement, Chuck peut aussi compter sur quelques animaux bienveillants comme le crocodile qui sert de catapulte, le brontosaure qui permet de traverser les longues étendues d'eau ou encore le ptéranodon rose, que l'on réveille d'un coup de bide et qui nous fait alors franchir certains gouffres en volant. Au terme des quatre sections qui compose ce premier niveau, vous affronterez votre premier boss, qui, lui, n'a rien d'un tendre. Ce gros tricératops vous charge furieusement comme un taureau de l'âge de pierre, et vous ne vous en débarrasserez qu'en lui balançant des rochers à la gueule.


CHRONIQUES DE L'A-PEU-PRES-HISTOIRE
Le deuxième niveau se déroule dans un dédale de cavernes, là encore étalé sur quatre zones. Le chemin est légèrement moins linéaire que précédemment, même si on peut toujours aller en ligne droite quitte à se priver des nombreux bonus de points que donne la bouffe. En contrepartie, on s'évite pas mal d'affrontements contre des dinosaures de plus en plus retors. Certains dinos servent d'ascenseur dans ce stage. Le boss des lieux est un tigre aux dents de sabre qui peut vous paralyser de peur lorsqu'il se met à feuler. Chose amusante, son cri est inaudible, peut-être à cause de la musique gueularde.
Ensuite, place à un niveau aquatique, ou en tout cas en partie immergé. En toute logique, il va vous falloir nager pour progresser, ce qui ne se traduit par aucune animation spécifique pour notre héros, sauf lorsqu'il passe la tête hors de l'eau. Lorsqu'il plonge, ses coups de bide sont remplacés par les coups de pieds sautés, à moins qu'il n'atteigne le fond des océans. Et lorsqu'il jaillit de l'eau, ses bonds sont gigantesque. Quoiqu'il en soit, c'est en mode sous-marin que vous devrez affronter le troisième boss.
 
Le quatrième niveau se déroule à la montagne. D'abord dans une caverne de glace, puis en extérieur avant de vous élancer vers une nouvelle grotte gelée. Notez qu'à partir de maintenant, certains mammouths servent non plus de catapultes pour vous projeter vers les hauteurs, mais de kärchers qui vous balancent droit devant eux. Et en parlant des lointains aïeux des éléphants, c'est aussi l'une de ces créatures que vous devrez affronter en guise de boss. Il vous balance des boules de neige, mais si vous lui lattez suffisamment la trompe, vous calmerez ses ardeurs.


Enfin, vous arriverez dans un cimetière de dinosaures, affrontant des bestioles mortes-vivantes. A la fin de la première section, vous entrez dans le corps d'un tyrannosaure où vous devrez vous frayer un chemin avant de déboucher - par l'autre orifice, je suppose - dans la dernière zone. C'est au terme de celle-ci que vous affronterez Gary, qui n'est finalement guère plus dangereux que les précédents boss, en dépit d'une taille impressionnante. De fait, vous le mettrez au tapis et récupèrerez votre blonde, visiblement ravie.



EN RESUME :
SCENARIO : absolument pas mis en avant puisque le jeu démarre directement sur le premier stage, le synopsis est de toute façon minimaliste. Et puis globalement, on s'en fout.
GRAPHISMES : Chuck Rock est né sur micros, et cela se voit, par exemple sur les dégradés d'arrière-plan du quatrième monde. Les gros sprites compensent des décors parfois un peu simplistes, et d'une manière générale, la patte graphique, cartoony, est assez agréable.
ANIMATION : les animations sont hélas assez peu nombreuses, y compris pour le personnage principal qui se montre raide dans ses mouvements.
SON : pour un jeu qui tire son nom d'un genre musical, on ne peut pas dire que Chuck Rock impressionne de ce côté-là. Les différents thèmes sont assez agaçants, et ils ont en plus tendance à couvrir les autres sons éventuels.
JOUABILITE : on déplorera à la fois la portée du coup de bide et son absence d'évolutivité. On ne se sent jamais puissant durant la partie, pas même lors des phases de plates-formes, alors que le héros saute quand même assez loin. En fait, on est surpris de ne pas être tombé dans le vide.
DIFFICULTE : l'aventure n'est pas simple, à la fois à cause des problèmes de jouabilité pré-cités, mais aussi de par un level-design irrégulier, certaines portions étant envahies d'ennemis et d'autres non. Et quand on y ajoute des sauts délicats, la galère n'est pas loin.
DUREE DE VIE : le jeu n'est pas très long. Les cinq mondes concentrent une petite vingtaine de sections d'une longueur raisonnable, mais un bon joueur peut sans doute les traverser en moins d'une heure. Chose invérifiable pour moi, bien entendu.
VERDICT : les jeux de plates-formes étaient légion à l'époque, et celui-ci ne se distingue pas vraiment du lot. Même dans le registre de l'humour préhistorique, Chuck Rock a des concurrents qui le surpassent. Mais ce n'est pas pour autant un mauvais jeu, une fois que l'on accepte ses défauts.
POURQUOI CETTE VERSION : toutes les versions se ressemblent en terme de gameplay, mais les itérations micros sont moins colorées que leurs contreparties consoles. Après, c'est juste que je préfère la Super NES à la Megadrive.

samedi 11 mars 2017

Sorties comics de février

Les éditeurs nous gâtent en ce début d'année. Si le super-héros n'est pas votre tasse de thé, ce n'est pas grave : vous avez quand même moyen de trouver des tas de choses sympas dans votre rayon comics. De l'espionnage, de la comédie romantique, du fantastique, du polar, du conte pour (grands) enfants... Ce mois-ci, les genres sont encore plus diversifiés avec Glénat, qui propose un guide sexuel rigolo, ou avec Rue de Sèvres, qui termine la biographie de John Lewis. Et si, vraiment, vous ne pouvez pas vous passer de spandex, Urban pense aussi à vous avec le crossover entre l'homme chauve-souris et les tortues ninjas.

LE COMICS (indé) DU MOIS (de février)
QUEEN & COUNTRY (intégrale 3, éditions Akiléos)

scénario : Greg RUCKA (Lazarus, Stumptown)
dessin : Brian HURTT (the Damned), Mike NORTON (Revival), Steve ROLSTON (Mek) et Chris SAMNEE (Capote in Kansas)
genre : James Bond avec une paire de seins
édité chez ONI PRESS aux USA (contient Queen & Country 25 à 32 + Queen & Country : Declassified 1 à 3 + Queen & Country : Declassified vol.* 2 1 à 3)

Tara Chace fait partie de la Section Spéciale des Renseignements Britanniques. Elle est Vigie deux, aux côtés de son supérieur Tom Wallace, Vigie un, et Edward Kittering, Vigie trois. Leur équipe est envoyée par delà les frontières, aussi bien pour abattre un chef mafieux au Kosovo que pour récupérer une liste d'agents infiltrés en Afghanistan, ou encore pour prévenir une attaque biochimique. Il arrive parfois que la victoire ait un goût amer, et c'est ainsi qu'Edward, devenu l'amant de Tara, a perdu la vie lors de la précédente arche narrative.
En plein conflit familial avec sa mère, Tara Chace retourne au travail à la fois pour gérer la nouvelle Vigie trois, mais aussi pour découvrir pourquoi le ministre des affaires anglais se trouve à St Petersburg alors qu'il est sensé être à Paris. Par la suite, elle devra aussi assumer un nouveau rôle et abattre une cible importante. Ce troisième volume revient aussi, à travers les mini-séries Declassified, sur le passé de Paul Crocker, le chef de la Section Speciale, et sur celui de Tom Wallace.
Greg Rucka a toujours aimé les personnages féminins forts, et on retrouve cette marotte sur quasiment toutes ses séries, de Stumptown à Whiteout en passant par Felon. L'exemple le plus flagrant reste Lazarus, où la force du personnage s'exprime qui plus est de manière physique, mais déjà dans Queen & Country, on est devant une femme "qui en a". Ici, l'auteur alterne les développements personnels et les intrigues géopolitiques avec un brio sans cesse renouvelé.
Pour chaque arche narrative ou presque, Rucka a su s'entourer de brillants dessinateurs, pour la plupart officiant alors dans l'écurie Oni Press de manière exclusive. On a ainsi retrouvé Brian Hurtt sur The Damned ou The Sixth Gun, et Chris Samnee sur Capote in Kansas par exemple. Ce qui est sûr, c'est que leurs styles respectifs, et ceux des autres artistes invités sur cette fin de série, fonctionnent particulièrement bien sur cette histoire d'espionnage.
Au final, malgré une légère baisse de régime en milieu de saga, Queen & Country est peut-être ce qui se fait de mieux en la matière. On remerciera Akiléos de l'avoir réimprimé pour donner une chance à ceux qui l'ont ratée la première fois d'en profiter enfin. On regrettera par contre que le terme "intégrale" soit quelque peu galvaudé, puisqu'à la manière de la première édition, cette compilation en trois volumes exclut une toute petite partie de la saga, à savoir la troisième mini-série Declassified, qui n'est pas scénarisée par Rucka.



 


DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
WRAITHBORN (tome 1, éditions Glénat)

scénario : Joe BENITEZ et Marcia CHEN (the Darkness, the Magdalena)
dessin : Joe BENITEZ (Weapon Zero, Lady Mechanika)
genre : fantastique au coin de la rue
édité chez WILDSTORM PRODUCTIONS aux USA (contient Wraithborn 1 à 6)

Melanie Moore hérite par inadvertance des pouvoirs du Wraithborn, légués par son prédécesseur mourant. Encore novice, elle devient la cible des Loas qui tentent d'asservir l'humanité. Mais certains humains sont prêts à l'aider face aux créatures immortelles qui la menacent. On retrouve sensiblement le même concept et la même construction, voire les mêmes archétypes de personnages, entre cette mini-série de Joe Benitez, qui a maintenant quelques années au compteur, et son ancienne série Weapon Zero. Seul le contexte diffère, mais l'ensemble reste plaisant.
(3,5/5)

SANS NUANCE (éditions Glénat) 

scénario : Matt FRACTION (Casanova, Fear Itself) et Chip ZDARSKY
dessin : Chip ZDARSKY (Sex Criminals, Prison Funnies)
genre : le sexe et l'humour potache pour les nuls
édité chez MILKFED CRIMINAL MASTERMINDS, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Just the Tips OS*)

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, et même tout ce que vous ne vouliez surtout pas savoir ! Les Sexperts répondent à bien des questions et dévoilent d'étonnantes astuces pour pimenter vos relations. Avec ce hors-série au format d'un guide de poche, les créateurs de la série Sex Criminals font étalage de leur humour graveleux, et si certaines blagues passent mal, l'ensemble est plutôt amusant. On se demande par contre en quoi consiste la contribution de Chip Zdarsky, la partie graphique étant minimaliste.
(3/5)

I HATE FAIRYLAND (tome 1, éditions Urban)

scénario et dessin : Skottie YOUNG (the Wonderful Wizard of Oz, Rocket Raccoon & Groot)
genre : conte de belles fées gores
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient I Hate Fairyland 1 à 5)

Gertrude rêvait de vivre d'intenses aventures au pays de la magie : voilà la petite fille exaucée. Elle se retrouve bloquée à Fairyland, et le seul moyen d'en échapper est de trouver la clef. Après vingt-sept ans d'errance, Gertrude a toujours l'apparence d'une fillette, mais elle est devenue extrêmement aigrie. Il semblerait que Skottie Young ait décidé de se défaire de son image d'expert en contes de fée. Mélangeant de manière particulièrement fluide humour potache et violence graphique, sa série met en scène une anti-héroïne attachante et se montre très plaisante à suivre.
(4/5)

BIRTHRIGHT (tome 4, éditions Delcourt)

scénario : Joshua WILLIAMSON (Ghosted, Johnny Monster)
dessin : Andrei BRESSAN (Green Lantern : New Guardians, Sword of Sorcery)
genre : sword and sorcery en famille
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Birthright 16 à 20)

Sameal s'est révélé être bien plus qu'un sorcier de Terrenos : il est le grand-père de Mikey et Brennan, et il tente de sauver ses descendants, menacés non seulement par l'esprit du Dieu-Roi Lore mais aussi par les autres mages reclus sur Terre. Plus les épisodes se succèdent et plus la série de Joshua Williamson se montre efficace. Cette nouvelle arche narrative est explosive, et bien servie en cela par les illustrations d'Andrei Bressan, mais elle n'en oublie pas pour autant de surprendre, par quelques révélations capitales pour la suite de la saga.
(4/5)

SUNSTONE (tome 4, éditions Panini) 

scénario et dessin : Stjepan SEJIC (Rat Queens, Death Vigil)
genre : Strangers in Paradise en cuir moulant
édité chez TOP COW PRODUCTIONS, inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Sunstone 4)

Lisa emménage chez Allison, tandis que son amie Anne s'intéresse de plus en plus aux pratiques sado-masochistes. Un intérêt qui se trouve décuplé lorsque, en remerciement du tatouage qu'elle lui a confectionné, Lisa l'intègre dans l'un de ses romans, au grand dam d'Ally. Le discours de l'héroïne est quasiment celui de l'auteur : Stjepan Sejic se laisse quelque peu aller à la facilité lors de ce quatrième acte qui s'appuie sur le non-dit et la dynamique d'un potentiel ménage à trois. Une relâche qui se ressent aussi au dessin, mais heureusement, la conclusion rattrappe tout le reste.
(3,5/5)

REVIVAL (tome 7, éditions Delcourt) 

scénario : Tim SEELEY (Hack / Slash, Loaded Bible)
dessin : Mike NORTON (Battlepug, Trinity)
genre : polar fantastique avec une ninja amish
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Revival 36 à 41)

Les soeurs Cypress sont désormais en cavale, et Louise Cale, qui agit désormais en tant que gouverneure par intérim, est prête à tout pour les retrouver. Parallèlement, les Passagers qu'elle a capturé comprennent que s'ils veulent survivre, ils doivent l'éliminer. Pas de répit pour le tentaculaire casting de la série de Tim Seeley, qui multiplie les scènes spectaculaires... quitte à sérieusement ébranler la crédulité de son lectorat. Toujours aussi soigneusement dessinée par Mike Norton, cette pénultième arche narrative est néanmoins un peu brouillonne.
(3,5/5)

HEAD LOPPER (tome 2, éditions Ankama)

scénario et dessin : Andrew MacLEAN (God Hates Astronauts, ApocalyptiGirl)
genre : heroic-fantasy sans filtre
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Head Lopper 3 & 4)

Dans sa quête visant à éliminer Barra, Norgal est interrompu par deux sorcières qui veulent le sacrifier à la bête infâme dont elles ont la charge. Cela n'empêchera pas le trancheur de têtes de s'occuper du sorcier des marais, et de quiconque désirera s'emparer de la tête d'Agatha. Uniquement pensée pour divertir, la mini-série d'Andrew MacLean s'achève comme elle a commencé : dans le bruit et la fureur. Le style très particulier de l'artiste donne corps à ce récit nerveux et efficace.
(4/5)

The WICKED + the DIVINE (tome 2, éditions Glénat) 

scénario : Kieron GILLEN (Avengers, Darth Vader)
dessin : Jamie McKELVIE (Suburban Glamour, Phonogram)
genre : gloubiboulga de mythologie et de pop-culture
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Wicked + the Divine 6 à 11)

Laura explore toutes les pistes possibles pour découvrir qui a assassiné Lucifer, et elle aborde chaque dieu du Panthéon en essayant de lui soutirer des réponses, en vain. S'agirait-il du gambit de Prométhée, qui, selon la légende, permettrait à un humain de voler le pouvoir du dieu qu'il a tué ? Plus décousue dans son approche que la précédente arche scénaristique, celle-ci permet à Kieron Gillen de faire le tour de son casting, sans pour autant en dévoiler trop sur l'intrigue de fond. Au dessin, Jamie McKelvie expérimente plusieurs formes de narration et se montre brillant.
(4/5)

SONS of the DEVIL (tome 1, éditions Glénat) 

scénario : Brian BUCCELLATO (Detective Comics, Cannibal)
dessin : Tony INFANTE (Love Is Love)
genre : thriller fantastique ni stressant ni fantastique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Sons of the Devil 1 à 5)

Orphelin trainé de famille d'accueil en famille d'accueil, Travis Crowe est devenu un homme aigri, sujet à la colère et poursuivi par la justice pour son comportement violent. Il apprend un jour qu'il est le fils de David Daly, le gourou d'une secte qui a pactisé avec le diable. Et il n'est pas le seul enfant du Malin... La maxi-série de Brian Buccellato est non seulement peu inventive, mais son personnage central est tellement détestable en lui-même que l'on ne ressent aucune empathie envers lui. De fait, on ne s'intéresse guère à ses mésaventures, d'autant qu'elles sont à peine mieux que griffonnées.
(1,5/5)

TONY CHU (tome 12, éditions Delcourt) 

scénario : John LAYMAN (Detective Comics, Mars Attacks)
dessin : Rob GUILLORY (Howard the Duck, WWE)
genre : policier fantastique tragicomique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Chew 56 à 60 + Chew : Demon Chicken Poyo OS*)

Mason Savoy s'est sacrifié pour que Tony Chu acquière ses talents et, surtout, ses connaissances. La fin du monde approche, et l'agent de la R.A.S. est le seul à pouvoir l'empêcher, mais à quel prix ? Acceptera-t-il de jouer le jeu de son ancien mentor, quitte à tout perdre ? John Layman fait voler en éclats les derniers secrets de la série, et n'hésite pas à se débarrasser de personnages majeurs pour clore la saga. Spectaculairement illustrée par un Rob Guillory fidèle au poste, cette ultime arche narrative manque hélas de cohérence avec celles qui l'ont précédée.
(3/5)

Le JARDIN des SOUVENIRS (éditions Delcourt) 

scénario : Mark WAID (Irredeemable, Empire)
dessin : Paul AZACETA (Grounded, Outcast)
genre : polar qui ne dit pas son nom
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Potter's Field 1 à 3 + Potter's Field : Stone Cold OS*)

Avec l'aide d'agents recrutés dans tous les corps de métiers, l'énigmatique John Doe se charge bénévolement de mettre un nom sur les tombes anonymes du cimetière de Hart Island. Contrairement à ses principes, il accepte d'aider une jeune femme qui cherche à découvrir la vérité sur sa soeur jumelle, assassinée. Mark Waid fait une fois de plus preuve d'une efficacité redoutable : en à peine trois épisodes, il met au point un polar nerveux et débarrassé de tout superflu, ce qui correspond parfaitement à la mise en images d'un Paul Azaceta en grande forme. Le dernier épisode est plus anecdotique.
(3,5/5)

WAKE UP AMERICA (tome 3, éditions Rue de Sevres)

scénario : Andrew AYDIN et John LEWIS
dessin : Nate POWELL (Swallow Me Whole, Any Empire)
genre : devoir de mémoire couché sur papier
édité chez TOP SHELF PRODUCTIONS, un label d'IDW PUBLISHING, aux USA (contient March 3)

Une explosion à l'église baptiste de Birmingham entraîne une vague de violences inédite à travers toute la ville, et le Mouvement pour les Droits Civiques ne semble en mesure de l'enrayer. Néanmoins, John Lewis et ses pairs organisent dans la petite ville de Selma un mouvement de protestation visant à permettre à tous les Afro-Américains de voter. Andrew Aydin conclut sa biographie illustrée du combat de John Lewis en faveur du droit de vote pour tous, avec toujours autant de pudeur en dépit des faits ignobles qu'il relate. Au dessin, Nate Powell fait lui aussi montre de sobriété, rendant justice à la puissance des mots.
(4/5)

BATMAN et les TORTUES NINJAS (tome 1, éditions Urban)

scénario : James TYNION IV (the Woods, the Backstagers)
dessin : Freddie E. WILLIAMS II (Captain Atom, J.S.A. All-Stars)
genre : crossover à sens unique
édité chez DC COMICS et IDW PUBLISHING aux USA (contient Batman / Teenage Mutant Ninja Turtles 1 à 6)

Transportés à Gotham City par la machine transdimensionnelle de leur ennemi Krang, les Tortues Ninjas et Splinter doivent à tout prix trouver le moyen de retourner chez eux sous peine de redevenir de simples animaux. Mais ils doivent aussi et surtout arrêter le Foot Clan, lui aussi téléporté, et ils auront pour cela besoin de l'aide de Batman. James Tynion IV fait la part belle au bestiaire de Batman, rendant ce crossover quelque peu déséquilibré. Néanmoins, les deux univers s'accordent étonnamment bien, et le dessin de Freddie Williams donne aux personnages une certaine prestance.
(3/5)

RACHEL RISING (tome 7, éditions Delcourt)

scénario et dessin : Terry MOORE (Strangers in Paradise, Echo)
genre : sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière
édité chez ABSTRACT STUDIOS aux USA (contient Rachel Rising 37 à 42)

Zoe a un plan pour se débarrasser de Malus, mais il tombe à l'eau lorsque, par accident, elle se blesse grièvement. C'est alors Lilith qui va trouver la solution à leur problème commun, tandis que Rachel part assassiner celui qui l'a laissée pour morte. S'il ne s'interdit pas un prochain retour, en témoigne la dernière page, Terry Moore conclut ici sa série, et à vrai dire, le dénouement manque de panache. Il semblerait que l'auteur l'ait quelque peu expédié, mais on se consolera en admirant ses dessins.
(3,5/5)

* OS :
one-shot, récit auto-contenu 
* VOLUME : numéro d'identifiant d'une série 

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
BART SIMPSON tome 13 (Simpson Comics), édité chez Bongo Comics aux USA et chez Jungle en France
les CENT NUITS de HERO (the One Hundred Nights of Hero), édité chez Little, Brown & Co aux USA et chez Casterman en France
CUL-de-SAC tome 2, édité chez Andrew McMill aux USA et chez Urban en France
DIVINITY II, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
MONSTER, édité par Rebellion en Angleterre et Délirium en France
NINJAK tome 2, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
ROSALIE LIGHTNING, édité chez St Martin's Press aux USA et chez l'Association en France
SNOOPY & les PEANUTS tome 18, édité chez Fantagraphics aux USA et chez Dargaud en France
X-O MANOWAR INTEGRALE tome 1, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France

samedi 4 mars 2017

Star Trek : Season 1


Star Trek : Season 1
année de parution : 1966/1967
trouvable à l'heure actuelle en : coffret DVD ou blu-ray couleur et remasterisés
featuring : William Shatner (Kirk), Leonard Nimoy (Spock), DeForest Kelley (McCoy), James Doohan (Scottie), Nichelle Nichols (Uhura) et George Takei (Sulu) entre autres
date stellaire : 1312.4 à 3417.7

L'équipage de l'Entreprise tel que le connaissent la plupart des gens est enfin réuni. Sous l'impulsion d'un capitaine Kirk n'écoutant que son courage, le vaisseau parcourt l'espace pour une durée de cinq ans afin d'en cartographier les recoins les plus reculés, et d'y nouer des relations pacifiques avec d'autres races intergalactiques.
Bien souvent, les menaces seront bien trop puissantes pour être raisonnées par la force (le jeune Charlie Evans, les équipiers devenus des dieux après avoir exploré une région reculée de l'univers, ou encore un invincible vaisseau alien), mais elles épargneront les héros devant la force d'abnégation et l'aspect vertueux du capitaine.

Difficile de rester crédule devant un tel spectacle à notre époque. Il faut accepter de voir le show avec des yeux (et des principes) d'autrefois pour en accepter les péripéties saugrenues. Oscillant entre le machisme et les valeurs traditionnalistes d'un côté, et des principes hippies formant presque une sorte de contestation gentillette de l'establishment de l'autre, les vingt-neuf épisodes tentent surtout de vendre au public l'univers de demain, un rien aseptisé mais tellement avantageux, au moins de par ses nouvelles technologies. Nous sommes alors en pleine guerre des étoiles entre les USA et le bloc soviétique, après tout.

Dès cette première saison, nous faisons la connaissance de races appelées à devenir capitales au sein de la franchise (les Klingons qui vont bien changer par la suite, les Romuliens), mais aussi de personnages qui deviendront récurrents, comme Harry Mudd, traficant intergalactique qui servira de running gag tout au long de la série, et qui servira aussi de modèle pour la caractérisation de Han Solo.
Pour ce qui est du comique de répétition, les phrases cultes des duettistes Spock (Fascinant !) et McCoy (Il est mort, Jim...) ne sont pas en reste. A propos d'humour, certains épisodes sont assez décalés et ne sonnent pas vraiment space-op'. Ainsi en est-il de cette planète où se cotoient Alice au Pays des Merveilles, Don Juan et bien d'autres, par exemple.
Mais dans un registre plus sérieux, il sera également question de menace nucléaire (nous sommes en plein coeur des années 60), de despotisme ou encore d'eugénisme. C'est d'ailleurs au cours d'un épisode traîtant du sujet (1.22 : Space Seed) qu'apparait pour la première fois Khan (Ricardo Montalban), qui sera par la suite l'antagoniste du deuxième long-métrage.