Avec la profusion d'éditeurs français désormais
bien implantés dans les rayons, la production ne cesse de s'accroître,
et ce mois de février est l'un des plus chargés de ces dernière années,
si ce n'est le plus. Entre Delcourt et Urban qui vivent sur leurs
acquis, Akiléos qui se relance, Hi Comics qui débute, Graph Zeppelin qui
s'installe et Glénat qui essaie sans cesse de nouvelles choses, le
porte-monnaie ne sait plus où donner de la tête. Et si l'on en croit les
annonces de parutions, c'est parti pour durer au moins jusqu'à la
mi-saison.
LE COMICS (indé) DU MOIS (de février)
INVISIBLE REPUBLIC (tome 1, éditions Hi Comics)
scénario : Corinna BECHKO (Heathentown) et Gabriel HARDMAN (Kinski)
dessin : Gabriel HARDMAN (Savage Hulk, Planet of the Apes)
genre : science-fiction
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Invisible Republic 1 à 5)
Nous sommes en 2843, sur un petit planétoïde baptisé Avalon où s'est
installé une colonie de travailleurs en provenance de la Terre. Pendant
plusieurs années, l'endroit a vécu sous le joug du dictateur Arthur
McBride, qui a érigé un système politique appelé Régime Mallory. C'est
également lui qui a renommé Avalon, et s'il a toujours tout fait pour
démontrer que ses méthodes étaient plus propres que celles de ses
prédécesseurs, le reporter Croger Babb, gloire déchue du journalisme
venu se refaire une virginité médiatique en enquêtant sur le passé du
tyran, découvre la correspondance de Maia Reveron, la mystérieuse
cousine de l'ancien despote, qui en dit long sur son passé.
Avec l'aide de son épouse Corinna Bechko au scénario, Gabriel
Hardman imagine un récit de science-fiction qui fait étonnamment écho à
des évènements bien réels de l'Histoire mondiale, y compris de notre
passé proche. Le message sur la révolution est fin, tout comme les
dessins de l'artiste, mais l'ouvrage n'est pas forcément accessible, la
faute à des personnages et organisations aux motivations encore floues,
et à une double temporalité qui complexifie quelque peu le discours.
C'était un choix osé pour le tout nouvel éditeur Hi Comics, et
l'initiative est à saluer.
DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
OUTCAST (tome 5, éditions Delcourt)
scénario : Robert KIRKMAN (the Walking Dead, Invincible)
dessin : Paul AZACETA (Grounded, Potter's Field)
genre : fantastique
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Outcast 25 à 30)
Sur le point d'être arrêté par ses ennemis, Kyle Barnes est secouru
par un certain Simon, qui se prétend son père. Surtout, cet homme a des
pouvoirs similaires aux siens, plus importants encore, et il va lui
apprendre à maîtriser son don pour exorciser le plus possible ceux qui
ont fusionné. La série de Robert Kirkman s'étoffe. De nouveaux
personnages entrent en scène, et leur arrivée implique de grands
bouleversements pour le héros et ses proches. Il est plaisant de suivre
cette évolution, d'autant que Paul Azaceta continue de délivrer des
planches sublimes.
(3,5/5)
ALEX + ADA (tome 3, éditions Delcourt)
scénario : Jonathan LUNA (Girls) et Sarah VAUGHN (Ruined)
dessin : Jonathan LUNA (Ultra, Star Bright and the Loonking Glass)
genre : science-fiction
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Alex + Ada 11 à 15)
L'opération Avalanche prend de l'ampleur, et le gouvernement arrête
systématiquement les robots doués de la pensée. Repérés suite à un appel
anonyme, Alexander Wahl et Ada sont contraints à l'exil, mais face aux
force de l'ordre, leur fuite ne sera que de courte durée. Véritable
plaidoyer pour les libertés fondamentales, la série de Sarah Vaughn et
Jonathan Luna se conclut de manière efficace. Sobre, le style de
l'artiste est assez clivant, mais le fait est qu'il retranscrit plutôt
efficacement les émotions de ses personnages, pièces maîtresses de cette
ultime arche narrative.
(3/5)
BLACK SCIENCE (tome 6, éditions Urban)
scénario : Rick REMENDER (Fear Agent, Seven to Eternity)
dessin : Matteo SCALERA (Hyperkinetic, Dead Body Road)
genre : science-fiction
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Black Science 26 à 30)
Son père enfermé à l'asile suite aux manipulations de Block, Pia
McKay part à Hong Kong, sur les traces d'un dimensionaute potentiel.
Elle espère retrouver son jeune frère, mais c'est Chandra qu'elle
retrouve, à la tête d'une horde de Zirites qui ont pris possession des
bas-fonds de la ville. Explosive, la nouvelle arche narrative de la
série de Rick Remender fait feu de tout bois. Ressuscitant des
personnages que l'on croyait disparus à jamais, convoquant la plupart
des ennemis croisés par les héros jusque-là et s'essayant même au genre
super-héroïque, l'auteur est parfaitement épaulé par Matteo Scalera.
(4/5)
METAL GEAR SOLID : PROJET REX (éditions Mana Books)
scénario : Kris OPRISKO (Resident Evil, C.S.I.)
dessin : Ashley WOOD (Zombies Vs. Robots, Hellspawn)
genre : espionnage / fantastique
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Metal Gear Solid 1 à 12)
Soldat d'élite et expert en infiltration, Solid Snake est tiré de sa
retraite et envoyé en mission pour abattre un groupe de terroristes
dotés de pouvoirs surhumains, qui a pris le contrôle d'une station
secrète d'Alaska travaillant sur un certain projet Metal Gear. Kris
Oprisko n'est pas complètement fidèle au jeu vidéo d'origine, mais il
reste tout de même très proche et reprend même telles quelles certaines
scènes importantes de l'oeuvre de Hideo Kojima. Malheureusement, les
peintures d'Ashley Wood, artiste très impliqué dans la saga, sont
minimalistes et rendent la lecture désagréable.
(2/5)
SAGA (tome 8, éditions Urban)
scénario : Brian K. VAUGHAN (Ex Machina, Y the Last Man)
dessin : Fiona STAPLES (Mystery Society, North 40)
genre : science-fiction / western
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Saga 43 à 48)
Ayant atterri sur la planète Pervious pour y subir un avortement,
Alana découvre que son enfant mort-né lui confère les mêmes pouvoirs
magiques que son mari et sa fille. Mais ces capacités sont dangereuses
pour elle, et si elle n'est pas prise en charge rapidement, elle peut en
mourir. Chaque arche narrative est l'occasion pour Brian Vaughan
d'essayer de nouvelles choses. Il développe ainsi un passage, tragique,
sur l'interruption volontaire de grossesse dans un cadre surprenant de
western futuriste, mis en images de belle manière par Fiona Staples.
(4/5)
RENATO JONES : les UN % (éditions Akiléos)
scénario et dessin : Kaare Kyle ANDREWS (the Immortal Iron Fists, Intrigue)
genre : thriller / science-fiction
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Renato Jones 1 à 5)
Il est l'un de ces privilégiés qui dirigent le monde. Mais Renato
Jones ne supporte plus que ses pairs soient au dessus des lois. Alors il
devient juge et bourreau envers les puissants qui abusent de leur
position dominante, mais ces ennemis de l'ombre ne comptent pas se
laisser faire. Toute la fureur de Kaare Andrews s'exprime à travers les
pages d'une mini-série très stylisée graphiquement, comme toujours, mais
aussi très primaire. Son vengeur fait passer un message confondant de
naïveté, et il ne s'agit finalement que d'un exutoire, certes joli à
regarder mais un peu triste à lire.
(2,5/5)
GIANT DAYS (tome 3, éditions Akiléos)
scénario : John ALLISON (Heavy Metal Hearts + Flowers, Expecting to Fly)
dessin : Max SARIN
genre : humour
édité chez BOOM ! BOX, un label de BOOM ! STUDIOS, aux USA (contient Giant Days 9 à 12)
En dévoilant les malversations du délégué Tony Parent, Ed Gemmell
est devenu le héros de toute l'université. Mais la place laissée vacante
par l'escroc démasqué attise les convoitises, en premier lieu celles de
Susan Ptolemy, qui cherche un candidat, poussée par un mystérieux
informateur. Plus les épisodes s'enchaînent et plus la série de John
Allison devient agréable. On s'éprend des personnages et des péripéties
dignes d'une sitcom que l'auteur leur fait vivre. Qui plus est, Max
Sarin instille beaucoup d'humour dans chaque scène, et on regrettera
simplement qu'il ne soit pas plus régulier.
(3,5/5)
The DAMNED (tome 1, éditions Akiléos)
scénario : Cullen BUNN (Army of Darkness) et Brian HURTT (the Sixth Gun)
dessin : Brian HURTT (Hard Time, Skinwalker)
genre : policier / fantastique
édité chez ONI PRESS aux USA (contient The Damned 1 à 5)
Victime d'une malédiction, Eddie, détective privé assassiné par la
mafia, ressuscite dès que l'on touche son cadavre. Cela fait de lui
l'homme idéal pour le démon maître de la pègre Alphonse Aligheri, coincé
au beau milieu d'une guerre des gangs pour le contrôle des âmes des
mortels. Le concept de base, mêlant Prohibition et surnaturel, aurait pu
rapidement virer au ridicule. C'était compter sans la plume malicieuse
de Cullen Bunn et sans le traît vif et espiègle de Brian Hurtt, qui en
font une comédie policière douce-amère sur fond de mysticisme satanique.
(4/5)
Les CHRONIQUES de GROOM LAKE (éditions Delcourt)
scénario : Chris RYALL (Dirk Gently, Weekly World News)
dessin : Ben TEMPLESMITH (30 Days of Night, Choker)
genre : science-fiction / humour
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Groom Lake 1 à 4)
Lorsque son père réapparait après deux ans passés aux mains des
extraterrestres, Karl Bauer découvre l'existence d'une base secrète aux
Etats-Unis, qui abrite le projet New Manhattan. Dirigé par Archibald,
l'un des fameux petits hommes gris, le projet en question consiste à
créer l'arme ultime à base d'ADN humain. Et en particulier à partir de
celui des Bauer... La mini-série de Chris Ryall est nerveuse à souhait,
et les personnages se montrent assez vite attachants, mais le fait est
que le rythme que l'auteur imprime à son récit est irrégulier, et les
dessins de Ben Templesmith sont toujours aussi désagréables, y compris
sur un format aussi resserré.
(2,5/5)
BALLISTIC (éditions Glénat)
scénario : Adam EGYPT MORTIMER (Meathaus : S.O.S., the Broken Frontier Anthology)
dessin : Darick ROBERTSON (the Boys, Happy !)
genre : science-fiction
édité chez BLACK MASK STUDIOS aux USA (contient Ballistic 1 à 5)
Dans la ville-état de Repo City, les fantasmes les plus extrêmes,
les projets les plus aberrants peuvent tous être réalisés. Butch, lui,
rêve de quitter sa vie de réparateur de climatisations en braquant une
banque. Mais lorsque Bang-Bang, son pistolet parlant, se met à
dysfonctionner, son rêve se transforme en cauchemar. L'excessivité des
dessins de Darick Robertson illustre à la perfection l'univers bigarré
imaginé par Adam Egypt Mortimer. Néanmoins, il faut bien reconnaitre que
le récit de l'auteur est confus, et en dépit de l'humour qu'il y
insuffle, la lecture n'est pas spécialement agréable.
(3/5)
NAILBITER (tome 5, éditions Glénat)
scénario : Joshua WILLIAMSON (Ghosted, Birthright)
dessin : Mike HENDERSON (Teenage Mutant Ninja Turtles, Masters of the Universe)
genre : thriller
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Nailbiter 21 à 25 + Nailbiter Hack/Slash OS*)
Tandis que Shannon Crane s'adjoint les services du révérend Fairgold
pour découvrir ce qu'est réellement le projet White Chapel, sa fille,
Alice, est traquée sans relâche par le Boucher de Buckaroo. Sauvée in
extremis par Edward Warren, elle découvre la vérité sur les tueurs en
série de la ville maudite. Joshua Williamson daigne enfin démêler le
vrai du faux à l'approche de la fin de sa série, mais il promet de
nouvelles révélations fracassantes pour la dernière arche narrative.
Passionnante de bout en bout, la saga jouit également du coup de crayon
très stylisé de Mike Henderson.
(4/5)
STREET FIGHTER (tome 2, éditions Urban)
scénario : Ken SIU-CHONG (Darkminds, Echo)
dessin : Adrian ALPHONA (Ms. Marvel), Carlo BARBERI (Alter Nation),
Roberto CAMPUS (Exalted), Christine CHOI, Omar DOGAN (Girl Seven), Ale
GARZA (Ninja Boy), Keron GRANT (Kaboom), Scott HEPBURN (Drax), Andrew
HOU, Ben HUEN, Herbert KWAN, Salvador LARROCA (X-Men), Shane LAW, Alvin
LEE (Agent X), Tom LIU, Joshuah MIDDLETON (Meridian), Crystal REID, Rob
ROSS (Battle of the Planets / Thundercats), Andy SETO (Para Para), Alan
TAM (Vampi : Vicious Rampage), LeSean THOMAS (Cannon Busters), Arnold
TSANG (Darkstalkers), Eric VEDDER (Sentinel), Long VO (Vent), Kevin YAN
genre : arts martiaux
édité chez UDON ENTERTAINMENT aux USA (contient Street Fighter 7 à 14)
Membre des forces spéciales anglaises reconvertie par Mike Bison en
tueuse sans pitié, Cammy a fini par briser l'emprise mentale que le
tyran avait sur elle. Désormais, elle ne songe plus qu'à faire tomber
son organisation criminelle. Parallèlement, Ryu poursuit son
entraînement avec Sakura à ses côtés. Sans compter les artistes invités
pour réaliser les histoires courtes qui accompagnent chaque numéro, la
deuxième et dernière arche narrative de la saga de Ken Siu-Chong compte
deux fois plus de dessinateurs qu'elle ne comprend d'épisodes !
L'anarchie graphique se fait qui plus est l'écho d'une histoire qui part
à vau-l'eau.
(2,5/5)
VAMPIRELLA (tome 1, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Mark MILLAR (Kick-Ass) et John SMITH (Judge Dredd)
dessin : Mike MAYHEW (Lady Rawhide, Savage)
genre : fantastique
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Vampirella : Master Series 3)
Traquant une poignée de fauteurs de troubles morts-vivants,
Vampirella découvre l'existence de Gentle Creek, un petit village de
l'Amérique profonde surnommé Nowheresville, et dont tous les habitants
sont des vampires. Et quand bien même ceux-là sont pour la plupart
pacifistes, l'armée s'apprête à assiéger la bourgade. Après avoir publié
une myriade de mini-série et d'épisodes spéciaux consacrés à la
création de Forrest Ackerman, Harris Comics relançait à l'aube du
nouveau millénaire la série régulière. Recompilés par Dynamite
Entertainment, les premiers épisodes de la saga ont pour principal
attrait le dessin sensuel et plus ou moins réaliste de Mike Mayhew.
(3,5/5)
WONDERLAND (tome 1, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Raven GREGORY (Fly), Ralph TEDESCO (Aliens Vs. Zombies) et Joe TYLER (Sins of the Fallen)
dessin : Richard BONK (the Gift) et Daniel LEISTER (Lord of Gore)
genre : fantastique
édité chez ZENESCOPE ENTERTAINMENT aux USA (contient Return to Wonderland 0 à 5)
Comme sa mère, Alice, il y a des années, Carroll Ann Liddle va
visiter le Pays des Merveilles, antichambre de la folie où rien n'a de
sens ni de logique. Pourra-t-elle s'en sortir et, si oui,
trouvera-t-elle la force de garder raison après une telle expérience ?
Raven Gregory écrit en quelque sorte la suite, ou l'héritier spirituel,
du fameux conte de Lewis Carroll, en l'intégrant à l'univers de Grimm
Fairy Tales de manière intéressante. On regrettera que Richard Bonk ne
dessine pas tous les numéros, Daniel Leister manquant de talent.
(3/5)
REVIVAL (tome 8, éditions Delcourt)
scénario : Tim SEELEY (Forgotten Realms, Bloodstrike)
dessin : Mike NORTON (the Curse, the Answer !)
genre : policier / fantastique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Revival 42 à 47)
Après le massacre de la frontière sud, la guerre est déclarée entre
les Passagers et l'armée américaine, qui compte l'emporter en éliminant
tout hôte, vivant comme revitalisé. Mais au milieu du vacarme, Dana
Cypress garde la tête froide pour résoudre le meurtre de sa petite
soeur. Par comparaison avec les précédentes, cette ultime arche
narrative est assez décevante. Tim Seeley avait organisé son mystère de
telle manière que sa résolution semble inadéquate. En outre, le dessin
de Mike Norton est moins régulier qu'à l'accoutumée, même si son style
demeure très agréable.
(2,5/5)
WAR GODDESS (tome 1, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Mike WOLFER (Gravel, Stitched)
dessin : Pow RODRIX (Pantha, Bloodrayne : Prime Cuts)
genre : super-héros / fantastique
édité chez BOUNDLESS COMICS, un label d'AVATAR PRESS, aux USA (contient War Goddess 0 à 4)
Créée par Héphaïstos sur ordre de Zeus, Pandora était la première
femme sur Terre et elle a passé plus de trois mille ans à combattre les
démons qu'elle avait libérés par mégarde. Aujourd'hui, un nouveau
portail s'est ouvert sur les Enfers, et c'est Hellina qui en jaillit,
plus puissante que jamais. Centrale dans la relance de l'univers partagé
d'Avatar Press, désormais lié sous la bannière de Boundless Comics, la
maxi-série de Mike Wolfer est malgré tout assez peu digeste, et manque
de cohésion. Par contre, le dessin de Pow Rodrix s'assagit d'épisode en
épisode.
(2/5)
JUDGE DREDD : ANNEE UN (éditions Réflexions)
scénario : Matt SMITH (2000 A.D.)
dessin : Simon COLEBY (the Authority, Dreaming Eagles)
genre : post-apocalypse
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Judge Dredd : Year One 1 à 4)
Cela fait à peine un an que le juge Joseph Dredd est sorti de
l'académie, et il se retrouve déjà devant un cas peu commun : certains
jeunes de Mega-City One semblent soudain dotés de facultés psychiques
hors normes. C'est pourquoi le représentant de l'ordre demande l'aide de
la Division Psi. Dense, la mini-série de Matt Smith se veut dans la
veine directe de ce qu'il édite dans les pages du magazine 2000 A.D. Le
fait est que le récit est finalement assez lourd, et certaines questions
demeurent en suspens. Mais le dessin de Simon Coleby est assez
efficace.
(3/5)
BLACK EYED KIDS (tome 1, éditions Snorgleux)
scénario : Joe PRUETT (Kilroy Is Here, X-Men)
dessin : Szymon KUDRANSKI (Spawn, Penguin : Pain and Prejudice)
genre : thriller / fantastique
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient Black Eyed Kids 1 à 5)
Michael Loudin vient de rejoindre la communauté d'adolescents aux
yeux entièrement noirs qui est sur le point d'envahir le reste de
l'humanité. Mais pour être pleinement accepté, il doit tuer toute sa
famille, or son père et sa soeur parviennent à lui échapper.
Parallèlement, la romancière Meredith Williams est capturée et
contrainte à travailler pour ses geôliers. Heureusement que les
couvertures en quadrichromie ne représentent pas la nouvelle série de
Joe Pruett ! Son thriller est déjà bien assez étouffant comme il est, et
à vrai dire, on ne s'attache pas vraiment aux personnages, peu
développés. En contrepartie, les dessins de Szymon Kudranski créent une
véritable atmosphère angoissante.
(3/5)
LOW (tome 4, éditions Urban)
scénario : Rick REMENDER (Deadly Class, Tokyo Ghost)
dessin : Greg TOCCHINI (the Last Days of American Crime, Demonwars)
genre : post-apocalypse
édité chez GIANT GENERATOR, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Low 16 à 19)
Tajo Caine a réussi à échapper à l'influence de son bourreau, Roln,
et à détruire le dôme de Poluma. Mais la fille du pirate a survécu et,
en se faisant passer pour la compagne de Marik, elle a assassiné la mère
de Tajo et s'apprête désormais à faire exploser le dôme de Salus en
représailles. Finalement, la série de Rick Remender continue de
brillante manière, après une longue plongée dans l'abîme. Il a
méticuleusement épuré son casting jusqu'à la limite la plus basse, mais
il donne aux survivants un triomphe qui convient bien pour une
conclusion, même temporaire. Dommage que le dessin de Greg Tocchini ne
suive plus.
(3/5)
TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES (tome 3, éditions Soleil)
scénario : Ian FLYNN (Mega Man, New Crusaders) et Caleb GOELLNER
dessin : Dave ALVAREZ (Yenny), Jon SOMMARIVA (Gemini) et Chad THOMAS (Sabrina the Teenage Witch)
genre : super-héros / humour
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles : Amazing Adventures 7 & 8)
Après une énième défaite face aux Tortues Ninjas, les sbires de
Shredder sont sur la sellette. Rahzar et Fishface d'un côté, Bebop et
Rocksteady de l'autre vont tout faire pour se racheter, et tant pis pour
le duo qui échouera à capturer les ennemis du Foot Clan. Sous la
houlette de Ian Flynn, ce troisième tome de l'adaptation de la nouvelle
série animée dédiée à la franchise ne cache pas sa volonté d'atteindre
une cible très jeune, et avide tant de scenarii creux que de dessins
lisses et plats. Mission accomplie...
(1,5/5)
BELLADONNA (tome 1, éditions Tabou)
scénario : Mike COSTA (Resistance) et Brian PULIDO (Lady Death)
dessin : Raulo CACERES (Captain Swing), Ignacio CALERO (Stormwatch) et Nahuel LOPEZ (Mercury Heat)
genre : sword & sorcery / érotique
édité chez BOUNDLESS COMICS, un label d'AVATAR PRESS, aux USA (contient Belladonna 0 à 4)
Pour contrer l'invasion des Pictes, Belladonna et ses consoeurs se
battent à dix contre un. Et qu'importe si l'ennemi a des monstres sous
ses ordres, la guerrière viking a elle-même la force de plusieurs
hommes. Mais derrière cette attaque se cache un danger bien plus
grand... Cette nouvelle version de l'héroïne telle qu'interprétée par
Mike Costa est tout aussi primaire que la précédente, mais bien plus
anecdotique. Baignée de violence et de sexe, la courte mini-série n'a
même pas pour mérite de provoquer l'émoi, le dessin de Nahuel Lopez
étant bien trop quelconque.
(2,5/5)
* OS : one-shot, récit auto-contenu
PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
5 MONDES tome 2 (5 Worlds), édité chez First Second aux USA et chez Gallimard en France
BRITANNIA, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
CHERE CREATURE (Dear Creature), édité chez Tor Books aux USA et chez Glénat en France
COURTES DISTANCES (Driving Short Distances), édité chez Jonathan Cape en Angleterre et chez Ca et Là en France
JACK le TEMERAIRE tome 2 (Mighty Jack), édité chez MacMillan aux USA et chez Rue de Sèvres en France
MISTY, édité chez Rebellion en Angleterre et chez Delirium en France
la REVOLTE des VALTIS (Shattered Warrior), édité chez First Second aux USA et chez Rue de Sèvres en France
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