jeudi 27 juin 2019

It All Ended with the Big Bang

The Big Bang Theory
année de parution : 2007 à 2019
trouvable à l'heure actuelle en : coffret DVD et blu-ray saisons 1à 11
featuring : Jim Parsons (Sheldon Cooper), Johnny Galecki (Leonard Hofstadter), Kaley Cuoco (Penny), Simon Helberg (Howard Wolowitz), Kunal Nayyar (Rajesh Koothrappali), Melissa Rauch (Bernadette Rostenkowski) et Mayim Bialik (Amy Farrah Fowler) entre autres

Le mois dernier s'est achevée l'ultime saison de la sitcom The Big Bang Theory, et c'est avec un certain regret que nous quittons Sheldon Cooper et ses amis, même si un spin-off consacré à l'enfance du petit génie a d'ores et déjà pris le relais. En France, la série de Chuck Lorre et Bill Prady a connu une diffusion compliquée, d'abord sur feue la chaîne TPS Star puis sur pas-feue-mais-pas-en-forme NRJ12, la chaîne des puceaux, puis sur pas-feue-mais-personne-ne-l-a Canal + Séries, puis sur pas-feu-mais-personne-ne-la-regarde Game One. Autant dire qu'elle n'a pas eu de chance...
Pourtant, les courts (à peu près vingt minutes) épisodes de ce Friends pour nerds ont de quoi convaincre. Ils s'articulent tout d'abord autour d'un quatuor de scientifiques : Sheldon, génie autiste expert en physique théorique, son meilleur ami et colocataire Leonard, doctorant en physique appliquée, Rajesh, astrophysicien originaire d'Inde, et Howard, qui n'est "qu'ingénieur", ce qui en fait l'objet de toutes les moqueries de la part de Sheldon. Ces quatre-là sont inséparables, et quand ils ne sont pas plongés dans leurs expérimentations scientifiques, ils s'adonnent à tout un tas de passe-temps que l'on qualifierait volontiers de geeks : comics, jeux vidéo, séries... Ca vous étonne que j'accroche autant ?
Oui mais voilà : il faut bien qu'une intrigue, même minimaliste, se crée, et le point de départ du changement de status quo est l'arrivée d'une nouvelle voisine, la séduisante Penny, une blonde écervelée qui ne sait pas différencier Superman de Spider-Man (sisi, c'est possible). Et pourtant, Leonard va passer une bonne partie des premières saisons à rêver qu'elle s'intéresse à lui. Si ça vous rappelle une certaine Rachel et la manière qu'elle a eu de bousculer le petit groupe d'amis qui se réunissait au Central Perk, c'est normal : The Big Bang Theory, c'est une copie-carbone de Friends, mais avec des vannes qui, pour moitié, ridiculisent le manque d'empathie des scientifiques, et pour l'autre moitié, ridiculisent la déconnexion de la réalité des otakus de tous poils.
En fait, le trait est volontairement grossier, le but étant d'enquiller une blagounette à la minute, mais on sent malgré tout une certaine tendresse des producteurs envers ces personnages. Ils sont parfois pathétiques, et on a un peu honte de leur ressembler ne serait-ce qu'un peu, mais ils sont aussi capable d'évoluer vers plus d'humanité, y compris la tête d'affiche qui, au départ, est avant tout une tête à claque. Mais surtout, on n'attend pas dix saisons pour que Ross et Rachel s'attrapent : dès la deuxième saison, Penny et Leonard se rapprochent, et même si leur relation est elle aussi compliquée, on peut dire qu'ils sont ensemble dès la troisième saison.
C'est peut-être parce que le fil rouge, ce n'est pas leur couple. En tout cas, ce n'est pas que lui. C'est aussi, dans une moindre mesure, l'évolution de Raj, qui au départ est incapable d'articuler le moindre mot lorsqu'une fille est dans la même pièce que lui, et d'Howard, qui semble de prime abord être un sâle con qui restera seul toute sa vie. Mais c'est aussi et surtout Sheldon que l'on suit. Sheldon que l'on croirait atteint du syndrome d'Asperger, même si ce n'est jamais réellement confirmé dans la série, mais qui suit une progression constante, sous la houlette de l'étrange Amy Farrah Fowler qui est tombé amoureuse de lui sans que l'on comprenne ce qu'elle lui trouve.
Et puis bien entendu, on se régale de situations incongrues portées soit par le boulot de tout ce petit monde, soit par leurs bizarres hobbies. Des univers parfois poreux, qui se mélangent notamment lorsque les quatre garçons dans le vent décident d'importer leurs délires dans leur taf. Et qui impliquent l'apparition de stars de tout ordre : on croise ainsi la route du regretté Stephen Hawking, de Bill Gates ou de Buzz Aldrin, mais aussi celle de Wil Wheaton et LeVar Burton (Wesley Crusher et Geordi La Forge dans Star Trek : the Next Generation), Carrie Fisher et Mark Hamill (Leia et Luke de Star Wars), Ellen DeGeneres ou encore Stan Lee ! Et tous n'ont pas le beau rôle, loin s'en faut !
Cast resserré épaulé par des guests de tous horizons, rythme nerveux, personnages attachants et un générique qui reste presque aussi longtemps dans la tête que la désormais cultissime chanson des Rembrandts... Non, vraiment, ça vaut la peine de trouver un bon site de streaming.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire