Kishin Douji Zenki
machine : Game Gear
année : 1995
développeur : SEGA
éditeur : SEGA
joueurs : un
genre : plates-formes / action
Il y a quelques milliers d'années et des bananes, le vieux bonze Ozunu Enno avait peut-être un nom rigolo, mais il était capable de s'assujettir la puissance des démons pour triompher de leur reine, Karuma. Et puis quand il en avait plus besoin, il les rangeait dans un rocher en attendant que la prochaine guerre mystique se déclenche. Aujourd'hui, Chiaki Enno, descendante directe de l'ermite, parvient justement à délivrer l'un d'entre eux, Zenki, pour l'aider à triompher du monstre à deux têtes qui terrorise les environs. C'est vous qui contrôlez le démon, et le combat en question n'est qu'une formalité. Le seul petit problème, si je puis dire, c'est que Zenki n'a pas pleinement retrouvé l'usage de ses pouvoirs, et qu'il se réincarne du coup en une espèce de gamin tête-à-claques un peu nul et pas très coopératif. Mais comme Karuma continue à semer ses graines et à transformer le badaud en gros streum, il va aider sa nouvelle patronne à faire le ménage à travers toute la contrée. Vous pouvez du reste choisir avant chaque niveau lequel des deux vous souhaitez incarner.
UN VOYAGE DE MILLE LIEUES COMMENCE TOUJOURS PAR UN PREMIER PAS
Zenki peut se rouler en boule lors des sauts à la manière de Sonic le hérisson, et il est également capable de réaliser une Spin Attack au sol, qui sert d'attaque et qui lui permet aussi de se faufiler dans les couloirs étroits. Chiaki quant à elle, saute plus haut mais se montre vulnérable dans les airs. Elle peut aussi attaquer de loin grâce à des projectiles magiques. Les deux peuvent également courir tant que vous maintenez le premier bouton enfoncé. Chacun des deux dispose d'une jauge de santé composée de trois crans, mais invisible à l'écran ! Charge à vous de savoir où vous en êtes ! Vous pourrez trouver sur votre chemin des bananes, seules ou en régimes, qui restaurent respectivement un cran et la jauge complète. Pour ce faire, il faudra détruire les petits rochers qui parsèment votre route.
Les kanjis, quant à eux, sont à cumuler pour obtenir une vie supplémentaire, mais on peut aussi obtenir directement un one-up en ramassant les orbes violets. Les deux sont directement visibles à l'écran. Il existe enfin des gros rochers, que seule Chiaki peut détruire, et qui renferment des billets de trois couleurs différentes, correspondant à des magies élémentaires. Le rouge crée un tourbillon de flammes capable notamment de faire fondre les blocs de glace. Le bleu est affilié à l'air et déclenche une tornade qui supprime tous les adversaires présents à l'écran, et qui peut aussi souffler les brasiers. Et le jaune projette un rayon d'énergie droit devant vous, seul à même d'éliminer les espèces de barrières vivantes bleues qui bloquent parfois votre parcours. On utilise le sort en inclinant le pavé directionnel vers le haut tout en appuyant sur le bouton d'attaque, et il faut savoir que Chiaki ne peut détenir qu'un sort à la fois.
Le premier stage est une caverne partiellement inondée où vous devrez sauter de plate-forme en plate-forme afin d'atteindre la sortie, symbolisée par une étoile clignotante rouge. En chemin, vous trouverez également une étoile clignotante bleue, qui sert de checkpoint, au cas où vous décèderiez de mort létale. Le niveau suivant vous demande de gravir les pans d'une montagne avant de vous enfoncer dans ses méandres, où vous continuerez de progresser verticalement par le biais de poulies sur lesquelles vous vous accrocherez, en prenant garde à ne pas trop attendre pour les lâcher, sous peine de vous empaler sur les piques qui les surplombent. L'endroit comporte deux sorties, l'une d'entre elles menant vers un niveau annexe, uniquement accessible à Zenki et dans lequel vous aurez à affronter une espèce d'araignée-cyclope.
L'ECHEC EST LE FONDEMENT DE LA REUSSITE
Pour ce faire, Chiaki redonne momentanément à Zenki sa forme initiale, et vous débutez un combat de boss. Sous cette forme, vous pouvez donner des coups de griffes et sauter, mais aussi et surtout charger vos attaques pour relâcher une boule de feu. Le principe se reproduira face à chaque boss que vous allez croiser, mais il faudra parfois changer de technique spéciale, en passant par le menu de pause, Zenki disposant dès le début de quatre sortilèges plus ou moins efficaces dans telle ou telle situation. En tout cas, en battant n'importe quel boss, y compris l'araignée, vous gagnez une espèce de noix qui augmente la taille de la jauge de vie de votre forme démoniaque. Quant à la deuxième sortie de la montagne, elle conduit vers un village dont tous les habitants ont été massacrés. Le coupable n'est autre que le premier véritable boss que vous aurez à affronter, et qui se montre très pénible à toucher.
Après l'avoir battu, vous accederez à un niveau qui se déroule sur un pont au dessus de l'eau. Il mène à un nouveau stage qui n'en est pas vraiment un, puisque sitôt vous avez mis les pieds dans ce lugubre manoir que vous êtes agressé par un nouveau boss. Celui-là vous traque sans relâche, et seuls vos coups spéciaux peuvent lui nuire. C'est l'un des grands badass de la saga. Après l'avoir battu, vous vous retrouvez dans un désert qui, lui aussi, contient deux issues. La moins accessible des deux vous mènera tout d'abord vers une forêt, qui elle-même vous entraîne vers un niveau bonus strictement identique au précédent dans son principe. La seconde donne sur une ville. Vous y serez poursuivi par un hélicopète, que vous devrez détruire avant qu'il n'en fasse de même. Vous aurez alors affaire à un nouveau boss, facile à vaincre. Hélas, il se régénère et sous sa deuxième forme, vous ne pouvez le battre : Zenki se sacrifie pour que Chiaki puisse poursuivre sa route.
C'est là que les orbes (21) entrent en jeu. Pour continuer, il va falloir ressusciter votre pote, et pour ce faire, il faudra retourner dans les niveaux et y obtenir les orbes spécifiques qui y sont parfois très bien cachés. De retour au temple, vous faites revenir Zenki qui, sous sa forme démoniaque, y gagne une nouvelle attaque spéciale. Juste à temps pour affronter l'espèce de sorcier (34) qui vous barre la route et qui, lorsque vous le mettez à l'amende, se transforme en une gigantesque créature, heureusement assez simple à vaincre (35). Il ne reste plus que le dernier combat, contre l'ultime boss, qui se montre au départ d'une facilité déconcertante (37). Bien entendu, ce n'est qu'une façade et, sous sa forme finale, votre Némésis dispose de techniques toutes plus mortelles les unes que les autres (38). Il faudra donc batailler ferme pour l'emporter, et pour pouvoir ainsi profiter de la jolie séquence de fin (39).
EN RESUME :
SCENARIO : seuls les adeptes du manga sauraient dire si le jeu de SEGA en suit les grandes lignes, mais je ne suis pas de ceux-là. Si l'on en croit les bruissements de la Toile, ce n'est pas vraiment le cas. Toujours est-il que l'aventure est très scriptée.
GRAPHISMES : pour le support, Kishin Douji Zenki est plutôt joli. Les sprites ne sont pas minuscules, les décors sont fins et colorés... On aurait simplement apprécié qu'ils soient un peu plus variés, ces environnements.
ANIMATION : l'ensemble est quelque peu rigide, faute de ressources suffisantes pour fluidifier les mouvements, mais les animations sont sans faille. Par contre, il n'est pas rare de subir des ralentissements, lorsque trop de choses se produisent à l'écran.
SON : l'environnement sonore est plutôt pêchu. Il n'y a là rien de particulièrement marquant, mais la musique accompagne bien l'action, et les bruitages ne sont pas trop prenants.
JOUABILITE : les variations importantes entre les deux personnages principaux et le gameplay totalement différents lors des combats de boss offrent une grande variété de situations. Dommage que votre avatar, quel qu'il soit, mette autant de temps à répondre...
DIFFICULTE : il s'agit avant toute chose de bien connaitre les pièges que les développeurs ont tendu sur votre route, après quoi l'aventure est assez simple. Mais l'absence de système de sauvegarde provoquera quelques sueurs froides.
DUREE DE VIE : votre quête est assez longue, surtout si vous voulez arriver devant le dernier boss en grande forme, ce qui implique quelques explorations annexes. Au point que l'on conseillera à ceux qui utilisent le support physique de jouer branchés !
VERDICT : si l’œuvre originale n'est guère mémorable, certains des jeux vidéo qui en ont été tirés ne sont pas désagréables. Cette itération Game Gear en fait partie, malgré ses quelques défauts.
POURQUOI CETTE VERSION : cinq jeux estampillés Zenki ont été produits durant l'année 1995 ! Mais SEGA n'a signé que celui-ci, et il est tout à fait unique.
mercredi 31 juillet 2019
lundi 22 juillet 2019
Avengers in Galactic Storm en arcade
Avengers in Galactic Storm
machine : arcade
système : MLC System Hardware
année : 1995
développeur : Data East
éditeur : Data East
joueurs : deux
genre : versus fighting
Les Krees et les Shi'Ars, deux races extraterrestres qui ont souvent croisé la route des super-héros de la Terre, ont déclenché une guerre intergalactique. Jamais les derniers pour faire la police aux quatre coins de l'univers, comme tout bon Américain qui se respecte, les Avengers se lancent dans la mêlée, espérant empêcher l'escalade et engager un traîté de paix. Dans les comics, tout cela s'est déroulé durant le crossover Operation : Galactic Storm, toujours inédit en France à l'heure où j'écris ce test, et ça finit mal. Dans Avengers in Galactic Storm, c'est à vous de changer l'histoire. Et pour tout vous dire, vous allez en chier... Pour commencer, vous allez pouvoir choisir votre mode de jeu : soit vous suivrez l'histoire du jeu, vaguement inspirée par le comic-book mais n'impliquant cette fois-ci que les méchants Krees, soit vous vous contenterez de bastons en versus sans scénario pré-établi. Vous devrez ensuite choisir votre avatar. En solo, vous ne pourrez jouer qu'avec les Avengers, mais en un-contre-un, les Krees sont également jouables. Dans chaque camp, seuls quatre personnages sont sélectionnables, auxquels s'ajoutent quatre assistants. Oui, vous avez bien lu, le puissant Thor et l'invincible Iron Man ne sont que des assistants, des petites merdes, quoi. A peine bons à porter le café.
WITH A LITTLE HELP FROM MY FRIENDS
Avengers in Galactic Storm est un jeu de combat en deux dimensions, malgré ses personnages représentés en 3D pré-calculée à la manière d'un Killer Instinct. L'idée est donc de péter la gueule au gars d'en face durant trois rounds au maximum, le premier à en remporter deux gagnant le combat, ce qui se matérialise par un substantiel gain de points. Un seul round suffit en mode Story, mais il faut savoir qu'un Time Up vous oblige à continuer le round, en perdant au passage un crédit ! La direction arrière permet de se protéger et vous disposez de deux boutons pour mettre des coups de poings, plus ou moins forts, et de deux autres pour les coups de pieds. Bien entendu, il existe des combinaisons permettant de projeter l'adversaire ou de réaliser les sacro-saints coups spéciaux, comme dans n'importe quel jeu de baston. Et puis bien entendu, il est aussi possible de réaliser des combos, autrement dit d'enchaîner les coups de base et, éventuellement, les coups spéciaux dans la foulée.
En mettant des pains sur la gueule du gars d'en face, de même qu'en en recevant du reste, vous remplissez petit à petit une jauge en dessous de votre jauge de vie. Lorsque celle-ci affiche un OK, vous pouvez invoquer votre assistant. Le principe est identique à Marvel Vs. Capcom, mais c'est bel et bien Avengers in Galactic Storm qui a inventé le concept, puisqu'il est sorti avant ! C'est la meilleure manière de réaliser des combos, du reste. Si la jauge est remplie au maximum, il est également possible de déclencher une super attaque en réalisant la combinaison quart de tour du bas vers l'avant suivi des deux boutons de coups de pieds. Plus fort encore, le jeu autorise un deuxième joueur à entrer dans la danse lors d'une partie en solo. Selon le choix du premier joueur lors de la sélection du mode de jeu, le deuxième joueur sera soit un allié lors des combats, soit un adversaire !
Mais si vous choisissez de vous allier face aux Krees, et ce serait bien normal vu que la devise des Avengers est le rassemblement, il est possible de déclencher, lorsque les deux joueurs ont leur jauge de spécial au maximum, une double attaque ultime de la muerte qui tue la vida, comme le montre l'Attract Mode de la borne d'arcade. En mode Story, les combats s'enchaînent contre les quatre Krees, entrecoupés de dialogues pas super bandants et de quelques scènes en écrans majoritairement fixes, et ce jusqu'à ce que vous battiez le boss. Après quoi, selon vos performances, Galen Kor vous défie une nouvelle fois, et ce n'est toujours pas fini. Le jeu vous entraîne ensuite dans une succession de combats aléatoires, non seulement contre les Krees mais aussi contre les Avengers, et ce n'est qu'après avoir foutu une branlée à tout le monde que vous assisterez à la véritable fin. Ou comment prolonger artificiellement la durée de vie d'un jeu pas très profond...
Car oui, on a beau retourner le problème dans tous les sens, ça fait jamais que huit persos jouables. Petit tour d'horizon, tout de même. Galen Kor est le chef militaire des Krees. Habitué à se prendre branlée sur branlée dans le comics, il est aussi mauvais dans le jeu, même lorsqu'il revient en tant que "boss secret", et ce malgré son gros canon qui devrait faire des ravages. Tout le contraire de Shatterax, le cyborg membre de la Starforce, qui dispose aussi bien de redoutables attaques à distance que d'une barrière électrique pour contrer les adversaires un peu trop agressifs. Korath le Poursuiveur, lui aussi membre de la Starforce, se montre également assez coriace. Il est équipé d'une armure qui lui confère pas mal de capacités et une grosse puissance de feu, un peu à la manière d'Iron Man dans les versus fighting de Capcom. Le docteur Minerva, elle encore membre de la Starforce, décidément, est le personnage féminin par excellence, à savoir rapide mais pas très puissant. Attention tout de même, elle est vraiment très véloce, et ses coups spéciaux sont redoutables. Pour finir, Supremor, toujours de la Starforce, c'est le big boss qui peut vous enchaîner durant tout le round s'il le souhaite. Si, si...
Côté héros, c'est comme toujours Captain America qui prend le leadership. Fort et agile, l'homme au bouclier-boomerang est capable de bien des prouesses, et il se montre particulièrement équilibré. Le rôle du gros bourrin est attribué à Thunderstrike, le Thor du pauvre qui avait cours dans les années quatre-vingt-dix. Son lancer de marteau et ses attaques à base de foudre sont relativement efficaces, mais il n'est pas bien véloce. A contrario, Crystal l'Inhumaine - non, elle est très gentille, c'est une espèce extraterrestre, les Inhumains - mise tout sur sa rapidité, et sur des coups spéciaux absolument ravageurs. Le Chevalier Noir, enfin, est certes armé d'une épée, ce qui le rend foncièrement cool, mais ce n'est pas le personnage le plus marquant du roster.
EN RESUME :
SCENARIO : Operation : Galactic Storm n'était pas le crossover le plus réussi de la franchise, qui était qui plus est en perte de vitesse dans les années quatre-vingt-dix. Mais ça, éventuellement, on s'en tape un peu. Toujours est-il que le jeu est plutôt scripté pour un versus fighting, même si son histoire s'éloigne fort du synopsis d'origine.
GRAPHISMES : alors là, il y a deux écoles : ceux qui étaient ébahis par la 3D précalculée, à l'époque où les stations Silicon Graphics promettaient un rendu plus vrai que nature, et ceux qui n'y voyaient qu'une bouillie de pixels. J'étais plutôt de ces derniers, mais je commence à y trouver un charme. Et vous ?
ANIMATION : pour le coup, les mouvements des personnages sont fluides, très décomposés dans la plupart des cas, et les effets spéciaux sont plutôt spectaculaires, même si l'on n'atteint pas le degré de pyrotechnie des jeux de baston de Capcom. On sent, en tout cas, que le MLC en a dans le ventre.
SON : les thématiques musicales sont nerveuses et relativement accrocheuses en dépit d'une qualité audio pas terrible. Les bruitages sont par contre très grossiers.
JOUABILITE : non seulement Avengers in Galactic Storm a inventé le principe du Helper, rappelons-le, mais il reste au delà de cet artifice un bon versus fighting, assez exigeant et reposant sur des bases solides. Le jeu à deux en coopératif est une bonne idée.
DIFFICULTE : si l'on se base uniquement sur l'aventure solo, la quête scénarisée est assez compliquée, en particulier sur la fin, mais la possibilité de jouer en deux contre un simplifie les choses. Dans l'autre mode de jeu, les adversaires sont moins coriaces.
DUREE DE VIE : le point faible du titre de Data East. Même si l'on a coutûme de dire qu'un versus fighting ne se mesure pas à la longueur de son mode solo, le tout petit roster implique forcément que l'on fait vite le tour de la question.
VERDICT : objectivement, on est loin du chef d'oeuvre. Mais Avengers in Galactic Storm apporte son lot d'inovations et il peut, dans une bonne ludothèque, venir en complément de la saga de Capcom, comme un cousin éloigné.
POURQUOI CETTE VERSION : le jeu est exclusif aux salles enfumées. Boh si, allez, on pouvait aussi le trouver dans les salles d'arcade non-fumeur, je suppose...
machine : arcade
système : MLC System Hardware
année : 1995
développeur : Data East
éditeur : Data East
joueurs : deux
genre : versus fighting
Les Krees et les Shi'Ars, deux races extraterrestres qui ont souvent croisé la route des super-héros de la Terre, ont déclenché une guerre intergalactique. Jamais les derniers pour faire la police aux quatre coins de l'univers, comme tout bon Américain qui se respecte, les Avengers se lancent dans la mêlée, espérant empêcher l'escalade et engager un traîté de paix. Dans les comics, tout cela s'est déroulé durant le crossover Operation : Galactic Storm, toujours inédit en France à l'heure où j'écris ce test, et ça finit mal. Dans Avengers in Galactic Storm, c'est à vous de changer l'histoire. Et pour tout vous dire, vous allez en chier... Pour commencer, vous allez pouvoir choisir votre mode de jeu : soit vous suivrez l'histoire du jeu, vaguement inspirée par le comic-book mais n'impliquant cette fois-ci que les méchants Krees, soit vous vous contenterez de bastons en versus sans scénario pré-établi. Vous devrez ensuite choisir votre avatar. En solo, vous ne pourrez jouer qu'avec les Avengers, mais en un-contre-un, les Krees sont également jouables. Dans chaque camp, seuls quatre personnages sont sélectionnables, auxquels s'ajoutent quatre assistants. Oui, vous avez bien lu, le puissant Thor et l'invincible Iron Man ne sont que des assistants, des petites merdes, quoi. A peine bons à porter le café.
WITH A LITTLE HELP FROM MY FRIENDS
Avengers in Galactic Storm est un jeu de combat en deux dimensions, malgré ses personnages représentés en 3D pré-calculée à la manière d'un Killer Instinct. L'idée est donc de péter la gueule au gars d'en face durant trois rounds au maximum, le premier à en remporter deux gagnant le combat, ce qui se matérialise par un substantiel gain de points. Un seul round suffit en mode Story, mais il faut savoir qu'un Time Up vous oblige à continuer le round, en perdant au passage un crédit ! La direction arrière permet de se protéger et vous disposez de deux boutons pour mettre des coups de poings, plus ou moins forts, et de deux autres pour les coups de pieds. Bien entendu, il existe des combinaisons permettant de projeter l'adversaire ou de réaliser les sacro-saints coups spéciaux, comme dans n'importe quel jeu de baston. Et puis bien entendu, il est aussi possible de réaliser des combos, autrement dit d'enchaîner les coups de base et, éventuellement, les coups spéciaux dans la foulée.
En mettant des pains sur la gueule du gars d'en face, de même qu'en en recevant du reste, vous remplissez petit à petit une jauge en dessous de votre jauge de vie. Lorsque celle-ci affiche un OK, vous pouvez invoquer votre assistant. Le principe est identique à Marvel Vs. Capcom, mais c'est bel et bien Avengers in Galactic Storm qui a inventé le concept, puisqu'il est sorti avant ! C'est la meilleure manière de réaliser des combos, du reste. Si la jauge est remplie au maximum, il est également possible de déclencher une super attaque en réalisant la combinaison quart de tour du bas vers l'avant suivi des deux boutons de coups de pieds. Plus fort encore, le jeu autorise un deuxième joueur à entrer dans la danse lors d'une partie en solo. Selon le choix du premier joueur lors de la sélection du mode de jeu, le deuxième joueur sera soit un allié lors des combats, soit un adversaire !
Mais si vous choisissez de vous allier face aux Krees, et ce serait bien normal vu que la devise des Avengers est le rassemblement, il est possible de déclencher, lorsque les deux joueurs ont leur jauge de spécial au maximum, une double attaque ultime de la muerte qui tue la vida, comme le montre l'Attract Mode de la borne d'arcade. En mode Story, les combats s'enchaînent contre les quatre Krees, entrecoupés de dialogues pas super bandants et de quelques scènes en écrans majoritairement fixes, et ce jusqu'à ce que vous battiez le boss. Après quoi, selon vos performances, Galen Kor vous défie une nouvelle fois, et ce n'est toujours pas fini. Le jeu vous entraîne ensuite dans une succession de combats aléatoires, non seulement contre les Krees mais aussi contre les Avengers, et ce n'est qu'après avoir foutu une branlée à tout le monde que vous assisterez à la véritable fin. Ou comment prolonger artificiellement la durée de vie d'un jeu pas très profond...
Car oui, on a beau retourner le problème dans tous les sens, ça fait jamais que huit persos jouables. Petit tour d'horizon, tout de même. Galen Kor est le chef militaire des Krees. Habitué à se prendre branlée sur branlée dans le comics, il est aussi mauvais dans le jeu, même lorsqu'il revient en tant que "boss secret", et ce malgré son gros canon qui devrait faire des ravages. Tout le contraire de Shatterax, le cyborg membre de la Starforce, qui dispose aussi bien de redoutables attaques à distance que d'une barrière électrique pour contrer les adversaires un peu trop agressifs. Korath le Poursuiveur, lui aussi membre de la Starforce, se montre également assez coriace. Il est équipé d'une armure qui lui confère pas mal de capacités et une grosse puissance de feu, un peu à la manière d'Iron Man dans les versus fighting de Capcom. Le docteur Minerva, elle encore membre de la Starforce, décidément, est le personnage féminin par excellence, à savoir rapide mais pas très puissant. Attention tout de même, elle est vraiment très véloce, et ses coups spéciaux sont redoutables. Pour finir, Supremor, toujours de la Starforce, c'est le big boss qui peut vous enchaîner durant tout le round s'il le souhaite. Si, si...
Côté héros, c'est comme toujours Captain America qui prend le leadership. Fort et agile, l'homme au bouclier-boomerang est capable de bien des prouesses, et il se montre particulièrement équilibré. Le rôle du gros bourrin est attribué à Thunderstrike, le Thor du pauvre qui avait cours dans les années quatre-vingt-dix. Son lancer de marteau et ses attaques à base de foudre sont relativement efficaces, mais il n'est pas bien véloce. A contrario, Crystal l'Inhumaine - non, elle est très gentille, c'est une espèce extraterrestre, les Inhumains - mise tout sur sa rapidité, et sur des coups spéciaux absolument ravageurs. Le Chevalier Noir, enfin, est certes armé d'une épée, ce qui le rend foncièrement cool, mais ce n'est pas le personnage le plus marquant du roster.
EN RESUME :
SCENARIO : Operation : Galactic Storm n'était pas le crossover le plus réussi de la franchise, qui était qui plus est en perte de vitesse dans les années quatre-vingt-dix. Mais ça, éventuellement, on s'en tape un peu. Toujours est-il que le jeu est plutôt scripté pour un versus fighting, même si son histoire s'éloigne fort du synopsis d'origine.
GRAPHISMES : alors là, il y a deux écoles : ceux qui étaient ébahis par la 3D précalculée, à l'époque où les stations Silicon Graphics promettaient un rendu plus vrai que nature, et ceux qui n'y voyaient qu'une bouillie de pixels. J'étais plutôt de ces derniers, mais je commence à y trouver un charme. Et vous ?
ANIMATION : pour le coup, les mouvements des personnages sont fluides, très décomposés dans la plupart des cas, et les effets spéciaux sont plutôt spectaculaires, même si l'on n'atteint pas le degré de pyrotechnie des jeux de baston de Capcom. On sent, en tout cas, que le MLC en a dans le ventre.
SON : les thématiques musicales sont nerveuses et relativement accrocheuses en dépit d'une qualité audio pas terrible. Les bruitages sont par contre très grossiers.
JOUABILITE : non seulement Avengers in Galactic Storm a inventé le principe du Helper, rappelons-le, mais il reste au delà de cet artifice un bon versus fighting, assez exigeant et reposant sur des bases solides. Le jeu à deux en coopératif est une bonne idée.
DIFFICULTE : si l'on se base uniquement sur l'aventure solo, la quête scénarisée est assez compliquée, en particulier sur la fin, mais la possibilité de jouer en deux contre un simplifie les choses. Dans l'autre mode de jeu, les adversaires sont moins coriaces.
DUREE DE VIE : le point faible du titre de Data East. Même si l'on a coutûme de dire qu'un versus fighting ne se mesure pas à la longueur de son mode solo, le tout petit roster implique forcément que l'on fait vite le tour de la question.
VERDICT : objectivement, on est loin du chef d'oeuvre. Mais Avengers in Galactic Storm apporte son lot d'inovations et il peut, dans une bonne ludothèque, venir en complément de la saga de Capcom, comme un cousin éloigné.
POURQUOI CETTE VERSION : le jeu est exclusif aux salles enfumées. Boh si, allez, on pouvait aussi le trouver dans les salles d'arcade non-fumeur, je suppose...
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