mercredi 31 juillet 2019

Kishin Douji Zenki sur Game Gear

Kishin Douji Zenki

machine : Game Gear

année : 1995
développeur : SEGA
éditeur : SEGA
joueurs : un
genre : plates-formes / action


 
Il y a quelques milliers d'années et des bananes, le vieux bonze Ozunu Enno avait peut-être un nom rigolo, mais il était capable de s'assujettir la puissance des démons pour triompher de leur reine, Karuma. Et puis quand il en avait plus besoin, il les rangeait dans un rocher en attendant que la prochaine guerre mystique se déclenche. Aujourd'hui, Chiaki Enno, descendante directe de l'ermite, parvient justement à délivrer l'un d'entre eux, Zenki, pour l'aider à triompher du monstre à deux têtes qui terrorise les environs. C'est vous qui contrôlez le démon, et le combat en question n'est qu'une formalité. Le seul petit problème, si je puis dire, c'est que Zenki n'a pas pleinement retrouvé l'usage de ses pouvoirs, et qu'il se réincarne du coup en une espèce de gamin tête-à-claques un peu nul et pas très coopératif. Mais comme Karuma continue à semer ses graines et à transformer le badaud en gros streum, il va aider sa nouvelle patronne à faire le ménage à travers toute la contrée. Vous pouvez du reste choisir avant chaque niveau lequel des deux vous souhaitez incarner.


 
UN VOYAGE DE MILLE LIEUES COMMENCE TOUJOURS PAR UN PREMIER PAS
Zenki peut se rouler en boule lors des sauts à la manière de Sonic le hérisson, et il est également capable de réaliser une Spin Attack au sol, qui sert d'attaque et qui lui permet aussi de se faufiler dans les couloirs étroits. Chiaki quant à elle, saute plus haut mais se montre vulnérable dans les airs. Elle peut aussi attaquer de loin grâce à des projectiles magiques. Les deux peuvent également courir tant que vous maintenez le premier bouton enfoncé. Chacun des deux dispose d'une jauge de santé composée de trois crans, mais invisible à l'écran ! Charge à vous de savoir où vous en êtes ! Vous pourrez trouver sur votre chemin des bananes, seules ou en régimes, qui restaurent respectivement un cran et la jauge complète. Pour ce faire, il faudra détruire les petits rochers qui parsèment votre route.

Les kanjis, quant à eux, sont à cumuler pour obtenir une vie supplémentaire, mais on peut aussi obtenir directement un one-up en ramassant les orbes violets. Les deux sont directement visibles à l'écran. Il existe enfin des gros rochers, que seule Chiaki peut détruire, et qui renferment des billets de trois couleurs différentes, correspondant à des magies élémentaires. Le rouge crée un tourbillon de flammes capable notamment de faire fondre les blocs de glace. Le bleu est affilié à l'air et déclenche une tornade qui supprime tous les adversaires présents à l'écran, et qui peut aussi souffler les brasiers. Et le jaune projette un rayon d'énergie droit devant vous, seul à même d'éliminer les espèces de barrières vivantes bleues qui bloquent parfois votre parcours. On utilise le sort en inclinant le pavé directionnel vers le haut tout en appuyant sur le bouton d'attaque, et il faut savoir que Chiaki ne peut détenir qu'un sort à la fois.

Le premier stage est une caverne partiellement inondée où vous devrez sauter de plate-forme en plate-forme afin d'atteindre la sortie, symbolisée par une étoile clignotante rouge. En chemin, vous trouverez également une étoile clignotante bleue, qui sert de checkpoint, au cas où vous décèderiez de mort létale. Le niveau suivant vous demande de gravir les pans d'une montagne avant de vous enfoncer dans ses méandres, où vous continuerez de progresser verticalement par le biais de poulies sur lesquelles vous vous accrocherez, en prenant garde à ne pas trop attendre pour les lâcher, sous peine de vous empaler sur les piques qui les surplombent. L'endroit comporte deux sorties, l'une d'entre elles menant vers un niveau annexe, uniquement accessible à Zenki et dans lequel vous aurez à affronter une espèce d'araignée-cyclope.


L'ECHEC EST LE FONDEMENT DE LA REUSSITE
Pour ce faire, Chiaki redonne momentanément à Zenki sa forme initiale, et vous débutez un combat de boss. Sous cette forme, vous pouvez donner des coups de griffes et sauter, mais aussi et surtout charger vos attaques pour relâcher une boule de feu. Le principe se reproduira face à chaque boss que vous allez croiser, mais il faudra parfois changer de technique spéciale, en passant par le menu de pause, Zenki disposant dès le début de quatre sortilèges plus ou moins efficaces dans telle ou telle situation. En tout cas, en battant n'importe quel boss, y compris l'araignée, vous gagnez une espèce de noix qui augmente la taille de la jauge de vie de votre forme démoniaque. Quant à la deuxième sortie de la montagne, elle conduit vers un village dont tous les habitants ont été massacrés. Le coupable n'est autre que le premier véritable boss que vous aurez à affronter, et qui se montre très pénible à toucher.

Après l'avoir battu, vous accederez à un niveau qui se déroule sur un pont au dessus de l'eau. Il mène à un nouveau stage qui n'en est pas vraiment un, puisque sitôt vous avez mis les pieds dans ce lugubre manoir que vous êtes agressé par un nouveau boss. Celui-là vous traque sans relâche, et seuls vos coups spéciaux peuvent lui nuire. C'est l'un des grands badass de la saga. Après l'avoir battu, vous vous retrouvez dans un désert qui, lui aussi, contient deux issues. La moins accessible des deux vous mènera tout d'abord vers une forêt, qui elle-même vous entraîne vers un niveau bonus strictement identique au précédent dans son principe. La seconde donne sur une ville. Vous y serez poursuivi par un hélicopète, que vous devrez détruire avant qu'il n'en fasse de même. Vous aurez alors affaire à un nouveau boss, facile à vaincre. Hélas, il se régénère et sous sa deuxième forme, vous ne pouvez le battre : Zenki se sacrifie pour que Chiaki puisse poursuivre sa route.


C'est là que les orbes (21) entrent en jeu. Pour continuer, il va falloir ressusciter votre pote, et pour ce faire, il faudra retourner dans les niveaux et y obtenir les orbes spécifiques qui y sont parfois très bien cachés. De retour au temple, vous faites revenir Zenki qui, sous sa forme démoniaque, y gagne une nouvelle attaque spéciale. Juste à temps pour affronter l'espèce de sorcier (34) qui vous barre la route et qui, lorsque vous le mettez à l'amende, se transforme en une gigantesque créature, heureusement assez simple à vaincre (35). Il ne reste plus que le dernier combat, contre l'ultime boss, qui se montre au départ d'une facilité déconcertante (37). Bien entendu, ce n'est qu'une façade et, sous sa forme finale, votre Némésis dispose de techniques toutes plus mortelles les unes que les autres (38). Il faudra donc batailler ferme pour l'emporter, et pour pouvoir ainsi profiter de la jolie séquence de fin (39).



EN RESUME :
SCENARIO : seuls les adeptes du manga sauraient dire si le jeu de SEGA en suit les grandes lignes, mais je ne suis pas de ceux-là. Si l'on en croit les bruissements de la Toile, ce n'est pas vraiment le cas. Toujours est-il que l'aventure est très scriptée.
GRAPHISMES : pour le support, Kishin Douji Zenki est plutôt joli. Les sprites ne sont pas minuscules, les décors sont fins et colorés... On aurait simplement apprécié qu'ils soient un peu plus variés, ces environnements.
ANIMATION : l'ensemble est quelque peu rigide, faute de ressources suffisantes pour fluidifier les mouvements, mais les animations sont sans faille. Par contre, il n'est pas rare de subir des ralentissements, lorsque trop de choses se produisent à l'écran.
SON : l'environnement sonore est plutôt pêchu. Il n'y a là rien de particulièrement marquant, mais la musique accompagne bien l'action, et les bruitages ne sont pas trop prenants.
JOUABILITE : les variations importantes entre les deux personnages principaux et le gameplay totalement différents lors des combats de boss offrent une grande variété de situations. Dommage que votre avatar, quel qu'il soit, mette autant de temps à répondre...
DIFFICULTE : il s'agit avant toute chose de bien connaitre les pièges que les développeurs ont tendu sur votre route, après quoi l'aventure est assez simple. Mais l'absence de système de sauvegarde provoquera quelques sueurs froides.
DUREE DE VIE : votre quête est assez longue, surtout si vous voulez arriver devant le dernier boss en grande forme, ce qui implique quelques explorations annexes. Au point que l'on conseillera à ceux qui utilisent le support physique de jouer branchés !
VERDICT : si l’œuvre originale n'est guère mémorable, certains des jeux vidéo qui en ont été tirés ne sont pas désagréables. Cette itération Game Gear en fait partie, malgré ses quelques défauts.
POURQUOI CETTE VERSION : cinq jeux estampillés Zenki ont été produits durant l'année 1995 ! Mais SEGA n'a signé que celui-ci, et il est tout à fait unique.

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