samedi 25 février 2017

Top Cow, l'usine à hits

Ceux qui, éventuellement, suivent cette rubrique, auront peut-être remarqué que l'année dernière, j'ai abordé quasiment tous les co-fondateurs d'Image Comics. Cet éditeur est cher à mon coeur parce qu'il représente, selon moi, le chaînon manquant entre les comics underground des années soixante-dix et quatre-vingt, et les éditeurs de BD mainstream. Dans un premier temps, je me suis donc intéressé aux sept petits fous qui se sont lancés dans cette aventure, et il en manquait un. Voilà l'erreur réparée aujourd'hui.


L'INSTANT VO (What else ?)
Chapitre 1 : la vache à lait
Lorsque survient la fin des années quatre-vingt, Marc Silvestri est déjà un vétéran, ou tout au moins un artiste particulièrement bien installé. Et tout ça en à peine une décennie ! Après des débuts chez DC Comics, sur des anthologies fantastiques comme Weird War Tales, Ghosts, House of Mystery ou the Unexpected, il fait un très court passage chez First Comics, pour qui il dessine un épisode spécial de Warp avant de poser ses valises chez Marvel Comics. Là, on lui confie d'abord quelques fill-ins, par exemple sur Cloak & Dagger ou sur les séries consacrées à Conan the Barbarian. Mais c'est son passage sur X-Factor, juste avant et juste après le crossover Mutant Massacre, qui va lui ouvrir la voie royale.
Il est basculé sur le titre X principal, Uncanny X-Men, où il est associé à Chris Claremont. Le succès de son run sur la série est incontestable, et lorsqu'il la quitte, c'est pour mettre en scène les aventures de Wolverine. Là encore, le public est au rendez-vous, et c'est donc en pleine lumière que Silvestri claque la porte. A vrai dire, c'est probablement le moins motivé par l'aventure Image : il a un poste stable, il est reconnu dans le métier... Malgré tout, il finit par se laisser convaincre et partage au début un studio avec Jim Lee, avant de fonder son propre studio, Top Cow Productions, inc.

Au départ, Silvestri ne s'éloigne pas trop de ce qui a fait son succès. Sa première mini-série, Cyberforce, parle non pas de mutants mais de cyborgs. Ceci étant, on reconnait assez aisément Wolverine en Ripclaw, Psylocke en Cyblade ou même Cyclops en Heatwave. La réussite aidant, Marc Silvestri fait de son équipe l'héroïne d'une série régulière, qui débute par un crossover avec les WildC.A.T.S. du copain Jim. Parallèlement, il co-scénarise la série Codename : Stryke Force, un spin-off dont il confie le dessin à ses ouailles, Joe Benitez, Billy Tan ou Dave Finch entre autres.

Stryke Force, c'est un peu la série bis. Autant chaque personnage de Cyberforce ou presque a droit au minimum à un one-shot dédié, au mieux à une mini-série, sans compter des trouzaines d'épisodes spéciaux, autant du côté de Stryke Force, seul Killrazor aura l'honneur d'un épisode rien qu'à lui. Mais dès 1995, Marc Silvestri se dit qu'il n'y a pas que le super-héros dans la vie, et il commence à multiplier les pistes. En octobre tout d'abord, Top Cow édite la mini-série Weapon Zero de Joe Benitez, qui sera suivie par une série régulière. Certes, le côté "équipe de surhommes" est encore bien présent, mais il s'agit avant tout d'une histoire d'invasion extraterrestre, donc plus orientée science-fiction.
Le mois suivant débarque Witchblade, une série dessinée par Michael Turner. L'artiste devient rapidement le fer de lance de Top Cow, au point de détrôner son patron dans le coeur des fans, et avec lui, la saga fantastico-policière devient le navire-amiral du studio. Plus mature dans l'esprit que le tout-venant super-héroïque que l'on trouve à l'époque, Witchblade est surtout remarquée pour son héroïne sexy, croquée par Turner sur vingt-cinq numéros. Par la suite, la partie graphique sera en dents de scie, mais Witchblade restera une marque forte au catalogue de l'éditeur, qui sera publiée durant très exactement vingt ans !

Durant sa longue carrière, la Witchblade enchaîne les crossovers. Il faut dire que le titre définit non pas l'héroïne, qui s'appelle Sara Pezzini dans la série régulière, mais l'artefact qu'elle porte au poignet et qui lui confère ses pouvoirs. Du coup, on imagine aisément cet objet traverser les époques, et toutes les rencontres sont permises. La première d'entre elles a lieu avec le Spawn médiéval de Todd McFarlane, sous la plume de Garth Ennis. Puis la Witchblade, quelle que soit sa porteuse, croisera la route de Tomoe, une anti-héroïne nipponne imaginée par Bill Tucci, de la redoutable Lady Death de Brian Pulido, de Vampirella ou encore des héros de Marvel et DC comme Wolverine ou la J.L.A.
Elle et Weapon Zero définissent l'avenir à court terme de Top Cow : science-fiction et fantastique en seront les maîtres-mots, au détriment du surhomme stéréotypé des concurrents. C'est ainsi qu'en 1996 débarquent 21, une mini-série de science-fiction signée Billy Tan et hélas achevée brutalement, mais aussi et surtout The Darkness, à nouveau scénarisé par Garth Ennis. Le Darkness, c'est un peu le pendant masculin et maléfique - même si leur relation est plus subtile que ça en réalité - de la Witchblade. Son hôte est un jeune mafioso, et son pouvoir déclenche l'apparition de démons.

Malheureusement, la série marche un peu moins bien, malgré une partie graphique assurée par Marc Silvestri au début. Elle dure tout de même quarante épisodes, et le Darkness sera lui aussi au centre de mini-séries et de crossovers avec quelques stars comme Batman, Hulk, Superman ou encore Vampirella et Wolverine, comme sa consoeur. Sa saga se met en pause durant quelques années, mais elle est relancée en 2002 sous la houlette de Paul Jenkins et Dale Keown. Ce deuxième volume persistera pendant vingt-quatre numéros. En outre, une série spin-off appelée Magdalena et dessinée notamment par Joe Benitez verra le jour en 2000, suivi d'une deuxième trois ans plus tard.
L'ambiance fantastique est également assurée par Arcanum, une mini-série de Brandon Peterson qui traite d'antiques pouvoirs magiques ; par Ascension, une série débutée par Dave Finch et qui revisite le combat séculaire entre les anges et les démons ; par Spirit of the Tao, une maxi-série d'inspiration taoïste, forcément, que l'on doit à Billy Tan ; ou encore par Fathom, la nouvelle franchise de Michael Turner, qui se déroule sous l'océan. Côté science-fiction, on peut compter sur Nine Volt, une mini-série peu marquante qui mêle robots et invasion extraterrestre, ou Aphrodite IX, récit d'anticipation imaginé une fois de plus par Dave Finch.
Mais le joli coup de la fin de la décennie, c'est le partenariat historique entre Top Cow et l'éditeur de jeux vidéo Eidos. En découleront un one-shot consacré à Daikatana, des préludes aux deux épisodes de la franchise Fear Effect ou encore deux épisodes consacrés à des opus de la saga Legacy of Kain. Mais surtout, c'est Lara Croft qui entre de manière particulièrement marquée au centre du catalogue Top Cow. Après un double crossover avec la Witchblade, elle obtient sa propre série régulière, confiée à Dan Jurgens au scénario, ainsi que de nombreuses mini-séries et pas mal de crossovers.
L'histoire d'amour entre le studio de comics et le milieu vidéoludique ne s'arrête pas là, puisque Top Cow éditera également un prélude du Crimson Skies de Microsoft (qui devait déboucher sur une mini-série, mais elle ne verra jamais le jour, sans doute du fait du faible succès commercial du jeu), ainsi qu'une série en vingt épisodes consacrée au MMORPG City of Heroes. Ces deux-là sont tout à fait anecdotiques, tant dans le parcours de l'éditeur que d'un point de vue purement créatif, mais ils dénotent une vraie volonté, associés à tous les autres, de lier durablement les deux média.

D'ailleurs, de manière plus générale, on note une volonté de diversification farouche au tournant des années 2000, qui se traduit par plusieurs phénomènes marquants. Tout d'abord, Marc Silvestri permet à Joe Michael Straczynski, alors connu uniquement pour son travail sur la série télévisée Babylon 5, de monter son propre label au sein de Top Cow. Joe's Comics est le berceau de Rising Stars, une série qui réinvente le mode de narration du comics de super-héros, ou encore de Midnight Nation, qui parle d'un flic assassiné qui cherche le moyen de récupérer son âme dans une espèce de purgatoire.
Le conte moderne Delicate Creatures verra aussi le jour chez Joe's Comics, avant que Straczynski ne mette en pause son studio pour travailler chez Marvel Comics. Il reviendra par la suite dans le giron d'Image, mais sans passer par la case Top Cow. Autre exemple de diversification : le revival de Battle of the Planets, l'adaptation occidentale de l'anime Gatchaman, qui fait un retour en force dans le monde du comics par le biais de l'artiste Alex Ross, grand fan de la licence de Tatsunoko. Partenariat entre Top Cow et Dynamic Forces, ce revival compte plusieurs mini-séries et one-shots, ainsi qu'un crossover avec la Witchblade et un autre, double, avec les Thundercats (les Cosmo Cats par chez nous), eux aussi remis au goût du jour chez le Wildstorm de Jim Lee.
Hormis Joe's Comics, Marc Silvestri accepte également en son sein un autre label, Stormworks. Celui-ci est créé par les coloristes du studio Liquid !, qui travaillent en étroite collaboration avec de nombreux éditeurs, dont Top Cow. C'est ce studio qu'ils choisissent pour publier leurs séries. En fait, ne verront le jour que deux minis, E.V.E. Protomecha et Soul Saga, la seconde ayant qui plus est connu de nombreux retards suite aux problèmes d'agenda de son dessinateur, Stephan Platt.
Enfin, en 2001 est créé le label Minotaur Press, qui est chargé d'accueillir les histoires les plus matures publiées par Top Cow. Les premières d'entre elles sont Felon, un polar signé Greg Rucka qui se montre assez classique dans son déroulement, et Obergeist, une curieuse mini dessinée par Tony Harris dans laquelle un scientifique nazi en plein repentir est assassiné puis ressucité par des démons qui se font passer pour des anges, et qui lui confèrent d'incroyables pouvoirs. Il doit alors s'en servir pour éliminer l'ordre totalitaire, d'inspiration hitlérienne, qui règne d'une main de fer dans le futur dystopique où il a repris vie !

D'un point de vue éditorial, Top Cow se montre donc florissant, et quasiment tout ce qu'entreprend Marc Silvestri semble fonctionner bon an mal an. En coulisses, la tension est palpable entre lui et les autres co-fondateurs d'Image. En particulier avec Rob Liefeld : nous en reparlerons lorsqu'on abordera le cas de Maximum Press, mais pour la faire courte, Silvestri boycotte Image et s'auto-publie, jusqu'à ce que ses pairs se décident à virer Liefeld. Ceci fait, Top Cow réintègre les rangs.
Avec Witchblade en particulier, mais aussi avec ses autres mastodontes, le studio a du poids chez Image, et dans les années à venir, il va multiplier les mini-séries, indépendantes ou non du triptyque Witchblade / Darkness / Tomb Raider. Citons entre autres Butcher Knight, dérivé du crossover Dark Crossings, Inferno, un temps pressentie pour devenir un film, Wanted, l'amorale série de super-méchants de Mark Millar, ou encore Blood Legacy, sympathique histoire de vampires dessinée par Andy Park.

Top Cow est aussi un dénicheur de talents, à la planche à dessin notamment. On l'a vu dans un premier temps avec Mike Turner, Billy Tan ou Joe Benitez, mais la tendance se confirme les années suivantes avec Mike Choi, Francis Manapul, Eric Basaldua ou encore Tyler Kirkham, qui débutent tous sur des mini-séries de deuxième ordre avant de prendre en mains les plus grosses sagas du studio. Ces jeunes pousses sont généralement coachées par Silvestri en personne. En découle ce que l'on nomme communément un "style Top Cow", que l'on pourrait qualifier d'agréable à l'oeil mais bien souvent statique.
Côté scénario, c'est surtout David Wohl qui a la préséance dans un premier temps, même si les premières séries de Top Cow créditent aussi régulièrement Eric Silvestri, qui n'est autre que le frère jumeau de Marc. Dans le courant des années 2000, Paul Jenkins prend de l'importance sur les séries Witchblade et Darkness, tout en développant une mini au titre évocateur : Universe, qui présente un nouvel artefact et qui est supposé servir de lien entre toutes les licences de l'éditeur. Ca ne fonctionne pas vraiment, mais c'est une première pierre qui supportera l'édifice de la réunification des titres Top Cow à compter de 2007. L'aventure Universe s'achève par un one-shot, Tom Judge, qui a au moins le mérite de relancer le Darkness.

En 2004 et 2005, Top Cow est légèrement en perte de vitesse. Witchblade ronronne, Darkness s'arrête pour la deuxième fois, Straczynski a fait ses valises, le partenariat avec Eidos devient fragile... Quelques nouvelles licences voient le jour, l'éditeur s'essaie au "manga à l'Américaine" avec une mini Battle of the Planets en noir et blanc et des titres inédits tels que Tokyo Knights ou Myth Warriors, mais dans l'absolu, le studio devient moins visible, à l'instar d'Image Comics lui-même, qui ne fait clairement plus rêver les jeunes artistes comme il le faisait au milieu des années 90.
Silvestri, après avoir quelque peu dépoussiéré sa vision du super-héros dans la maxi-série Hunter Killer, tente aussi de relancer Cyberforce, d'abord via un crossover avec la J.L.A. puis avec une nouvelle mini-série, mais le public n'est pas vraiment au rendez-vous. 2006 est même une année très pauvre en sorties pour l'éditeur, et c'est donc alors qu'il est au plus mal que nous le quittons pour cet article. Dans la deuxième partie, nous verrons comment il a redressé la tête durant la décennie suivante.


Quasiment dès le début, les éditeurs français se sont intéressés au cas Top Cow. C'est SEMIC qui a obtenu les droits pour publier Cyberforce, Witchblade, Darkness et tout un tas d'autres séries, mais dès 1997, Panini, tout juste implanté en France, profite du crossover massif entre les personnages Top Cow et Marvel, Devil's Reign, pour contester le monopole à son rival. Par la suite, c'est surtout Delcourt qui a publié Top Cow par chez nous, même si Panini est encore, ponctuellement, sur le cas. Notez que je n'ai pas lu (car pas trouvé) quelques comics du studio :
- le sketchbook preview de la maxi-série Battle of the Planets, par Alex Ross
- le one-shot dérivé du FPS Daikatana, probablement dispensable
- le sketchbook d'Eric Basaldua et le deuxième sketchbook de Marc Silvestri
- le premier épisode de la mini-série consacrée à Fear Effect, qui peut être pas mal
- les bouquins promotionnels Minotaur Preview et Top Cow Productions
- les trois The Cow Fan Club Special, qui étaient comme leur nom l'indique réservés aux fan clubs
- le pseudo-manga Tokyo Knights
- l'épisode #1/2 de Witchblade offert avec le magazine FAN, qui est différent de celui offert avec Wizard

Le bilan : 
A lire de toute urgence
Aphrodite IX #0 (mars 2000)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Aphrodite IX numéro 1
scénario : Dave FINCH et David WOHL
dessin : Dave FINCH
Aphrodite est une arme, un cyborg d'allure féminine et hypersexuée, dont on se sert afin d'assassiner des gens haut placés et réputés intouchables. Ensuite, il n'y a plus qu'à effacer sa mémoire. Mais petit à petit, ses blocages mémoriels se dégradent... Cet épisode prologue est véritablement superbe ! David Finch n'a décidément rien perdu du talent qu'on lui connaissait. Et le scénario de David Wohl augure d'une mini-série fort intéressante, ce qui ne sera au final pas vraiment le cas.

Art of the Witchblade (juillet 2006, 3 épisodes)
descriptif : Eric CALDERON, Phil HESTER, Ron MARZ et Svetlin VELINOV
dessin : collectif
La trilogie Art of the Witchblade présente de nombreuses illustrations concernant la série et ses dérivés, à trois moments de sa vie éditoriale : pour fêter son centième épisode, pour honorer la mémoire de son créateur Mike Turner et pour célébrer la fin de la saga. Très nombreux sont les artistes qui participent à ces trois ouvrages de qualité. Le premier concentre majoritairement des dessinateurs de Top Cow, mais les deux suivants sont plus variés et intègrent même des illustrations en provenance du manga et de la série animée.
Ballistic / Wolverine (février 1997)
Paru en VF chez Panini dans la collection Marvel Crossover, numéro 4
scénario : Joe BENITEZ, Larry HAMA et David WOHL
dessin : Joe BENITEZ, Nathan CABRERA et Dave FINCH
Par la volonté d'un Mephisto de plus en plus puissant, Heatwave, le leader de Cyberforce, est devenu le Maître, le plus féroce des hérauts du démon. Son ancienne équipière Ballistic et Wolverine, épaulés par l'organisation Landau, Luckman & Lake, tentent de le sauver... C'est avec ce quatrième épisode du crossover Devil's Reign que l'on comprend que l'univers Top Cow ne s'en sortira pas indemne. Larry Hama conclut la première moitié du crossover sur une note bien sombre, épaulé principalement par un Joe Benitez efficace.

Battle of the Planets Artbook (septembre 2004)
dessin : Alex ROSS

Directeur artistique sur le projet de revival de la série Gatchaman, Alex Ross a également réalisé les couvertures principales de la majorité des épisodes, aussi bien de la maxi-série que des aventures annexes. Ce sont ces illustrations qui sont compilées dans le Battle of the Planets Artbook. Dernière pierre à l'édifice de la célèbre série animée de Tatsunoko Productions, la galerie d'illustrations d'Alex Ross est certes un objet visant à capitaliser sur le succès de l'artiste, mais c'est aussi ce que Top Cow propose de mieux sur le sujet !

The Darkness / Batman (aout 1999)
Paru en VF chez SEMIC dans Batman Hors-Série numéro 11
scénario : Scott LOBDELL et Jeph LOEB
dessin : Dave FINCH, Clarence LANSANG et Marc SILVESTRI
Voyant en Jackie Estacado plus qu'un monstre sans pitié, le justicier de la nuit Batman tente de convaincre l'hôte du Darkness d'abandonner son travail d'homme de main pour la pègre et de se racheter une conduite. Cela signifie témoigner contre son parrain... Bien amené dans la série régulière, le crossover imaginé par Scott Lobdell et Jeph Loeb aura des répercussions fortes sur Jackie Estacado, ce qui conduira au dénouement de la saga. En outre, l'association entre les trois artistes est assez homogène.

The Darkness / Wolverine (septembre 2006)
Paru en VF chez Panini dans Marvel Universe Hors-Série numéro 1
scénario : Frank TIERI
dessin : Tyler KIRKHAM
Des années après avoir abattu son grand-père criminel, Logan se confronte à Jackie Estacado, qu'il a reconnu comme étant l'hôte du Darkness. Le combat sera tonitruant entre le baroudeur des X-Men et le parrain de la pègre, mais l'ennemi n'est pas forcément celui que l'on croit. L'anti-héros de Top Cow ne cesse de faire des rencontres, mais celle-ci est parmi les plus décapantes ! Frank Tieri ne fait pas dans la dentelle, mais son récit est très agréable, d'autant que Tyler Kirkham s'y essaie à la peinture avec bonheur.

The Darkness : Black Sails (mars 2005)
scénario : Ron MARZ
dessin : Keu CHA
A la fin du dix-septième siècle, Miguel Estacado bat le pavillon noir des pirates qui croisent dans les mers d'Amérique du Sud. La proie du fléau des océans est un gallion espagnol qui transporte une sainte cargaison, mais ce que  l'hôte du Darkness ignore, c'est qu'elle est gardée par la Magdalena. Plutôt acclimatés à la Witchblade, Ron Marz et Keu Cha s'intéressent à son pendant masculin le temps d'un one-shot qui n'aurait pas dépareillé dans la mini-série Tales of the Darkness. L'univers de la saga et celui de la piraterie se marient bien, d'autant plus sous les peintures magistrales d'un Keu Cha retrouvé.

The Darkness : Wanted Dead (aout 2003)
Paru en VF chez SEMIC, dans le magazine Darkness numéro 26
scénario : Frank TIERI
dessin : Mark TEXEIRA
Jackie Estacado est activement recherché par un groupe de chasseurs de primes. Seulement, peu de temps après, les tueurs et leurs commanditaires sont retrouvés morts : ils ont été assassinés de manière particulièrement brutale. Les agents fédéraux mènent l'enquête. Frank Tieri dévoile une histoire particulièrement sombre, dans la droite lignée de ce que la série régulière propose à la même époque. C'est le trop rare Mark Texeira qui est chargé de mettre en images cette noirceur, et son style peint et lourdement encré convient parfaitement.

The Darkness Infinity (aout 1999)
Paru en VF chez SEMIC dans Darkness Hors-Série numéro 2
scénario : Scott LOBDELL
dessin : Roger CRUZ
Dans un lointain futur , la séduisante Leeleeroq, capitaine d'un vaisseau spatial passant près de la Terre, rencontre une émanation du Darkness sans hôte, le dernier des Estacado étant mort sans descendance. Mais les ténèbres sont bien vivantes, et elles menacent son équipage. Deuxième épisode baptisé Infinity et consacré très logiquement à la série jumelle de Witchblade, cet épisode se situe pour sa part dans l'avenir. Scott Lobdell délivre un huis clos inspiré par le film Alien : le Huitième Passager, que Roger Cruz dessine avec beaucoup de style.

The Darkness volume 2 Prelude (janvier 2003)
Paru en VF chez SEMIC, dans le magazine Darkness numéro 26
scénario : Paul JENKINS
dessin : Jae LEE
Jackie Estacado n'a qu'une idée en tête : se venger du monstrueux parrain de la pègre qui a dynamité l'orphelinat de son enfance, tuant au passage de nombreux petits innocents. C'est dans ces cas-là que le Darkness se fait particulièrement redoutable. Paul Jenkins préfère l'introspection à l'action, et il le démontre une nouvelle fois lors de cet épisode spécial, hélas assez court, qui présente la nouvelle incarnation de la série. Pour l'occasion, c'est Jae Lee qui s'occupe de la partie graphique, et sa maîtrise des ombres fait des merveilles sur le sujet.

Delicate Creatures (2001)
scénario : Joe Michael STRACZYNSKI
dessin : Michael ZULLI
Bagatelle est la dernière à avoir rejoint le groupe d'étranges créatures qui vit dans les recoins du château de Par-Ici, évitant soigneusement de déranger les propriétaires. Cependant, lorsque le roi et la reine sont abattus par les Hommes Verts, et leur fille torturée, elle se sent obligée d'intervenir. L'accord est absolument parfait entre le conte de Joe Michael Straczynski qui, sans se montrer très explicite dans sa représentation, délivre un message universel, et le dessin de Michael Zulli, qui en dépit d'un style vieillot, se montre très attachant.

Fathom Swimsuit Special (mai 1999, 2 épisodes)
Paru en VF chez SEMIC, dans le magazine Fathom et en Collection Image
dessin : collectif

Le diptyque Fathom Swimsuit Special regroupe deux numéros spéciaux reprenant un grand nombre de couvertures alternatives et de pin-up consacrées à la saga sous-marine et à sa séduisante héroïne. Les illustrations sont réalisées principalement par des artistes maison, mais aussi par quelques invités. Ces deux numéros spéciaux sont l'occasion de profiter d'Aspen Matthews sous toutes les coutures, avec de moins en moins de vêtements au fil des pages ! S'il ne s'agit que d'objets promotionnels jouant à fond la carte du fan service, force est de reconnaître le talent des artistes impliqués.

Freshmen (aout 2005, 6 épisodes)
Paru en VF chez Delcourt dans Top Comics 6 à 8, puis en recueil
scénario : Hugh STERBAKOV
dessin : Leonard KIRK
Lors d'une expérience scientifique menée au sein de leur université, un groupe d'étudiants en première année acquiert d'étranges pouvoirs. Ils vont s'en servir pour tenter de devenir des super-héros, mais ce qu'ils ignorent, c'est qu'ils ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de facultés hors normes. Légèrement pontifiante par endroits, la mini-série de Hugh Sterbakov est néanmoins rafraîchissante, en particulier grâce à son humour décapant. En outre, le dessin tout en rondeurs de Leonard Kirk convient parfaitement à son ambiance parodique.

Hunter Killer (mars 2005, 12 épisodes + un numéro 0)
Paru en VF chez Delcourt dans Top Comics 1 à 6, puis en trois recueils
scénario : Mark WAID
dessin : Eric BASALDUA, Kenneth ROCAFORT et Marc SILVESTRI
Recruté de force dans l'organisation Hunter Killer, qui traque les Ultra-Sapiens et se charge parfois de les éliminer, Ellis est contraint de coopérer avec l'impitoyable Samantha Argent. Il découvre les véritables enjeux et motivations de son camp et de celui d'en face. Poursuivant sur la lancée d'un prologue séduisant, Mark Waid délivre une série pleine de punch mais plus profonde qu'on ne l'imagine de prime abord. Comme on pouvait s'y attendre par contre, Marc Silvestri abandonne assez vite la partie, mais ses remplaçants sont au moins aussi séduisants.

The Magdalena (avril 2000, 3 épisodes)
Paru en VF chez SEMIC dans Darkness Hors-Série numéro 4
scénario : Marcia CHEN
dessin : Joe BENITEZ
Envoyée abattre un groupe de vampires, la Magdalena découvre que ses cibles ne sont en réalité dangereuses pour personnes, et commence à douter de sa hiérarchie. La guerrière de l'Eglise va alors enquêter sur le passé lié à sa fonction et découvrir un héritage lourd à porter. Reprenant certaines théories apocryphes plus ou moins crédibles, Marcia Chen s'éloigne du récit de super-héros pour interroger les petits secrets du Vatican lors d'une mini-série enlevée, portée notamment par le graphisme moderne de Joe Benitez.

The Magdalena / Vampirella (juin 2003)
Paru en VF chez SEMIC dans Witchblade Hors-Série numéro 11
scénario : David WOHL
dessin : Joe BENITEZ et Martin MONTIEL
En plein coeur de Paris, la Magdalena nommée Patience, envoyée de l'Eglise, et la séduisante succube Vampirella traquent un puissant vampire capable de prendre le contrôle de n'importe quel esprit. Mais les deux justicières ne sont pas n'importe qui... Réalisé dans la plus pure tradition du crossover inutile par un David Wohl sans grande imagination, cet épisode permet tout de même de profiter du graphisme séduisant de Joe Benitez, et du tout aussi avenant Martin Montiel qui le seconde sur la fin.

Medieval Spawn / Witchblade (mai 1996, 3 épisodes)
Paru en VF chez SEMIC dans Planète Comics numéro 1
scénario : Garth ENNIS
dessin : Brandon PETERSON, Billy TAN, Mike TURNER et Anthony WINN
Afin de sauver leur contrée menacée par une horde de créatures belliqueuses, le Hellspawn médiéval, Sir John de York, et la porteuse de la Witchblade Katarina s'allient face au roi-sorcier Lord Cardinale et à ses redoutables généraux. Un étonnant crossover typé heroic-fantasy qui développe les deux univers. Garth Ennis y est moins incisif qu'à son habitude, mais cela n'enlève en rien sa qualité à l'oeuvre. D'autant que le dessin est assez solide, malgré un trop grand nombre d'artistes impliqués.

Soul Saga (février 2000)
Paru en VF chez Panini dans le magazine Soul Saga 1 à 3
scénario : Christian LICHTNER et Stephen PLATT
dessin : Stephen PLATT
Escortant la princesse Perséphone, émissaire de l'Empire des Dominions en mission diplomatique au coeur du domaine des Khans, le jeune chevalier Aries O'Bann se retrouve sans le savoir plongé au coeur d'un complot de ses dirigeants visant à récupérer l'Epée de l'Ame. La série porte-étendard du jeune studio de Christian Lichtner aura mis bien du temps avant de connaître sa conclusion, incomplète qui plus est. Cependant, l'univers médiéval-futuriste qu'elle dépeint est plaisant et les graphismes de Stephen Platt, splendides quoiqu'excessifs.

Tom Judge : End of Days (janvier 2003)
Paru en VF chez SEMIC dans Top Cow Universe numéro 9
scénario : Paul JENKINS
dessin : Clayton CRAIN
Désormais, Tom Judge connait sa mission. Toujours aidé par la mathématicienne Tilly Grimes, il doit déjouer les plans du général Black, qui veut devenir le nouveau seigneur de l'Enfer. Heureusement, le détenteur du Rapture a encore un atout dans sa manche. Venant conclure admirablement la mini-série Universe, cette histoire auto-contenue permet à Paul Jenkins de placer durablement son émule de John Constantine au coeur de l'univers de Top Cow Productions, inc. Le séduisant dessin de Clayton Crain ne gâche rien.

Tomb Raider / the Darkness (2001)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Darkness numéro 22
scénario : David WOHL
dessin : Billy TAN
Ensorcelé par la puissance d'un collier magique qui rend sa porteuse irrésistible aux yeux de n'importe quel homme, Jackie Estacado met la puissance du Darkness au service de Maria Barrata. Seule Lara Croft, bien décidée à récupérer l'artefact, peut l'arrêter. C'était le seul que Lara Croft n'avait pas encore rencontré ! C'est chose faite avec ce crossover interne réalisé expressément pour promouvoir le site de vente en ligne de Top Cow, qui se révèle au fil des pages, distrayant et fort joliment dessiné par Billy Tan.

Tomb Raider / Witchblade (décembre 1997)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Witchblade numéro 14
scénario : David WOHL et Christina Z
dessin : Mike TURNER
L'inspectrice de police Sara Pezzini et l'aventurière Lara Croft affrontent Lucas Moralto, le propriétaire d'une amulette ensorcelée capable de transformer son hôte en puissant démon. Les deux héroïnes vont avoir fort à faire lorsque le vieillard perd le contrôle de l'entité. Cette première rencontre entre les deux belles préfigure ce que sera la très bonne série Tomb Raider, loin de la simple adaptation de jeu vidéo. Servi par le graphisme extraordinaire d'un Mike Turner au meilleur de sa forme, le crossover vaut le coup d'oeil, même s'il se montre expéditif.

Tomb Raider : Arabian Nights (aout 2004)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Tomb Raider numéro 24
scénario : Fiona Kay AVERY
dessin : Billy TAN
Alors qu'elle tente de se faire discète lors de ses pérégrinations au Moyen-Orient, Lara Croft est attaquée et s'évanouit. Elle se réveille dans la Perse antique, auprès d'une jeune femme nommée Shéhérazade, qu'elle va devoir aider à affronter un puissant démon. Magistralement peint par un Billy Tan décidément omniprésent chez Top Cow, ce one-shot se lit comme un véritable conte, inspiré par les Mille et une Nuits. Fiona Kay Avery semble avoir trouvé ses marques sur le personnage.

Tomb Raider : the Greatest Treasure of All (octobre 2005)
scénario : Dan JURGENS
dessin : Joe JUSKO
A la demande d'une certaine madame Constantine, Lara Croft amène Chase Carver au coeur de la jungle sud-américaine contrôlée par le cruel guérilléro El Tigre, afin de retrouver la fille de la vieille dame, enlevée par les mercenaires et séquestrée dans un temple antique. Il aura fallu patienter plus de trois ans, depuis le prélude qui en présentait le premier quart, pour enfin pouvoir lire l'ouvrage de Dan Jurgens et Joe Jusko, mais l'attente en valait la chandelle : l'auteur définit ce que doit être un récit d'aventure, tandis que l'artiste magnifie chaque page par des peintures impressionnantes de réalisme.

Top Cow Secrets : Special Winter Lingerie Edition (janvier 1996)
Paru en VF chez SEMIC dans Witchblade Hors-Série numéro 3
dessin : collectif

Top Cow Secrets : Special Winter Lingerie Edition est une collection d'illustrations présentant la plupart des personnages féminins des premières séries de Top Cow en sous-vêtements, réalisées par de nombreux artistes maison ainsi que par quelques invités. L'éditeur joue la carte du fan service avec cette galerie gentiment sexy qui met bien en avant les personnages féminins de ses séries. Preuve que le studio considère encore le comics comme un loisir réservé aux adolescents... Mais on ne lui en tiendra pas rigueur cette fois-ci !

Universe (aout 2001, 8 épisodes)
Paru en VF chez SEMIC dans Top Cow Universe 1 à 8
scénario : Paul JENKINS
dessin : Clayton CRAIN
Ancien pasteur qui a perdu la foi, Tom Judge acquiert un médaillon au gigantesque pouvoir qui va lui permettre de visualiser les démons cachés sur Terre. Avec l'aide de Tilly Grimes, qui est capable de prédire l'avenir, il va tenter d'empêcher la fin du monde. Avec cette mini-série, Paul Jenkins avait en charge d'assurer la cohérence de l'univers de Top Cow Productions, inc. Pari momentanément réussi, l'histoire se montrant en outre à la fois surprenante et superbement dessinée par un Clayton Crain outrancier dans ses proportions.

Weapon Zero : Prologue (octobre 1995, 4 épisodes + un numéro 0)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Weapon Zero numéro 1
scénario : Joe BENITEZ et Walt SIMONSON
dessin : Joe BENITEZ
Race extraterrestre conquérante, les T'ssri ont capturé à travers le temps plusieurs humains afin d'en faire les leaders de leur armée d'invasion. Las, ces derniers vont se regrouper pour affronter leurs créateurs et aider les Batai, leurs ennemis jurés, à l'emporter. Aidé par le grand Walt Simonson au scénario, Joe Benitez accouche d'une mini-série de science-fiction classique mais dotée de quelques spécificités qui la rendent originale. Qui plus est, le graphisme de l'artiste, à mi-chemin entre le cartoon et le manga, est rafraichissant.

Witchblade / Wolverine (juin 2004)
Paru en VF chez SEMIC dans Top Cow Universe numéro 17
scénario : Chris CLAREMONT
dessin : Eric BASALDUA
Le mariage entre Sara Pezzini et Paul Logan tourne rapidement au drame : les deux époux découvrent que leur conjoint respectif est doté d'étranges pouvoirs, et surtout qu'ils n'étaient pas forcément consentants lors de l'échange de voeux : ils ont été manipulés par le parrain de la pègre Simyon Lebedev. Pour leur deuxième rencontre, l'égérie de Top Cow Productions, inc. et la star de Marvel Comics ont droit à un crossover un peu tortueux mais plus original que la moyenne. Chris Claremont évite le combat stérile entre héros, et Eric Basaldua réalise de splendides illustrations.

Witchblade : Obakemono (juillet 2002)
Paru en VF chez SEMIC dans Witchblade Hors-Série numéro 10
scénario : Fiona Kay AVERY
dessin : Billy TAN
Pour venger l'honneur de son époux assassiné, Shiori-Sama doit tuer le shogun Tsunetomo. Mais pour ce faire, elle a besoin de l'épée des dieux, gardée par de puissants esprits. Elle s'entoure d'une poignée de femmes aux grandes capacités pour l'aider dans sa quête. Cela aurait pu être un épisode de Tales of the Witchblade. Mais le récit de Fiona Avery méritait ce format long, durant lequel la scénariste prend le temps de développer chaque personnage, sous le crayon d'un Billy Tan totalement à l'aise sur le sujet.

The Witchblade Gallery (novembre 2000)
Paru en VF chez SEMIC dans Witchblade Hors-Série numéro 8
dessin : collectif
The Witchblade Gallery est une collection de couvertures et de pin-up concernant la série vedette de Top Cow, et plus particulièrement le personnage principal de la saga, Sara Pezzini. On y trouve aussi quelques illustrations concernant d'autres personnages importants. Parue au profit de l'association caritative créée par Marc Silvestri, cette galerie d'illustrations recèle quelques travaux inédits globalement corrects, mais contient surtout des couvertures de Michael Turner, déjà vues et revues. Le principe est beau, mais la réalisation pêche un peu, donc.

Wolverine / Witchblade (mars 1997)
Paru en VF chez Panini dans la collection Marvel Crossover, numéro 5
scénario : David WOHL et Christina Z
dessin : Mike TURNER
Après la fin du monde, il faut reconstruire... Les humains corrompus ont tous disparu en Enfer, et le mutant Wolverine, accompagné pour l'occasion de la séduisante Sara Pezzini, inspectrice de police et détentrice de la Witchblade, tente de les retrouver. C'est l'équipe à l'origine de la série Witchblade qui réalise ce brillant épisode. Servi par les dessins toujours aussi fantastiques de Michael Turner, il pêche tout de même un peu par son immobilisme, qui se traduit aussi bien sur les plans graphique, les personnages de l'artiste ayant tendance à prendre la pose, que scénaristique.

A feuilleter à l'occasion
21 (janvier 1996, 3 épisodes)
Paru partiellement en VF chez SEMIC dans Titans 220 et 221
scénario : Marc SILVESTRI et Len WEIN
dessin : Billy TAN
Adolescent sans envergure et sans avenir, Scrap Freeman se retrouve propulsé héros du futur lorsqu'un robot géant, le 21, apparait sans crier gare dans la casse où il travaille. Il va l'amener dans son avenir sombre afin qu'il déjoue les plans d'Internex. Bien que le genre ait été complètement essoré au fil des ans, Marc Silvestri et le vétéran Len Wein nous proposent une sympathique mini-série d'anticipation, au fort relent de Terminator mais bien servie par le trait japonisant de Billy Tan.

Ascension #0 et Ascension Preview (juin 1997)
Le numéro #0 est paru en VF en supplément du magazine Ascension numéro 2
scénario : Matt BANNING et Dave FINCH
dessin : Dave FINCH
Le soldat Lucien Barnes et la scientifique Andromeda Weavers se sont vus attribuer d'incroyables capacités à leur insu. Ce qui leur vaut un intérêt tout particulier de la part de Vladimir Grigorieff, un magnat de l'industrie et le sbire des démoniaques Dayaks. Aidé au scénario par son encreur Matt Banning, David Finch a conçu une série fantastique qui se repose sur le classique combat du Bien contre le Mal, mais qui dispose tout de même de sérieux atouts, à commencer par le graphisme de l'artiste, colorisé dans l'épisode zéro, en noir et blanc dans le Preview.

Battle of the Planets #1/2 (aout 2002)
scénario : Munier SHARRIEFF
dessin : Wilson TORTOSA
Regrettant de ne pouvoir gérer lui-même l'I.S.O., le général Tomak s'adjoint les services du docteur Brendan Meara pour discréditer le professeur Anderson. Ce que le pédo-psychiatre lui révèle à propos du programme d'entrainement de la Force G a de quoi faire frémir... De manière plutôt maligne, Munier Sharrieff utile comme il se doit cet épisode spécial pour rappeler les origines de la célèbre équipe, mais aussi pour préparer l'avenir de sa saga. Au dessin, Wilson Tortosa est à la croisée des chemins entre le comics et le manga.

Battle of the Planets : Princess (novembre 2004, 6 épisodes)
scénario : David WOHL
dessin : Wilson TORTOSA
Princesse est envoyée seule au coeur de l'Himalaya afin d'enquêter sur l'apparition d'une étrange idole dans le petit village de Changu. Sur place, elle est surprise par des gladiateurs robotiques au service de Zoltar, et ne devra son salut qu'à l'intervention du reste de la Force G. Une fois n'est pas coûtume, ce n'est pas Munier Sharrieff qui s'occupe de la mini-série consacrée au seul personnage féminin de la série Battle of the Planets, mais David Wohl. Classique mais efficace, son récit est soutenu par les dessins de Wil Tortosa, qui ont beaucoup plus d'impact en noir et blanc.

Blood Legacy : the Story of Ryan (mai 2000, 4 épisodes)
Paru en VF chez SEMIC dans la Collection Image, numéro 4
scénario : Kerri HAWKINS
dessin : Eric BASALDUA, Mark PAJARILLO et Andy PARK
Accusée du meurtre de son ancien amant, le seigneur des vampires Victor, la séduisante succube Ryan est depuis lors traquée par ses pairs à travers les continents et à travers les âges. Elle a développé une relation conflictuelle avec sa congénère Abigail. On retrouve de faux airs de Vampirella et de Highlander dans cette mini-série succulente signée Kerri Hawkins, servie par un trio d'artistes formés par Top Cow. On regrettera la minceur du scénario, mais on se consolera devant des illustrations plutôt réussies.

Common Grounds (février 2004, 6 épisodes)
Paru en VF chez Delcourt dans Top Comics numéro 1 à 5
scénario : Troy HICKMAN
dessin : collectif
Common Grounds est une chaîne de restauration rapide qui a pour particularité d'être le refuge temporaire de tous les super-héros et super-criminels de New York, loin du fracas de leurs incessants combats. Il arrive même qu'ils y fraternisent. Evitant de brillante manière les lieux communs inhérents au genre super-héroïque, la formidable série de Troy Hickman est dessinée pour moitié par l'infatigable Dan Jurgens, le reste de chaque épisode faisant appel à une pleïade de stars du crayon.

Convergence (2004)
scénario : Gail SIMONE
dessin : Joyce CHIN
L'antique démon Farrin Hizzown a convié Sara Pezzini, la détentrice de la Witchblade, la reine des succubes Vampirella et la guerrière de l'Eglise appelée la Magdalena dans sa dimension. Il compte se repaître de leurs âmes, mais il va trouver du répondant. L'histoire de Gail Simone ne dure que quelques pages, aussi les personnages ont-ils assez peu de place pour s'exprimer, mais ce crossover se suit sans déplaisir, grâce au dessin d'une Joyce Chin véritablement convaincante lorsque son trait reste à l'état de crayonné.

Cyberforce volume 3 (avril 2006, 6 épisodes)
scénario : Ron MARZ
dessin : Pat LEE et Alex MILNE
Ripclaw est mort en sauvant la vie de Velocity, et une entité extraterrestre a pris le contrôle de son ADN. Désormais, la créature traque sans relâche ses anciennes alliées, mais elle va trouver maille à partir avec... le Ripclaw original ? Malheureusement, le danger est beaucoup plus important que ce duel ne le laisse présager. Ron Marz relance la machine au moyen d'une mini-série qui se débarrasse rapidement des évènements qui l'ont précédée pour ramener sur le devant de la scène bon nombre de disparus. En dépit de quelques facilités, et du dessin pas toujours régulier de Pat Lee, le récit est efficace.

The Darkness #1/2 (juillet 1996, 2 épisodes)
La première version est parue en VF aux Editions USA dans Darkness numéro 1
scénario : Paul JENKINS, Mike MANZAREK, Marc SILVESTRI, David WOHL
dessin :  Matt MARSILIA, Marc SILVESTRI et Billy TAN
Entourée de ses servantes et de quelques Darklings dont elle détient le contrôle, l'Angelus, entité de lumière naturellement opposée au Darkness, en surveille la nouvelle incarnation, Jackie Estacado. L'assassin au service de la mafia n'est pas encore de taille face à elle. La carrière éditoriale de cet épisode spécial est longue et tortueuse : il a connu plusieurs appellations et plusieurs incarnations, la deuxième un peu plus complète que la précédente. Mais au final, ce que l'on en retiendra, c'est avant tout la partie graphique très réussie, que l'on doit à Marc Silvestri et à l'un de ses auxiliaires les plus prometteurs.

The Darkness : Level 0 (décembre 2006)
scénario : Julie BAHANIC et Paul JENKINS
dessin : Mattias SNYGG
A la toute fin de la première guerre mondiale, le caporal Anthony Estacado se retrouve piégé par une brigade allemande et trouve refuge dans une grange... où l'attend le Darkness. La sombre entité souhaite renouer son pacte avec la longue lignée du pauvre soldat. C'est encore un nouvel hôte du Darkness que Paul Jenkins présente à ses lecteurs lors de ce numéro zéro, mais celui-ci semble avoir une importance toute particulière dans la mythologie de la saga. Avant d'en savoir plus sur la question, on se régalera du sfumato qui baigne les peintures de Mattias Snygg.

EVO : Endgame (février 2003)
Paru en VF chez SEMIC dans le Tomb Raider Special numéro 6
scénario : Marc SILVESTRI et David WOHL
dessin : Eric BASALDUA, Joel GOMEZ, Marc SILVESTRI et Billy TAN
Un groupe d'Hyper-Sapiens, des êtres humains surévolués venus du futur, demande aide et assistance à l'aventurière Lara Croft et à l'inspectrice de police Sara Pezzini : l'un des leurs veut mettre la main sur la Witchblade, et cela pourrait provoquer une catastrophe. Ce devait être la nouvelle série qui lierait les divers éléments de l'univers de Top Cow, un peu comme Universe en son temps. Le récit de Marc Silvestri et David Wohl ne durera finalement que le temps d'un one-shot, mais il a au moins le mérite d'être splendide !

Fathom Crossover Tour Book (2000)
Paru en VF chez SEMIC dans Top Cow Universe numéro 6
scénario : Mike TURNER
dessin : Talent CALDWELL et Mike TURNER
Aspen Matthews, la sirène qui vit parmi les êtres humains, relate les circonstances de sa rencontre avec l'enquétrice de la police de New York Sara Pezzini, détentrice de la Witchblade, et l'aventurière milliardaire Lara Croft, en prévision de leur combat face à Vana, la reine déchue des Bleus. Petit bonus sympathique à l'occasion de la rencontre entre les trois égéries de Top Cow, ce carnet de croquis en noir et blanc signé du grand Michael Turner est un régal. Et s'il n'apporte rien à l'histoire, il permet de patienter en attendant que le Maître retrouve des forces.

Freshmen Yearbook (janvier 2006)
scénario : Hugh STERBAKOV
dessin :  collectif
Le Freshmen Yearbook permet de se familiariser avec les personnages de la mini-série grâce à des fiches récapitulatives présentées avec humour et accompagnées d'illustrations réalisées par certains artistes de Top Cow, mais aussi par quelques guests. L'aspect parodique est légèrement mis de côté dans cette encyclopédie de la série qui se doit d'expliquer le contexte de la saga de manière assez objective, mais on se consolera devant les illustrations, pour la plupart magnifiques, que l'on doit à quelques-unes des plus grandes stars du médium.

Ghost Rider / Ballistic (février 1997)
Paru en VF chez Panini dans la collection Marvel Crossover, numéro 4
scénario : Warren ELLIS
dessin :  Billy TAN
De plus en plus corrompue par le Mal insidieux propagé par Mephisto, la ville est envahie de démons mineurs et a besoin d'un bon nettoyage. Ce sont la justicière Ballistic et l'esprit de vengeance Ghost Rider qui s'en chargent , avec pertes et fracas ! Pour masquer la vacuité de cette troisième partie du crossover Devil's Reign, Warren Ellis multiplie les phrases d'accroche et les scènes d'action. Le résultat est convaincant, d'autant plus que la partie graphique, signée Billy Tan, est nerveuse à souhait.

Impaler (octobre 2006, 3 épisodes + un trade-paperback)
scénario : William HARMS
dessin :  Nick POSTIC
Après avoir perdu sa femme, Victor Dailey s'apprête à prendre sa retraite de la police de New York. Mais alors qu'une tempête hivernale frappe la ville, d'abominables créatures surgissent des ombres et prennent les forces de l'ordre par surprise. Seul un homme venu du passé peut les arrêter : Vlad III, le fils de Dracula ! William Harms réinvente le grand classique de la littérature de Bram Stoker en le transposant dans un contexte moderne, mais après trois épisodes, la mini-série s'achève sans avoir presque donné voix au légendaire vampire. On soulignera cependant les dessins de Nick Postic, qui soulignent une ambiance angoissante.

Killrazor (janvier 1995)
scénario : Brian J. GREEN
dessin :  Anthony CHUN
Il fut un temps où Killrazor faisait partie des Keya'su'Matra, une branche dissidente des Gunmen. Aujourd'hui, ses anciens maîtres de l'Ordre du Silence ont envoyé des assassins à ses trousses, mais il peut compter sur l'aide opportune de Black Anvil, venu le recruter dans les rangs de Strykeforce. Brian Green, dont il s'agit à priori de l'unique contribution au monde du comic-book, s'attarde sur le passé du plus mystérieux des membres de Strykeforce, et le lie sans trop de mal à l'univers Top Cow. Mais ce que l'on retiendra avant tout, ce sont les scènes d'action bien orchestrées par Anthony Chun.

Marc Silvestri Sketchbook (2004, 2 épisodes)
descriptif et dessin : Marc SILVESTRI

La série des Marc Silvestri Sketchbook permet à l'artiste de revenir sur les croquis préparatoires qu'il a établi, non seulement pour les licences dont il est co-auteur au sein de Top Cow mais aussi sur ses projets pour le compte des majors. Marc Silvestri prend le temps d'expliciter son mode de création et de donner quelques petits conseils à ceux qui souhaiteraient l'imiter, mais ce que l'on retient bien entendu en premier lieu, ce sont ses croquis, pour la plupart splendides.

The Necromancer (septembre 2005, 6 épisodes)
Paru en VF chez Delcourt, en recueil
scénario : Joshua ORTEGA
dessin :  Francis MANAPUL
Etudiante à Colorado Springs, Abigail van Alstine s'essaie au spiritisme avec quelques amis et déclenche ce faisant l'apparition d'un puissant démon, qui massacre tous ses proches sous ses yeux. Son cas intéresse dès lors deux puissantes organisations mystiques. Des adolescents confrontés à des forces mystiques qui les dépassent, l'histoire du comic-book en est pleine et le récit de Joshua Ortega n'est pas forcément le plus original du lot. Mais ses personnages sont attachants, et le dessin de Francis Manapul contrebalance les faiblesses scénaristiques.

Obergeist : the Empty Locket (mars 2002)
scénario : Dan JOLLEY
dessin :  Tony HARRIS
Médecin militaire lors de la première guerre mondiale, Jurgen Steinholtz revient du front avec l'envie de fonder une famille, mais il se révèle stérile. Et non seulement cela lui pèse sur un plan personnel, mais cela éveille également en lui des envies d'expérimenter avec la vie et la mort. Justement, le parti nazi lui propose un poste... Cette histoire auto-contenue représente un prélude à la mini-série qui l'a pourtant précédée, et Dan Jolley s'y montre certes plus classique, mais surtout plus cohérent qu'auparavant. De même, Tony Harris est moins dans l'excès, et ses planches en noir et blanc sont superbes.

Painkiller Jane Vs. the Darkness (avril 1997)
Paru en VF chez Panini, dans Génération Comics Présente numéro 2
scénario : Garth ENNIS
dessin :  Amanda CONNER
Painkiller Jane et Jackie Estacado, l'hôte de l'entité maléfique appelée Darkness, sont chacun de leur côté à la poursuite d'un petit truand. Hélas pour lui, ce dernier a trouvé refuge... chez une tueuse en série, qui le torture avant de l'achever. Décalé et bourré d'humour noir, parfois presque malsain, ce crossover est, comme souvent avec Garth Ennis aux manettes, très original. La lecture est qui plus est rendue plus agréable encore par le dessin cartoony d'Amanda Conner, qui atténue les détails les plus gore.

Rising Stars (aout 1999, 24 épisodes + deux numéros #0 et un numéro #1/2)
Paru en VF chez SEMIC, en magazines, puis chez Delcourt, en recueils
scénario : Joe Michael STRACZYNSKI
dessin :  collectif
Les cent-treize enfants spéciaux de Pederson ont découvert qu'ils étaient dotés de pouvoirs et les médias ont rapidement relayé la nouvelle. Désormais, ces êtres hors normes inquiètent en haut lieu, et certains veulent se servir de leurs pouvoirs. Venu du monde de la télévision, Joe Michael Straczynski réinvente le super-héros dans un format original, sous la forme d'une fresque. Dommage que la série souffre d'inconstance au dessin, la faute à des incompatibilités d'humeur entre le scénariste et ses dessinateurs.

Spirit of the Tao Preview (avril 1998)
scénario : D-Tron et Billy TAN
dessin :  Billy TAN
Jasmine et Lance font partie du clan Jaikap, qui protège l'humanité contre ceux qui voudraient la réduire au silence. C'est notamment le cas des Disciples, dirigés par Messie. Mais ce dernier va révéler la vraie nature des jumeaux, qui vont alors libérer l'Esprit du Tao, une entité vouée à l'éradication de toute menace envers la nature. Inspirée par les mythes taoïstes, la série de D-Tron et Billy Tan se pare d'un prélude en noir et blanc qui rend grâce aux dessins orientalisants de l'artiste. Au delà de cet aspect graphique rafraichissant, le récit est original de par son contexte mais classique dans son déroulement.

Tales of the Witchblade (novembre 1996, 9 épisodes + un numéro #1/2)
Paru en VF chez SEMIC dans Witchblade Hors-Série numéros 1, 2 et 8
scénario et dessin : collectif
C'est la princesse maya Maitea qui, la première, a reçu des dieux la Witchblade, et qui s'en est servie pour protéger son peuple. Depuis, de la Rome antique jusqu'au lointain futur, en passant par les Caraïbes du temps des pirates ou par le Moyen-Age, l'artefact est et sera toujours présent pour maintenir la balance cosmique à l'équilibre. Par son principe-même, ce premier spin-off se montre rapidement indispensable, tant il enrichit considérablement le concept de la série d'origine. Et s'il se délite un peu sur la fin, les premiers épisodes sont marquants, car réalisés par des équipes créatives de grand talent.

Tomb Raider : Sphere of Influence (janvier 2004)
scénario : Kevin McCARTHY
dessin : Joyce CHIN
En pillant une tombe au Honduras, Lara Croft a involontairement libéré un puissant esprit shamanique qui a depuis pris possession de sa plus jeune descendante. Pour sauver la petite fille, l'aventurière doit retourner sur les lieux et replacer l'artefact qu'elle a dérobé. Distribué exclusivement dans le réseau Dynamic Forces, cet épisode spécial présente bien. Kevin McCarthy, pour inconnu qu'il soit, dévoile une histoire mignonne et efficace, que Joyce Chin met en images de belle manière, son dessin demeurant à l'état de croquis pour l'occasion.

Tomb Raider Cover Gallery (mai 1995, 4 épisodes)
dessin : collectif
La Tomb Raider Cover Gallery est un épisode spécial qui collecte quelques-unes des couvertures normales ou alternatives, de la série régulière comme des mini-séries et one-shot annexes, représentant l'héroïne de l'une des plus célebres séries vidéoludiques. Transposée sur papier glacé, la légendaire Lara Croft a bénéficié de l'attention de quelques-uns des plus grands artistes de leur temps, qu'il s'agisse de Marc Silvestri et de ses émules de Top Cow, ou de stars du médium comme Adam Hughes et Joe Jusko.

Top Cow Convention Sketchbook (2004)
dessin :  collectif
Le Top Cow Convention Sketchbook est une galerie d'illustrations originales qui présente les principales séries de l'éditeur pour l'année à venir, par le biais de croquis, pour la plupart originaux, réalisés par les artistes de Top Cow. A la différence du Preview édité quelques années auparavant pour les besoins de la tournée européenne des artistes affiliés à Marc Silvestri, cet épisode spécial a le mérite de présenter des oeuvres inédites, qui présagent du meilleur pour les séries en préparation.

Tyler Kirkham Sketchbook (septembre 2006)
descriptif : Tyler KIRKHAM
dessin :  Mike CHOI, Tyler KIRKHAM et David NAKAYAMA
Le Tyler Kirkham Sketchbook présente des illustrations réalisées par l'artiste et concernant tout à la fois des personnages de Top Cow Productions, inc., mais aussi tirées de ses projets personnels tels que Downfall, the Guardianship Saga ou Trackers. S'il n'a encore que peu de bouteille, Tyler Kirkham démontre l'évolutivité rapide de son style, qui, de cartoony, passe à quelque chose de plus travaillé entre ses débuts quelques années plus tôt et ses projets personnels encore à l'état d'ébauche. Quoiqu'il en soit, le résultat est très souvent agréable.

Witchblade / Tomb Raider (décembre 1998)
Paru en VF chez SEMIC dans le magazine Witchblade numéro 15
scénario : Bill O'NEILL et Mike TURNER
dessin :  Mike TURNER
Genevieve Lecavalier a dérobé la statuette de Bastet et compte s'en servir pour commander à la divinité égyptienne. Mais l'aventurière Lara Croft est à ses trousses, et elle peut compter sur l'aide de son amie Sara Pezzini, la détentrice de la Witchblade. Le match retour entre les deux héroïnes est une fois de plus organisé par Michael Turner, aidé pour l'occasion par Bill O'Neil au scénario. L'histoire est fort convenue mais les deux stars sont attachantes, et le dessin de l'artiste les met une fois de plus en valeur, malgré quelques imperfections de ci de là.

Witchblade #500 (novembre 1998)
Paru en VF chez TSC, dans un fascicule collector disponible uniquement en VPC
scénario : David WOHL et Christina Z
dessin :  Dan FRAGA, Randy GREEN et Cedric NOCON
Dans un futur proche, Sara Pezzini est la mère de jumeaux, Ivy et Sean, et ils détiennent désormais tous trois un fragment de la Witchblade. Ils vont devoir sauvegarder l'artefact face à un nouvel assaut de leur Némésis, Kenneth Irons, désormais à la tête du Niveau 52. Avant le traditionnel numéro 1/2, Top Cow Productions, inc. et le magazine spécialisé Wizard collaborent déjà sur un épisode spécial qui, une fois n'est pas coûtume, s'oriente plutôt vers l'avenir. L'histoire de Christina Z et David Wohl ne sera pas retenue dans le canon de la saga, mais elle est refraîchissante et plutôt bien dessinée.

Witchblade : Demon (2003)
Paru en VF chez SEMIC, dans Top Cow universe numéro 12
scénario : Mark MILLAR
dessin :  Jae LEE
A-t-on le droit d'abattre une personne pour en sauver des milliers d'autres ? Cette question maintes fois posée, c'est désormais Sara Pezzini qui se la pose alors qu'un démon fait rage à New York, assassinant gratuitement des passants dans la rue. Ce one-shot pose une question pertinente, mais comme bien souvent, Mark Millar ne fait qu'effleurer le problème et n'y répond que dune seule voix. On peut appeler cela de la philosophie de comptoir, mais on se consolera devant les illustrations de Jae Lee.

Witchblade Animated (aout 2003)
scénario : Paul DINI
dessin :  Jason BONE, Dave BULLOCK et Darwyn COOKE
L'inspectrice Sara Pezzini enquête sur la mort d'un prêtre, et elle est bientôt rejointe par la Magdalena. La protectrice de l'Eglise lui explique que Jackie Estacado est le coupable, mais que l'hôte du Darkness est en réalité contrôlé par un puissant artefact. Plus qu'une simple aventure hors continuité, c'est à une véritable relecture du coeur de l'univers de Top Cow. que se livre Paul Dini. Une relecture au style très cartoony, mais le récit n'en est pas pour autant orienté à destination des plus jeunes, loin s'en faut.

Witchblade Cover Gallery (décembre 2005)
descriptif et dessin : collectif

Pour fêter dignement les dix ans de la série, Top Cow Productions, inc. édite une galerie des couvertures de la série Witchblade et de ses dérivés dans laquelle la direction éditoriale et l'équipe créative à sa tête à ce moment-là, choisissent les plus marquantes. Certes, les illustrations sélectionnées dans cet ouvrages sont pour la plupart déjà vues, même si certaines sont très rares. Mais la présentation est un minimum originale, et chaque intervenant justifie, de manière plus ou moins raisonnée, ses choix.