Le Free Comic Book Day s'implante de plus en plus en France, et si
Panini a décliné cette année suite à des petits problèmes lors de la
précédente édition, les autres éditeurs s'y sont tous mis, y compris les
plus petits. Ne seront répertoriés ici que ceux qui présentent des
récits inédits et exclusifs. Pour le reste, le mois de mai a été chargé,
avec notamment l'arrivée impromptue, mais bien agréable, de Casterman.
L'éditeur se remet doucement aux comics, lui qui n'a pratiqué le medium
qu'à doses homéopathiques jusqu'ici. Et le fait est qu'il n'a pas choisi
le pire pour se remettre dans le bain ! Quelques sorties ont été
décalées à juin, ce qui laissera aux porte-monnaie le temps de souffler
un tout petit peu, mais même en l'état, il y a de quoi faire.
LE COMICS (indé) DU MOIS (de mai)
MECH ACADEMY (tome 1, éditions Casterman)
scénario : Greg PAK (Incredible Hulk, Herc)
dessin : Takeshi MIYAZAWA (Ms. Marvel, Robotech : Invasion)
genre : science-fiction
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Mech Cadet Yu 1 à 4)
Tous
les quatre ans, les Robo Mechs viennent sur Terre par groupes de trois
pour aider la Sky Corps Academy dans leur guerre larvée contre les
Sharg. Ils se lient avec les cadets lors d'une cérémonie qui, cette
fois-ci, a mal tourné : l'un des trois robots géants s'est égaré et a
choisi pour partenaire Stanford Yu, simple homme de ménage. Les règles
sont les règles : le jeune homme intégre les rangs de l'académie et
s'entraine sous la houlette d'un gradé qui ne le porte pas vraiment dans
son coeur.
Grandement inspirée par les légendaires séries de mangas
des années quatre-vingt, qui mettaient en scène des mechas, la série de
Greg Pak est véritablement réjouissante. Elle reprend, volontairement
sans doute, tous les poncifs du genre, mais elle délivre une bonne
humeur communicative, dans la lignée de Macross par exemple. Et même si
cette arche narrative d'introduction ne comporte que quatre épisodes, le
récit est suffisamment dense pour faire avancer, parfois un peu trop
vite, les relations entre les personnages.
Et puis bien entendu, le
dessin de Takeshi Miyazawa fonctionne à merveille sur ce récit.
L'artiste canadien a une sensibilité artistique clairement japonisante,
qui trouve forcément le moyen de s'exprimer dans cet univers. A la fois
mignon et détaillé, nerveux sans exagération, son style graphique ne
peut que plaire. De fait, pour son grand retour aux comics, Casterman a
fait le bon choix ! Et si l'on en croit les prévisions de sorties, la
suite du programme semble elle aussi bien alléchante.
DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
LEGENDERRY RED SONJA (tome 1, éditions Graph Zeppelin)
scénario : Mark ANDREYKO (Case Files : Sam & Twitch, Ferryman)
dessin : Ana MURILLO (Damsels) et Juanan RAMIREZ (Smiley the Psychotic Button)
genre : steampunk
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Legenderry Red Sonja 1 à 5)
Tentant
de sauver le docteur Woychek des morts-vivants qui l'ont enlevé, Red
Sonja se retrouve face à face avec Elizabeth, l'épouse de Victor von
Frankenstein, qui la supplie de l'aider à arrêter son époux devenu fou.
Hélas, le duo doit non seulement affronter les monstres du scientifique,
mais aussi le capitaine Nemo et son fabuleux submersible. L'idée de
Mark Andreyko était sans doute de mêler l'univers de la piraterie,
représenté par cette vision steampunk de l'héroïne, aux grandes figures
de la littérature du XIXe siècle. Le résultat est non seulement ridicule
mais aussi truffé d'incohérences, et le dessin d'Aneke manque de
régularité.
(0,5/5)
SNORGLEUX COMICS (éditions Snorgleux)
scénario : Joe PRUETT (Kilroy Is Here, Wolverine)
dessin : Szymon KUDRANSKI (Spawn, Green Arrow)
genre : horreur
édité chez AFTERSHOCK COMICS aux USA (contient l'histoire de Black-Eyed Kids contenue dans Aftershock Genesis OS*)
Lorsque
la jeune Michelle a rejoint les rangs des enfants aux yeux noirs, son
père s'est réfugié dans une cabane retirée au fond des bois. Il reçoit
la visite d'un certain Ben Jones, qui se prétend perdu, mais il n'est
clairement pas prêt à lui faire confiance. Et de toute évidence, il a
bien raison. Parue dans le premier - et pour l'instant unique - numéro
de l'anthologie Aftershock Genesis, l'histoire courte de Joe Pruett se
suffit à elle-même, tout en donnant envie de découvrir la série. Les
dessins de Szymon Kudranski, tout en noir et blanc, n'y sont pas pour
rien. C'était en tout cas un bon choix de récit pour fêter le Free Comic
Book Day. Au passage, l'ouvrage contient également une histoire courte
du Elfquest du couple Pini, ainsi que les épisodes un des séries Jimmy's
Bastards et Babyteeth.
(3,5/5)
TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES : MICRO-SERIE (éditions Hi Comics)
scénario : Brian LYNCH (Everybody's Dead, Monster Motors)
dessin : Ross CAMPBELL (Glory, the Abandoned)
genre : arts martiaux / science-fiction
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles : Microseries 4)
Son
maître, le rat Splinter, ayant été enlevé par le gang de l'homme-chat
Hob, Leonardo cherche à retrouver sa trace mais tombe sur les ninjas du
Foot Clan, et sur leur redoutable leader qui va rapidement, et
semble-t-il sans effort, le terrasser. Quatrième épisode de la
mini-série qui présente un à un les principaux héros de la célèbre
franchise, cette histoire est celle qu'a choisi Hi Comics pour résumer
les premiers tomes parus à l'époque chez Soleil, à l'occasion du Free
Comic Book Day France. Ce n'était pas forcément l'option la plus
évidente, mais la lecture n'est pas désagréable. Le dessin de Ross
Campbell est malgré tout assez clivant.
(3/5)
The WALKING DEAD : NEGAN (éditions Delcourt)
scénario : Robert KIRKMAN (Invincible, the Astounding Wolf-Man)
dessin : Charlie ADLARD (Rock Bottom, the Establishment)
genre : horreur
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient les récits de l'anthologie Image + 1 à 16)
Avant
l'épidémie de morts-vivants, Negan était un professeur de sport
désinvolte et un époux tout aussi peu impliqué. Le cancer diagnostiqué à
son épouse change tout. Mais, alors que Lucille perd la bataille contre
la maladie, son mari découvre l'horreur et la panique, et décide de se
replier dans la solitude. Publié à l'origine sous forme sérielle dans le
magazine Image +, le récit de Robert Kirkman permet d'en découvrir plus
sur l'un des personnages secondaires les plus intéressants de sa saga.
Néanmoins, les raccourcis sont nombreux et un peu faciles, et le dessin
de Charlie Adlard n'est pas toujours à la hauteur.
(3/5)
STAR WARS AVENTURES (tome 1, éditions Delcourt)
scénario
: Elsa CHARRETIER (Starfire), Pierrick COLINET (Infinite Loop), Cavan
SCOTT (Doctor Who) et Landry Q. WALKER (Danger Club)
dessin : Derek CHARM (Jughead), Elsa CHARRETIER (the Unstoppable Wasp) et Jon SOMMARIVA (Gemini)
genre : science-fiction
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Star Wars Adventures 1 & 2 + Star Wars Adventures Ashcan*)
Sur
la planète Jakku, Rey dépouille les carcasses de vaisseaux de leurs
équipements encore fonctionnels, afin de les revendre à Unkar Plutt, en
échange de nourriture. Mais le marchand véreux a été enlevé par les
hommes du cruel Zool Zendiat, qui recherche un droïde bien spécifique.
Destinée à fidéliser un lectorat plutôt jeune, la nouvelle série dérivée
de la célèbre franchise cinématographique se montre relativement
efficace. Cavan Scott et Landry Quinn Walker imaginent des aventures
plausibles pour les héros de la nouvelle trilogie, et le graphisme
cartoony est apte à plaire au plus grand nombre.
(3/5)
La DISCIPLINE (éditions Panini)
scénario : Peter MILLIGAN (Shade the Changing Man, X-Men)
dessin : Leandro FERNANDEZ (Northlanders, the Names)
genre : horreur / érotique
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Discipline 1 à 6)
Son
mariage battant de l'aile, Melissa Peake se laisse tenter par le
mystérieux Orlando, qui l'initie à la Discipline. Transformée en une
créature redoutable, la jeune femme se retrouve plongée au coeur d'une
guerre millénaire entre le Conseil qui dirige désormais sa vie, et les
monstrueux Chasseurs. Surfant sur le succès des romans érotiques d'E.L.
James, Peter Milligan imagine un univers mêlant sexe violent et
surnaturel. Opportuniste, le résultat est surtout particulièrement
brouillon, et les dessins de Leandro Fernandez n'ont ici rien de bien
séduisant, loin s'en faut.
(1/5)
SKYBOURNE (éditions Delcourt)
scénario : Frank CHO (Liberty Meadows, Red Sonja)
genre : mythologie / espionnage
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Skybourne 1 à 5)
Après
sa résurrection, Lazarre eut trois enfants. Grace, Thomas et Abraham
Skybourne. La première est chargée par la Fondation Mountain Top de
retrouver la légendaire épée Excalibur, mais ce faisant, elle se heurte à
Merlin, qui la tue. Convaincu par le cardinal McSwiggin de reprendre du
service, son frère ne semble pas à la hauteur de la tâche... Si le coup
de crayon de Frank Cho est toujours aussi séduisant, sa nouvelle
franchise à compte d'auteur, des années après ses derniers succès, n'est
pas tout à fait aboutie : les personnages sont attachants et le sujet
amène un récit nerveux, mais les retards de parution contraignent
l'auteur à mettre de côté quelques subplots.
(3,5/5)
SPAWN (tome 16, éditions Delcourt)
scénario : Brian HABERLIN (Faster than Light) et David HINE (Bulletproof Coffin)
dessin : Brian HABERLIN (Stone), Lan MEDINA (District X) et Geirrod van DYKE (Anomaly 2)
genre : fantastique
édité
chez TODD McFARLANE PRODUCTIONS, un label d'IMAGE COMICS, aux USA
(contient Spawn 166 à 173 et 176 à 178 + un récit tiré d'Image Holiday
Special*)
Au terme d'un combat anthologique, Al Simmons a
reconstruit le monde et en a banni Dieu et Satan. Mais des imperfections
se font jour dans cette utopie, fissures vite exploitées par le
Violator, qui a échappé à la curée et reprend petit à petit des forces.
La série nous avait habitué depuis quelques temps à une certaine
grandiloquence un peu ridicule. C'est désormais une nouvelle équipe
créative qui est en place, et qui va changer la donne. David Hine balaie
toute trace de grosbillisation et pose les bases d'une intrigue
glauque, parfaitement interprêtée par l'esthétique dérangeante de Brian
Haberlin.
(3,5/5)
DESCENDER (tome 5, éditions Urban)
scénario : Jeff LEMIRE (Plutona, Gideon's Fall)
dessin : Dustin NGUYEN (Wildcats 3.0, Manifest Eternity)
genre : science-fiction
édité chez STUDIO 171, Inc., un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Descender 22 à 26)
Arrivé
sur Mata, Tim-22 dévoile son vrai visage et se débarrasse de Telsa
avant de menacer la vie du docteur Quon. Pendant ce temps, Tim-21 tente
d'empêcher Psius, le leader de la Resistance Robotique, de tuer son
frère Andy. L'arrivée de la flotte de l'UGC change la donne. Même si
elle s'étale plus que de raison, la série de Jeff Lemire repart sur de
bonnes bases. L'auteur déclenche enfin les hostilités, et promet
quelques révélations sptaculaires pour la prochaine arche narrative.
Concernant la partie graphique, Dustin Nguyen est encore un peu
fléchissant, mais certaines de ses planches sont magnifiques.
(3,5/5)
The FIX (tome 1, éditions Urban)
scénario : Nick SPENCER (Morning Glories, Thief of Thieves)
dessin : Steve LIEBER (Whiteout, Lady Justice)
genre : policier / humour
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Fix 1 à 4)
Officiers
de police à Los Angeles, Roy et Mac vivent pourtant de petits larcins,
qu'ils commettent principalement pour tenter de rembourser la dette
qu'ils ont contractée auprès du cruel Josh. Devant leur incapacité
chronique, ce dernier leur demande, leu impose, d'aider l'un de ses
associés à franchir les portiques de l'aéroport. Comme souvent, Nick
Spencer promet beaucoup grâce à un pitch savamment travaillé, mais en
dépit de l'humour qu'il lui instille, sa nouvelle série est une
véritable cacophonie de personnages et de subplots. Au dessin, Steve
Lieber est efficace mais son trait est un peu froid.
(2,5/5)
HADRIAN's WALL (tome 2, éditions Glénat)
scénario : Kyle HIGGINS (Nightwing) et Alec SIEGEL (Batman Beyond 2.0)
dessin : Eduardo FERIGATO (1001 Arabian Nights) et Rod REIS (C.O.W.L.)
genre : science-fiction
édité chez OSSM COMICS, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Hadrian's Wall 5 à
Alors
que les rebelles de Theta, sous les ordres du commandant Willow,
prennent possession du vaisseau Hadrian's Wall, Simon Moore continue
tant bien que mal d'enquêter pour découvrir qui a tué le compagnon de
son ex-femme. Mais plus le temps passe, et plus le manque de médicaments
lui fait perdre la tête. Il est regrettable que la série de Kyle
Higgins et Alec Siegel ait mis plus d'un an et demi avant de connaître
sa conclusion en VF. L'intérêt s'est émoussé au fil du temps, et
finalement, le lecteur se retrouve devant un thriller agréable mais peu
imaginatif en dépit de son cadre. En outre, les illustrations de Rod
Reis sont d'une qualité irrégulière.
(2,5/5)
SEVEN to ETERNITY (tome 2, éditions Urban)
scénario : Rick REMENDER (Tokyo Ghost, Low)
dessin : James HARREN (Rumble) et Jerome OPENA (Fear Agent)
genre : heroic-fantasy
édité chez GIANT GENERATOR, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Seven to Eternity 5 à 9)
Alors
qu'ils continuent leur périple afin de libérer les peuples de l'emprise
du Roi des Murmures, Adam Osidis et les chevaliers Mozak sont
contraints de se réfugier dans un marécage maudit. La confiance
s'amenuisent à mesure que les pertes s'enchaînent, jusqu'à ce que les
chemins se séparent... La série de Rick Remender peine à trouver son
rythme, l'auteur préférant s'étaler sur les avatars qui accablent chaque
personnage, au risque de surjouer la carte du pathos. L'ambiance,
pesante, n'est contrecarrée que par les dessins fourmillants de Jerome
Opena, hélas remplacé sur une partie de l'arche narrative.
(2,5/5)
I KILL GIANTS (éditions Hi Comics)
scénario : Joe KELLY (Steampunk, M. Rex)
dessin : J.M. Ken NIIMURA (Umami, Henshin)
genre : fable
édité chez MAN of ACTION, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient I Kill Giants 1 à 7)
Alors
qu'elle est encore en classe primaire, la jeune Barbara Thorson passe
le plus clair de son temps libre à tuer des géants. Ces monstres
imaginaires, de toutes sortes, représentent les nombreuses
interrogations qu'elle se pose, en particulier sur la santé de plus en
plus précaire de sa mère. Le joli conte moderne de Joe Kelly parle de
l'imaginaire et des peurs infantiles, au travers d'une comédie
douce-amère pas forcément aussi naïve que l'on pourrait le croire de
prime abord. Le trait simple et dépouillé de J.M. Ken Niimura, inspiré
par certains types de mangas, rend les dernières planches
bouleversantes.
(4,5/5)
CANNIBAL (tome 1, éditions Glénat)
scénario : Brian BUCCELLATO (the Darkness) et Jennifer YOUNG (Sons of the Devil)
dessin : Matias BERGARA (Sons of Anarchy, Grimm Universe)
genre : thriller / horreur
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Cannibal 1 à 4)
En
1994, une tornade a libéré de leur sommeil des moustiques qui
transportaient un virus pluricentenaire. Pour contrer l'épidémie, le
gouvernement a développé un vaccin, mais ce dernier a un effet
particulièrement indésirable : il pousse au cannibalisme ! La ville de
Willow connait justement un premier cas d'anthropophagie. Le décor et
les mentalités des Everglades sont le cadre idéal pour le thriller
oppressant imaginé par Jennifer Young, et travaillé avec l'aide de Brian
Buccellato. Sans temps mort, leur récit bénéficie en outre des
illustrations nerveuses de Matias Bergara.
(3,5/5)
STREET FIGHTER II (tome 1, éditions Urban)
scénario : Ken SIU-CHONG (Darkminds, Echo)
dessin
: Alvin LEE (Agent X), Mark LEE (Mü), Chris STEVENS, SVEN, Arnold TSANG
(Darkstalkers) et Skottie YOUNG (I Hate Fairyland)
genre : arts martiaux
édité chez UDON ENTERTAINMENT aux USA (contient Street Fighter II 0 à 6)
Alors
qu'un nouveau tournoi d'arts martiaux est organisé par Shadaloo, chacun
se prépare de son côté, qu'il s'agisse de s'entraîner en vue des
combats à venir ou de mettre un terme aux activités de Monsieur Bison.
Mais ce dernier est plus puissant que jamais, et bien déterminé à
récupérer Cammy. Plus ramassée que sa précédente saga, la mini-série de
Ken Siu-Chong s'éparpille moins, et même si l'auteur essaie de donner
une voix à chaque personnage de son immense casting, un fil conducteur
se précise au fil des épisodes. En outre, le coeur de l'histoire est
exclusivement dessiné par Alvin Lee, ce qui permet là encore de gagner
en cohérence.
(3/5)
TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES (tome 2, éditions Hi Comics)
scénario : Bobby CURNOW, Kevin EASTMAN (Cage Hero) et Tom WALTZ (Silent Hill)
dessin
: Ben BATES (Mega Man), Ross CAMPBELL (Wet Moon), Dan DUNCAN (Music
Box), Kevin EASTMAN (Fistful of Blood), Mike HENDERSON (Nailbiter), Andy
KUHN (Firebreather) et Mateus SANTOLOUCO (Fall of Cthulhu)
genre : arts martiaux / science-fiction
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Teenage Mutant Ninja Turtles 21 à 25)
Alors
qu'il perd du terrain face aux clans rivaux, Shredder organise un vaste
plan afin de mettre à genoux tous ses opposants. En premier lieu, il
veut éliminer les Tortues Ninjas, et pour ce faire, il kidnappe Leonardo
afin de lui faire subir un lavage de cerveau. Cela pousse le reste du
quatuor à accepter des alliances contre nature. Sous la houlette de
l'éditeur de la série, Bob Curnow, Kevin Eastman et Tom Waltz
scénarisent une arche narrative deux fois plus longue qu'à l'accoutumée,
la deuxième partie étant à paraître sous peu. Nerveuse et
spectaculaire, la saga jouit des dessins très travaillés de son nouvel
artiste attitré, Mateus Santolouco.
(3,5/5)
CINEMA PURGATORIO (tome 3, éditions Panini)
scénario
: Max BROOKS (the Zombie Survival Guide), Garth ENNIS (the Boys),
Christos GAGE (Absolution), Kieron GILLEN (Über) et Alan MOORE
(Watchmen)
dessin : Gabriel ANDRADE (Ferals), Raulo CACERES (the
Extinction Parade), Nahuel LOPEZ (Belladonna) et Kevin O'NEILL (the
League of Extraordinary Gentlemen)
genre : fantastique / science-fiction
édité chez AVATAR PRESS aux USA (contient Cinema Purgatorio 9 à 12 (sauf le récit The Vast, tiré des épisodes 10 à 13))
Dans
les salles délabrées du Cinema Purgatorio, de nouveaux films sont à
l'affiche, tous plus étranges les uns que les autres. Ainsi en est-il
des élucubrations de l'énigmatique Chauve-Souris comme de ce film pour
enfants monté dans le désordre le plus total. Pour autant, rares sont
les spectateurs à quitter la salle, du moins de leur plein gré.
L'anthologie d'Alan Moore est bien souvent dérangeante. C'est une
volonté de l'auteur, bien aidé en cela par le graphisme torturé de Kevin
O'Neill, mais le verbiage, de ses histoires comme des autres récits qui
composent chaque numéro, finit par rendre la lecture désagréable.
(2,5/5)
The WICKED + the DIVINE (tome 4, éditions Glénat)
scénario : Kieron GILLEN (Avengers, Darth Vader)
dessin : Jamie McKELVIE (Suburban Glamour, Phonogram)
genre : mythologie
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Wicked + the Divine 18 à 22)
Laura
Wilson est peut-être morte, mais Perséphone est bien vivante, et elle
compte le faire savoir au reste du Panthéon. En particulier à Ananke,
qui s'apprête à sacrifier la jeune Minerve avec l'appui de ses derniers
fidèles. Mais sa nouvelle Némésis s'est elle aussi trouvé des alliés. La
série de Kieron Gillen suit un rythme chaotique, cette nouvelle arche
narrative étant à l'opposé de la précédente : nerveuse, pour ne pas dire
expéditive, elle fait la part belle au grand spectacle et signe du
reste le retour d'un Jamie McKelvie plus en forme que jamais.
(4/5)
CARNET de VOYAGE (éditions Casterman)
scénario et dessin : Craig THOMPSON (Blankets, Good Bye, Chunky Rice)
genre : journal intime
édité chez TOP SHELF PRODUCTIONS aux USA (contient Carnet de Voyage OS*)
L'auteur
et artiste Craig Thompson, à travers son journal intime, fait part à
ses hypothétiques lecteurs de ses joies, de son ressenti et de ses
tourments lors de la tournée promotionnelle organisée par son éditeur en
France, au Maroc et en Espagne. Craig Thompson est ici très cru dans
son propos, et ce carnet de voyage s'apparente parfois à de
l'américanisme primaire, voire à du racisme par moment. Malgré tout, on
sent là la volonté de franc-parler qui a fait de ses précédentes oeuvres
des bijoux.
(2/5)
GIANT DAYS (tome 4, éditions Akiléos)
scénario : John ALLISON (Heavy Metal Hearts + Flowers, Expecting to Fly)
dessin : Max SARIN
genre : humour
édité chez BOOM ! BOX, un label de BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Giant Days 13 à 16)
Esther
a choisi de quitter l'université et de gagner sa vie par ses propres
moyens. Daisy et Susan vont tout faire pour essayer de l'en dissuader et
vont y parvenir, mais les choses ne sont pas plus simples pour autant,
puisque les parents de Groot ont décidé de couper les vivres à leur
fille. Les péripéties que traversent les héroïnes de John Allison sont
tout à fait crédibles, et leur second degré permanent les rend
particulièrement attachantes. On ne se lasse pas de suivre leur parcours
chaotique, sous les crayons affutés d'un Max Sarin toujours aussi
cartoony.
(3,5/5)
NIGHT's DOMINION (tome 1, éditions Glénat)
scénario : Ted NAIFEH (Courtney Crumrin, Polly and the Pirates)
genre : heroic-fantasy
édité chez ONI PRESS aux USA (contient Night's Dominion 1 à 6)
Espérant
tout à la fois échapper à la Furie et libérer son frère, Emerane
accepte de participer à l'opération d'un énigmatique barde qui a composé
une petite équipe pour dérober les richesses de la Tour d'Uhlume, le
temple du Roi de l'Oubli. Mais la mission tourne court et les alliances
changent vite. Si le style graphique de Ted Naifeh est toujours aussi
original et éminemment agréable à l'oeil, l'auteur déambule quelque peu
dans son gigantesque casting. Plus exactement, il perd le lecteur avec
de très nombreux retournements de situations, sa mini-série se révélant
particulièrement dense.
(3,5/5)
* ASHCAN : court preview publié uniquement à des fins légales
* OS : one-shot, récit auto-contenu
* HOLIDAY SPECIAL : épisode spécial paraissant en été
PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
BUT I LIKE IT, édité chez Fantagraphics aux USA et chez Futuropolis en France
les CHRONIQUES de RIVERDALE tome 1 (Riverdale), édité chez Archie Comics aux USA et chez Glénat en France
LITTLE NIGHTMARES, édité chez Titan Comics aux USA et chez Omaké Books en France
LOCKE
& KEY intégrale 1, édité chez IDW Publishing aux USA et chez Hi
Comics en France (déjà chroniqué lorsque l'éditeur s'appelait Milady Graphics)
le PRINCE et la COUTURIERE (the Prince and the Dressmaker), édité chez First Second aux USA et chez Akiléos en France
RAI
: l'HISTOIRE de l'UNIVERS VALIANT (Rai : the History of the Valiant
Universe), édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
SECRET WEAPONS, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
WOBBLIES, édité chez Verso aux USA et chez Nada en France
SHADOWMAN intégrale, édité chez Valiant aux USA et chez Bliss en France
SPILL ZONE, édité chez Roaring Book aux USA et chez Rue de Sèvres en France
TANK GIRL : TWO GIRLS, ONE TANK, édité chez Titan Comics aux USA et chez Ankama en France
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