samedi 22 septembre 2018

Wolfchild sur Master System

Wolfchild

machine : Master System

année : 1993
développeur : Core Design Ltd.
éditeur : Virgin Interactive
joueurs : un
genre : plate-forme / action




Vous êtes Saul Morrow, et vous êtes le dernier survivant de votre famille. La faute à papounet, car le Dr Kal Morrow - ça fait déjà two Morrow, si on compte bien - était un expert en génétique et a été enlevé par l'organisation terroriste CHIMERA pendant que sa petite smala se faisait gentiment éparpiller façon puzzle. Le bon docteur, généticien de son état, travaillait en effet sur un concept d'hybride humain-animal, expérience que récupère le fiston pour aller se venger de l'organisation et de son leader, Karl Draxx. Oui voilà, le fils caché de la révolution socialiste et des Gardiens de la Galaxie. Un beau salaud, donc. Bref, vous voici désormais sur le pont du Wolfship, prêt à en découdre.

QUI A PEUR DU GRAND MECHANT LOUP ?
Saul se dirige de manière assez classique, du moins au début. Vous utilisez le bouton A pour sauter par dessus les obstacles et les précipices, tandis que le bouton B sert à frapper vos adversaires. La portée, des sauts comme des coups, est assez limitée au début, et cela est vite problématique puisque les ennemis ne se privent pas de vous canarder à distance, eux. Heureusement, vous trouverez régulièrement des cœurs qui restaurent votre jauge de santé. Mieux encore : si vous en récupérez un lorsque votre jauge est déjà pleine, vous vous transformerez en homme-loup. A cela, plusieurs avantages. Cette forme saute beaucoup plus loin, et surtout, elle peut tirer sur les ennemis.
En outre, le tir de base, déjà plus efficace que les simples coups, peut être amélioré en récoltant des power-up. Il en existe de plusieurs sortes : le canon à plasma projette des espèces de sphères d'énergie vertes, tandis que l'espèce de pointe envoie un projectile à tête chercheuse sur l'adversaire le plus proche. Les espèces de bolas d'énergie partent en cloche pour frapper les ennemis en dessous de vous, la flamme provoque plusieurs dégâts dès qu'elle entre en contact, la boule de feu part en zigzag et détruit tout ce qu'elle touche, le three-way part comme son nom l'indique dans trois directions, et le croissant est en fait un boomerang qui revient à l'expéditeur.
La dernière évolution est la bombe à incinération, mais pour l'utiliser, vous devrez réaliser la combinaison bas plus B. Elle agit comme une smart bomb en détruisant tout à l'écran, ce qui ne rend absolument rien sur une capture. L'autre combo à retenir, c'est bas plus A : cela permet de changer d'arme afin d'économiser les munitions, les armes secondaires étant disponibles bien entendu en quantité limitée. Notez enfin que si vous perdez trop d'énergie, vous retournez à votre forme première. Vous pourrez vous changer de nouveau en récupérant des cœurs, et ceux qui sont sur fond noir augmentent votre jauge de vie. Les carrés marqués d'une flèche qui pointent vers le bas servent quant à eux de checkpoints. Enfin, les petites sphères colorées représentent des bonus de points.

Le premier niveau se déroule donc sur le navire volant des méchants, le Wolfship. En fait de bateau-loup, il s'agit d'un bête voilier dont vous grimperez un à un les nombreux mâts, en prenant garde aux tirs ennemis. Les adversaires se présentent majoritairement sous la forme de ptérodactyles humanoïdes, me semble-t-il, à ceci près que leurs ailes auraient été remplacées par les bonbonnes d'un lance-flammes. A la proue du navire vous attend votre premier boss. Lui aussi a une gueule de dinosaure volant, lui non plus n'a pas d'ailes, mais il est pour sa part équipé d'un jet-pack. Après l'avoir battu, vous obtenez un mot de passe pour reprendre la partie en cours.

JE SUIS SAUL AU MONDE
Vous vous rendez ensuite dans une forêt à la végétation particulièrement agressive. En outre, des éléments technologiques se mêlent à la flore, comme les plates-formes qui servent d'ascenseurs... mais qui ne sont pas toutes fonctionnelles, attention ! Encore plus tortueux que le précédent, ce niveau est truffé de passages secrets, et parvenir jusqu'au boss nécessite de fait un certain temps. Ce gros caméléon humanoïde n'encaisse que quatre coups avant de mourir, mais il se téléporte sans arrêt et se montre du coup un peu compliqué à toucher... même si, rapidement, on s'aperçoit qu'il effectue toujours le même parcours.
Après l'avoir battu, vous arrivez dans l'ancien temple, un véritable dédale de corridors dégueus et envahis d'insectes tout aussi crades, mais aussi de couloirs plus travaillés. Hélas, ce sont des pièges mortels qui vous y attendent, en particulier des scies circulaires qui jaillissent du sol comme du plafond. Certaines portions dudit sol sont destructibles d'un simple saut, et vous trouverez généralement dessous des options intéressantes. Au fin fond du labyrinthe, vous aurez encore à affronter une araignée géante (23), qui fait office de boss. En suivant, le décor du quatrième stage représente un laboratoire hautement technologique (25). A la fin de ce niveau, vous n'aurez pas à affronter de boss, mais vous devrez passer par une phase en ascenseur plutôt ardue.
Puis vient la cinquième et dernière étape de votre périple. Le cœur de la forteresse ennemie représente, on s'en doute, la somme de toutes les saloperies qui vous sont tombées dessus jusqu'alors, et les adversaires y sont particulièrement redoutables. Le parcours est également long et tortueux, et le boss final, qui se téléporte comme le caméléon de la forêt, balance des attaques monstrueuses et s'avère ô combien résistant. Tout ce que l'on attend du grand badass de n'importe quel jeu vidéo, mais si vous vous en sortez, vous pourrez assister à la victoire de Saul, qui parvient à sauver son père et à s'enfuir de l'île de CHIMERA.

EN RESUME :
SCENARIO : le contexte est relativement original... mais uniquement sur le livret du jeu, puisqu'il n'y a pas d'introduction in-game. De même, la fin est une image fixe qui n'est accompagnée d'aucun texte. Au temps pour ceux qui voudraient se plonger dans cet univers.
GRAPHISMES : un peu léger sur les autres supports sur lesquels il a vu le jour, Wolfchild impressionne sur huit bits, grâce à des graphismes fins, des décors la plupart du temps détaillés et des couleurs pétaradantes. Quelques bugs graphiques lorsque deux objets se chevauchent.
ANIMATION : la vitesse de progression est réglée au minimum. La rançon, probablement, des graphismes tapageurs. Pour autant, la fluidité est de mise et les mouvements sont bien décomposés.
SON : les limitations de la machine amoindrissent la qualité sonore. La partie musicale n’est donc pas inoubliable, mais dans l’ensemble, les thèmes sont supportables pendant qu’on joue.
JOUABILITE : Saul se manie sans difficulté, ses sauts sont énormes et faciles à diriger, et les nombreuses armes à votre disposition permettent de varier les manières de tuer.
DIFFICULTE : il n'est pas rare de se faire toucher, et du coup, on ne profite pas assez des transformations en loup, qui auraient dû être le coeur du jeu. Une petite frustration, donc, mais rien de rédhibitoire.
DUREE DE VIE : l'aventure n'est certes composée que de cinq stages, mais ceux-ci sont longs et labyrinthiques. On met de fait un peu de temps à terminer le jeu, même lorsqu'on le connait par coeur.
VERDICT : un peu léger sur les machines plus puissantes, Wolfchild est une belle réalisation sur la vieille Master System. Peut-être pas un must-have, mais un outsider de qualité.
POURQUOI CETTE VERSION : médiocre sur consoles et micros seize bits, Wolfchild prend tout son intérêt sur Master System et Game Gear. Mais la visibilité est meilleure sur la console de salon que sur la portable.

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