samedi 13 avril 2019

Metal Law sur Amiga

Metal Law

machine : Amiga

année : 1992
développeur : New Bits on the RAM
éditeur : New Bits on the RAM
joueurs : deux
genre : action / plate-forme






Ici, la loi, c'est vous. Ici en l’occurrence, c'est Neo York, une tentaculaire métropole américaine du vingt-deuxième siècle envahie par la racaille, et en tant que membre des forces de l'ordre de la ville, vous êtes autorisé à user de tous les moyens nécessaires à l'appréhension des suspects, voire à leur élimination le cas échéant. Cinquante pour cent shinobi, cinquante pour cent ESWAT, vous êtes cent pour cent ridicule avec votre votre look à la Robocop et vos poses dégingandées, mais force est de reconnaître que vous avez les moyens de mettre un terme au crime.




DEAD OR ALIVE, YOU'RE COMING WITH ME !
Pour ce faire, vous pouvez sauter par dessus les obstacles et les précipices, et votre jet-pack vous permet de réaliser des doubles sauts à des hauteurs vertigineuses. Et puis bien entendu, votre pétoire dispose de munitions en quantités illimitées, la moindre des choses dans un jeu d'action / plates-formes où le but premier est de dézinguer tout ce qui bouge. D'autant que contrairement à ce que le pitch peut laisser supposer, il ne s'agira pas de zigouiller des punks ou des prostituées, mais bel et bien des démons et des dragons. Il fallait bien ça pour affronter de tels monstres ! Notez que votre avatar est très grand, mais qu'il peut s'accroupir pour ramper dans les couloirs étroits. Globalement potable si l'on n'est pas trop difficile, Metal Law affiche quelques subtilités qu'il faut prendre en compte si l'on veut progresser.
Tout d'abord, le level-design est tel qu'à de très nombreuses reprises, vous vous trouverez à devoir sauter sans visibilité, ce que l'on appelle communément le saut de la foi. Néanmoins, il est possible, en restant accroupi, de basculer la caméra vers le bas afin de savoir ce qui nous attend à l'arrivée. D'autre part, il faut savoir que pour réaliser un double saut, vous devez déclencher le deuxième bond alors que vous êtes encore dans la phase ascendante du premier. Enfin, s'il est impossible de faire feu lors de la phase ascendante des sauts, on peut bel et bien tirer lors de la phase descendante. Pour ce qui est des objets à collecter, c'est très simple : il n'y a que des cristaux. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne sont ni enfermés derrière les nombreuses portes verrouillées, ni dissimulés dans les coffres qui se trouvent sur votre trajet, tout cela ne faisant partie que du décor.
Non, les cristaux sont directement posés là, n'attendant plus que vous. Quasiment tous affichent un B lorsque vous les récupérez et vous donnent des points, mais certains, marqués d'un P, permettent d'améliorer la puissance de votre tir, d'autres, marqués d'un E, rechargent votre jauge d'énergie et ceux marqués d'un X vous font gagner des vies. A ce propos, votre jauge d'énergie décroît bien évidemment lorsque vous vous faites toucher, et, tout aussi logique, vous perdez une vie lorsque votre jauge arrive à zéro. Mais la chose sympa dans l'histoire, c'est que vous ne perdez alors qu'un seul cran de puissance. Le premier niveau vous entraine dans ce qui semble être les égoûts de Neo York, qui servent de toute évidence de dépotoir pour les déchets radioactifs. Ce monde, comme tous les suivants d'ailleurs, est constitué de deux zones strictement identiques en terme de graphismes, mais bien entendu distinctes en ce qui concerne le level-design, la deuxième faisant qui plus est apparaître de nouveaux monstres.
Au terme de chacune, la sortie vous est clairement indiquée, des fois que vous vous paumeriez dans ces stages pourtant linéaires à souhait. Chose étonnante, il n'y a aucun boss, ni à la fin de ces deux zones, ni à la fin d'aucune autre ! Du reste, il n'y en a pas beaucoup d'autres, des zones. Le deuxième niveau se déroule dans une caverne bien glauque qui semble avoir été décorée par Hans Ruedi Giger, le designer des films Alien(s). D'ailleurs, les monstres que l'on y affronte ressemblent aux extraterrestres pondeurs, à l'exception des espèces de limaces qui balancent des toiles d'araignée. A la fin de la première zone, trois sorties vous attendent, mais elles mènent toutes au même endroit, avec simplement un bonus différent à la clef. Le dernier niveau représente une rue décrépite qui mène sur les excavations des monstres. Lorsque vous parvenez à la sortie de sa deuxième zone, vous accédez à l'écran de fin, statique, suivi de la possibilité d'enregistrer votre nom dans les High Scores. That's all, folks !

EN RESUME :
SCENARIO : les développeurs ne se sont pas beaucoup foulés : Robocop meets Alien, voilà qui pourrait suffire à résumer les choses, et très clairement, c'est plus dû à la représentation du héros et de ses antagonistes qu'à la recherche d'un quelconque synopsis.
GRAPHISMES : les couleurs sont assez ternes pour le support, et les décors manquent grandement de variété, mais les sprites sont très imposants. Est-ce que cela compense tout le reste ? Diantre, non !
ANIMATION : heureusement, l'Amiga n'a aucun mal à animer tout ce petit monde. Et même si la plupart des monstres - et le héros avec eux - ont une démarche saccadée, c'est dû à un manque d'ambition en la matière et non à un problème technique.
SON : très technoïde, la bande-son implique plus ou moins Chris Hülsbeck, comme celles d'à peu près tous les jeux du support ! Blague à part, l'ambiance sonore est nerveuse, mais les bruitages sont horripilants.
JOUABILITE : si les contrôles sont faciles à appréhender, on regrettera majoritairement deux choses : la très grande taille de notre avatar, qui le rend vulnérable aux menaces situées sur les plates-formes au dessus de lui dès qu'il saute, et l'impossibilité d'orienter le tir.
DIFFICULTE : à cause de ces deux problèmes, la difficulté est loin d'être négligeable. D'autant plus que les développeurs ont cru bon de devoir placer les monstres pile là où il ne faut pas, ce qui rend les phases de plates-formes à la limite de l'impossible.
DUREE DE VIE : la disquette ne contient que trois paires de niveaux et aucun combat de boss. Autant dire que l'on en fait vite le tour, et on n'y revient pas souvent... voire pas du tout.
VERDICT : la concurrence est grande chez Commodore, et Metal Law ne tire aucunement son épingle du jeu, sauf si l'on est un fan inconditionnel des très gros amas de pixels. Ce qui limite grandement la cible potentielle.
POURQUOI CETTE VERSION : Metal Law est une exclusivité Amiga. Du coup, ne le cherchez pas sur un autre ordinateur. Ni sur une console. Non, même pas sur une portable. Mais pourquoi vous le cherchez, d'abord ?

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