machine : Super NES
année : 1991
développeur : Core Design
éditeur : Sony Imagesoft
joueurs : undéveloppeur : Core Design
éditeur : Sony Imagesoft
genre : plates-formes 2D
A la préhistoire, on se foutait pas mal de manger cinq fruits et légumes et trois produits laitiers par jour, d'éviter de manger de trop gras, trop salé ou trop sucré entre les repas et de pratiquer une activité saine. Il faut dire qu'à la préhistoire, la télévision et les lobbies n'existaient pas. De là à dire que l'homme préhistorique était moins con que son descendant actuel, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. En tout cas, preuve est faite que notre héros du jour ne se soucie guère de son régime alimentaire, puisque Chuck Rock est bedonnant, et c'est même là son point fort. Guitariste est chant... euh, crieur dans un groupe de rock - forcément - constitué d'hommes des cavernes, il se lance à la poursuite de ce salopard de Gary Gritter qui a enlevé sa femme Ophelia. En avant pour le stage un.
ROCK 'N' DROLE
Pour enveloppé qu'il soit, l'ami Chuck est capable de certaines prouesses physiques que les plus performants des athlètes lui envieraient. Il peut sauter relativement haut et même donner des coups de pieds en plein saut, certes moins impressionnants que ceux de Jean-Claude Van Damme, mais tout aussi efficaces. Son ventre rebondi lui sert à se défendre au sol, sa portée ridicule étant contrebalancée par son efficacité redoutable. Et si jamais vous trouvez qu'il est décidément trop dangereux de se battre au corps-à-ventre, Chuck peut ramasser des rochers lorsque vous appuyez sur bas plus coup, puis les jeter en rappuyant sur le bouton d'attaque. Ceci lui permettra non seulement de se battre à distance, mais aussi d'activer les catapultes, ou de franchir des zones dangereuses.
Sur sa route, notre goinfre trouvera de la nourriture, aussi bien sous forme de steak que de cuisse de ptérodactyle ou de tête de cochon, nourriture qui augmente son score. Pour régénérer le coeur situé en bas à gauche de l'écran et qui représente sa jauge de vie, il pourra aussi ramasser des petits coeurs, comme on peut en apercevoir un tout en bas de cette capture d'écran. C'est que face à lui se dresse toute une panoplie d'adversaires redoutables et de pièges retors. Dès ce premier niveau situé dans une jungle colorée, il devra affronter des petits humanoïdes multicolores, certains armés d'un gourdin, des bébés dinosaures qui sortent d'oeufs, des ptéros, des libellules géantes, des mini-tricératops sans corne ou encore des créatures qui déploient une gueule immense lorsqu'elles sentent la bouffe !
Heureusement, Chuck peut aussi compter sur quelques animaux bienveillants comme le crocodile qui sert de catapulte, le brontosaure qui permet de traverser les longues étendues d'eau ou encore le ptéranodon rose, que l'on réveille d'un coup de bide et qui nous fait alors franchir certains gouffres en volant. Au terme des quatre sections qui compose ce premier niveau, vous affronterez votre premier boss, qui, lui, n'a rien d'un tendre. Ce gros tricératops vous charge furieusement comme un taureau de l'âge de pierre, et vous ne vous en débarrasserez qu'en lui balançant des rochers à la gueule.
CHRONIQUES DE L'A-PEU-PRES-HISTOIRE
Le deuxième niveau se déroule dans un dédale de cavernes, là encore étalé sur quatre zones. Le chemin est légèrement moins linéaire que précédemment, même si on peut toujours aller en ligne droite quitte à se priver des nombreux bonus de points que donne la bouffe. En contrepartie, on s'évite pas mal d'affrontements contre des dinosaures de plus en plus retors. Certains dinos servent d'ascenseur dans ce stage. Le boss des lieux est un tigre aux dents de sabre qui peut vous paralyser de peur lorsqu'il se met à feuler. Chose amusante, son cri est inaudible, peut-être à cause de la musique gueularde.
Ensuite, place à un niveau aquatique, ou en tout cas en partie immergé. En toute logique, il va vous falloir nager pour progresser, ce qui ne se traduit par aucune animation spécifique pour notre héros, sauf lorsqu'il passe la tête hors de l'eau. Lorsqu'il plonge, ses coups de bide sont remplacés par les coups de pieds sautés, à moins qu'il n'atteigne le fond des océans. Et lorsqu'il jaillit de l'eau, ses bonds sont gigantesque. Quoiqu'il en soit, c'est en mode sous-marin que vous devrez affronter le troisième boss.
Le quatrième niveau se déroule à la montagne. D'abord dans une caverne de glace, puis en extérieur avant de vous élancer vers une nouvelle grotte gelée. Notez qu'à partir de maintenant, certains mammouths servent non plus de catapultes pour vous projeter vers les hauteurs, mais de kärchers qui vous balancent droit devant eux. Et en parlant des lointains aïeux des éléphants, c'est aussi l'une de ces créatures que vous devrez affronter en guise de boss. Il vous balance des boules de neige, mais si vous lui lattez suffisamment la trompe, vous calmerez ses ardeurs.
Enfin, vous arriverez dans un cimetière de dinosaures, affrontant des bestioles mortes-vivantes. A la fin de la première section, vous entrez dans le corps d'un tyrannosaure où vous devrez vous frayer un chemin avant de déboucher - par l'autre orifice, je suppose - dans la dernière zone. C'est au terme de celle-ci que vous affronterez Gary, qui n'est finalement guère plus dangereux que les précédents boss, en dépit d'une taille impressionnante. De fait, vous le mettrez au tapis et récupèrerez votre blonde, visiblement ravie.
EN RESUME :
SCENARIO : absolument pas mis en avant puisque le jeu démarre directement sur le premier stage, le synopsis est de toute façon minimaliste. Et puis globalement, on s'en fout.
GRAPHISMES : Chuck Rock est né sur micros, et cela se voit, par exemple sur les dégradés d'arrière-plan du quatrième monde. Les gros sprites compensent des décors parfois un peu simplistes, et d'une manière générale, la patte graphique, cartoony, est assez agréable.
ANIMATION : les animations sont hélas assez peu nombreuses, y compris pour le personnage principal qui se montre raide dans ses mouvements.
SON : pour un jeu qui tire son nom d'un genre musical, on ne peut pas dire que Chuck Rock impressionne de ce côté-là. Les différents thèmes sont assez agaçants, et ils ont en plus tendance à couvrir les autres sons éventuels.
JOUABILITE : on déplorera à la fois la portée du coup de bide et son absence d'évolutivité. On ne se sent jamais puissant durant la partie, pas même lors des phases de plates-formes, alors que le héros saute quand même assez loin. En fait, on est surpris de ne pas être tombé dans le vide.
DIFFICULTE : l'aventure n'est pas simple, à la fois à cause des problèmes de jouabilité pré-cités, mais aussi de par un level-design irrégulier, certaines portions étant envahies d'ennemis et d'autres non. Et quand on y ajoute des sauts délicats, la galère n'est pas loin.
DUREE DE VIE : le jeu n'est pas très long. Les cinq mondes concentrent une petite vingtaine de sections d'une longueur raisonnable, mais un bon joueur peut sans doute les traverser en moins d'une heure. Chose invérifiable pour moi, bien entendu.
VERDICT : les jeux de plates-formes étaient légion à l'époque, et celui-ci ne se distingue pas vraiment du lot. Même dans le registre de l'humour préhistorique, Chuck Rock a des concurrents qui le surpassent. Mais ce n'est pas pour autant un mauvais jeu, une fois que l'on accepte ses défauts.
POURQUOI CETTE VERSION : toutes les versions se ressemblent en terme de gameplay, mais les itérations micros sont moins colorées que leurs contreparties consoles. Après, c'est juste que je préfère la Super NES à la Megadrive.
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