samedi 12 août 2017

Doctor Who : Dreamland


diffusion initiale : du 21 novembre au 5 décembre 2009
nb d'épisodes : 6
DVD :

    > Doctor Who : Dreamland


Docteur : David Tennant
Compagnons : Cassie Rice et Jimmy Stalkingwolf


I LOVE AMERICA. L'une des toutes premières apparitions de David Tennant dans le rôle du Docteur s'est déroulée en 2005, dans un mini-épisode tourné expressément pour le service Red Button de la BBC. Son avant-dernière aventure aura lieu quatre ans plus tard sur cette même "télévision interactive", dans une nouvelle mini-série en images de synthèse. Cinq épisodes d'à peu près six minutes chacun y seront diffusés quasi-quotidiennement, avant la retransmission complète du 5 décembre 2009.
Drôle de méthode pour attirer les fans du show, mais cette année-là est bien particulière, en ce sens qu'elle ne voit la diffusion d'aucune saison régulière. Seuls quelques épisodes spéciaux seront mis sur les ondes à titre évènementiel, et cette rareté s'inscrit juste avant le dyptique de fin, qui signe aussi les adieux de Tennant. En attendant, Dreamland a bel et bien pour rôle-titre un Docteur doublé par le pétillant Ecossais, quand bien même son avatar virtuel ne lui ressemble guère. Du reste, la patte graphique de cette histoire est assez médiocre, si on la compare à The Infinite Quest paru pourtant deux ans plus tôt.
Du reste, de manière générale, la qualité perçue de cet étrange produit est globalement décevante. Au delà du style qui, après tout, est une question de goûts, l'animation est assez raide. On est clairement pas dans le même registre que chez Walt Disney, et cela trahit probablement une réalisation à petit budget. D'autant que, contrairement à Scream of the Shalka à son époque, il n'est pas question ici d'un minimalisme chargé d'éviter les longs temps de chargement, le débit des lignes ADSL ayant grandement évolué en six ans.


En dehors de ces considérations techniques, l'histoire du jour est également décevante, mais dans un autre registre. Il y sera question de la légendaire Zone 51, d'extraterrestres en perdition, d'un complot entre l'armée américaine et des méchants pas beaux, et de pseudo-hommes en noir, le tout avec un feeling des années 50, même si le déroulé n'est pas daté, hormis une intro située en 1947. Tous les clichés de l'Amérique de cette époque sont bien présents, pourtant, et on a plus l'impression de revoir la scène de flashback de Men in Black qu'une aventure de Doctor Who.
Malgré tout, le Docteur mène l'enquête sur la mystérieuse base militaire, et ce en compagnie de deux civils embringués plus ou moins malgré eux. Le premier est un Amérindien prénommé Jimmy, qui répond à l'archétype du gars silencieux et mystique. La deuxième est un serveuse de drive-in qui répond au nom de Cassie. Chose amusante : elle est interprétée par Georgia Moffett, la fille de Peter Davison (Docteur numéro cinq pour rappel) que l'on avait vue dans The Doctor's Daughter (S4E6) aux côtés de Tennant, et qui deviendra son épouse deux ans plus tard. Le Docteur a épousé sa fille, quoi !


Face à eux se dresse une double, voire une triple menace. Il y a tout d'abord la Grande Muette de l'Oncle Sam, qui ne veut surtout pas que sa base soit dévoilée au grand jour. Mais est-ce la seule raison à sa violente réaction ? Il y a ensuite les curieux hommes en noir. Mais sont-ce vraiment des agents du gouvernement ? Et puis il y a le vrai danger, et Doctor Who oblige, il s'agira d'une race extraterrestre belliqueuse. Pour autant, tous les aliens sont-ils à ranger dans le même panier ? Le show nous a toujours appris qu'il n'en était rien.


Le DVD de Dreamland contient en bonus trois documentaires best-of, consacrés respectivement au Docteur, à ses compagnons et à ses ennemis. Le tout centré uniquement sur la nouvelle série, pas sur la classique. Le connaisseur n'y apprend pas grand-chose et les reportages sont un peu longuets. On aurait préféré un making-of, c'est souvent plus croustillant. Donc voilà : de manière générale, on ne peut pas dire que l'on soit en présence d'un incontournable, et ce à quelque point de vue que ce soit.

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