diffusion initiale : le 25 décembre 2009 et 1er janvier 2010
nb d'épisodes : 2 répartis en une aventure
DVD :
- > en VO, coffret The Complete Specials ou coffret
Regeneration
> en VF, coffret Episodes Spéciaux (pareil mais moins bien)
Docteur : David Tennant et Matt Smith
Compagnons : Wilfred Mott
THE END OF AN ERA. Ca y est, nous y sommes. David Tennant vit ses dernières heures en tant que Time Lord, Russell T. Davies cède les commandes du plus célèbre des shows de science-fiction anglais à Steven Moffat et, avec lui, c'est toute une époque de la série qui ferme ses portes. On retiendra de cette période un certain goût pour la grandiloquence, un parti-pris parfois assez kitch mais totalement assumé et, de manière plus générale, une volonté farouche de faire revivre la saga après une décennie de traversée du désert, en transformant sa représentation mais en conservant tous ses codes.
Mais avant de faire le bilan, il reste deux épisodes à disséquer, et non des moindres. The End of Time, c'est la cerise sur le gâteau. Deux épisodes spéciaux qui closent une non-saison elle-même exceptionnelle. "L'année sans Docteur" accouche d'un final évidemment spectaculaire, même si aucun Christmas Special ne dépassera jamais le fabuleux Journey's End qui ponctuait la saison quatre. Et qui, lui, n'était pas un épisode spécial.
Mais bref. The End of Time, donc. Depuis pas mal de temps, la série rabâche sur une prophétie qui dit qu'il "frappera quatre fois, et ce sera la fin du Docteur". Je paraphrase parce que je l'ai vu en VO dernièrement et je ne me souviens plus ce que ça donnait en VF. Le Doc, persuadé que le "il en question est son ennemi de toujours, le Maître, décide de le traquer sur Terre, puisque c'est là que sa Némésis a trouvé refuge. Et effectivement, le bad boy, qui entend sans arrêt quatre battements résonner dans sa tête, est de plus en plus instable.
La relation entre les deux est toujours aussi ambiguë. Une forme de "je t'aime moi non plus" poussé à son paroxysme par les nouveaux pouvoirs du Maître et son éternelle volonté de conquérir ou corrompre. Mais ces deux épisodes sont justement l'occasion de découvrir ce qui ne tourne pas rond chez lui, et qui en est le responsable. A ce titre, la fin de la première partie est assez impressionnante. En effet, elle s'achève sur la victoire totale du Maître, ce qui aurait pu faire un cliffhanger tout à fait honorable. Mais après cette image de triomphe, on voit apparaitre...
Timothy Dalton ! Le célèbre acteur, qui n'a pas connu la gloire escomptée lorsqu'il a repris le smoking de James Bond, campe ici nul autre que Rassilon, le charismatique fondateur de la société des Seigneurs du Temps sur la planète Gallifrey. Non seulement on découvre que, contrairement à ce que pensait le Docteur, les Time Lords n'ont pas disparu à la fin de la Guerre du Temps, mais on les retrouve surtout aussi cyniques et corrompus qu'on les avait quittés vers la fin de la série classique. Ils sont à l'origine de pas mal de saloperies, et leur seul but est de s'extirper de la fin de la Guerre du Temps.
Mais les Time Lords, et le Maître avec eux, ne sont pas les seuls à faire leur retour ! De manière assez logique mais finalement anecdotique, les Oods reviennent aussi. Après tout, ce sont eux qui colportent la fameuse prophétie. C'est surtout le retour de Wilfred Mott qui est à signifier. Le grand-père de Donna Noble, interprété par Bernard Cribbins, est cette fois-ci un Compagnon à part entière, et on comprend à la fin de l'aventure l'importance capitale qu'il a depuis son apparition dans Voyage of the Damned[i] (S3CS).
Si le premier des deux épisodes, excessif et souvent surjoué, donne volontiers dans le ridicule, la scène finale entre le Docteur aux abois et un Wilfred désemparé est tout simplement monstrueuse. A elle seule, elle vaut le visionnage de [i]The End of Time. Tennant, plus dépressif et colérique que jamais, est au bord de la rupture. On le voit même tenir une arme à feu et s'en servir, chose que le Docteur n'avait plus fait depuis The Invasion of Time (S15E6). Ceci étant, il ne la pointe pas sur quelqu'un de vivant, ici.
Quoiqu'il en soit, cette scène poignante conduit directement à la régénération du Docteur. Il va se muer en jeune chien fou, et ce cabot-là, c'est Matt Smith qui le joue. L'acteur au visage juvénile a à peine vingt-sept ans lorsqu'il obtient le rôle, ce qui en fait le plus jeune acteur à décrocher le titre, honneur qu'il récupère des mains de Peter Davison, qui avait pour sa part trente-et-un ans en 1982. Ses premiers pas ne sont pas spécialement mémorables, mais à première vue, il semble promettre des lendemains riants.
Avant le passage de flambeau, le Docteur va d'abord faire un dernier tour d'honneur. Bien entendu, on le voit veiller de loin sur Donna, la petite-fille de Wilfred, mais il prend aussi le temps de sauver la vie de Mickey et Martha, désormais en couple et prêts à sauver le monde des extraterrestres qui le menacent. Il provoque également la rencontre entre Jack Harkness et Alonso, le matelot de Voyage of the Damned (que l'on a notamment revu récemment dans lasérie Quantico), il passe une tête pour voir si Sarah-Jane et son fils vont bien, et il croise même la route d'une Rose qui, paradoxe temporel oblige, n'a pas encore rencontré sa précédente incarnation.
Une jolie fin de parcours pour le personnage, pour l'acteur et pour l'équipe de production, tous très émus si l'on en croit les documentaires bonus du double DVD contenu dans le coffret des épisodes spéciaux de 2009. Notez que The End of Time se trouve également dans le coffret Regeneration, mais aussi beau soit-il, ce packaging ne comporte aucune featurette.
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