machine : Super NES
année : 1994
développeur : CAProduction
éditeur : Hudson Soft
joueurs : undéveloppeur : CAProduction
éditeur : Hudson Soft
genre : plates-formes / action
Il était une fois un ninja... Holà, attends un peu mon gaillard ! Tu vas pas nous ressortir la série des Mon Ninja fait du vélo, Mon Ninja chez les nudistes et tout le toutim, hein ? Que nenni, que nenni : il s'agit d'un ninja-robot. Dans un Japon futuriste où il ne fait à priori pas bon vivre, Hagane est mort. Ca tombe bien. Mais à la manière de Robocopo, son cerveau a été sauvé et placé dans un corps cybernétique par le vieux Momochi. Car voyez-vous, Hagane est un gentil ninja du clan Fuma, tué par les méchants ninjas du clan Koma qui voulaient s'emparer du sacré Graal pour conquérir le monde. Ce qu'ils n'avaient pas pris en compte, c'est que les hirondelles, à part peut-être celles d'Afrique, ne peuvent pas transporter de noix de coco, rapport à la sustentation et tout ça. C'est ce qui va les conduire sur... le chemin du désastre ! Brrr...
MAGI-MIXER, VU A LA TELE
Le chemin en question se trouve dans une ville froide et grise, peuplée de ninjas et d'oiseaux, parmi lesquels peut-être bien des hirondelles. Mais on n'aura pas le temps de vérifier si elles peuvent ou non porter cette foutue noix de coco, parce que Hagane a une facheuse tendance à trancher tout ce qui se trouve sur son chemin, pour peu que vous appuyiez sur le bouton Y. Et comme le rappelle le théorème de la noix de coco, tout ennemi coupé en deux rapporte un symbole de poignard, ou éventuellement un symbole de grenade, ou à l'extrême limite une icone de flamme, jaune ou bleue, et parfois aussi un one-up voire un symbole chinois. Il est chiant ce théorème, je l'avoue.
Les deux premiers rechargent deux de vos armes. Car à la base, Hagane est équipé de quatre armes, entre lesquelles vous passez en appuyant sur le bouton X. Le katana donc, puis les poignards qui permettent de frapper à distance, les grenades qui partent en cloche, et enfin le fouet, qui sert à pas grand chose en dehors des soirées sado-maso. Or, si l'usage du katana et du fouet est illimité, il n'en va pas de même pour les deux autres. D'où les recharges. Le one-up se passe de commentaires, mais pas les flammes. La jaune recharge votre jauge de santé, tandis que la bleue fait la même chose, mais vous offre en plus un cran supplémentaire. Enfin, le symbole chinois, qui est sans doute japonais en fait, vous gratifie d'une attaque spéciale supplémentaire. Ces attaques se déclenchent au moyen du bouton A et servent de smart bombs, nettoyant l'écran de tout ennemi.
Le premier niveau est composé de quatre sections. Les extérieurs de la ville, donc, puis une section dans les égouts où vous devrez vous suspendre au plafond et rebondir sur les murs pour progresser. Cette section se conclut par un combat contre un boss de mi-parcours. Ensuite, vous gravirez une succession de plates-formes tantôt mobiles tantôt tranquilles comme dit Matthieu, et ferez pour cela usage des capacités de saut assez importantes du héros. Dernière section du niveau, une phase sur rails vous impose de courir au devant du danger en tuant les monstres et en évitant les précipices. Arrive alors le combat contre le premier véritable boss du jeu, Musha-Mukuro, un magicien protégé par deux énormes statues.
DE CHARYBDE EN SCYLLA
Le deuxième niveau, celui de la forteresse de la malédiction, commence directement par le combat contre un pseudo-boss. Ensuite, il s'agira de franchir une usine envahie de lave et pleine de mécanismes hautement mortels, le tout sur deux niveaux qui jouent sur la verticalité, avec force sauts et rebonds aux murs à la clef. Et avec des ennemis volants, dont un demi-boss un peu pénible. C'est là que l'on comprend l'intérêt du fouet, qui peut être orienté vers le haut. Le boss du stage se nomme En-Mikoshi, et c'est encore une saloperie de machine volante.
Le niveau suivant porte le doux nom de ciel violé. Nonon, pas voilé, violé. Après un passage sur le pont d'un vaisseau volant, vous pénètrerez dans ses entrailles, où il faudra vous frayer un chemin, en détruisant certains murs porteurs, jusqu'au boss de mi-parcours. Il s'agit encore d'une machine à détruire pièce par pièce. Ensuite, vous emprunterez une sorte d'hoverboard pour une séquence en scrolling automatique qui fait la part belle aux effets de rotation. Vous continuerez votre périple dans les cieux, toujours juchés sur votre planche, jusqu'à atteindre le boss. Jasei-Jyu se transforme en dragon et vous balance des boules de feu, mais elle est facile à vaincre.
Ensuite, on va faire pleurer les esprits, si l'on en croit le nom du stage. Vous crashez votre hovercraft à l'orée d'un bois battu par la pluie et le vent, puis vous croiserez le fer avec un samouraï avant de pénetrer une caverne labyrinthique où vous ne voyez pas trop où vous allez. Dans le doute, n'hésitez pas à appuyer sur le bouton d'attaque tout en inclinant la croix vers le bas lors d'un saut, vous effectuerez un piqué (33) qui permet d'éliminer toute menace en contrebas. Certains passages étroits nécessiteront aussi que vous vous faufiliez d'une glissade (32), réalisable en appuyant sur le bouton de saut tout en maintenant la direction basse enfoncée.
Au fond du trou, si je puis dire, vous attend un gros serpent fouisseur qui fait office de boss de mi-parcours. Après l'avoir battu, vous vous retrouverez sans plus de logique que ça dans une sorte d'usine et, là encore, il faudra faire un usage intensif du saut et de ses dérivés pour éviter de chuter dans la lave et pour atteindre la sortie, au sommet de l'immense salle. C'est là que vous rencontrerez le boss du niveau, un certain Jyuso-Dama je crois, même si la police de caractères employée n'est pas très lisible. Le vieux bonze se transforme en une sorte de disque qui vole dans la pièce tout en vous canardant.
Pour finir, vous plongez dans les ténèbres, ce qui se traduit par le franchissement d'un pont gardé par d'innombrables ennemis. Le pont mène à la forteresse du clan Koma, dont vous franchirez les salles une à une jusqu'à atteindre l'espèce de fantôme faisant office de boss de mi-parcours. Après une séance de grimpette compliquée par un rouleau de piques qui monte à votre encontre, vous affronterez le boss du niveau, Shura-Oh. Seule la plate-forme qui fait apparaître le démon est vulnérable, et encore, uniquement lorsqu'elle s'arrête. Vaincre le salopard n'est donc pas chose aisée.
Et pourtant, ce n'est pas encore fini ! Il vous reste encore à vaincre le véritable boss final, Amano-Ikazuchi. Vous devrez le poursuivre à travers une espèce de pas de tir alors qu'il s'envole, tel une fusée. Sur chaque plate-forme vous attend un ennemi, et vous devrez donc enchaîner les sauts et les attaques, mais aussi les esquives grâce aux gachettes, tout en trouvant un peu de temps pour latter ses nombreuses têtes. Mais si vous y parvenez, Hagane pourra enfin prendre un peu de repos, et vous aussi.
EN RESUME :
SCENARIO : l'histoire du jeu ne peut pas vraiment être qualifiée d'imaginative, mais le contexte est un minimum original, et l'univers mêlant post-apo et monstres folkloriques nippons est plutôt sympa.
GRAPHISMES : les graphistes ont fait de gros efforts. Si les couleurs sont volontairement assez ternes, les personnages sont riches en détails et les décors sont pour moitié impressionnants. En effet, les cadres extérieurs sont magnifiques, tandis que ceux en intérieur se ressemblent tous.
ANIMATION : Hagane dispose de nombreux mouvements très correctement détaillés, et ses adversaires se meuvent eux aussi sans crispation. L'utilisation parcimonieuse du Mode 7 et les nombreux effets font du jeu une production fort léchée. En tout bien tout honneur.
SON : nerveux ou d'ambiance, les thèmes musicaux ne marquent pas à postériori mais font leur job le temps d'une partie. Les effets sonores sont quant à eux assez creux.
JOUABILITE : on peut faire beaucoup de choses, et le level-design est suffisamment malin pour nous les imposer. Cependant, abondance de biens nuit quelque peu, car à trop en faire, on se perd dans les manipulations.
DIFFICULTE : encore un jeu compliqué. De nombreux ennemis respawnent à l'envi, les boss sont plutôt coriaces et certaines phases de plates-formes sont à s'arracher les cheveux. Epuisant, le combat contre le dernier boss concentre ces trois points.
DUREE DE VIE : on pourrait se dire que cinq niveaux, c'est un peu court. Ce serait oublier un peu vite qu'ils sont non seulement longs et tortueux, mais aussi que la difficulté non négligeable vous oblige à les refaire plusieurs fois.
VERDICT : peu connu du grand public alors qu'il a pourtant été diffusé partout dans le monde, Hagane est un petit bijou qui mérite qu'on le (re-)découvre.
POURQUOI CETTE VERSION : seule la Super NES a accueilli le titre d'Hudson, donc le combat cessa naturellement faute de combattants.
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