samedi 1 avril 2017

The Sarah Jane Adventures série 3



diffusion initiale : du 15 octobre au 20 novembre 2009
nb d'épisodes : 1
DVD :
     > coffret The Complete Second Series

Docteur : nope
Compagnons : Sarah-Jane & Luke Smith, Clyde Langer, Rani Chandra et K-9

THE LAST GOODBYE. Plutôt que de diffuser chaque épisode à une semaine d'écart comme il était de coutûme jusque-là, les producteurs de The Sarah Jane Adventures ont décidé pour cette troisième saison qu'une histoire complète (qui équivaut à deux épisodes, est-il besoin de le rappeler) serait diffusée dans son intégralité en deux jours, le jeudi et le vendredi. De toute évidence, ce schéma n'a pas franchement plu à l'audimat, le show peinant désormais à atteindre le million de téléspectateurs.
Et pourtant, cette troisième série a de sérieux atouts à faire valoir. Le cast est à peu de choses près identique à celui de la saison précédente. Ou du moins à celui de la fin de saison dernière, Maria et sa famille étant cette fois-ci complètement occultés, en dehors de la deuxième aventure qui les évoque au détour d'une phrase. En contrepartie, K9 fait cette fois son retour de manière définitive, et ses guéguerres incéssantes avec l'autre intelligence artificielle de la série, l'ordinateur Mr Smith, sont plutôt amusantes.
Ramener le chien robot est un impératif de la production, qui lancera quelques semaines plus tard un nouveau show à son effigie. Il est donc de bon ton de refaire parler de lui avant de le remettre à l'antenne. Et autant K9 était trop grosbill pour Doctor Who, au point que les scénaristes en faisaient une sorte de Kenny, détruit dans quasiment chaque épisode, autant ceux de Sarah Jane Adventures le mettent à toutes les sauces. C'est lui qui résout quasiment toutes les intrigues, à l'exception de celle du quatrième récit. Du reste, l'aventure en question se passe de beaucoup de monde, puisque Luke Smith en est également absent.
C'est l'exception qui confirme la règle, car le cast principal est au centre de pas mal d'histoires. Ainsi, Rani est la principale protagoniste de la deuxième aventure, qui l'imagine coincée dans un futur où tous ses amis ont disparu. Mélangeant habilement passé (avec des images de la précédente série), présent et futur, et développant une ambiance bien flippante par moments, cette histoire est plutôt bien troussée malgré une deuxième partie un peu neuneu.
Autre exemple : l'avant-dernièr récit met en vedette Clyde, dont on découvre d'un seul coup d'un seul les talents artistiques. C'est un peu grossier, mais cela permet au moins de développer un minimum ce personnage, jusque-là relégué au rang de bouffon de service. Quant à la troisième aventure, elle se concentre sur la vie sentimentale de Sarah-Jane, qui se marie. On y découvre aussi un Luke un peu moins glandu cette saison, qui semble avoir appris la vie en l'espace d'un an. Mais l'important est ailleurs, et il est annoncé par un grincement caractéristique.
Un grincement qui représente "l'atterrissage" du TARDIS. En effet, cet épisode met en scène le Docteur en tant que guest ! C'est la première fois que le Time Lord fait un featuring dans un spin-off (d'habitude c'est plutôt le contraire), et c'est aussi une dernière : c'est David Tennant qui joue le Docteur, et ce pour son ultime apparition. Il reviendra certes dans le spécial bipartite de Noël 2009, mais The Wedding of Sarah Jane Smith a été tourné après, même s'il est diffusé avant.
Pourquoi Sarah-Jane aurait-elle besoin du Docteur pour l'emporter cette fois-ci ? Parce que la menace est d'un sérieux calibre, même si le début de l'aventure fait penser à une bonne grosse comédie burlesque. Le Trickster est en effet de retour, encore, et il sera définitivement défait lors de cette aventure qui vire au mélo sur la fin. Et puis tiens, puisqu'on est dans les énièmes réapparitions, sachez que les Slitheen sont une fois de plus de la partie en fin de saison, accompagnés qui plus est par d'autres Raxa...machins. Eux pour le coup, on aura encore la malchance de les croiser la saison suivante.
L'épisode d'ouverture, lui, met en scène les Judoon en tant que méchants. Tout du moins en tant qu'anti-héros, puisqu'à la manière de leur première apparition dans Doctor Who, ils sont à la poursuite d'un criminel métamorphe qui est le vrai méchant de l'histoire. Le contraste entre leur rigidité et l'humour propre à Sarah Jane Adventures (en particulier lorsque les parents de Rani découvrent la présence d'aliens sur Terre !) fait en tout cas mouche, même si l'imposant surjeu et les effets spéciaux moisis déçoivent.
Les autres ennemis sont plus anecdotiques. La télépathe du deuxième opus est finalement assez attachante lorsque la vérité est révélée, la Joconde de la cinquième aventure est non seulement peu ressemblante, mais surtout très mal interprétée, et le badass de l'histoire précédente est lui aussi peu marquant. Par contre, il intervient dans une histoire de fantômes délicieusement flippante, qui se déroule dans un magnifique manoir et qui remet sur le devant de la scène le Pharos Institute, qui devient à Sarah-Jane et à ses marmots ce que Torchwood est au Docteur : une entité pas vraiment amicale mais qui peut éventuellement rendre service, même si la réciproque est plus probable.
En dépit du personnage de Toby, l'assistant geignard à la voix criarde qui sert de caution humoristique pour détendre l'atmosphère, The Eternity Trap conserve quasiment tout du long une excellente tenure, même si la deuxième partie est un peu moins spooky. C'est la meilleure partie de la saison, à l'opposé du passage avec les Slitheen. Non seulement ces créatures sont vraiment les plus ridicules qui soient, mais les effets spéciaux d'un autre âge et le très mauvais jeu d'acteurs finissent de l'enterrer.

L'épisode que je vous conseille : Du coup, ça fait un peu redite, mais je maintiens The Eternity Trap. Rien à sauver, et là on penche clairement du côté du navet plutôt que du nanar.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire