L'INSTANT VO (What else ?)
Chapitre 2 : la période DC Comics
Le bilan :
A lire de toute urgence
Paru en VF chez TSC, en complément du magazine Comic Box
scénario : Alan MOORE
dessin : collectif
Jeune reporter de Millenium City, Timmy Turbo présente à ses auditeurs les nouveaux super-héros : l'invincible Tom Strong et sa famille, le jeune mais inconscient génie Jack B. Quick, les futuristes membres du Top 10 ou encore la séduisante Cobweb. America's Best Comics fait sa promotion avec cet épisode fort sympathique paru uniquement en cadeau dans Wizard. Les principales séries y sont présentées en exclusivité, de manière tout à fait originale et par les plus grands artistes du label.
scénario : Kurt BUSIEK
dessin : Carlos PACHECO
Durant la première guerre mondiale, les Etats-Unis entrent en guerre en amenant leurs bataillons de chevaliers du ciel, accompagnés de leurs fidèles dragons. En face, les Prussiens et leurs alliés utilisent également la magie. Au milieu du champ de bataille, le jeune Fletcher Arrowsmith est perdu. Kurt Busiek nous présente une uchronie atypique qui mélange agréablement les genres. Qui plus est, cette histoire surprenante est dessinée par un auteur trop rare, le formidable Carlos Pacheco, ici encore en grande forme. Un goût d'inachevé au final, malgré tout.
scénario : Kurt BUSIEK
dessin : Brent ANDERSON
Astra Furst vient d'être diplomée, et elle compte bien fêter l'évènement avec son petit ami Matt Zimmer, en l'emmenant visiter le Noeud Gordien. Leurs moindres faits et gestes sont surveillés de près par les caméras de l'Inside Scoop, un journal à scandales. Kurt Busiek s'intéresse à la célébrité et au bafouement de la vie privée à travers ces deux épisodes spéciaux centrés sur l'adolescence d'Astra Furst, qui sonnent particulièrement juste. Au dessin, Brent Anderson est une fois de plus irréprochable.
scénario : Kurt BUSIEK
dessin : collectif
Quelques mini-séries et épisode spéciaux indispensables dans toute bonne collection. Le meilleur de ce que proposent Kurt Busiek et Brent Anderson, chez Homage Comics puis sous le label Signature Series. Astro City, ou la vie de tous les jours dans une ville peuplée de super-héros ; une fresque qui s'étend ici à travers les époques.
scénario et dessin : collectif
Après le démantèlement de Stormwatch, certains survivants reprennent le flambeau. Menée par Jenny Sparks, Authority doit faire face aux ambitions de Kaizen Gamorra et à une invasion dimensionnelle. Pour ce faire, elle s'adjoint les services d'êtres surpuissants. Warren Ellis avait un plan lorsqu'il a repris Stormwatch : réinventer le concept du super-héros en le transposant au format grand spectacle ! Immanquable, la série vise plus loin, plus haut, plus fort que celle qui l'a précédée, et Bryan Hitch lui donne corps. La suite est encore plus extrême !
scénario : Garth ENNIS
dessin : Carlos EZQUERRA et Glen FABRY
Kev Hawkins est un assassin au service du S.A.S., les services secrets britaniques. Il est chargé d'éliminer Authority là où tous les autres ont échoué, et alors qu'une invasion extraterrestre se prépare. Le pire, c'est qu'il va réussir sa mission ! Quand l'acerbe Garth Ennis joue avec les personnages de Warren Ellis, cela donne un tryptique déjanté mis en images de belle manière.
scénario : Ed BRUBAKER
dessin : Dustin NGUYEN
Spécialisée dans les prises de position radicales, l'équipe d'Authority a dû prendre le contrôle des gouvernements mondiaux. Cependant la révolution s'organise, dirigée en coulisses par un vieil ennemi encore plein d'allant et de mordant. Sonnez tambours et résonnez trompettes, la révolution est en marche ! Après un long préambule, Ed Brubaker maîtrise par la suite son sujet et provoque de grands remous au sein de la franchise, parfaitement secondé par Dustin Nguyen.
scénario : Scott LOBDELL
dessin : Ale GARZA
Mallory et Edgar Bulson sont sur le point de divorcer lorsqu'ils sont frappés par un météorite. Passée la surprise vis-à-vis de cette situation saugrenue, ils découvrent qu'ils ont hérité de super-pouvoirs, dont ils vont se servir pour arrêter le cruel Slaughter. Sous couvert d'une histoire de super-héros plutôt classique, Scott Lobdell délivre une mignonne petite fable humoristique sur le mariage et le divorce, dessinée dans un style cartoony et très agréable par Ale Garza. Dommage que l'ensemble soit si expéditif.
paru en VF chez Panini au format Graphic Novel
scénario : Brian AZZARELLO
dessin : Lee BERMEJO
Deathblow traquait sans relâche un agent double doté de pouvoirs redoutables, mais malheureusement, il est décédé avant d'avoir pu le confondre. Ce sera donc à Batman de terminer l'oeuvre de ce parfait inconnu dont il ne fera que croiser le passé. Grand habitué des séries noires, Brian Azzarello transforme ce crossover en jeu de piste terriblement prenant. Quant à Lee Bermejo, ses traits en principe à peine esquissés sont ici sublimés par un style peint qui leur confère un réalisme saisissant.
scénario : Garth ENNIS
dessin : Darick ROBERTSON
Lorsque les héros dépassent les bornes, qui peut les remettre à l'ordre ? Le P'Tit Hughie va découvrir les Boys, des agents fédéraux spécialisés dans les interventions musclées face aux super-héros, et avec qui il partage une haine sans borne pour ces justiciers sans foi ni loi. Un pur produit de Garth Ennis, qui ne renouvelle pas beaucoup ses recettes à vrai dire. C'est le très sérieux Darick Robertson qui dessine cette série, arrêtée net par Wildstorm mais qui va trouver une seconde vie chez Dynamite Entertainment.
scénario : Ed BRUBAKER, Joe CASEY, Robbie MORRISON et Micah WRIGHT
dessin : Carlos d'ANDA, Ale GARZA, Jim LEE et Whilce PORTACIO
Suite à la catastrophe qui a poussé les Vigiles à entrer en guerre contre l'humanité, Authority réalise un coup d'état et prend en charge la destinée de la planète toute entière, quitte à s'attirer les foudres de toute la communauté super-héroïque. Pour relancer sa gamme standard, Wildstorm Productions a tenté le coup du grand crossover général. Musclé, ce dernier valait le coup et était servi par quatre duos de grand talent. Malgré tout, il n'a hélas débouché sur rien de concret.
scénario : Alan MOORE
dessin : Jim BAIKIE
Genevieve Cray vient d'éclore d'un oeuf géant, sur une planète désolée et hostile. Rapidement, elle va faire la connaissance de plusieurs autres personnages portant le même patronyme, certains bien intentionnés et d'autres non... Alan Moore développe un univers de science-fiction particulièrement inspiré, en prenant à contre-pied la série originelle. Mis en images par un Jim Baikie au sommet de son art, ce concept rappelle un peu les Next Men de John Byrne.
scénario : Jeff MARIOTTE
dessin : John SEVERIN
Les Desperados ont changé d'état, mais les choses ne sont guère plus simples à la frontière mexicaine. Ils sont une fois de plus considérés comme hors-la-loi et traqués comme tels. Le brigand Clay Parkhurst, quant à lui, est la cible d'une tribu entière d'Apaches, à qui il a dérobé un puissant artefact. Jeff Mariotte profite de cette nouvelle mini-série pour développer les relations entre ses personnages, et en faire intervenir de nouveaux. Le fantastique est quelque peu mis de côté, au profit de quelque chose de plus concret, parfaitement mis en images par le vétéran John Severin.
scénario : William MESSNER-LOEBS
dessin : Sam KIETH
Epicure le sage et son ami philosophe Platon vivent d'incroyables aventures en compagnie du jeune Alexandre, jeune prince macédonien sous leur tutelle. Le trio va notamment se retrouver partie prenante dans les affaires de coeur des dieux de l'Olympe. William Messner-Loebs se fait plaisir en mettant en scène les personnages célèbres et les divinités de la Grèce Antique dans des situations modernes. Son humour redoutable est qui plus est conforté par le dessin caricatural de Sam Kieth.
scénario et dessin : Sam KIETH
Beverly, Cindy, Marion et Donna sont quatre amies parties en excursion en plein coeur des Etats-Unis. Tombées en panne au milieu de nulle part, elles sont prises à partie par deux hommes extrêmement agressifs... Plus tard, Donna raconte à sa psychiatre ce qui s'est passé cette nuit-là. Les émotions se bousculent dans le récit de Sam Kieth, qui malgré la gravité du sujet, parvient par son traîtement original à y incorporer de nombreuses notions, et même quelques scènes amusantes. On en ressort à la fois chamboulé par ce maelström psychologique, et émerveillé par le talent de l'artiste.
Gen 13 : a Christmas Caper (janvier 2000)
scénario et dessin : Tom McWEENEY
L'I.O. est la base des meilleurs espions du monde, mais aussi le centre d'accueil d'une équipe de jeunes surdoués appeléé Gen 13. Sous l'égide du cruel Baron, ces enfants ont été élevés à la seule fin de servir d'appât pour piéger le Père Noël, envers qui le Baron entretient une haine farouche. Tom McWeeney revient sur cette franchise qu'il affectionne tant, pour un one-shot une fois de plus bourré d'humour, mais aussi de beaucoup de tendresse. Pour l'occasion, il adopte un style graphique moins cartoony mais encore plus séduisant que précédemment.
scénario : Warren ELLIS
dessin : collectif
La Fréquence Globale est une organisation para-gouvernementale composée de mille et un membres aux capacités distinctes. L'agence intervient partout dans le monde, que ce soit pour contrer les menaces terroristes ou pour venir en aide à des personnes en détresse. Bien moins provocant et bien plus positif qu'à son habitude, Warren Ellis s'est entouré de la crême des dessinateurs afin de réaliser une nouvelle oeuvre qui deviendra rapidement culte.
High Roads (juin 2002, 6 épisodes)
scénario : Scott LOBDELL
dessin : Leinil Francis YU
Alors que le Troisième Reich vit ses derniers jours, un G.I. naïf, une ancienne prostituée, un acteur nain et un kamikaze alcoolique tentent d'empocher un trésor de guerre nazi et, ce faisant, vont contrecarrer le dernier plan d'Adolf Hitler ! Scott Lobdell se lâche complètement dans cette parodie de film de guerre qui allie le burlesque au grandiloquent. Les personnages sont caricaturaux mais attachants, et le graphisme particulièrement fouillé de Leinil Yu assure le spectacle.
The Highwaymen (aout 2007, 5 épisodes)
scénario : Marc BERNARDIN et Adam FREEMAN
dessin : Lee GARBETT
En 2021, les Highwaymen, deux espions à la retraite, sont chargés par l'ancien président Bill Clinton de retrouver et sauver coûte que coûte la jeune Grace Anderson, traquée par les hommes de main du sénateur Jacob Sterne, haut placé dans la vie politique américaine. Marc Bernardin et Adam Freeman accouchent d'une mini-série rocambolesque et particulièrement plaisante, où l'aventure le dispute à l'humour. Au dessin, Lee Garbett se montre bien plus séduisant que ce que les couvertures laissaient espérer.
The League of Extraordinary Gentlemen vol. 1 (mars 1999, 6 épisodes) et vol. 2 (septembre 2002, 6 épisodes) et The League of Extraordinary Gentlemen Black Dossier (novembre 2007)
scénario : Alan MOORE
dessin : Kevin O'NEILL
Pour vaincre le péril jaune incarné par le terrible Fu Manchu, un groupe de héros de la science est réuni par la chasseuse de vampires Mina Murray et le colon immortel Alan Quatermain. La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est née. Alan Moore réunit toutes les icônes de la littérature fantastique du XIXe siècle pour leur rendre un hommage vibrant. Le dessin très particulier de Kevin O'Neill convient à merveille à cette histoire digne des gravures à l'eau forte de l'époque.
The Legend of Rokkin (septembre 2006, 6 épisodes)
scénario : Andy HARTNELL
dessin : Nick BRADSHAW
Réduit en esclavage après le massacre de son village, Arness va se voir confier le pouvoir des dieux. Il devient alors Rokkin, guerrier implacable seul à même de triompher de Lord Vulmax et de ses Sombres Légions, qui ont écrasé toute notion de révolte. Si le pitch n'est pas très novateur, l'univers et les personnages mis en place par Andy Hartnell sont éminemment sympathiques. Le dessin de Nick Bradshaw, pour surchargé qu'il soit, est également un bon point pour cette mini-série
Majestic volume 2 (mars 2005, 17 épisodes)
scénario : Dan ABNETT et Andy LANNING
dessin : collectif
De retour dans sa dimension, Majestic découvre que la Terre ne porte plus aucune forme de vie animale. Il va dès lors chercher à en comprendre la raison. Mais restaurer l'humanité aura-t-il un intérêt, si cette même humanité devient son pire ennemi ? Dan Abnett et Andy Lanning poursuivent leur course à travers un nouveau volume de la série Majestic, qui fait directement le pont avec le précédent. Epique, cosmique et dessiné de manière très fluide par Neil Googe puis par d'autres bons artistes, la série est agréable.
A Man Called Kev (septembre 2006, 5 épisodes)
scénario : Garth ENNIS
dessin : Carlos EZQUERRA
Kevin Hawkins croyait en avoir fini avec ses anciens supérieurs, mais la nouvelle direction le fait chanter pour qu'il quitte le pays. Parallèlement, son ancien camarade du S.A.S. est abattu par un étrange commando mené par une kunoichi... Garth Ennis en termine avec le personnage de Kevin Hawkins, sans que celui-ci ne se frotte à Authority. Il va devoir régler ses comptes en solo, ce qui donne lieu à une histoire d'espionnage amère, superbement mise en images par Carlos Ezquerra.
Mirror's Edge (décembre 2008, 6 épisodes)
scénario : Rhianna PRATCHETT
dessin : Matthew DOW SMITH
Dans une mégalopole où les riches vivent dans des cages de verre, constamment surveillés, l'information se monnaye cher. Les coursiers y sont de véritables athlètes, et Faith est l'une d'entre eux. Elle va découvrir des vérités dérangeantes sur ses parents. Décidément, Wildstorm Productions choisit bien ses franchises : cette mini-série, réalisée par la scénariste même du jeu vidéo, et accessoirement fille du romancier Terry Pratchett, est particulièrement intéressante, et correctement dessinée dans un style dépouillé par Matthew Dow Smith.
Mostly Wanted (mai 2000, 4 épisodes)
scénario : Scott LOBDELL
dessin : Roberto FLORES
Andromeda Mooncrest est une jeune recrue des Fonctionnaires, qui croit encore au discours progressiste de ses dirigeants. Jusqu'au jour où elle fait la connaissance fortuite de Soeur Stoddard Crenn, la criminelle la plus recherchée de la galaxie, qui va la pousser à son corps défendant à devenir fugitive. D'entrée de jeu, Scott Lobdell installe un rythme nerveux au moyen d'un découpage fin et de personnages très vite caractérisés, pour mieux être développés par la suite. Au dessin, Roberto Flores assure le spectacle, dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de Roger Cruz.
Ocean (décembre 2004, 6 épisodes)
scénario : Warren ELLIS
dessin : Chris SPROUSE
Cent ans dans le futur. Orbitant autour d'Europe, l'une des lunes de Jupiter, la station de recherche Port Froid y découvre un nombre incalculable de cercueils dans les fonds océaniques gélés. Qui sont leurs occupants, et que se passera-t-il s'ils sont libérés ? C'est une véritable fresque de space-opera que Warren Ellis et Chris Sprouse nous offrent. Le premier y développe comme toujours des dialogues finement ciselés, tandis que le second utilise son style épuré pour en transcender la mise en scène.
Planetary (avril 1999, 27 épisodes + un Preview), Planetary / Batman (aout 2003) et Planetary / J.L.A. (novembre 2002)
scénario : Warren ELLIS
dessin : John CASSADAY et Jerry ORDWAY
Une organisation secrète baptisée Planetary enquête sur les phénomènes surnaturels qui se déroulent un peu partout dans le monde : invasions extra-dimensionnelles, dinosaures encore vivants, fantômes ou vaisseaux spatiaux, rien n'échappe à leur oeil aiguisé. C'est une fantastique série que nous propose Warren Ellis, balayant toutes les facettes de la pop-culture. Planetary est probablement l'une des oeuvres majeures du comics de la fin de ce millénaire, d'autant que John Cassaday l'illustre à merveille.
Planetary / the Authority (aout 2000)
scénario : Warren ELLIS
dessin : Phil JIMENEZ
Lorsqu'une faille dimensionnelle est utilisée par un groupuscule secret pour ses activités contre nature, Authority et Planetary réagissent, mais chacun a sa méthode : les premiers n'hésitent pas à tout détruire sur leur passage, tandis que les seconds se font plus discrets. Quand deux séries extraordinaires se rencontrent, cela donne un crossover inoubliable. Baroud d'honneur pour Warren Ellis, co-auteur des deux sagas, ce très original duel à distance est dessiné de main de maître par Phil Jimenez.
Prototype (juin 2009, 6 épisodes)
scénario : Justin GRAY et Jimmy PALMIOTTI
dessin : Darick ROBERTSON
Dans les années 60, alors que les Etats-Unis s'enlisent dans la guerre du Vietnam, un virus mutagène est accidentellement libéré dans une bourgade du pays. Cinquante ans plus tard, les mutés sèment un véritable chaos, et l'armée américaine est dépassée. Tirée d'un jeu vidéo méconnu de la ludothèque X-Box 360, cette mini-série s'inscrit dans la très courte liste des adaptations réussies. L'ambiance glauque mise en place par les inséparables Jimmy Palmiotti et Justin Gray est magnifiée par le dessin chargé de Darick Robertson.
Red Herring (octobre 2009, 6 épisodes)
scénario : David TISCHMAN
dessin : Philip BOND
Secrétaire et amante du sénateur Channel, Maggie MacGuffin est embarquée malgré elle dans une vaste conspiration gouvernementale le jour où le scandale est dévoilé. Heureusement, elle peut compter sur l'aide de l'agent spécial Red Herring. Du moins le croit-elle... Sous couvert de thèses conspirationnistes à la X-Files, David Tischman délivre en fait une histoire de gangsters digne d'Ocean's Eleven. Roublarde et non dénuée d'humour, sa mini-série s'appuie aussi sur le graphisme léger de Philip Bond.
The Saga of the Seven Suns (février 2004)
scénario : Kevin ANDERSON
dessin : Robert TERANISHI
Dans un futur proche, les colons venus de la planète Terre ont pris contact avec les Ildirans, une culture extraterrestre très avancée et pacifique, prête à partager ses connaissances. Mais sur les différentes colonies, et même sur la planète-mère, des manigances politiques se nouent dans le plus grand secret. Kevin Anderson a choisi pour medium le comic-book afin de conter la préquelle à sa série de sept romans, que l'on peut considérer comme le pendant space-opera du Trône de Fer, toutes proportions gardées. Le résultat est intéressant, notamment grâce au dessin grâcieux, quoiqu'un peu figé, de Robert Teranishi.
Silver Agent (aout 2010, 2 épisodes)
scénario : Kurt BUSIEK
dessin : Brent ANDERSON
Le Silver Agent a été sauvé d'une mort certaine par les Centurions d'Argent, un groupe de protection venu d'un lointain futur, qu'il finit par intégrer afin de lutter contre l'iDieu. Mais pour que la victoire soit totale, il doit désormais entamer son retour dans le passé... Kurt Busiek et Brent Anderson sont encore et toujours aux manettes de cette ultime mini-série qui sert à la fois de conclusion à la saga, et de pont vers un éventuel reboot. Reste que ce voyage dans le temps est un peu alambiqué, et plus vraiment raccord avec le reste de la série.
Star Trek : the Next Generation - the Gorn Crisis (janvier 2001), Star Trek : Voyager - Avalon Rising (septembre 2000), Star Trek : Voyager : Planet Killer (mars 2001, 3 épisodes) et Star Trek Special (février 2001)
scénario et dessin : collectif
Si James Kirk et ses hommes n'hésitent jamais à sauver la veuve et l'orphelin, il leur arrive d'échouer, au moins partiellement. Mais quelle que soit l'époque, les officiers de Starfleet, qu'ils soient aux commandes de l'Enterprise ou du Voyager, ne manquent jamais de ressources. La licence Star Trek a connu quelques heures de gloire chez Wildstorm, et ces épisodes sont parmi les meilleurs du lot.
Steampunk (avril 2000, 12 épisodes) et Steampunk : Cathechism (janvier 2000)
scénario : Joe KELLY
dessin : Chris BACHALO
Accompagné de Randy et Sköm, les deux voleurs qui lui ont redonné la vie, et de quelques autres marginaux, Cole Blaquesmith entame une guerre ouverte face aux hommes de Lord Absinthe, le tyran rocambolesque qui a la mainmise sur Londres. Joe Kelly dépeint, dès le premier numéro, une uchronie désenchantée qui se déroule dans un univers particulièrement original, dans lequel s'ébattent des personnages rocambolesques. L'ensemble est admirablement mis en images par un Chris Bachalo qui n'a jamais été aussi pointilleux.
Terra Obscura (aout 2003, 6 épisodes)
scénario : Peter HOGAN et Alan MOORE
dessin : Yanick PAQUETTE
La Terra Obscura, jumelle de la Terre située à son exact opposé par rapport au soleil, est en proie à une grave crise énergétique. Les héros du S.M.A.S.H., libérés des cocons qui les maintenaient en stase, tentent désormais de sauver leur planète. Partant de l'un des arcs de la série Tom Strong, Alan Moore et Peter Hogan profitent de ce spin-off pour revisiter avec bonheur les héros du Golden Age tombés dans le domaine public. Ce n'est ni la première, ni la dernière fois que le Maître s'adonne à cette marotte, mais c'est encore une réussite.
Thundercats (octobre 2002, 5 épisodes + un numéro #0) et Thundercats : the Return (avril 2003, 5 épisodes)
scénario : Ford LYTLE GILMORE
dessin : collectif
L'abominable seigneur immortel, Mumm-Ra la momie vivante, est de retour, et avec lui l'ensemble de ses péons. Une inquiétude de plus pour le prince Starlion de Thundera, et pour ses Thundercats qui ne cessent de leur barrer la route. Si le dessin animé des années 80 a aujourd'hui très mal vieilli, la mini-série de Ford Lytle Gilmore s'avére intéressante, renouvelant intelligemment la franchise. Elle connaîtra un joli succès outre-Atlantique, mais bien moindre sous nos latitudes.
Tokyo Storm Warning (aout 2003, 3 épisodes)
scénario : Warren ELLIS
dessin : James RAIZ
Zoe Flynn intègre Tokyo Storm, une unité qui protège la capitale des monstres géants qui y apparaissent, à l'aide de robots géants eux-mêmes venus de nulle part. Ces étranges apparitions durent depuis la fin de la seconde guerre mondiale... Qui de mieux que James Raiz, l'homme-clé du relaunch des Transformers, pour dessiner une aventure largement inspirée par les super sentaï ? Comme à son habitude, Warren Ellis masque un concept recherché derrière un vernis simpliste. Brillant.
Tom Strong (juin 1999, 36 épisodes) et Tom Strong's Terrific Tales (janvier 2002, 12 épisodes)
scénario et dessin : collectif
Tom Strong, surhomme des temps modernes élevé sur une île reculée, est devenu le gardien de la vaste mégalopole de Millenium City. Sa famille et lui devront faire face aux pires menaces, dimensionnelles, extraterrestres ou technologiques. Alan Moore présente avec sa série phare un concentré des pulps du golden age. Et c'est un vrai bonheur pour le lecteur, d'autant que l'inénarrable Chris Sprouse est accompagné d'une pleïade de légendes du dessin, rendant chaque épisode agréable à parcourir.
Top 10 (septembre 1999, 12 épisodes) et Top 10 : the Forty-Niners (2005)
scénario : Alan MOORE
dessin : Gene HA
Une jeune femme intègre le commissariat central d'une mégalopole peuplée de gens à pouvoirs. Connues sous le nom de Top 10, les forces de l'ordre doivent faire face à des crimes sordides et spectaculaires, et Toy Box, la nouvelle recrue, se sent dépassée. Entre soap-opera, anticipation et super-héroïsme, Alan Moore dresse une formidable fresque humaine. Le Top 10 est une vraie cour des miracles, et le Maître en profite pour distiller quelques critiques acerbes sur le milieu. Gene Ha, de plus en plus pointilleux, est remarquable.
Victorian Undead (janvier 2010, 6 épisodes)
scénario : Ian EDINGTON
dessin : Davide FABBRI
En 1854, une météorite est tombée près de Londres. Ses conséquences ont été tenues secrètes, mais quarante ans plus tard, Sherlock Holmes et son assistant le docteur Watson, doivent faire face à une invasion de zombies menée par le professeur Moriarty, pourtant présumé mort. Alors que l'on aurait pu craindre le pire, Ian Edington maîtrise son sujet et cette aventure, qui surfe tout de même sur la vague zombie, reste convaincante. Les dessins somptueux de Davide Fabbri encré par Tom Mandrake y sont également pour beaucoup.
Wildcats 3.0 (octobre 2002, 24 épisodes) et Wildcats : Nemesis (novembre 2005, 9 épisodes)
scénario : Joe CASEY et Robbie MORRISON
dessin : collectif
Devenu un homme d'affaires respectable et visionnaire, Spartan diversifie les activités de la Halo Corporation afin d'en faire un empire financier à la pointe de la technologie. Sans oublier de laisser Grifter régler quelques affaires urgentes. On retrouve une certaine démesure dans la première série, qui n'est pas sans rappeler Authority. Pour autant, Joe Casey prend son temps et instaure un déroulement plus lent, plus mesuré. Le dessin aseptisé de Dustin Nguyen convient tout à fait.
Wildstorm Revelations (mars 2008, 6 épisodes)
scénario : Scott BEATTY et Christos GAGE
dessin : Wes CRAIG
Nemesis, revenue d'un futur où la Terre a été détruite par les post-humains, demande l'aide de Savant et de la nouvelle Backlash afin de tenter d'empêcher la catastrophe. Pour ce faire, le trio va devoir se frotter à de gigantesques puissances. La mini-série co-signée par Scott Beatty et Christos Gage sert de prélude au crossover Number of the Beast. Passionnante de bout en bout et fort bien dialoguée, elle bénéficie également du graphisme vif et acéré de Wes Craig.
scénario : Brett LEWIS
dessin : John Paul LEON
Durant la Guerre Froide, l'U.R.S.S. a créé ses propres surhommes, les Winter Men. Parmi les rares survivants, Kalenov est devenu agent de police dans une Russie désormais sous la coupe de la mafia et de politiciens corrompus. Il enquête sur l'enlèvement d'une fillette par d'anciens spetsnaz. Brett Lewis s'intéresse non pas au modèle super-héroïque russe comme d'autres ont pu le faire avant lui, mais plutôt à ce que pourraient devenir ce genre de créatures dans la Russie moderne. Verbeux, son récit est néanmoins passionnant, et le dessin de John Paul Leon le magnifie.
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