Sorti de Marvel et DC Comics, rarement - jamais ?
- programme n'aura été aussi riche en sorties de nouvelles BD venues
des Amériques. Les éditeurs déjà en place continuent leur travail
d'invasion des rayons, et dans leur sillage, les petits poissons tentent
de se frayer un chemin. Les Ankama, Hachette, Réflexions, Ca et Là ou
encore Wetta, sont rejoints sur les étals par Mana Books, qui
s'intéresse aux adaptations de jeux vidéo, et par Graph Zeppelin qui,
après un essai il y a quelques années, revient aux affaires avec un
catalogue plus riche. Pour autant, preuve est une nouvelle fois faite
que quantité ne rime pas forcément avec qualité, et il fut assez délicat
de dénicher un comics du mois.
LE COMICS (indé) DU MOIS (d'octobre)
MONSTRESS (tome 2, éditions Delcourt)
scénario : Marjorie LIU (NYX, X-23)
dessin : Sana TAKEDA (Drain, Soulfire : Shadow Magic)
genre : heroic-fantasy pluri-culturelle
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Monstress 7 à 12)
Depuis la fin de la terrible guerre qui les a opposées, la
Fédération des Hommes et la Cour des hybrides appelés Arcaniques
entretiennent une paix fragile, que les Cumaea, les religieuses à la
tête des armées humaines, ont allègrement brisée en massacrant leurs
ennemis pour récolter leur lilium, un précieux fluide qu'elles
exploitent à leurs propres fins. Parmi les Arcaniques capturés par les
Soeurs, Maika Halfwolf se révèle rapidement être bien plus qu'une
prisonnière.
Elle est en effet possédée par un abominable parasite des temps
anciens, un Monstrum, qu'elle a fini par libérer afin de se venger de
celles qui l'ont tourmentée, au prix de son bras. Désormais amputée mais
accompagnée de la jeune Kippa et du chat Ren, Maika espère encore
obtenir des réponses sur la disparition de sa mère. Des réponses qu'elle
trouvera peut-être à Thyria, un port de pirates d'où elle compte
rallier l'Ile aux Os.
Un temps liée à la "famille Wolverine" chez Marvel Comics, Marjorie
Liu développe dans sa série un univers très éloigné de ce dont elle a
l'habitude. Epopée heroic-fantasy aux lourdes inspirations orientales,
la quête sans fin de son héroïne est au départ assez trouble, l'auteure
n'en révélant que peu sur son monde foisonnant. Avec cette deuxième
arche narrative, elle explicite un peu plus les tenants et les
aboutissants de son histoire, même s'il demeure encore de nombreuses
zones d'ombre.
Au dessin, on retrouve une Sana Takeda dans une forme olympique.
Pourtant basée au Japon, l'illustratrice est surtout connue pour ses
travaux outre-Pacifique. On a pu la voir à l'oeuvre, en France, sur la
mini-série Drain ou sur plusieurs séries de Marvel Comics. Elle a déjà
collaboré, du reste, avec Marjorie Liu sur la série X-23 par exemple.
Mais rarement son style ne s'était fait aussi riche. Moins statiques
qu'on pourrait le penser de prime abord, ses planches sont également
colorisées dans des tonalités chaudes qui mettent en lumière cette très
agréable saga.
DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
The WALKING DEAD (tome 28, éditions Delcourt)
scénario : Robert KIRKMAN (Invincible, Haunt)
dessin : Charlie ADLARD (White Death, Rock Bottom)
genre : la mort vous va si bien
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient The Walking Dead 163 à 168)
C'est une vague incessante de zombies qui s'est abattue sur
Alexandria, et même si Rick et ses hommes s'étaient préparés du mieux
qu'ils le pouvaient, il va falloir toute l'aide possible pour s'en
sortir. Y compris celle de la Communauté de la Colline, ou encore
celle... de Negan. Moins nerveuse que la précédente arche narrative,
celle-ci se montre néanmoins bouleversante sur bien des points. Robert
Kirkman sacrifie l'un des personnages les plus marquants de son récit
lors d'une scène poignante, sublimée par le dessin limpide de Charlie
Adlard.
(4/5)
PRIVATE EYE (éditions Urban)
scénario : Brian VAUGHAN (Y the Last Man, Saga)
dessin : Marcos MARTIN (Barrier, Batgirl Year One)
genre : pas encore vu dans Voici ni Closer
édité chez PANEL SYNDICATE, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Private Eye TPB*)
Dans un futur où tout un chacun cache sa véritable identité, sous
des pseudonymes ou même des masques, Patrick Immelmann travaille comme
paparazzi, ce qui n'a rien d'une sinécure. Le jour où Taj McGill
l'engage pour découvrir ses sombres secrets, il met le doigt dans un
engrenage redoutable. Brian Vaughan imagine un futur proche où la presse
vaut la loi, où le secret est la norme et où Internet n'est plus. Le
cadre idéal pour une enquête haute mâtinée de sous-textes sur la liberté
d'expression, magnifiée par le dessin nerveux de Marcos Martin.
Néanmoins, la saga souffre d'un rythme quelque peu haché.
(3/5)
PAPER GIRLS (tome 3, éditions Urban)
scénario : Brian VAUGHAN (Ex Machina, Runaways)
dessin : Cliff CHIANG (Human Target, Beware the Creeper)
genre : Sliders au féminin
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Paper Girls 11 à 15)
Piégées en des temps reculés, le quatuor de vendeuses de journaux
rencontre Wari, une jeune primitive qui tente d'échapper aux pères de
son enfant. Parallèlement, Qanta Braunstein, chef scientifique chez
AppleX, effectue elle aussi son premier voyage dans le temps. Pour cette
arche narrative supposément située à la préhistoire, les deux
co-auteurs se font plus simples, presque primaires : c'est avec une
certaine économie de mots que Brian Vaughan dépeint les nouvelles
péripéties de ses héroïnes, et Cliff Chiang utilise une palette de
couleurs plus lumineuses, qui magnifient sont trait léger.
(3/5)
WEAVERS (éditions Ankama)
scénario : Simon SPURRIER (Crossed, Godshaper)
dessin : Dylan BURNETT (Interceptor, Turok)
genre : les Infiltrés en mode Superman
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Weavers 1 à 6)
Nouveau membre des Weavers, Sid Thyme s'est vu attribuer par Don
Harvest des pouvoirs monstrueux qui permettent au gang de surclasser ses
rivaux. Il a également reçu pour mission de découvrir qui a abattu la
soeur de son patron, mission dont il s'acquitte tout en cherchant des
réponses à ses nombreuses questions. Le récit de Simon Spurrier mélange
thriller mafieux et fantastique empreint de super-pouvoirs. Si ce
curieux alliage avait été plus homogène, il aurait pu rendre la
mini-série fort savoureuse, mais ce n'est pas le cas, et le dessin très encré de Dylan Burnett n'arrange rien.
(2/5)
LADY MECHANIKA (tome 4, éditions Glénat)
scénario : Joe BENITEZ (Weapon Zero) et Marcia CHEN (Wraithborn)
dessin : Joe BENITEZ (Magdalena) et Martin MONTIEL (the Darkness)
genre : steampunk sauce chili
édité chez BENITEZ PRODUCTIONS aux USA (contient Lady Mechanika :
Lost Boys of West Abbey 1 & 2 + Lady Mechanika : la Dama de la
Muerte 1 à 3)
A l'orée de Mechanika City, le quartier pauvre de West Abbey est le
théâtre d'abominations : des enfants sont retrouvés morts pour laisser
place à d'étranges automates, ce qui pousse Lady Mechanika à enquêter.
Mais elle n'est pas la seule à s'intéresser à l'affaire. Plus tard, elle
affronte les cavaliers maudits qui menacent le petit village mexicain
où elle a trouvé refuge. Diamétralement opposées dans leurs univers, les
deux mini-séries réunies dans ce nouveau tome ont chacune leur charme,
même si Marcia Chen s'y montre encore une fois assez verbeuse.
Visuellement, l'ensemble est plaisant.
(3,5/5)
SHUTTER (tome 1, éditions Glénat)
scénario : Joe KEATINGE (Glory, Ringside)
dessin : Leila del DUCA (the Pantheon Project, AFAR)
genre : Princesse Sarah au Pays des Merveilles
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Shutter 1 à 6)
Kate Kristopher est la dernière descendante d'une longue lignée
d'explorateurs qui ont découvert les plus grands secrets du monde.
Néanmoins, ce n'est que lors de son vingt-septième anniversaire qu'elle
commence à entrevoir la vérité sur son père, décédé lors de l'une de
leurs escapades communes. La série de Joe Keatinge est enthousiasmante.
Son univers pour le moins bigarré et son intrigue qui joue sur les
pêchés du père donnent envie de poursuivre la lecture. En outre, les
expérimentations de Leila del Duca sont nombreuses en matière de
composition graphique. Reste que son style est assez clivant.
(4/5)
The WICKED + the DIVINE (tome 3, éditions Glénat)
scénario : Kieron GILLEN (Phonogram, Darth Vader)
dessin : Kate BROWN (Fish + Chocolate), Leila del DUCA (Scarlet
Witch), Brandon Scott GRAHAM (King City), Stephanie HANS (Angela), Tula
LOTAY (Supreme : Blue Rose) et Jamie McKELVIE (Suburban Glamour)
genre : Amour, Gloire et Déité
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Wicked + the Divine 12 à 17)
Traquant Baphomet, de toute évidence coupable du meurtre d'Inanna,
Baal s'en prend violemment à Morrigan, qui ne doit la vie sauve qu'à
l'intervention de Woden et de ses valkyries. Enfermée au Valhalla, la
déesse reçoit la visite de plusieurs congénères, qui cherchent des
réponses qu'ils n'obtiendront pas. C'est au cours de cette arche
narrative intermédiaire que Kieron Gillen prend enfin le temps de
développer quelques-uns de ses principaux personnages, sans pour autant
leur donner une consistance suffisante. Au dessin, Jamie McKelvie cède
la place à une pléïade d'artistes, pas toujours convaincants.
(3/5)
SONS of ANARCHY (tome 4, éditions Ankama)
scénario : Ed BRISSON (Sheltered, Cluster)
dessin : Matias BERGARA (Cannibal, Supergirl)
genre : histoire de gang en roue libre
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Sons of Anarchy 15 à 18)
Lancés à la recherche de ceux qui ont volé la voiture de Gemma, les
Sons of Anarchy tombent sur Kyle Hobart, et découvrent que c'est son
fils qui est responsable du larcin. Sa rancune est tenace envers le
club, qu'il accuse d'avoir tout pris à son père. C'est une arche
narrative très secondaire. Cela se ressent à la fois dans le fait qu'Ed
Brisson ne cherche absolument pas à faire le moindre lien entre les
quatre épisodes, qui s'intéressent chacun à un personnage, lui-même pas
forcément très important, mais aussi et surtout au choix du dessinateur,
peu marquant.
(2,5/5)
SILENT HILL (tome 1, éditions Mana Books)
scénario : Tom WALTZ (Children of the Grave, the Last Fall)
dessin : Steph STAMB (Salvador, Angel : Masks)
genre : horreur, malheur
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Silent Hill : Sinner's Reward 1 à 4)
Homme de main pour la mafia, Jack Stanton s'est enfui avec la
sublime Jillian Conway, qui n'est autre que la femme de son patron.
Après une embuscade, l'assassin est contraint de se rendre à Silent Hill
s'il veut sauver sa promise. Mais en chemin, d'épouvantables créatures
l'attendent. La saga vidéoludique a muté, mais Tom Waltz ne s'en fait
pas vraiment l'écho, lui qui délivre une mini-série particulièrement
linéaire et totalement dépourvue de surprises. Néanmoins, le plus
dérangeant reste les compositions assistées par ordinateur de Steph
Stamb.
(1,5/5)
POWER RANGERS : PINK (éditions Glénat)
scénario : Brenden FLETCHER (Batgirl), Tini HOWARD (Magdalena) et Kelly THOMPSON (A-Force)
dessin : Daniele di NICUOLO (the Infinite Loop : Nothing but the Truth, Mirror's Edge : Exordium)
genre : sentai qui sent l'ail
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Mighty Morphin' Power Rangers : Pink 1 à 6)
De retour d'une compétition internationale de gymnastique, Kimberly
Hart découvre le village de St Moineau, où vivent sa mère et son
beau-père, entièrement désert à l'exception de Serge, un jeune homme
traqué par des tritons. Pour les repousser, la jeune athlète va devoir
reprendre le costume du Ranger Rose. Très pauvre dans ses dialogues,
basée sur la portion de la série télévisée la moins intéressante,
souffrant d'un rythme complètement absurde et accumulant les clichés les
plus ridicules, la mini-série de Brenden Fletcher et Kelly Thompson se
pare en outre des dessins minimalistes de Daniele di Nicuolo.
(0,5/5)
TRICK 'r TREAT : HAPPY HALLOWEEN (éditions Hachette)
scénario : Mark ANDREYKO (Torso), Todd CASEY (Transformers
Animated), Michael DOUGHERTY (Superman Returns Prequel) et Zach SHIELDS
(Krampus)
dessin : Stephen BYRNE (Justice League / Power Rangers), Stuart
SAYGER (Death Ship), Fiona STAPLES (Saga) et Mohammed YAZID (City of
Dust)
genre : même pas peur
édité chez LEGENDARY COMICS aux USA (contient Trick 'r Treat : Days of the Dead OS*)
La nuit d'Halloween, un vieil homme tente de convaincre sa
petite-fille de participer à la fête avec les enfants de son âge, mais
la fillette a trop peur. Alors il décide de lui raconter quelques
histoires liées à l'évènement, qui se sont déroulées à travers
l'Histoire. Si Michael Dougherty n'a jamais donné suite à son film sur
pellicule, il est aux commandes de ce deuxième recueil d'histoires
d'épouvante. Mark Andreyko le seconde une fois de plus, mais les récits
ont globalement moins d'impact que leurs prédécesseurs, et certains
artistes déçoivent.
(2,5/5)
MOONSHINE (tome 1, éditions Urban)
scénario : Brian AZZARELLO (100 Bullets, Batman / Deathblow)
dessin : Eduardo RISSO (Borderline, Chicanos)
genre : polar noir sur fond rouge
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Moonshine 1 à 6)
Lou Pirlo est envoyé pour convaincre Hiram Holt de distiller son
alcool pour le compte du parrain de la pègre Joe Masseria. Mais ce qu'il
va découvrir, si loin de New York, c'est un monde particulièrement
sauvage dont ni les agents fédéraux ni ces messieurs les Hommes ne
sortiront vivants. Qui de mieux qu'Eduardo Risso, grand maître des
ombres et lumières, pour illustrer ce récit d'une rare noirceur, où
Brian Azzarello mélange avec merveille le temps de la Prohibition et le
mythe du loup-garou ? Néanmoins, cette première arche narrative laisse
beaucoup de questions en suspens.
(3,5/5)
le MAITRE VOLEUR (tome 5, éditions Delcourt)
scénario : Andy DIGGLE (Snapshot, Control)
dessin : Shawn MARTINBROUGH (the Creeper, Angeltown)
genre : ne touche pas à maîtresse
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Thief of Thieves 26 à 31)
Désormais débarrassé de ceux qui menaçaient sa famille, Redmond
tente de reconquérir son ex-épouse, en pure perte. Celia, quant à elle,
voudrait utiliser le fameux carnet noir que son mentor a dérobé à des
fins de chantage, et puisque Conrad s'y refuse, elle va reprendre le
rôle. Andy Diggle emballe le récit, et change de perspective. Le
scénario de cette nouvelle arche narrative est plutôt malin de par son
retournement de situation, et l'auteur en profite même pour glisser un
message appuyé sur la notion d'absence affective. Au dessin, Shawn
Martinbrough reste solide.
(4/5)
EAST of WEST (tome 7, éditions Urban)
scénario : Jonathan HICKMAN (Avengers, Fantastic Four)
dessin : Nick DRAGOTTA (Vengeance, FF)
genre : uchronie qui a carrément de la gueule
édité chez PRONEA, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient East of West 30 à 34)
La guerre est déclarée entre la Nation Infinie et les monstres à la
solde du Prophète de la Fin des Temps, et les Cavaliers de l'Apocalypse
comptent bien profiter du spectacle. Pendant ce temps, l'Union est en
proie à une guerre civile orchestrée en coulisses par Archibald
Chamberlain. Pour le début du troisième acte de sa saga, Jonathan
Hickman délaisse son personnage principal, lui préférant les prémisses
d'une guerre qui s'annonce particulièrement dévastatrice. Les enjeux
sont donc énormes, et Nick Dragotta les rend encore plus spectaculaires.
(4,5/5)
REBORN (éditions Panini)
scénario : Mark MILLAR (Wanted, Chrononauts)
dessin : Greg CAPULLO (Spawn, the Creech)
genre : heroic-fantasy d'inspiration bouddhiste ?
édité chez MILLARWORLD, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Reborn 1 à 6)
Le jour de sa mort, la très âgée Bonnie Black est réincarnée en
jeune femme, en plein coeur du royaume d'Adystria. La lutte séculaire
entre le royaume et les Terres Sombres de Lord Golgotha doit prendre fin
maintenant qu'elle est arrivée, si l'on en croit la prophétie. Mark
Millar n'a absolument aucune prétention, si ce n'est celle de divertir
son lectorat. Et c'est précisément ce qu'il fait avec cette mini-série,
même si beaucoup de choses restent à peine effleurées. Au dessin, Greg
Capullo fait comme toujours merveille.
(3,5/5)
La PETITE SIRENE (éditions Graph Zeppelin)
scénario : Joe BRUSHA (Satan's Hollow) et Meredith FINCH (Rose)
dessin : Miguel MENDONCA (Wonder Woman, Nightwing)
genre : Andersen relève-toi, ils sont devenus fous !
édité chez ZENESCOPE ENTERTAINMENT aux USA (contient Grimm Fairy Tales : Little Mermaid 1 à 5)
Après s'être débarrassée de l'ombre d'Ursula, la petite sirène
croyait être enfin libre. C'était compter sans une cellule scientifique
affiliée à la Horde Sombre, qui l'a capturée afin d'en faire une arme.
Ses véritables parents la recherchent désormais. Personnage très
secondaire de la franchise Grimm Fairy Tales, la Petite Sirène
méritait-elle vraiment une mini-série toute entière consacrée à elle ?
Meredith Finch s'y fait relativement expéditive et peu imaginative,
tandis que Miguel Mendonca se montre parfois un peu léger.
(2,5/5)
LEGENDERRY (éditions Graph Zepelin)
scénario : Bill WILLINGHAM (Fables, Ironwood)
dessin : Sergio DAVILA (Swords of Sorrow, Conan the Slayer)
genre : steampunk franchisé
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Legenderry 1 à 7)
Traquée par les membres du mystérieux Conseil, Magna Spadarossa, qui
recherche désespérément sa soeur Sonja, trouve refuge au Scarlet Room,
le club de Madame Pendragon. Avec l'aide d'une poignée de héros des
temps modernes, elle va découvrir la vérité sur le complot qui se trame
autour d'elle. Bill Willingham passe tour à tour en revue chaque
personnage licencié par Dynamite Entertainment, qu'il inclut de manière
plus ou moins homogène à son univers steampunk. L'ensemble fait voyage
guidé, et si le dessin de Sergio Fernandez Davila est riche et solide,
il n'en demeure pas moins insipide, et inutilement gore de surcroît.
(2,5/5)
BIG TROUBLE in LITTLE CHINA (tome 1, éditions Réflexions)
scénario : John CARPENTER (Tales for a HalloweeNight) et Eric POWELL (the Goon)
dessin : Brian CHURILLA (Godzilla : Oblivion, Hellbreak)
genre : délire mystique de 38 tonnes
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Big Trouble in Little China 1 à 4)
Le Pork-Chop Express a repris la route, mais les sbires de Lo Pan
n'en ont pas fini avec Jack Burton, quand bien même leur maître est
décédé. Si le singe démoniaque qui le poursuit ne lui veut pas de mal,
il n'en va pas de même pour Qiang Wu. S'il veut sauver son ami des
griffes du sorcier, Jack va devoir traverser la Route de Minuit. Prenant
la suite du film culte de John Carpenter, la série d'Eric Powell en
respecte l'esprit tout en se montrant plus feuilletonnante, et par
conséquent plus apte à susciter l'intérêt du lecteur. Hélas, le dessin
de Brian Churilla n'est ni respectueux des acteurs, ni particulièrement
séduisant.
(3/5)
HOMIES (éditions Ankama)
scénario : David GONZALEZ et Elliott SERRANO (Army of Darkness, Grumpy Cat)
dessin : Andrew HUERTA (Jinnrise, Pathfinder)
genre : comédie en provenance du barrio
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Homies 1 à 4)
A l'occasion du mariage de Gata et Hollywood, tout le quartier
latino de Los Angeles fait la fête, mais cette dernière est rapidement
gâchée par l'arrestation du traiteur et la perte des alliances.
Qu'importe : le couple va se marier à Las Vegas, et les photos
compromettantes qui circulent sur l'époux n'y changeront rien. On ne
s'attache pas aux personnages, trop nombreux, de la mini-série de David
Gonzalez, ni aux péripéties que leur a concoctées Elliott Serrano tant
elles ont peu d'impact. En outre, l'univers est original mais le dessin
d'Andrew Huerta est assez particulier, et finalement peu plaisant.
(1,5/5)
BREAKFAST AFTER NOON (éditions Ca & Là)
scénario et dessin : Andi WATSON (Dumped, Little Star)
genre : chroniques de deux losers
édité chez ONI PRESS aux USA (contient Breakfast after Noon 1 à 6)
Rob et Louise ont tous deux été licenciés de la fabrique de
porcelaine où ils travaillaient. Mais si Louise tente rapidement de
rebondir en cherchant du travail ailleurs, son futur époux n'arrive pas à
s'en remettre et se noie dans les fausses excuses. Le traît est
peut-être un peu forcé, volontairement sans doute, mais Andi Watson
parvient à retranscrire toute la tension dramatique de la société
libérale actuelle, de ses limites et de ses failles. Le style doux de
l'auteur atténue un peu le désespoir de certains passages.
(3/5)
JUDGE DREDD / ALIENS / PREDATOR (éditions Wetta)
scénario : John LAYMAN (Chew, Marvel Zombies Vs. Army of Darkness)
dessin : Chris MOONEYHAM (Five Ghosts, Predator : Fire and Stone)
genre : le Juge et les Assassins
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Predator vs. Judge Dredd vs. Aliens 1 à 4)
Au milieu de la Terre Maudite, le docteur Reinstöt a créé des
hybrides d'animaux anthropomorphes et s'intéresse désormais au Yautja
qui s'est écrasé non loin, ainsi qu'à l'ADN de l'une de ses proies.
Poursuivant un fuyard, le juge Joseph Dredd et ses pairs entrent dans
son domaine. Respectant chacun des protagonistes et leurs spécificités,
le crossover orchestré par John Layman fait bien entendu la part belle à
l'action la plus brutale, mais il évite de se montrer simpliste.
Surtout, il bénéficie des magnifiques illustrations de Chris Mooneyham.
(3,5/5)
* OS : one-shot, récit auto-contenu
* TPB : trade paperback, recueil de fascicules ou d'épisodes numériques
PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
21st CENTURY TANK GIRL, édité chez Titan Comics en Angleterre et chez Ankama en France
DIVINITY III, édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France
FANTE BUKOWSKI, un POETE AMERICAIN (Fante Bukowski), édité chez Fantagraphics aux USA et chez L'Employé du Moi en France
IMPERIUM, édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France
PETIT ROBOT (Little Robot), édité chez First Second aux USA et chez Frimousse en France
TRITONS tome 3 (Nnewts), édité chez Scholastic aux USA et chez Rue de Sèvres en France
WARHAMMER 40.000 tome 2, édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France
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