samedi 4 novembre 2017

Sorties comics d'octobre

Sorti de Marvel et DC Comics, rarement - jamais ? - programme n'aura été aussi riche en sorties de nouvelles BD venues des Amériques. Les éditeurs déjà en place continuent leur travail d'invasion des rayons, et dans leur sillage, les petits poissons tentent de se frayer un chemin. Les Ankama, Hachette, Réflexions, Ca et Là ou encore Wetta, sont rejoints sur les étals par Mana Books, qui s'intéresse aux adaptations de jeux vidéo, et par Graph Zeppelin qui, après un essai il y a quelques années, revient aux affaires avec un catalogue plus riche. Pour autant, preuve est une nouvelle fois faite que quantité ne rime pas forcément avec qualité, et il fut assez délicat de dénicher un comics du mois.

LE COMICS (indé) DU MOIS (d'octobre)
MONSTRESS (tome 2, éditions Delcourt)

scénario : Marjorie LIU (NYX, X-23)
dessin : Sana TAKEDA (Drain, Soulfire : Shadow Magic)
genre : heroic-fantasy pluri-culturelle
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Monstress 7 à 12)

Depuis la fin de la terrible guerre qui les a opposées, la Fédération des Hommes et la Cour des hybrides appelés Arcaniques entretiennent une paix fragile, que les Cumaea, les religieuses à la tête des armées humaines, ont allègrement brisée en massacrant leurs ennemis pour récolter leur lilium, un précieux fluide qu'elles exploitent à leurs propres fins. Parmi les Arcaniques capturés par les Soeurs, Maika Halfwolf se révèle rapidement être bien plus qu'une prisonnière.
Elle est en effet possédée par un abominable parasite des temps anciens, un Monstrum, qu'elle a fini par libérer afin de se venger de celles qui l'ont tourmentée, au prix de son bras. Désormais amputée mais accompagnée de la jeune Kippa et du chat Ren, Maika espère encore obtenir des réponses sur la disparition de sa mère. Des réponses qu'elle trouvera peut-être à Thyria, un port de pirates d'où elle compte rallier l'Ile aux Os.
Un temps liée à la "famille Wolverine" chez Marvel Comics, Marjorie Liu développe dans sa série un univers très éloigné de ce dont elle a l'habitude. Epopée heroic-fantasy aux lourdes inspirations orientales, la quête sans fin de son héroïne est au départ assez trouble, l'auteure n'en révélant que peu sur son monde foisonnant. Avec cette deuxième arche narrative, elle explicite un peu plus les tenants et les aboutissants de son histoire, même s'il demeure encore de nombreuses zones d'ombre.
Au dessin, on retrouve une Sana Takeda dans une forme olympique. Pourtant basée au Japon, l'illustratrice est surtout connue pour ses travaux outre-Pacifique. On a pu la voir à l'oeuvre, en France, sur la mini-série Drain ou sur plusieurs séries de Marvel Comics. Elle a déjà collaboré, du reste, avec Marjorie Liu sur la série X-23 par exemple. Mais rarement son style ne s'était fait aussi riche. Moins statiques qu'on pourrait le penser de prime abord, ses planches sont également colorisées dans des tonalités chaudes qui mettent en lumière cette très agréable saga.



 


DANS LE RESTE DE L'ACTUALITE
The WALKING DEAD (tome 28, éditions Delcourt)

scénario : Robert KIRKMAN (Invincible, Haunt)
dessin : Charlie ADLARD (White Death, Rock Bottom)
genre : la mort vous va si bien
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient The Walking Dead 163 à 168)

C'est une vague incessante de zombies qui s'est abattue sur Alexandria, et même si Rick et ses hommes s'étaient préparés du mieux qu'ils le pouvaient, il va falloir toute l'aide possible pour s'en sortir. Y compris celle de la Communauté de la Colline, ou encore celle... de Negan. Moins nerveuse que la précédente arche narrative, celle-ci se montre néanmoins bouleversante sur bien des points. Robert Kirkman sacrifie l'un des personnages les plus marquants de son récit lors d'une scène poignante, sublimée par le dessin limpide de Charlie Adlard.

(4/5)

PRIVATE EYE (éditions Urban) 

scénario : Brian VAUGHAN (Y the Last Man, Saga)
dessin : Marcos MARTIN (Barrier, Batgirl Year One)
genre : pas encore vu dans Voici ni Closer
édité chez PANEL SYNDICATE, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Private Eye TPB*)

Dans un futur où tout un chacun cache sa véritable identité, sous des pseudonymes ou même des masques, Patrick Immelmann travaille comme paparazzi, ce qui n'a rien d'une sinécure. Le jour où Taj McGill l'engage pour découvrir ses sombres secrets, il met le doigt dans un engrenage redoutable. Brian Vaughan imagine un futur proche où la presse vaut la loi, où le secret est la norme et où Internet n'est plus. Le cadre idéal pour une enquête haute mâtinée de sous-textes sur la liberté d'expression, magnifiée par le dessin nerveux de Marcos Martin. Néanmoins, la saga souffre d'un rythme quelque peu haché.

(3/5)

PAPER GIRLS (tome 3, éditions Urban)

scénario : Brian VAUGHAN (Ex Machina, Runaways)
dessin : Cliff CHIANG (Human Target, Beware the Creeper)
genre : Sliders au féminin
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Paper Girls 11 à 15)

Piégées en des temps reculés, le quatuor de vendeuses de journaux rencontre Wari, une jeune primitive qui tente d'échapper aux pères de son enfant. Parallèlement, Qanta Braunstein, chef scientifique chez AppleX, effectue elle aussi son premier voyage dans le temps. Pour cette arche narrative supposément située à la préhistoire, les deux co-auteurs se font plus simples, presque primaires : c'est avec une certaine économie de mots que Brian Vaughan dépeint les nouvelles péripéties de ses héroïnes, et Cliff Chiang utilise une palette de couleurs plus lumineuses, qui magnifient sont trait léger.

(3/5)

WEAVERS (éditions Ankama)

scénario : Simon SPURRIER (Crossed, Godshaper)
dessin : Dylan BURNETT (Interceptor, Turok)
genre : les Infiltrés en mode Superman
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Weavers 1 à 6)

Nouveau membre des Weavers, Sid Thyme s'est vu attribuer par Don Harvest des pouvoirs monstrueux qui permettent au gang de surclasser ses rivaux. Il a également reçu pour mission de découvrir qui a abattu la soeur de son patron, mission dont il s'acquitte tout en cherchant des réponses à ses nombreuses questions. Le récit de Simon Spurrier mélange thriller mafieux et fantastique empreint de super-pouvoirs. Si ce curieux alliage avait été plus homogène, il aurait pu rendre la mini-série fort savoureuse, mais ce n'est pas le cas, et le dessin très encré de Dylan Burnett n'arrange rien.

(2/5)

LADY MECHANIKA (tome 4, éditions Glénat)

scénario : Joe BENITEZ (Weapon Zero) et Marcia CHEN (Wraithborn)
dessin : Joe BENITEZ (Magdalena) et Martin MONTIEL (the Darkness)
genre : steampunk sauce chili
édité chez BENITEZ PRODUCTIONS aux USA (contient Lady Mechanika : Lost Boys of West Abbey 1 & 2 + Lady Mechanika : la Dama de la Muerte 1 à 3)

A l'orée de Mechanika City, le quartier pauvre de West Abbey est le théâtre d'abominations : des enfants sont retrouvés morts pour laisser place à d'étranges automates, ce qui pousse Lady Mechanika à enquêter. Mais elle n'est pas la seule à s'intéresser à l'affaire. Plus tard, elle affronte les cavaliers maudits qui menacent le petit village mexicain où elle a trouvé refuge. Diamétralement opposées dans leurs univers, les deux mini-séries réunies dans ce nouveau tome ont chacune leur charme, même si Marcia Chen s'y montre encore une fois assez verbeuse. Visuellement, l'ensemble est plaisant.

(3,5/5)

SHUTTER (tome 1, éditions Glénat)

scénario : Joe KEATINGE (Glory, Ringside)
dessin : Leila del DUCA (the Pantheon Project, AFAR)
genre : Princesse Sarah au Pays des Merveilles
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Shutter 1 à 6)

Kate Kristopher est la dernière descendante d'une longue lignée d'explorateurs qui ont découvert les plus grands secrets du monde. Néanmoins, ce n'est que lors de son vingt-septième anniversaire qu'elle commence à entrevoir la vérité sur son père, décédé lors de l'une de leurs escapades communes. La série de Joe Keatinge est enthousiasmante. Son univers pour le moins bigarré et son intrigue qui joue sur les pêchés du père donnent envie de poursuivre la lecture. En outre, les expérimentations de Leila del Duca sont nombreuses en matière de composition graphique. Reste que son style est assez clivant.

(4/5)

The WICKED + the DIVINE (tome 3, éditions Glénat)

scénario : Kieron GILLEN (Phonogram, Darth Vader)
dessin : Kate BROWN (Fish + Chocolate), Leila del DUCA (Scarlet Witch), Brandon Scott GRAHAM (King City), Stephanie HANS (Angela), Tula LOTAY (Supreme : Blue Rose) et Jamie McKELVIE (Suburban Glamour)
genre : Amour, Gloire et Déité
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient The Wicked + the Divine 12 à 17)

Traquant Baphomet, de toute évidence coupable du meurtre d'Inanna, Baal s'en prend violemment à Morrigan, qui ne doit la vie sauve qu'à l'intervention de Woden et de ses valkyries. Enfermée au Valhalla, la déesse reçoit la visite de plusieurs congénères, qui cherchent des réponses qu'ils n'obtiendront pas. C'est au cours de cette arche narrative intermédiaire que Kieron Gillen prend enfin le temps de développer quelques-uns de ses principaux personnages, sans pour autant leur donner une consistance suffisante. Au dessin, Jamie McKelvie cède la place à une pléïade d'artistes, pas toujours convaincants.

(3/5)

SONS of ANARCHY (tome 4, éditions Ankama)

scénario : Ed BRISSON (Sheltered, Cluster)
dessin : Matias BERGARA (Cannibal, Supergirl)
genre : histoire de gang en roue libre
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Sons of Anarchy 15 à 18)

Lancés à la recherche de ceux qui ont volé la voiture de Gemma, les Sons of Anarchy tombent sur Kyle Hobart, et découvrent que c'est son fils qui est responsable du larcin. Sa rancune est tenace envers le club, qu'il accuse d'avoir tout pris à son père. C'est une arche narrative très secondaire. Cela se ressent à la fois dans le fait qu'Ed Brisson ne cherche absolument pas à faire le moindre lien entre les quatre épisodes, qui s'intéressent chacun à un personnage, lui-même pas forcément très important, mais aussi et surtout au choix du dessinateur, peu marquant.

(2,5/5)

SILENT HILL (tome 1, éditions Mana Books)

scénario : Tom WALTZ (Children of the Grave, the Last Fall)
dessin : Steph STAMB (Salvador, Angel : Masks)
genre : horreur, malheur
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Silent Hill : Sinner's Reward 1 à 4)

Homme de main pour la mafia, Jack Stanton s'est enfui avec la sublime Jillian Conway, qui n'est autre que la femme de son patron. Après une embuscade, l'assassin est contraint de se rendre à Silent Hill s'il veut sauver sa promise. Mais en chemin, d'épouvantables créatures l'attendent. La saga vidéoludique a muté, mais Tom Waltz ne s'en fait pas vraiment l'écho, lui qui délivre une mini-série particulièrement linéaire et totalement dépourvue de surprises. Néanmoins, le plus dérangeant reste les compositions assistées par ordinateur de Steph Stamb.

(1,5/5)

POWER RANGERS : PINK (éditions Glénat)

scénario : Brenden FLETCHER (Batgirl), Tini HOWARD (Magdalena) et Kelly THOMPSON (A-Force)
dessin : Daniele di NICUOLO (the Infinite Loop : Nothing but the Truth, Mirror's Edge : Exordium)
genre : sentai qui sent l'ail
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Mighty Morphin' Power Rangers : Pink 1 à 6)

De retour d'une compétition internationale de gymnastique, Kimberly Hart découvre le village de St Moineau, où vivent sa mère et son beau-père, entièrement désert à l'exception de Serge, un jeune homme traqué par des tritons. Pour les repousser, la jeune athlète va devoir reprendre le costume du Ranger Rose. Très pauvre dans ses dialogues, basée sur la portion de la série télévisée la moins intéressante, souffrant d'un rythme complètement absurde et accumulant les clichés les plus ridicules, la mini-série de Brenden Fletcher et Kelly Thompson se pare en outre des dessins minimalistes de Daniele di Nicuolo.

(0,5/5)

TRICK 'r TREAT : HAPPY HALLOWEEN (éditions Hachette)

scénario : Mark ANDREYKO (Torso), Todd CASEY (Transformers Animated), Michael DOUGHERTY (Superman Returns Prequel) et Zach SHIELDS (Krampus)
dessin : Stephen BYRNE (Justice League / Power Rangers), Stuart SAYGER (Death Ship), Fiona STAPLES (Saga) et Mohammed YAZID (City of Dust)
genre : même pas peur
édité chez LEGENDARY COMICS aux USA (contient Trick 'r Treat : Days of the Dead OS*)

La nuit d'Halloween, un vieil homme tente de convaincre sa petite-fille de participer à la fête avec les enfants de son âge, mais la fillette a trop peur. Alors il décide de lui raconter quelques histoires liées à l'évènement, qui se sont déroulées à travers l'Histoire. Si Michael Dougherty n'a jamais donné suite à son film sur pellicule, il est aux commandes de ce deuxième recueil d'histoires d'épouvante. Mark Andreyko le seconde une fois de plus, mais les récits ont globalement moins d'impact que leurs prédécesseurs, et certains artistes déçoivent.

(2,5/5)

MOONSHINE (tome 1, éditions Urban)

scénario : Brian AZZARELLO (100 Bullets, Batman / Deathblow)
dessin : Eduardo RISSO (Borderline, Chicanos)
genre : polar noir sur fond rouge
édité chez IMAGE COMICS aux USA (contient Moonshine 1 à 6)

Lou Pirlo est envoyé pour convaincre Hiram Holt de distiller son alcool pour le compte du parrain de la pègre Joe Masseria. Mais ce qu'il va découvrir, si loin de New York, c'est un monde particulièrement sauvage dont ni les agents fédéraux ni ces messieurs les Hommes ne sortiront vivants. Qui de mieux qu'Eduardo Risso, grand maître des ombres et lumières, pour illustrer ce récit d'une rare noirceur, où Brian Azzarello mélange avec merveille le temps de la Prohibition et le mythe du loup-garou ? Néanmoins, cette première arche narrative laisse beaucoup de questions en suspens.

(3,5/5)

le MAITRE VOLEUR (tome 5, éditions Delcourt)

scénario : Andy DIGGLE (Snapshot, Control)
dessin : Shawn MARTINBROUGH (the Creeper, Angeltown)
genre : ne touche pas à maîtresse
édité chez SKYBOUND ENTERTAINMENT, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Thief of Thieves 26 à 31)

Désormais débarrassé de ceux qui menaçaient sa famille, Redmond tente de reconquérir son ex-épouse, en pure perte. Celia, quant à elle, voudrait utiliser le fameux carnet noir que son mentor a dérobé à des fins de chantage, et puisque Conrad s'y refuse, elle va reprendre le rôle. Andy Diggle emballe le récit, et change de perspective. Le scénario de cette nouvelle arche narrative est plutôt malin de par son retournement de situation, et l'auteur en profite même pour glisser un message appuyé sur la notion d'absence affective. Au dessin, Shawn Martinbrough reste solide.

(4/5)

EAST of WEST (tome 7, éditions Urban)

scénario : Jonathan HICKMAN (Avengers, Fantastic Four)
dessin : Nick DRAGOTTA (Vengeance, FF)
genre : uchronie qui a carrément de la gueule
édité chez PRONEA, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient East of West 30 à 34)

La guerre est déclarée entre la Nation Infinie et les monstres à la solde du Prophète de la Fin des Temps, et les Cavaliers de l'Apocalypse comptent bien profiter du spectacle. Pendant ce temps, l'Union est en proie à une guerre civile orchestrée en coulisses par Archibald Chamberlain. Pour le début du troisième acte de sa saga, Jonathan Hickman délaisse son personnage principal, lui préférant les prémisses d'une guerre qui s'annonce particulièrement dévastatrice. Les enjeux sont donc énormes, et Nick Dragotta les rend encore plus spectaculaires.

(4,5/5)

REBORN (éditions Panini) 

scénario : Mark MILLAR (Wanted, Chrononauts)
dessin : Greg CAPULLO (Spawn, the Creech)
genre : heroic-fantasy d'inspiration bouddhiste ?
édité chez MILLARWORLD, un label d'IMAGE COMICS, aux USA (contient Reborn 1 à 6)

Le jour de sa mort, la très âgée Bonnie Black est réincarnée en jeune femme, en plein coeur du royaume d'Adystria. La lutte séculaire entre le royaume et les Terres Sombres de Lord Golgotha doit prendre fin maintenant qu'elle est arrivée, si l'on en croit la prophétie. Mark Millar n'a absolument aucune prétention, si ce n'est celle de divertir son lectorat. Et c'est précisément ce qu'il fait avec cette mini-série, même si beaucoup de choses restent à peine effleurées. Au dessin, Greg Capullo fait comme toujours merveille.

(3,5/5)

La PETITE SIRENE (éditions Graph Zeppelin)

scénario : Joe BRUSHA (Satan's Hollow) et Meredith FINCH (Rose)
dessin : Miguel MENDONCA (Wonder Woman, Nightwing)
genre : Andersen relève-toi, ils sont devenus fous !
édité chez ZENESCOPE ENTERTAINMENT aux USA (contient Grimm Fairy Tales : Little Mermaid 1 à 5)

Après s'être débarrassée de l'ombre d'Ursula, la petite sirène croyait être enfin libre. C'était compter sans une cellule scientifique affiliée à la Horde Sombre, qui l'a capturée afin d'en faire une arme. Ses véritables parents la recherchent désormais. Personnage très secondaire de la franchise Grimm Fairy Tales, la Petite Sirène méritait-elle vraiment une mini-série toute entière consacrée à elle ? Meredith Finch s'y fait relativement expéditive et peu imaginative, tandis que Miguel Mendonca se montre parfois un peu léger.

(2,5/5)

LEGENDERRY (éditions Graph Zepelin)

scénario : Bill WILLINGHAM (Fables, Ironwood)
dessin : Sergio DAVILA (Swords of Sorrow, Conan the Slayer)
genre : steampunk franchisé
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Legenderry 1 à 7)

Traquée par les membres du mystérieux Conseil, Magna Spadarossa, qui recherche désespérément sa soeur Sonja, trouve refuge au Scarlet Room, le club de Madame Pendragon. Avec l'aide d'une poignée de héros des temps modernes, elle va découvrir la vérité sur le complot qui se trame autour d'elle. Bill Willingham passe tour à tour en revue chaque personnage licencié par Dynamite Entertainment, qu'il inclut de manière plus ou moins homogène à son univers steampunk. L'ensemble fait voyage guidé, et si le dessin de Sergio Fernandez Davila est riche et solide, il n'en demeure pas moins insipide, et inutilement gore de surcroît.

(2,5/5)

BIG TROUBLE in LITTLE CHINA (tome 1, éditions Réflexions)

scénario : John CARPENTER (Tales for a HalloweeNight) et Eric POWELL (the Goon)
dessin : Brian CHURILLA (Godzilla : Oblivion, Hellbreak)
genre : délire mystique de 38 tonnes
édité chez BOOM ! STUDIOS aux USA (contient Big Trouble in Little China 1 à 4)

Le Pork-Chop Express a repris la route, mais les sbires de Lo Pan n'en ont pas fini avec Jack Burton, quand bien même leur maître est décédé. Si le singe démoniaque qui le poursuit ne lui veut pas de mal, il n'en va pas de même pour Qiang Wu. S'il veut sauver son ami des griffes du sorcier, Jack va devoir traverser la Route de Minuit. Prenant la suite du film culte de John Carpenter, la série d'Eric Powell en respecte l'esprit tout en se montrant plus feuilletonnante, et par conséquent plus apte à susciter l'intérêt du lecteur. Hélas, le dessin de Brian Churilla n'est ni respectueux des acteurs, ni particulièrement séduisant.

(3/5)

HOMIES (éditions Ankama)

scénario : David GONZALEZ et Elliott SERRANO (Army of Darkness, Grumpy Cat)
dessin : Andrew HUERTA (Jinnrise, Pathfinder)
genre : comédie en provenance du barrio
édité chez DYNAMITE ENTERTAINMENT aux USA (contient Homies 1 à 4)

A l'occasion du mariage de Gata et Hollywood, tout le quartier latino de Los Angeles fait la fête, mais cette dernière est rapidement gâchée par l'arrestation du traiteur et la perte des alliances. Qu'importe : le couple va se marier à Las Vegas, et les photos compromettantes qui circulent sur l'époux n'y changeront rien. On ne s'attache pas aux personnages, trop nombreux, de la mini-série de David Gonzalez, ni aux péripéties que leur a concoctées Elliott Serrano tant elles ont peu d'impact. En outre, l'univers est original mais le dessin d'Andrew Huerta est assez particulier, et finalement peu plaisant.

(1,5/5)

BREAKFAST AFTER NOON (éditions Ca & Là) 

scénario et dessin : Andi WATSON (Dumped, Little Star)
genre : chroniques de deux losers
édité chez ONI PRESS aux USA (contient Breakfast after Noon 1 à 6)

Rob et Louise ont tous deux été licenciés de la fabrique de porcelaine où ils travaillaient. Mais si Louise tente rapidement de rebondir en cherchant du travail ailleurs, son futur époux n'arrive pas à s'en remettre et se noie dans les fausses excuses. Le traît est peut-être un peu forcé, volontairement sans doute, mais Andi Watson parvient à retranscrire toute la tension dramatique de la société libérale actuelle, de ses limites et de ses failles. Le style doux de l'auteur atténue un peu le désespoir de certains passages.

(3/5)

JUDGE DREDD / ALIENS / PREDATOR (éditions Wetta) 

scénario : John LAYMAN (Chew, Marvel Zombies Vs. Army of Darkness)
dessin : Chris MOONEYHAM (Five Ghosts, Predator : Fire and Stone)
genre : le Juge et les Assassins
édité chez IDW PUBLISHING aux USA (contient Predator vs. Judge Dredd vs. Aliens 1 à 4)

Au milieu de la Terre Maudite, le docteur Reinstöt a créé des hybrides d'animaux anthropomorphes et s'intéresse désormais au Yautja qui s'est écrasé non loin, ainsi qu'à l'ADN de l'une de ses proies. Poursuivant un fuyard, le juge Joseph Dredd et ses pairs entrent dans son domaine. Respectant chacun des protagonistes et leurs spécificités, le crossover orchestré par John Layman fait bien entendu la part belle à l'action la plus brutale, mais il évite de se montrer simpliste. Surtout, il bénéficie des magnifiques illustrations de Chris Mooneyham.

(3,5/5)

* OS : one-shot, récit auto-contenu
* TPB : trade paperback, recueil de fascicules ou d'épisodes numériques

PAS LU, PAS PRIS (et pas près de le prendre)
21st CENTURY TANK GIRL, édité chez Titan Comics en Angleterre et chez Ankama en France
DIVINITY III, édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France
FANTE BUKOWSKI, un POETE AMERICAIN (Fante Bukowski), édité chez Fantagraphics aux USA et chez L'Employé du Moi en France
IMPERIUM, édité chez Valiant Comics aux USA et chez Bliss en France
PETIT ROBOT (Little Robot), édité chez First Second aux USA et chez Frimousse en France
TRITONS tome 3 (Nnewts), édité chez Scholastic aux USA et chez Rue de Sèvres en France
WARHAMMER 40.000 tome 2, édité chez Titan Comics aux USA et chez Hachette en France

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