Outre les épisodes officiels et les productions non-licenciées
utilisant majoritairement des personnages secondaires, Doctor Who a
aussi connu la ferveur de fans très motivés, prêts à rendre hommage à
leur série avec peu de moyens mais pas mal de débrouillardise. Ceci est le deuxième des quatre articles que je compte consacrer au sujet, mais c'est aussi, peut-être, le moins complet du lot, hélas.
Les années 90 : occuper le terrain
A l'aube de la nouvelle décennie, on retrouve des groupes amateurs que l'on a déjà pu croiser quelques années plus tôt. C'est ainsi le cas de Planet Film Productions, qui réalise quatre aventures entre 1990 et 1999 (et qui reviendra encore dans les années 2000) ; de MUM Productions, qui revient avec
Doctor Who in the 20th and 9/10 Century en 1991 et
Without a Who en 1997 ; ou encore de la Federation, qui ne fait son retour qu'en 1996 mais qui va ensuite enchaîner.
Des deux premiers, il ne reste presqu'aucune trace sur la Toile. Néanmoins, la toute première tentative de Planet Film durant cette décennie, à savoir
Second Spawn, peut être dégotée sur Youtube. En dépit d'un format assez court (deux épisodes de neuf et sept minutes respectivement), il s'agit de la plus grosse production du groupe depuis ses débuts, avec, si l'on s'en tient au speech en début du premier épisode, un cast de quarante-huit personnes ! Ce qui est sûr, c'est que tout ce qui était prévu n'a pas été filmé, preuve en sont les liens entre deux scènes sous forme de dialogues.
C'est une histoire qui se déroule dans le passé, en l'occurence dans l'Allemagne hitlérienne, et c'est déjà un fait suffisamment rare, dans une production amateur, pour être souligné. Et les gars ont fait les choses bien, puisqu'accessoires et costumes sont assez crédibles. En outre, les acteurs sont bons. Le Docteur est campé par un gars -dont j'ignore le nom - qui ressemble à un vieux prof de physique, et en compagnie d'un Adric bien plus vieux que celui que l'on a pourtant vu mourir des années plus tôt, il va empêcher les Krinoïdes et les nazis de s'allier pour détruire la Grande-Bretagne. Hélas, en dépit de toutes ses qualités, le court-métrage est un échec, sans doute parce qu'il était trop ambitieux.
Episode 1 Episode 2
Certaines productions de la Federation sont elles aussi encore disponibles. Ce n'est le cas ni de
The Reign of Turner, qui parodie les méthodes de John-Nathan Turner sur le show à la fin des années 80, ni de
Realitywarp, mais à compter de 1999, le groupe s'est mis à fabriquer tout un tas de courts-métrages sur bon nombre de sujets, dont une bonne partie sur Doctor Who. Il s'agit de la série des Six Minute, qui débute avec
The Six Minute Doctor Files et
The Six Minute Moon 1999.
La collection est trouvable ici (attention, web 1.0 !).
En fait, ces deux épisodes sont des crossovers ! Si le Docteur, dans sa sixième incarnation, est effectivement accompagné par Mel (campée dans le premier des deux opus par un homme déguisé en femme !), le duo en rencontre un autre qui a créé le buzz au début de la décennie : Mulder et Scully, les célebres enquêteurs du FBI adeptes du paranormal. A la fin du premier Six Minute, les héros de X-Files deviennent les nouveaux compagnons du Docteur à la place de Mel, même si dans le deuxième, la jeune femme est de retour tandis que les agents sont pulvérisés ! Et pourtant, je vous assure qu'il s'agit de comédies ! Deux petites histoires correctes, mais là n'est pas ce que les années 90 proposeront de meilleur.
Entretemps, des nouveaux venus sur la scène amateur
tentent tant bien que mal de s'imposer, même si la plupart d'entre eux
ne produira qu'une seule aventure. On citera le Doctor Who Fan Club
of Newfoundland, qui réalise The Overseers en 1992 ; un certain Joe Keeping, auteur de Mastermind en 1993 ; MEV Films, avec Resurrection of Evil la même année ; et les films Redemption (1994) et Hellgate
(1995), pour lesquels on ne trouve que quelques rares listings, ne
précisant ni de qui ils proviennent, ni même s'ils ont été terminés.
Inutile de préciser que pour tous ceux-là, les vidéos sont à l'heure actuelle introuvables. Ca commence à faire beaucoup, et ce n'est malheureusement pas fini. En 1994, un nouveau groupe du nom de Timebase Productions entre en scène, et produira quatre aventures en l'espace de trois ans, plus une durant les années 2000. Leur Docteur est interprété par un certain Rupert Booth, mais une fois de plus, impossible de dégoter ces histoires, ce qui est dommage parce qu'elles sont très bonnes d'après ceux qui les ont vues. La même année, Half-a-Dozen Lemmings Productions se lance aussi dans la partie. Le groupe signera les trois parties d'une saga appelée Time Rift, dont il ne reste pas plus de traces...
Heureusement, le troisième et dernier groupe à entrer dans la danse en cette année 94 a pour sa part laissé son empreinte dans l'Histoire. The Projection Room donne naissance à une saga qui met en scène Chris Hoyle en tant que huitième Docteur, présenté très officiellement à une époque où le show est en stand-by depuis cinq ans et où le téléfilm n'a pas encore été annoncé. Le Docteur est consultant pour UNIT, son TARDIS lui interdisant les déplacements longue distance. Ca ressemble à la période Pertwee, si ce n'est que physiquement, l'acteur principal porte chapeau et écharpe. Si le but était, sans doute, de ressembler à Tom Baker, Hoyle a plutôt de faux airs de Marc Veyrat, lunettes noires à l'appui. Accompagné par une certaine Leia dont on ne sait rien, il affronte le Maître dans The Crystal of Achyllon.
Episode 1 Episode 2 Episode 3
Autant le dire tout de suite, l'ensemble est très mauvais. Les acteurs sont médiocres, l'histoire est illogique, les épisodes ne font pas tous la même longueur, les accessoires sont pitoyables (l'arme du Maître est un NES Zapper - vous pouvez pas comprendre, les jeunes - repeint en noir !) à l'exception notable de l'extérieur du TARDIS, et la musique incidentale a été piquée au Batman de Tim Burton ! Et si les décors extérieurs sont assez jolis, la prise de son est tellement mauvaise que, la plupart du temps, le bruit blanc masque les dialogues !
La suite n'est guère meilleure. The Invisible Opiate souffre des mêmes défauts, mais le calvaire est de plus courte durée puisque les épisodes font une douzaine de minutes, contre vingt pour leurs prédécesseurs. Pourtant, l'équipe cherche à faire un peu plus pro, la série a désormais son propre générique, la nouvelle assistante (pas plus d'explications sur son arrivée) est plus efficace, mais rien à faire : entre le Brigadier qui lui aussi s'est visiblement régénéré, en sosie de Steven Seagal qui plus est, et un Davros encore plus inaudible que le reste du cast, la sauce ne prend pas.
The Invisible Opiate 1 The Invisible Opiate 2 The Invisible Opiate3
Concernant The Deadly Alliance, le résultat est encore pire puisque l'aventure n'a jamais été terminée. Il n'en reste qu'un épisode et demi, dans lequel le Docteur et Charlotte, la nouvelle assistante dont je parlais au dessus, doivent déjouer les plans conçus par les Daleks, les Cybermen et le Maître, qui a encore changé de visage.. L'explication sur cette alliance impossible est donnée par les conséquences de la précédente aventure.
The Deadly Alliance 1 The Deadly Alliance 2
Et on tombe de Charybde en Scylla avec A Stitch in Time, nouvelle aventure bipartite durant laquelle le Docteur affronte ENCORE le Maïtre, qui s'est ENCORE régénéré. Le Docteur, ou plutôt LES Docteurs (ça commence à faire beaucoup de mots écrits en majuscules, je vous l'accorde) puisque le plan du Maître est d'abattre toutes les incarnations de sa Némésis. Pour l'instant, il a trouvé Hoyle, toujours accompagné de Charlotte mais ce n'est pas la même actrice qui joue le rôle ! Il a aussi dégoté numéro neuf (David Hobson), qui a quant à lui pour compagnon un queer alcoolique du nom de Devlin.
Gordon England incarne le dixième Docteur, tout seul, et John Ruth le onzième qui, lui, n'a pas été piégé. Là dessus viennent se greffer, sans que l'on comprenne vraiment comment ni pourquoi, un Dalek et un Auton. Mélangez le tout, servez froid et mal joué, et vous obtenez la pire des quatre histoires. Sans compter que les Docteurs se croient obligés de rendre hommage aux vrais acteurs qui les ont précédés en reprenant leurs phrases cultes ("So you're my replacements ? A dandy and a clown !" ou encore "When I say run, run !").
A Stitch in Time 1 A Stitch in Time 2
L'année qui suit, les The Thames Valley Time Lords débutent leurs propres productions. Il y en aura trois dans les années 90, mettant en scène un Docteur chauve et en costard interprété par David Roberts. Dans la première histoire, The Persephone Complex, il se retrouve piégé dans la Matrice de Gallifrey par un Maître qui en est à sa douzième régénération. L'histoire tourne pourtant autour de la Persephone du titre, qui est bien plus qu'elle ne semble.
Si l'histoire de cette aventure d'une petite demi-heure est relativement bien écrite, elle est par contre franchement mal jouée. C'est même peut-être la pire interprétation à laquelle j'ai eu l'horreur d'assister ! Je pense que le second degré est mal assumé par les acteurs, et c'est bien dommage parce que les productions de TVTL ont pour principale originalité leur ambiance surréaliste. Celle qui s'en sort le mieux, c'est Coral Bliss, l'actrice qui reprend le rôle principal lorsque le Docteur, mortellement blessé, se réincarne. Pour l'anecdote, c'est également elle qui co-écrit la bande-son, et qui est donc sans doûte à l'origine du curieux remis du thème principal.
Still Life, l'histoire suivante, se déroule une nouvelle fois dans la Matrice (Neo, es-tu là ?), un an plus tard. Et pour l'occasion, c'est David Roberts qui reprend le rôle du Docteur, sans plus d'explications. Mais le plus rigolo, c'est que Coral Bliss aussi sera de la partie ! C'est comme si le héros changeait de peau lorsqu'il était en danger. Ca fait plus Super Sayan que Who, en fait, le Docteur-Bliss étant une sorte de version plus du Docteur-Roberts. Le Maître, lui, est encore là et ne s'est pas régénéré. Par contre, il joue un peu mieux, de même que l'ensemble de la troupe, du reste.
Durant cette deuxième histoire, qui court sur un peu plus de vingt minutes, le double Docteur est accompagné par un certain Montague, détective spatial de son état, et le surréalisme est toujours de la partie. Par contre, la troisième et dernière aventure de TVTL, Assassin, abandonne totalement le principe des deux premières au profit de quelque chose de plus sage, comme en témoigne déjà le nouveau générique, assez bateau. David Roberts est encore de la partie, cette fois-ci avec une jeune femme du nom de Sophie (un nom "Ace" d'après le Docteur !), et les deux vont devoir aider le futur moi du Docteur, joué par un certain Steve Toon, à se sortir d'un mauvais pas.
On le voit, la cohérence n'est pas le point fort de TVTL, puisque cette dernière tentative d'un petit quart d'heure renie non seulement l'héritage des deux précédentes, mais biffe aussi de la chronologie de son héros l'incarnation de Coral Bliss, pourtant encore créditée à la bande-son. Ne cherchons pas la logique là dedans, il manquait visiblement un chargé de production pour tenir les registres. Au lieu de cela, amusons-nous des quelques facéties des Seigneurs du Temps de la Vallée de la Tamise, comme le TARDIS du Maître qui a la forme d'une Renault Clio, les effets spéciaux calamiteux du dernier opus, ou le délire imbitable sur les performances de la Comédie et de la Tragédie.
The Persephone Complex Still Life Assassin
Galtham Films, quant à eux, s'essaient au crossover : contraint par ses pairs à se régénérer, à la manière de Patrick Troughton dans la série classique, le Docteur n'arrive pas à se décider : il ne veut ressembler ni à Fred Pierrafeu, ni à... Colin Baker ! Mais comme il lit beaucoup de comics, les juges le transforment en
Whoman : the Dark Time Lord ! Avec l'aide de Rubin et de Whogirl, le Docteur-Batman joué par Lloyd Eldred se retrouve embringué dans une aventure farfelue, illogique et parfois même amusante, face au Trainmaster. Costumes en papier, décors en carton et effets spéciaux rudimentaires seront son lot. Le pire, c'est que Galtham récidivera avec
The Fiendish Plot of Whoman II, hélas introuvable.
Whoman (première partie : suivez le fil pour tout voir)
En 1997, un certain Simon Wellings réalisera
Cold Blood, Warm Heart, dont la vidéo n'est plus disponible aujourd'hui. La même année, le groupe Rubber Burlesque tourne
The Few Doctors. Là, c'est du lourd : imaginant comment les pontes de la BBC préparent la ressurection de la franchise qu'ils ont lâchement abandonné en 1989, la troupe comique dévoile une parodie dans la veine du cultissime Benny Hill, non sans lâcher quelques critiques acerbes envers la chaîne de télévision.
Supportée par un cast véritablement brillant, cette production amateur peut également compter sur la participation de quelques stars : Peter Miles, qui jouait notamment l'éminence grise de Davros dans le légendaire
Genesis of the Daleks (S12E4) ; Gary Russell, à l'époque scénariste de comics liés à Doctor Who depuis devenu script-editor sur les spin-off de la série ; et même John Nathan-Turner, le producteur de la saga dans les années 80 ! Ajoutons des costumes plutôt bien foutus et même des accessoires directement tirés du show officiel, et nous tenons là un excellent produit.
The Few Doctors
Mais le chef d'oeuvre de cette année-là est
The Millenium Trap, par la Bedlam Theater Company. Cette aventure en trois parties, d'un peu moins d'une demi-heure chacune, a été réalisé entièrement en noir et blanc à la manière des vieux opus. Et même si l'histoire se déroule en 1998 (un an après la date de parution, donc), on y voit des accessoires dignes des années 60, notamment des ordinateurs d'époque. De manière globale, tout rappelle la période Troughton, et pourtant, le Docteur est bien différent de sa deuxième incarnation.
Imbu de lui-même, paternaliste à l'excès et même carrément puant, Nick Scovell a, physiquement comme psychologiquement, de faux airs du Maître, l'embonpoint en plus. Il est en tout cas très bien dans son rôle, et dans l'ensemble, les acteurs sont tous bons, sauf lorsqu'il s'agit de mimer les scènes de combats, points faibles de ce récit. Et puis tant qu'on en est aux critiques, signalons aussi des effets spéciaux un peu faible, faute naturellement au budget.
Mais lorsqu'on fait abstraction de ces petits défauts, on se régale devant une aventure bien construite, bien interprétée, qui met en scène le Docteur aux côtés de UNIT et des Thals, face à ses ennemis de toujours, les Daleks. Une histoire qui ne cesse de faire référence aux anciens épisodes, une histoire tournée à la manière de ces épisodes, mais une histoire qui a beaucoup moins vieilli que ses contemporaines. Du reste, en 2009, une version "enhanced" a vu le jour, qui remet l'image et le son au goût du jour.
The Millenium Trap 1 The Millenium Trap 2 The Millenium Trap 3
On continue l'année suivante, avec My Best Friend's Brother Is a Cyberman de Trickshot Film Productions. Mi-témoignage illustré, mi-clip de vacance, le bouzin d'un peu plus de sept minutes trente se veut amusant mais lui aussi est mal joué. Le filtre sépia lui donne en tout cas un certain cachet. Et puisque la couleur n'est plus à la mode chez les amateurs de Who, la même année, Julian Smith passe lui aussi derrière la caméra. Le résultat est Reassembly of the Daleks, et il n'est pas brillant.
Des effets spéciaux médiocres, une réalisation à l'arrache et un jeu d'acteur tout aussi nul sont les caractéristiques principales de ce petit film réalisé par deux frères : Julian et Simon Smith, le premier interprétant un Docteur... fan de l'équipe de foot d'Angleterre ! Simon joue quant à lui Slade, le compagnon du Docteur, un ado armé de jouets en plastique. On croise aussi vite fait K9, qui s'est visiblement régénéré en lecteur CD (!) et qui ne cesse de bugger. Tout ce beau monde affronte donc les Daleks, dont les voix sont complètement inaudibles sur la vidéo qui circule sur la Toile.
My Best Friend's Brother Is a Cyberman Reassembly of the Daleks
Enfin, 1999 voit naître rien moins que quatre films amateurs, de plus ou moins bonne facture. Tout d'abord, abordons Dahke World Productions, qui réalise
Creatures of Hate. Sur pas loin de vingt minutes, les auteurs imaginent des Daleks exilés de leur monde mort qui recherchent leur créateur. Or, il se trouve que la tête de Davros est conservée sur Terre par des scientifiques qui travaillent pour U.N.I.T. Point de Docteur à l'horizon, sauf à la toute fin, lorsque le vieux bougre se fait piquer son TARDIS comme un bleu.
Cette histoire partait bien, les effets spéciaux du début n'étant pas trop bidon et les acteurs jouant relativement bien, mais la deuxième moitié n'est qu'une suite ininterrompue de combats atrocement mal filmés et de réactions illogiques. Tower Video, quant à eux, préfèrent se tourner vers les méchants du Whoniverse : le Maître en priorité, mais aussi le Moine ou la Rani seront les héros de
Timestealers, trois aventures bipartites et un four parter qui content les aventures de ces anti-héros finalement assez attachants.
Dans le premier, le Maître se fait plumer par deux gars totalement banals, tandis que dans les suivants, il va croiser des bestioles improbables : des Cybermen, des Cybermats et U.N.I.T. tout d'abord, puis carrément R2D2 et le crew de l'Enterprise ! Dans le dernier, ce sont trois incarnations du Maître qui se livrent bataille, tandis que le Moine essaie d'empêcher l'apocalypse. Dans l'ensemble, ces histoires sont très sympas en dépit d'un budget minimaliste.
Creatures of Hate (première partie : suivez le fil) Timestealers (première partie : suivez le fil)
Et si
Who's Bored, signé Homegrown Productions, est une fois de plus introuvable, il me reste à vous parler de
Time and Again, de Mendicant Productions. Là pour le coup, on est face à rien moins qu'un téléfilm d'une heure trois quarts. Il s'agit certes d'une production amateur, mais les acteurs sont bons, notamment Dennis Kuhn qui joue un Docteur très dandy. Le héros évolue, en compagnie d'une certaine Sylvie Lydon, dans un TARDIS cosy qui rappelle la salle de contrôle secondaire aperçue dans
The Masque of
Mandragora (S14E1).
Débutant - après un générique au thème remixé étrangement mais qui demeure agréable - par le même monologue que le téléfilm de 1996, l'aventure n'a certes pas le même budget effets spéciaux, cela se voit nettement, mais elle ne manque pas d'atouts. Elle fait notamment un rapprochement plutôt poussé entre les actions du héros et de sa Némésis, le Maître. Mais malheureusement, elle souffre de longueurs, et la vidéo nous fait subir un décalage fort pénible entre le son et l'image.
Time and Again
En conclusion, et même s'il est difficile de se faire un avis complet étant donné le nombre de vidéos qui ont disparu des archives, ces années 90 sont l'occasion pour les fans d'occuper le terrain, à l'heure où la série est officiellement en pause, mais où peu de personnes croient en son retour. C'est du moins le cas pour la première partie de cette décennie, l'arrivée du téléfilm en 1996 changeant quelque peu la donne. A sa suite, l'espoir renait, et les films amateurs, à quelques exceptions près, se font plus léchés, comme s'ils voulaient se faire l'écho de la nette césure (en matière de rythme, d'effets spéciaux... de tout en réalité) entre ce long-métrage et la série classique.