mercredi 17 février 2016

Rob Liefeld, producteur officiel de daubes


Que ce soit parce qu'ils n'ont pas le temps, pas la licence ou tout simplement parce que c'est passé sous leur radar, les éditeurs VF ratent parfois quelques comics de qualité. Donc je me propose de vous faire part, de temps en temps, de quelques pépites VO méconnues, et parce que j'aime bien casser la gueule des clichés, à tout seigneur tout honneur : je vais commencer par l'un des auteurs de comics les plus décriés, Rob Liefeld. Même pas peur !
L'INSTANT VO (What else ?)
Chapitre 1 : Liefeld et les comics - l'ère Extreme Studios
Si on le connait avant tout pour son travail sur les Nouveaux Mutants et X-Force chez Marvel, Liefeld a commencé sa carrière chez DC, sur la série Hawk & Dove. Il bascule ensuite rapidement dans la maison d'en face, à cause de "divergences créatives", et après un court passage sur la licence Spider-Man, il reprend les New Mutants de Fabian Nicieza et les transforme en X-Force, avec le succès que l'on connait.
C'est là que des envies de grandeur lui prennent et, avec six potes de la même boîte, il claque la porte en 91 pour fonder Image Comics, un éditeur où les créateurs seraient maîtres des droits de leurs séries. Entretemps, les sept co-fondateurs signent un contrat avec Malibu Comics pour la distribution de leurs oeuvres, mais ce dernier sera vite rendu caduc. En 92, en mai précisément, il publie le tout premier comics de son label baptisé Extreme Studios : Youngblood.
C'est précisément d'Extreme Studios que je vais vous parler aujourd'hui, même si par la suite, Liefeld montera entreprise sur entreprise, avec d'abord Maximum Press puis Awesome Comics et enfin Arcade Comics, avec aussi un retour chez Marvel par deux fois, sans grand succès. Mais bref, on s'en fout, puisqu'on est sur Extreme. Youngblood, la première série du studio, est un succédané des Avengers où Hawkeye serait le chef de groupe, et qui comprendrait aussi le Punisher, la Veuve Noire, la Chose et Captain America.
Parallèlement, Liefeld crée d'autres groupes, dont la version bis de Youngblood, sorte de West Coast Avengers, dirigée par son clone d'Iron Man et comprenant des sosies de Phénix, Iceman, Hulk, Giant Man et Cable. Une équipe qui aura droit a une carrière au sein de la série Team Youngblood, qui curieusement durera plus longtemps que l'autre. Mais en compensation, l'équipe originale se verra dotée d'une deuxième série (on parle de volume), pour onze numéros de plus.

Tout cela est fort dispensable, à part peut-être la toute fin du deuxième volume de Youngblood et quelques mini-séries, et cela est aussi le cas de Bloodstrike et Brigade, deux équipes interchangeables. Brigade volume 2 se laisse vaguement lire, mais vraiment que si vous êtes motivés et uniquement quand c'est Marv Wolfman aux commandes.

La recette Liefeld est en tout cas bien présente : reprendre des concepts super-héroïques de la concurrence, pour essayer d'en faire des copies. Doom's IV sera un mix des Fantastic 4 et de la Doom Patrol, Blindside est une repompe de Daredevil, Supreme de Superman, Maximage est une version féminine de Dr Strange... Le résultat est généralement sans saveur, la faute à la fois à des scenarii imbuvables et à des dessins médiocres, signés du patron mais aussi de ses "élèves", Jeff Matsuda, Chap Yaep, Pat Lee et consorts. Pourtant, quelques artistes d'Extreme ont du talent, comme Stephen Platt, Dan Fraga, Marat Mychaels ou Ed Benes. Mais comme ils ne restent pas longtemps, on s'en aperçoit peu.

Par exemple, le premier officie sur Prophet, un mélange de Captain America et Cable qui ne parviendra jamais à trouver sa voie. Extreme produit aussi Glory, ersatz de Wonder Woman qui partait sur d'assez bonnes bases mais se paume complètement en cours de route, ou encore les New Men, clones à peine voilés des X-Men, dont la qualité est très variable selon les épisodes.

Bref, tout ça n'est pas vraiment bandant, d'autant qu'un autre problème se pose assez vite : le studio enchaîne les crossovers en interne, à la manière des grands évènements de Marvel et DC, comme Infinity Crisis ou Onslaught. Extreme Prejudice, Extreme Sacrifice, Extreme Destroyer... Sans compter d'autres events plus petits, comme Supreme Apocalypse ou Shadowhunt. L'idée est non seulement de faire comme les copains, mais aussi de lancer des fascicules spéciaux pour l'occasion, et des nouvelles séries dans la foulée.

Bref, Liefeld produit, produit, et privilégie la quantité à la qualité. Jusque là, vous vous dites que mon pavé ressemble à un lynchage en règle. Mais il faut dire la vérité, dans l'ensemble, ce que produit Extreme est de piètre qualité. D'ailleurs, si SEMIC publie en France les débuts de Youngblood, il arrête vite les frais au bout de quatre numéros. Panini publiera également quelques crossovers du studio : Badrock / Wolverine et les deux Youngblood / X-Force. C'est tout, à l'exception des deux derniers épisodes de la série Supreme, reprise à l'époque par Alan Moore mais vite basculée chez Maximum Press. On en reparlera le jour où on abordera ce studio.

Car oui, Alan Moore a bossé pour Liefeld, et il n'a pas fait que du Supreme. Il a aussi travaillé sur le crossover Violator Vs. Badrock, une rencontre très sympathique entre la mascotte des Youngblood et l'ennemi de Spawn. Parmi les grands noms ayant officié pour le studio, signalons aussi Marv Wolfman et Roger Cruz sur la fin de Brigade, Warren Ellis sur Celestine, Mary-Jo Duffy et Mike Deodato sur Glory, William Messner-Loebs sur Maximage, Chuck Dixon sur Prophet, Terry Moore sur Lady Supreme...

Ou encore Keith Giffen qui a bossé un peu sur Bloodstrike, mais aussi sur Supreme et notamment sur la rencontre entre le surhomme et Bloodwulf. Ce dernier est encore une copie, celle de... Lobo, la création la plus connue de Keith Giffen. Le clone est donc adoubé par le créateur de l'original, même si cette histoire n'est pas très passionnante. Par contre, je ne saurais que trop vous conseiller la mini-série dédiée à Bloodwulf.

Parodie non seulement de Lobo, mais aussi de tout un pan de S-F et notamment de Star Wars, cette histoire improbable, réalisée par deux parfaits inconnus, est l'une des rares pépites méconnues du studio, de celles dont je vous parlais plus haut. En 96, soit à peine quatre ans après la création d'Image, Liefeld quitte le navire suite à une embrouille avec l'un des autres co-fondateurs, Marc Silvestri.
Il y reviendra bien plus tard, en 2008, sans ses privilèges de co-fondateur mais avec dans ses cartons... Youngblood. Cet énième relaunch, scénarisé par Joe Casey et dessiné par Derec Aucoin, se montrera d'une grande qualité mais sera sabordé par Liefeld en personne, lors d'un dernier épisode incompréhensible, moche et sans rapport avec ce qui avait été publié jusque là. Une autre relance de la série aura lieu en 2012, qu'il massacrera là encore sur la fin sans crier gare. Schyzo, le Liefeld ?

Le renouveau d'Extreme Studios passe en tout cas par d'autres séries. De l'anecdotique tout d'abord, avec un nouveau volume de Brigade en 2010 qui ne connaitra heureusement qu'un seul numéro, puis une très bonne mini-série Avengelyne en 2011. Mais c'est surtout l'année suivante qui est à marquer d'une croix blanche, avec la relance de Glory, excellente, et celle de Prophet, encore meilleure. La première a été traduite en France chez Urban, la deuxième aussi sous le titre de John Prophet, mais seulement en partie pour l'instant.

En 2012 toujours, Supreme a eu droit à une nouvelle, et très bonne, histoire signée Erik Larsen, qui prend la suite directe d'Alan Moore. Et deux ans plus tard, c'est Warren Ellis qui s'y colle avec l'étrange, mais très agréable elle aussi, mini-série Supreme : Blue Rose. Dernier titre en date, une nouvelle mini-série consacrée à Prophet a vu le jour le mois dernier, et elle promet beaucoup.
 
Au final, il y a peu de choses intéressantes à retenir d'Extreme Studios, et les rares à valoir le coup ont vu le jour par chez nous. Je vous conseillerai tout de même Bloodwulf si vous parvenez à le trouver, ainsi que les Avengelyne, Supreme et Youngblood du XXIe siècle.
Pour être tout à fait complet sur le sujet, Extreme Studios a aussi produit, sous licence Saban Entertainment, un épisode de la franchise Power Rangers appelé Power Rangers Zeo. Comme on pouvait s'y attendre, il est aussi ridicule que la série télévisée dont il est tiré.
Notez que je n'ai pas lu (car pas trouvé) quelques comics du studio :
- une partie de la série Black & White, très dispensable
- la fin de Bloodwulf
- le one-shot Black Flag, qui est peut-être pas mal
- le deuxième et dernier épisode de la mini-série Combat, qui vaut le coup
- le premier épisode du tryptique Troll, qui peut être sympa
- les épisodes spéciaux Extreme Prejudice 0, Extreme Previews '97 et Extreme Sampler, qui sont forcément mauvais

Le bilan : 
A lire de toute urgence
Bloodwulf (février 1995, 4 épisodes)
scénario : Andy MANGELS
dessin : Daerick GROSS Jr.
Pour sauver sa mère retenue captive par le Régime, le mercenaire intergalactique Bloodwulf va devoir se trouver des alliés et parcourir toute la galaxie. En chemin, il va rencontrer d'étranges créatures et se faire beaucoup d'ennemis très puissants... Emule de Lobo à qui elle rend d'ailleurs un hommage doux-amer, la mini-série d'Andy Mangels parodie allègrement les plus célèbres oeuvres de science-fiction. Daerick Gross glisse également, au milieu de ses pages chargées de détails, de nombreux clins d'oeil aux autres séries d'Image Comics.

Combat (janvier 1996, 2 épisodes)
scénario : Cyrus VORIS et Brian WITTEN
dessin : Mark PAJARILLO

Lorsqu'un artefact extraterrestre s'écrase en plein coeur du Névada et libère une créature ignoble et hautement dangeureuse, Combat, membre des Youngblood lui-même venu d'un autre monde, est prié par le F.B.I. de l'aider à enquêter. Avec une construction solide et une bonne dose de second degré, les fort méconnus Brian Witten et Cyrus Voris parviennent à donner corps à cette mini-série, dessinée de fort belle manière par un Mark Pajarillo au trait affirmé et puissant.

Extreme Super Christmas Special (décembre 1994)
scénario : Keith GIFFEN
dessin : Todd NAUCK
A quelques jours de Noël, Troll est rattrappé par son passé, en la personne de Circé. La sorcière ne désire qu'une chose : se venger de son ancien amant, qui l'a roulée il y a des siècles. Pour ce faire, elle lui impose un pari qu'elle sait perdu d'avance. Keith Giffen organise une histoire aussi bordélique que jubilatoire, basée sur la célebre comptine anglaise The Twelve Days of Christmas. Faisant la part belle à Troll, cet épisode spécial est dessiné par le très plaisant Todd Nauck, au style simple mais nerveux.

Glory volume 4 (février 2012, 12 épisodes)
Paru en VF en un seul gros recueil chez Urban, en avril 2014
scénario : Joe KEATINGE
dessin : collectif
Fruit de l'union entre la reine des Amazones et le roi des Démons, deux puissantes races outre-dimensionnelles, Glory symbolise leur salut ou leur destruction. La Terre n'en sortira toutefois pas indemne, comme le découvre la jeune Riley Barnes. Joe Keatinge réinvente complètement le concept de la série pour en faire quelque chose d'excessivement barbare, loin du super-héros de base. Cette vision est encore démultipliée par le dessin outrancier de Ross Campbell.

Kid Supreme (mars 1996, 3 épisodes)
scénario : Dan FRAGA et Eric STEPHENSON
dessin : Dan FRAGA
Danny Fuller a hérité d'une partie des pouvoirs de Supreme, et il est devenu Kid Supreme. Il tente malgré tout de vivre une scolarité d'étudiant normal, mais il va malgré tout devoir faire usage de ses capacités face aux super-criminels qui rôdent dans sa ville. Spin-off de la série Supreme chapeauté par Eric Stephenson, cette mini-série indubitablement inspirée de - voire qui plagie allègrement - Spider-Man a pour elle un ton résolument détendu, servi par les dessins d'un Dan Fraga qui se fait plus cartoony pour l'occasion.

Prophet volume 4 (janvier 2012, 25 épisodes)
Paru partiellement en VF en deux volumes chez Urban, en mai et septembre 2013
scénario et dessin : collectif
Dans un lointain futur, John Prophet se réveille de stase sur une Terre envahie de créatures extraterrestres pour la plupart hostiles. John a une mission : réveiller ses clones, pour faire renaître l'Empire Terrien. Mais il est également la proie d'un chasseur expérimenté. Fantastique oeuvre collégiale - mais portée principalement par Brandon Scott Graham - qui rappelle la science-fiction baroque de Métal Hurlant, cette renaissance d'une série jusque-là médiocre, est un concentré d'idées révolutionnaires !

Prophet Strikefile (septembre 2014, 2 épisodes)
scénario et dessin : collectif

Il y a bien longtemps, l'Empire Terrien s'est étendu à travers tout l'espace, colonisant de nombreuses planètes à l'aide des Prophètes. Mais l'un de ces guerriers s'est rebellé contre ses maîtres et a mis en place une sédition d'ordre intergalactique. Brandon Scott Graham et Simon Roy reviennent sur les fondations de leur formidable univers à travers cette mini-série qui tient tout à la fois du prologue que de l'encyclopédie. Elle est comme toujours admirablement dessinée par une pléïade d'artistes.

Prophet : Earth War (janvier 2016, 4 épisodes sur 6 prévus)
scénario et dessin : collectif

Le vieux Prophet et le Père-Prophet organisent la résistance de toutes les races de l'univers afin de livrer la guerre à l'Empire Terrien. Mais ils vont avoir besoin de l'aide des prêtres du cristal pour obtenir le pouvoir nécessaire à leur victoire, et cela pourrait avoir un coût énorme... Brandon Scott Graham et Simon Roy prolongent le plaisir à travers une nouvelle mini-série qui revient en détails sur le combat cataclysmique entre l'empire et la résistance, seulement évoqué précédemment. Les artistes qui se succèdent au long des pages ont chacun leur style, souvent agréable.

Supreme (novembre 1992, 42 épisodes mais seuls les deux derniers importent)
Paru en VF dans le premier numéro de Supreme chez Panini, en août 1998
scénario : Alan MOORE
dessin : Joe BENNETT, Keith GIFFEN et Rick VEITCH
Héros proche de la perfection, Supreme se découvre des origines extrêmement riches et compliquées. Il aurait ainsi vécu à plusieurs époques sans que ce soit véritablement son propre passé : il s'agit de réécritures, nombreuses, de son parcours... Le relaunch d'Alan Moore donne enfin une direction à une série qui était jusque-là prisonnière de son concept initial. Sous la houlette du maître, qui n'hésite pas à en réécrire la diégèse, le personnage va devenir un véritable mythe, surpassant son modèle !

A feuilleter à l'occasion
Avengelyne volume 4 (juillet 2011, 8 épisodes)
scénario : Rob LIEFELD et Mark POULTON
dessin : Owen GIENI
Après avoir récupéré l'usage de son corps, jusque là possédé par son ennemi juré, Avengelyne fait face à l'ancien héros de guerre appelé le Prêtre, qui croit être en mission divine et abat un à un ceux qui, d'après lui, s'opposent à la volonté de Dieu. Au départ prévu comme une série sur le long terme, ce quatrième volume d'Avengelyne s'arrête brutalement au huitième épisode. Pourtant, Mark Poulton envisageait des pistes intéressantes, et le dessin vif, un peu typé manga, d'Owen Gieni, était plutôt séduisant.

Blindside (aout 1996)
scénario : Robert LOREN FLEMING et Marat MYCHAELS
dessin : Marat MYCHAELS
Agent secret pour le compte du Secteur d'Orion, Richard Kemp est envoyé pour démanteler une organisation mafieuse. Mais sa mission échoue et non seulement il se retrouve accusé de meurtre, mais il subit aussi une étrange expérience... qui va lui offrir des dons exceptionnels. Bien entendu inspirée par Daredevil, l'histoire contée par Robert Fleming y adjoint une bonne dose d'espionnage qui la rend particulièrement savoureuse. En outre, Marat Mychaels la dessine avec soin, en dehors de quelques problèmes de proportions.
Bloodstrike volume 2 (mars 2012, 8 épisodes)
scénario : Tim SEELEY
dessin : Francesco GASTON
Cabbot est désormais à la tête d'une nouvelle équipe de Bloodstrike, sous la responsabilité d'un nouveau directeur. Le groupe affronte des menaces du calibre de Quantum ou Suprema, et y perd parfois la vie. Mais qu'importe : le Projet Renaissance permet justement de ressusciter les morts. Arrêtée hélas en plein vol, la nouvelle mouture de Bloodstrike jouissait de dialogues cyniques ciselés par Tim Seeley, et du traît fin et rond de Francesco Gaston, deux qualités qui permettaient à la série, classique dans le fond, de surnager.


Celestine (mai 1996, 2 épisodes)
scénario : Warren ELLIS
dessin : Pat LEE
Celestine est morte, mais ce n'est que le début de sa déchéance. Envoyée dans un enfer réservé aux anges vengeurs, elle pourrait malgré tout retrouver la liberté grâce aux incantations prononcées par le docteur Joseph Yallod... A moins que ce ne soit qu'une illusion. Suite directe du crossover entre Badrock et Violator, cette courte mini-série vaut le coup d'oeil, si ce n'est pour le dessin d'un Pat Lee qui n'a pas encore trouvé son style, au moins pour le scénario tragique mis en place par Warren Ellis.


Supreme : Glory Days (octobre 1994, 2 épisodes)
scénario : Karl ALTSTAETTER, Rob LIEFELD et Robert NAPTON
dessin : David WILLIAMS

Durant la seconde guerre mondiale, Supreme, Glory et quelques autres combattaient les nazis sous la bannière des Alliés. Aujourd'hui, le groupe se reforme pour mettre fin aux agissements du baron von Richter et de son quatrième reich. Très classique dans sa construction, ce récit en deux parties sert plus ou moins d'origine pour le super-héros au fort caractère. Il le place un peu plus au sein de l'univers Extreme, et le dessin fin et rond de David Williams est relativement plaisant.


Supreme volume 5 (avril 2012, 6 épisodes)
scénario : Erik LARSEN et Alan MOORE
dessin : Cory HAMSCHER et Erik LARSEN
Darius Dax a découvert qu'il existait un monde rempli de versions de Supreme, et a réuni ses propres doubles pour l'annihiler. Le seul moyen de stopper cette folie est de faire revenir le Supreme tout-puissant, mais les conséquences pourraient être désastreuses... Arrêté en catastrophe alors qu'il ne manquait pas d'idées, ce nouveau relaunch, où Erik Larsen prenait la suite d'Alan Moore et développait des pistes jusque là à peine effleurées, faisait même le pont avec les débuts de la série, leur apportant enfin un peu de cohérence.


Troll Halloween Special (octobre 1994)
scénario : Andy MANGELS
dessin : Gabe ALBEROLA et Chap YAEP
Projetée en plein coeur du Londres victorien, Julie Winters pourrait bien devenir la nouvelle victime de Jack l'éventreur. Il se trouve que le criminel n'est autre que Mr Gone ! Et si le Maxx n'est pas en mesure de l'arrêter, son amie peut au moins compter sur l'aide de Troll. Crossover plutôt agréable entre la mascotte de Youngblood et l'anti-héros créé par William Messner-Loebs et Sam Kieth, cet épisode spécial allie le côté historique du premier au mysticisme du second. Les dessins de Gabe Alberola sont corrects mais manquent de panache.


Violator Vs. Badrock (mai 1995, 4 épisodes)
scénario : Alan MOORE
dessin : Brian DENHAM
Badrock est engagé par l'institut Whiteside-Parsons pour capturer Violator, dont les scientifiques comptent se servir pour ouvrir un portail vers l'enfer. Mais l'ange Celestine est bien décidée à abattre le démon, quel que soit ce qui le protège. Suite directe de la mini-série Violator, ce crossover en quatre parties est également signé Alan Moore. Accompagné au dessin d'un Brian Denham solide, l'auteur mêle habilement les univers T.M.P. et Extreme, et fait preuve du même humour que précédemment.

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