Metamoqester
Oni : the Ninja Master au Japon
machine : arcade
système : Cave 1st Generation
année : 1995
développeur : Banpresto
éditeur : Pandorabox
joueurs : deux en collaboratifannée : 1995
développeur : Banpresto
éditeur : Pandorabox
genre : versus fighting
Je sais pas vous, mais moi, j'ai toujours du mal à poser la lettre Q, au Scrabble. Si jamais j'ai pas de U, je galère. Parce qu'à part COQ ou CINQ, je vois pas ce que je pourrais écrire d'autre. En même temps, je joue pas souvent au Scrabble. Mais si d'aventure l'envie me prenait d'en faire une petite partie, je pourrais toujours m'amuser à y écrire METAMOQESTER. OK, ça fait plus de sept lettres. Mais justement, comme ça je marque plein de points. Bon, vous l'aurez compris, je ne sais absolument pas de quoi cause ce jeu. On y incarne l'un des trois guerriers qui prennent la pose avant l'écran-titre, sachant que le ninja est moyen en tout mais armé d'une épée et donc cool, le colosse est puissant mais lent et la prêtresse est rapide mais aussi forte qu'une cuillère en mousse. Du moins sur le papier, parce qu'en vrai, la différence ne saute pas aux yeux. Faites votre choix parmi ce maigre roster, deux joueurs pouvant participer et ce, de manière collaborative.
MIEUX VAUT ETRE DEUX SUR UN BON COUP...
En effet, Metamoqester est un versus fighting un peu particulier, dans le genre du Red Earth de Capcom, qu'il précède d'un an. L'idée est d'y affronter des gros monstres, et si vous jouez à deux, vos avatars respectifs s'allieront pour latter les infâmes créatures. Il y a cinq bestioles à dégommer plus un boss, et si leur ordre d'apparition semble être le fruit du hasard, il n'en est rien puisqu'à chaque partie, c'est le même enchaînement. On commence donc par Gengoroh, une sorte de gros démon japonais qui garde l'entrée d'un sanctuaire shinto. L'ensemble, très coloré et admirablement détaillé, fait honneur au tout jeune système Cave 1st Generation, dont il est l'un des premiers représentants.
La borne dispose de quatre boutons : trois pour les coups, respectivement faibles, moyens et forts, et un pour les projectiles de type boule de feu ou étoiles de ninja.
Il est possible d'effectuer des dashes vers l'avant ou l'arrière, des roulades d'esquive et de charger son chi, si je puis dire. L'idée est de faire grimper un compteur situé en dessous de la jauge de santé, afin de pouvoir, par la suite, déclencher une super attaque de la mort qui roxxe en appuyant sur les trois boutons de coups en même temps. Les attaques, même de base, sont spectaculaires, avec des chiées d'effets de lumière, et il en va de même pour les coups des monstres. L'animation est du reste fort bien décomposée. Par contre, la caméra est un peu épileptique, tressaillant à chaque fois qu'un colosse retombe au sol après un saut ou partant en quenouille lorsque notre personnage lui-même se met à bondir.
Si votre jauge de vie est dans la moyenne de ce que l'on trouve dans les versus fighting de l'époque, celle de votre adversaire prend toute la longueur du bas de l'écran, et elle ne descend pas vite. Vous mourez bien entendu si votre jauge se vide avant la sienne, mais vous perdez aussi une vie si le chronomètre arrive à zéro avant que vous n'ayez eu le temps de tuer la créature. Heureusement, quoi qu'il arrive, vous reprenez alors le combat pile où vous en étiez, la jauge de vie du monstre restant là où vous l'aviez laissée. En fin de combat, votre score sera gratifié de différents bonus selon le nombre de coups donnés, le temps restant, la vie restante et, éventuellement, le nombre de coups spéciaux déclenchés. Votre avatar prend ensuite la pose devant la dépouille ennemie, puis on passe au combat suivant.
...QUE TOUT SEUL SUR UN MAUVAIS
Dans un temple d'architecture résolument inca, vous affronterez la statue vivante fort logiquement appelée Titicaca, un nom aussi cliché que la tronche de la bête est ridicule. Au pôle sud, au milieu des icebergs et de manchots peu affolés par vos joutes brutales, vous ferez la connaissance du colosse de glace Icebiter.
Après quoi, vous irez faire un tour dans une Allemagne en pleine révolution industrielle pour vous confronter à un char d'assaut baptisé Brocken, et vous resterez en Europe, plus précisément dans une Angleterre plutôt steampunk, pour vous mesurer à Victle, le monstre de Frankenstein. Ca aurait pu être Victor, mais le gars qui s'est chargé de la romanisation ne devait pas savoir. Et puis c'est tant mieux, puisque Victor n'était pas le prénom de la créature mais du créateur, comme vous le savez.
Après les avoir tous mis à l'amende, vous assisterez à l'arrivée du boss final, Fusehime. Cet enfant de l'atome est entouré de sphères mystiques. Très rapide, il balance en plus des charges surpuissantes qui vont faire fondre votre jauge de santé comme neige au soleil. La difficulté est dans l'ensemble loin d'être insurmontable, d'autant que les continues sont infinis sur émulateur, mais elle atteint un pic lors de ce dernier combat, complètement abusif. Malgré tout, à force d'acharnement, vous pourrez espérer voir la fin du jeu, légèrement différente selon le personnage sélectionné.
EN RESUME :
SCENARIO : ben j'en sais foutre rien. Trois gentils se battent contre cinq méchants et un couffin, ça vous va ? Même les scènes de fin n'en disent pas davantage...
GRAPHISMES : à comparer avec Red Earth qui est comme qui dirait son cousin éloigné, Metamoqester n'est pas au niveau. N'empêche qu'il est fort richement détaillé, doté de sprites énormes et qu'il brille de mille feux.
ANIMATION : ça pétarade de partout ! Des gros monstres qui sautent dans tous les sens, des attaques qui piquent les yeux... Par contre, la caméra donne la nausée et rend l'action souvent illisible.
SON : les différents thèmes sont nerveux et accompagnent bien l'action. Mention spéciale pour celui du boss de fin, qui donne vraiment envie de lui poutrer la gueule.
JOUABILITE : le moins que l'on puisse dire, c'est que Metamoqester fait dans le bourrin pur jus. En gros, on alterne les phases de défense et d'attaque durant tout le combat, et on évite les subtilités parce qu'on n'en a pas besoin.
DIFFICULTE : globalement, la difficulté n'est pas excessive, mais face au boss de fin, on claque les crédits à grande vitesse. Le porte-monnaie pourra dire merci à l'émulation.
DUREE DE VIE : une durée de vie plutôt faiblarde, et une rejouabilité quasi-nulle. Il n'y a pas d'intérêt à refaire le jeu avec un autre perso, vu qu'ils se valent à peu près tous et qu'ils ont pratiquement la même fin.
VERDICT : un versus fighting pour les gros boeufs qui ont décidé de laisser leur cerveau au vestiaire. Pas de quoi inquiéter la concurrence de l'époque, mais on ne passe pas un mauvais moment malgré tout.
POURQUOI CETTE VERSION : Metamoqester n'a jamais été adapté sur quelque support que ce soit. C'est donc de l'arcade, sinon rien.
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