diffusion initiale : le 28 décembre 1981
nb d'épisodes : one-shot
DVD :
- > coffret K-9 Tales (contient K-9 and Company)
Docteur : y en a pas
Compagnons : K-9 mark-3, Sarah Jane Smith, Brendan Richards
A DOG'S (THIRD) LIFE. Je vais vous parler aujourd'hui d'un projet un peu à part. Un seul épisode, produit par la même personne que la série principale Doctor Who. John Nathan-Turner est un producteur quelque peu schyzophrène. Présent à ce poste dès le début des années 80 et restant jusqu'à la fin de la série en 1989, il va la marquer de par ses décisions drastiques. Et l'une des premières qu'il prend, c'est de se débarrasser de K-9. Le matériel n'était pas très fiable, obligeant souvent l'équipe de tournage à aménager le décor, et le rôle souffrait de son côté deus ex machina qui contrecarrait quelque peu l'utilité même du Docteur.
C'est pourquoi K-9 a passé la majeure partie de la précédente saison à se faire détruire par électrocution, par décapitation, par malfonction ou que sais-je encore. Dès lors, il apparait étonnant que ce soit ce même John Nathan-Turner qui lui offre un show entièrement dédié. Alors bon, vous me direz OK, mais ce n'est qu'un one-shot. La vérité, c'est que Nathan-Turner avait dans l'idée d'en faire le pilote d'une série, qui ne verra jamais le jour, la faute à des changements à la tête de la BBC, les nouveaux patrons étant moyennement chauds pour continuer l'aventure. En l'état, K-9 and Company offre néanmoins une histoire qui se tient.
John Leeson y interprête une nouvelle fois la voix de K-9, qui n'est pas le K-9 premier du nom, resté sur Gallifrey avec Leela à la fin de The Invasion of Time (S15E6), ni le Mark-2, coincé dans l'E-Space avec Romana à l'issue de Warrior's Gate (S18E5). Non, il s'agit d'un nouveau K-9, troisième version, donc. D'après le scénario de l'épisode, il a été créé par le Docteur en 1978 (soit, si l'on en croit la chronologie de la série, à peu près au même moment que le Mark-2) expressément pour être envoyé à Sarah Jane Smith.
Justement, Elisabeth Sladen reprend son rôle pour l'occasion. Elle récupère le colis chez sa tante qu'elle vient justement visiter après une longue absence, et découvre un robot parlant qui l'appelle "Maîtresse". Le Mark-3 est en réalité la première version du robot repeinte pour l'occasion, et montée sur roulettes pour le rendre plus facile à diriger. Chose amusante, les roulettes ne sont même pas masquées, le cadrage les montre régulièrement, rendant l'objet plus réel que ses prédécesseurs.
Pour en revenir à Sladen, elle conserve le talent qu'on lui connaissait dans la série-mère. Comme je l'expliquais dans la précédente critique, elle a d'abord été contactée pour rempiler dans Doctor Who, proposition qu'elle a refusé pour, un peu plus tard, accepter ce spin-off. Elle s'y montre toujours très convaincante (un tout petit poil hystéro juste ce qu'il faut) ce qui n'est pas le cas du dernier protagoniste principal du show, Ian Sears. Le jeune homme incarne un certain Brendan Richards, pupille de la tante de Sarah-Jane, et le joue comme un pied. Il faut croire que la Grande-Bretagne manquait cruellement, à l'époque, de jeunes acteurs...
L'histoire de A Girl's Best Friend, le titre de ce pilote, tourne autour du mystère de la disparition de la tante, sorte d'Arlésienne que l'on ne voit qu'au début et à la fin de l'aventure. Située dans une région rurale, l'aventure parle d'une secte païenne et a des relents de certaines séries anglaises comme Barnaby, le côté science-fiction en plus bien entendu. Mais dans l'absolu, il s'agit d'une enquête policière qui se tient plutôt bien, et qui ne souffre d'aucun temps mort. Le film dure cinquante minutes pile poil, à la seconde près, et il use et abuse des césures à tel point qu'il en devient troublant. A peine un personnage sort-il d'un lieu qu'il se retrouve dans le suivant sans plus d'ambages.
Paru pour les fêtes de la Noël 1981, K-9 and Company est clairement destiné aux plus jeunes, la cible que visait déjà le robot-chien lorsqu'il accompagnait le Docteur. Dès le générique, affreusement marqué 80's avec ses synthés monocordes et sa composition minimaliste à rendre jalouses les chansons du Club Do', on sait que l'on est en présence d'un titre "familial", comme on dit maintenant pour parler des produits à destination des plus jeunes.
Si la jaquette du DVD n'est pas tout à fait la même que celles de Doctor Who, sans doute justement pour différencier ce spin-off, le disque contient la même interface de lecture et à peu près le même genre de bonus : anecdotes de tournage et interviews des principaux intéressés.
L'épisode que je vous conseille : ben comment dire...? C'est pas non plus comme si vous aviez le choix...
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