lundi 7 novembre 2016

Torchwood saison 2

diffusion initiale : du 16 janvier au 4 avril 2008
nb d'épisodes : 13
DVD :

    > en VO, coffret Torchwood Series Two (contient les 13 épisodes)
    > en VF, coffret Torchwood Saison 2 (contient aussi les 13 épisodes)


Docteur : y en a pas
Compagnons : Jack Harkness, Gwen Cooper, Owen Harper, Toshiko Sato et Ianto Jones

TORCHWOOD IS READY ! Les figures d'audience de la première saison n'étaient pas brillantes, mais pour un programme de deuxième partie de soirée (c'est à dire à partir de 21h en Angleterre !) diffusé sur BBC3, c'est plutôt satisfaisant. En tout cas assez pour que les pontes du groupe décident d'avaliser une deuxième saison. Celle-ci sera à l'antenne de la BBC2, une promotion qui s'accompagne d'un décalage dans les dates, la série débutant grosso modo à la période où la précédente avait fini. Et bonne nouvelle, cette deuxième tentative est plus réussie que la précédente.
En fin de première saison, on voyait Jack courir à la recherche de son Docteur, ce qui correspondait à son passage dans la série-mère pour le final de la saison trois. Mais dans l'ultime épisode, il décidait de retourner auprès de son équipe, qui avait selon ses dires besoin de lui. On découvre en ouverture de cette deuxième série que l'équipe en question se débrouille très bien sans lui, merci bien. Le groupe n'a plus confiance en son chef, dont il ne connait finalement pas grand chose. C'est pourquoi cette saison va principalement tourner autour du cas Harkness.
Néanmoins, plusieurs personnages vont être impactés en cours de route, et de manière assez drastique. Pour commencer, Ianto Jones a été promu au service actif, assez naturellement durant l'absence du patron. Dès que Jack revient malgré tout, et en dépit de son attitude faussement méprisante, il redeviendra son gentil toutou et, accessoirement, son amant. Niveau galloches entre mecs, cette saison se fait un poil plus discrète en dehors de l'épisode d'ouverture.
Du côté de Gwen, on souffle un peu après une première saison qui ne tournait quasiment qu'autour d'elle. Elle reste le rôle féminin de premier plan, mais en dehors de ses accrochages incessants avec son chef, il ne lui arrive rien de particulier. Enfin si, elle va se marier, tomber enceinte et tout ça, mais ça reste du détail. Non ? Bref, toujours est-il que son cher et tendre Rhys apprend par contre ce sur quoi elle travaille réellement, et participe de plus en plus régulièrement aux aventures de sa promise.


Concernant les deux autres, je passe en mode spoiler.
Spoiler :
Même si Toshiko trouve encore le moyen de se faire baiser par un alien, la geekette et Owen finissent peu à peu par se rapprocher, jusqu'à ce qu'il arrive un petit désagrément au légiste : il se fait tuer. Rassurez-vous, il va mieux depuis ! Par le biais d'un artefact déjà croisé auparavant, il se retrouve en mode mort-vivant pour le reste de la saison, ce qui donne lieu à quelques scènes intéressantes.
En effet, son esprit est bien là, mais son corps est définitivement mort. Et même s'il ne se nécrose pas vite, ce qu'il ingurgite ne peut être absorbé, et la moindre fracture ne cicatrise pas. Comme il le dit lui-même, il est devenu l'homme de verre. Les auteurs jouent aussi sur le contraste avec Jack. Et puis finalement, nos deux presque-tourtereaux meurent lors de l'ultime épisode de la série. Or, je l'évoquais déjà dans mon précédent article sur le sujet, on n'a jamais vraiment eu le temps d'accrocher avec eux, si bien que ces deux morts ne servent au final à rien, en terme de narration.

Malgré tout, il faut reconnaitre que cette deuxième série a tendance à rendre ses héros un peu plus sympathiques que la précédente. L'humour est souvent de mise, en témoignent les bonnes vannes du deuxième épisode, une histoire plutôt classique d'alien infiltré mais dormant, ou la grosse poilade du mariage de Gwen qui vient un peu aténuer l'ambiance tendue que l'on doit aux nombreuses engueulades qui s'y déroulent.
Outre l'humour qui sert de soupape, on a un peu plus d'empathie pour certains personnages, et en particulier pour Owen, lorsqu'on sait ce qui lui est arrivé avant qu'il n'intègre Torchwood. Malheureusement, l'épisode qui retrace ces évènements et diffusé en douzième position, juste avant le final durant lequel le personnage quitte la série. Le calcul est très mauvais de la part des producteurs.


Concernant Jack, on va d'abord rencontrer un ancien collègue à lui : John Hart, un personnage plutôt intéressant de par son côté excessif, qui va se révéler être une espèce de Némésis pour le héros, avec des sentiments troubles entre les deux, un peu comme le Maître pour le Docteur. Le gars est la principale menace de l'épisode d'ouverture, et il reviendra en grande forme pour le final.
Ensuite, on va découvrir l'enfance de Jack, et le drame qui a coûté la vie à son père et l'a vu séparé de son frère. Un frère que l'on retrouvera, devenu adulte, en toute fin de saison. On va aussi savoir, dans le détail, ce qui est arrivé au héros entre le moment où le Docteur l'abandonne après que Rose l'a ressuscité, et celui où il gère la nouvelle équipe de Torchwood.
D'ailleurs, les épisodes historiques, ou en costumes, sont légion durant cette saison. Le troisième nous permet par exemple de faire la connaissance d'une sorte d'équipier à temps partiel du groupe, tandis que le douzième présente la version victorienne de l'organisation (représentée par deux actrices qui surjouent affreusement) ainsi que le groupe qui a précédé celui que l'on connait. C'est d'ailleurs là que l'on trouvera l'origine de la punchline présente en début de chaque épisode, et qui a légèrement été modifiée pour cette deuxième saison. L'épisode final revient sur le Torchwood d'origine, et il faut bien reconnaitre que ce passé n'est pas très glorieux. Un poil frustrant pour le téléspectateur.


Passés les trois premiers épisodes, assez banals et faisant beaucoup penser à la première saison, les auteurs se montrent plus imaginatifs. Le cinquième opus fait par exemple entrer dans l'équipe un personnage dont tout le monde est persuadé qu'il a toujours fait partie de l'équipe, alors que l'on sait que ce n'est pas le cas. En découle une ambiance angoissante basée sur la manipulation des souvenirs. L'épisode précédent affiche pour sa part une thématique concernant la cause animale, et fait le parallèle avec les conditions d'abattage édifiantes qui sont encore d'actualité aujourd'hui.
En milieu de saison débarque un rayon de soleil : Martha Jones, désormais scientifique pour UNIT, et qui va collaborer avec Torchwood non pas pour un simple featuring, mais pour trois épisodes de rang ! L'occasion pour elle de se retrouver avec Jack et de se raconter leurs histoires d'anciens combattants, que le téléspectateur de la saison trois de Doctor Who connait bien. Le premier épisode auquel elle participe est une bonne enquête bien nerveuse qui met l'équipe aux prises avec Alan Dale, que l'on connait notamment pour ses rôles de badass dans Lost ou X-Files, mais que nos voisins brittons révèrent surtout en tant que Jim Robinson dans la série Neighbours.
L'épisode suivant traite de la nouvelle condition d'Owen, et il faut avouer qu'il est assez chiant. Néanmoins, il introduit pour la première fois le Owen's Theme, un rock progressif façon Doomsday Theme qui, malheureusement, ne dure pas assez longtemps. On retrouvera ce thème plusieurs fois durant cette saison, à juste titre puisqu'il représente les moments les plus dramatiques du show. Enfin, l'épisode huit vient conclure la trilogie consacrée à Owen, de manière assez poétique, mais avec pas mal de longueurs.


Passé ce triptyque dramatique, le mariage de Gwen sonne comme une pause enjouée, spectaculaire et peut-être un peu ridicule aussi. Tout ce qu'il faut, en somme, plus une petite bombasse en guise d'ennemie ! L'épisode suivant fait dans le surjeu à grande échelle, mais c'est le thème qui veut ça : l'histoire tourne autour d'un cirque ambulant et des débuts du cinéma, et il est simplement regrettable que l'atmosphère glauque du début se perde un peu en cours de route.
Ensuite vient le temps des révélations. A propos de la Faille tout d'abord, lors d'un épisode touchant qui se déroule qui plus est dans un cadre magnifique, et où l'on apprend également qu'Andy, le flic ami de Gwen, a eu une relation sérieuse - mais qui n'a pas duré - avec elle avant qu'elle ne rencontre Rhys. Révélations sur l'équipe ensuite, avec l'épisode qui retrace le passé de chacun. Et révélations sur Jack enfin, lors d'un final qui dévoile aussi pourquoi c'est Toshiko que le Docteur croise dans Aliens of London (S1E4) et non Owen : il était fin bourré et elle l'a remplacé !

Une fois de plus, je me suis contenté du coffret DVD français, édité par Koba Films. Il contient bien entendu une piste VOST pour tous les épisodes (et je n'y ai pas trouvé de coquilles cette fois-ci, ou alors je ne m'en souviens plus) ainsi qu'une bonne moitié des Torchwood Declassified de la saison, plus un bêtisier. Le tout sur le quatrième et dernier disque. C'est plutôt pas mal si l'on compare aux DVD de France Télévisions.

L'épisode que je vous conseille : Something Borrowed. Un petit côté Benny Hill contre les monstres en carton qui fait du bien dans une série généralement morose.

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