mardi 1 novembre 2016

Star Trek : the Cage

Ben y'a pas de raison que ce blog pullule de sujets sur Doctor Who et pas sur Star Trek. A elles deux, ces franchises ont imposé un standard pour toutes les séries de science-fiction/space-op qui ont suivi.
Star Trek c'est la SF à papa. Avant les combats cosmiques de George Lucas, il y avait déjà Star Trek, sorte de Mystères de l'Ouest dans l'espace.
Si vous le voulez bien (et si vous le voulez pas c'est pareil, c'est moi qui écris), je vais tenter de vous donner envie de vous y mettre en parcourant chronologiquement tout ce qui est sorti (séries, films, et autres).

Honneur aux aînés, nous allons parler du tout premier commandant connu de l'Entreprise, le capitaine... Kirk, dites-vous ? Pas du tout, le capitaine Pike. WTF ?!



Star Trek (Pilot)
année de parution : N/A (1965)
trouvable à l'heure actuelle dans : le DVD de la saison 3 de la série originelle (bonus)
featuring : Jeffrey Hunter, Leonard Nimoy et Majel Barrett, notamment
date stellaire : N/A (antérieure à 1312.4)

Le vaisseau part en mission de secours sur Talos IV. En fait, il s'agit d'un piège des Talosiens pour capturer un humain mâle qui pourra compléter leur collection d'espèces de l'univers. Ils ont déjà en leur possession une jeune femme, rescapée d'un accident quelques années plus tôt.
Les Talosiens possèdent des dons qui leur permettent de projeter les images qu'ils souhaitent.
Le capitaine Pike est fait prisonnier.

Il y a plusieurs choses fascinantes dans cet épisode, baptisé the Cage (et jamais traduit, il n'est qu'en V.O. même sur le DVD remastérisé). C'est le tout premier qui ait été tourné, puis présenté à la NBC. Cette dernière a bien senti le potentiel commercial de la licence mais, jugeant ce pilote trop cérébral (!) et pas assez porté sur l'action, elle en rejettera la diffusion, tout en demandant tout de même, fait unique, à Gene Roddenberry de prévoir un second pilote, au cas où.
Dégoûté, Jeffrey Hunter, qui joue le héros Pike, refusera de poursuivre l'aventure. Majel Barrett, maîtresse puis épouse de Roddenberry, sera quant à elle récupérée dans la série régulière, mais plutôt que dans son rôle de second de navire (un rôle qui ne pouvait pas être tenu par une femme, selon la NBC), elle portera désormais une perruque blonde et tiendra le rôle de l'infirmière Christine Chapel. Seul Leonard Nimoy, dont la prestation monolithique a semble-t-il marqué les esprits, reprendra le rôle qui le rendra mythique.

Cet épisode est aussi rudimentaire que révolutionnaire. Très classique dans la caractérisation de son héros, sorte de John Wayne spatial, il est peut-être le premier à offrir un rôle si important à une femme à l'heure où la révolution sexuelle n'a pas encore eu lieu. Il est aussi inscrit dans les débuts de la mouvance d'humanisme séculier que prône son scénariste et qui va traverser toutes les époques de la série. La plupart des conflits, dans Star Trek, ne se règlent pas par la force mais par la raison, même le plus puissant des démiurges faisant preuve de morale. Enfin, c'est une série très ouverte, où une actrice afro-américaine comme Nichelle Nichols ou un acteur asiato-américain (et gay de surcroît, mais ça ne se savait pas à l'époque) comme George Takei ont pu connaitre quasiment la même reconnaissance que les acteurs WASP. Dès ce préambule et dans un grand nombre d'épisodes postérieurs, la question de la tolérance, entre humains ou envers d'autres races intelligentes, est un sujet majeur.

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