vendredi 22 juillet 2016

Animaniacs sur Game Boy

Animaniacs

machine : Game Boy

année : 1995
développeur : Factor 5
éditeur : Konami
joueurs : un
genre : plates-formes







Deux frères et leur petite soeur, aucun des trois n'ayant la lumière à tous les étages, vivent reclus dans leur château d'eau. Non, ce n'est pas le pitch du dernier roman de Marc Levy, ni même d'un porno particulièrement glauque, mais celui d'Animaniacs, un dessin animé tout ce qu'il y a de plus rigolard produit par la Warner en même temps que les beaucoup plus célèbres Tiny Toon Adventures, au milieu des années 90. Chapeauté par Steven Spielberg, le cartoon suit donc nos trois jeunes héros dans leurs péripéties toutes situées dans les coulisses d'Hollywood.
Le jeu débute d'ailleurs devant le fameux château d'eau et nous demandera de visiter plusieurs plateaux de tournage. Car les Animaniacs se sont mis en tête de fabriquer leur propre jeu vidéo, mais pour ce faire, ils ont besoin d'accessoires présents uniquement dans les studios. Vous pourrez donc, après une courte introduction, choisir dans quel ordre traverser les plateaux, le but étant de les franchir jusqu'à affronter un boss, qui garde le précieux artefact. Le jeu fonctionne selon un système de mots de passe et, avant d'entamer votre partie, vous pouvez régler le niveau de difficulté tel que vous l'entendez. Voilà pour les grandes lignes.

DEUX GARCONS, UNE FILLE, TROIS POSSIBILITES
Nos trois héros sont capables de sauter, comme n'importe quel avatar de jeux de plates-formes, ainsi que d'attaquer leurs ennemis. Mais pour cette deuxième possibilité, chacun a sa méthode. Yakko, l'aîné, se sert d'un jokari pour frapper à moyenne distance mais uniquement à sa hauteur. Notez que c'est aussi le seul des trois à pouvoir pousser les caisses et autres objets pouvant servir de supports à votre progression. Il peut aussi les tirer lorsque la situation l'exige. Wakko est armé d'une hache qui ne frappe ni très loin ni très vite, mais qui a le mérite de viser le sol. Et Dot, la petite soeur, envoie des baisers à longue distance, permettant de charmer certains adversaires, qui font alors ce que vous leur demandez.
Vous pouvez passer de l'un à l'autre à tout moment en appuyant sur Select. L'ordre sera toujours Yakko, Wakko et Dot. En chemin, vous récolterez un paquet d'étoiles. Ces dernières permettent, en fin de niveau, de participer à un mini-jeu dans lequel vous parierez vos étoiles afin de gagner des bonus. Dans les niveaux, vous trouverez également de la nourriture, qui restaure votre jauge de santé, des chronomètres qui vous confèrent plus de temps pour traverser le stage, ou encore de bien plus rares vies supplémentaires. Attention par contre aux sucettes, qui de ce que j'en ai expérimenté, vous téléportent en amont dans le niveau, vous obligeant à refaire une portion de votre parcours.
Le premier niveau, baptisé Bungle in the Jungle, se déroule comme son nom l'indique dans la jungle, mais pas uniquement. Il vous fera également traverser une rivière infestée de crocodiles, puis une cascade et enfin, une caverne. Au bout du chemin vous attend le premier boss, un garde bedonnant que vous assommerez à coups de boulets. Si vous en triomphez, vous décrocherez le chapeau d'aventurier et, après un calcul de votre score, vous participerez au mini-jeu sus-cité, puis vous reviendrez sur l'écran de sélection des niveaux.


ARRETE TON CINEMA !
Le deuxième stage, Remember the a La mode, se déroule dans un décor de far west. Après avoir sauté de chevaux en cactus, vous passerez à l'intérieur d'un dépôt en bois, puis franchirez un pont de rondins avant de jouer avec les tonneaux d'un saloon. Le garde Ralph est de retour pour vous défier en fin de niveau, d'abord juché sur un charriot lanceur de tartes à la crème, puis carrément en courant derrière votre train pour essayer de vous mettre la main dessus.
Ensuite, vous allez jouer à vous faire peur dans le niveau To Scream or Not to Scream, qui débute dans un cimetière avant de se poursuivre dans les couloirs d'un château, d'abord hantés par des livres volants puis peuplés de créatures encore plus bariolées. En fait de hurlements, c'est peut-être de rage que vous allez pester, la faute à certaines énigmes tordues. Mais rassurez-vous, rien de trop complexe tout de même. Et après avoir parcouru la cave du château, vous affronterez le maître des lieux. Une fois n'est pas coutûme, il ne s'agit pas de Ralph mais d'un vampire plutôt coriace.
Le dernier niveau s'intitule Once, There Was a Man Named Oscar. Il débute aux abords des plateaux de tournage, et quasiment d'entrée de jeu, vous serez poursuivis : d'abord par Ralph, qui ne lâche pas l'affaire, puis par le scrolling de l'écran qui, s'il vous rattrappe, vous fait disparaître dans les limbes. Vous comprendrez que je n'ai pas fait de captures d'écran, le timing étant assez serré. Au final, vous glânez l'oscar, dernier item de la liste, mais Minus et Cortex, qui s'ennuient comme toujours, décident de vous dérober tout ce que vous avez gagné jusque là.
Dont acte : il va falloir affronter leur dernière création, sorte de robot géant avec les deux souris aux commandes, et pour espérer le battre, vous devrez sans cesse alterner entre les trois héros, avec un bon timing. Si vous y parvenez, les Animaniacs et les rats de laboratoire trouvent un terrain d'entente, et tout est bien qui finit bien. Vous vous farcirez éventuellement les crédits, puis vous pourrez obtenir votre score final. Le mien n'est pas très brillant, mais il fallait que je prenne tous ces jolis screenshots qui accompagnent le test !


EN RESUME :
SCENARIO : ce sont les Animaniacs ! C'est donc simple, immédiat, facile à comprendre, écrit avec des grosses lettres et tout. Reste que les coupes vis-à-vis de la version Megadrive entraînent un certain manque de cohérence.
GRAPHISMES : si le jeu est décevant sur seize bits, il s'en tire avec les honneurs sur la portable monochrome. C'est pas le chef d'oeuvre de la bécane, mais ça reste assez agréable.
ANIMATION : en dépit d'un rythme très lent, trop lent, les animations sont bien décomposées et souvent amusantes. Ca aurait été comble, pour un titre basé sur un dessin animé...
SON : déjà, le générique du show devient rapidement énervant lorsqu'on regarde le dessin animé. Alors imaginez lorsqu'il est massacré par la piètre qualité sonore du Game Boy...
JOUABILITE : pas évident d'adapter la jouabilité assez riche de la version Megadrive au petit nombre de boutons de la portable. Ca fonctionne quand même, mais ce n'est pas très instinctif.
DIFFICULTE : à cause de ce que j'évoque juste au dessus, le dernier niveau est inutilement compliqué. D'une manière globale, la lenteur des personnages à tendance à agacer.
DUREE DE VIE : il manque un niveau par rapport au jeu développé pour SEGA, et certains stages ont été rabotés. De fait, cette itération Game Boy est un peu trop courte.
VERDICT : sans prétendre à autre chose que vous faire passer un agréable moment, Animaniacs fait partie des titres Konami de bonne qualité, malgré quelques défauts potentiellement graves. Les moins patients se tourneront vers le volet Super NES, globalement plus facile à appréhender.
POURQUOI CETTE VERSION : la version Megadrive ne pousse pas vraiment son support dans ses derniers retranchements, et l'opus Super NES n'a rien à voir. Du coup, je me suis dit que le jeu sur Game Boy était celui qui méritait le plus d'être testé.

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