mercredi 26 octobre 2016

Doctor Who : Voyage of the Damned (et sa préquelle)


date de diffusion : les 16 novembre et 25 décembre 2007
nb d'épisodes : 2
DVD :
    > en VO, coffret The Complete Fourth Series (contient les 2 épisodes)
    > en VF, coffret Saison 4 (contient Voyage of the Damned mais pas l'autre, je crois)


Docteur : David Tennant et Peter Davison
Compagnons : Astrid Peth


WHERE'S THE CHRISTMAS SPIRIT ? Comme on en a désormais pris l'habitude tous les ans, Doctor Who revient pour les fêtes de fin d'année et, comme en 2005, l'épisode de Noël n'arrive pas seul. Il est en effet précédé, un mois plus tôt, par un court interlude, de huit minutes peu ou prou, réalisé une fois de plus pour les besoins du Children in Need. Chronologiquement, il se situe entre deux scènes du dernier épisode de la saison trois : le départ de Martha, et le crash du Titanic. En effet, on l'ignorait jusqu'alors, mais le TARDIS a subi deux chocs consécutifs.
Le premier est dû à un accident temporel qui provoque la collision entre les TARDIS du cinquième Docteur, Peter Davison, et du dixième, David Tennant. C'est leur rencontre impromptue que raconte le mini-épisode, formellement dépourvu de titre mais depuis baptisé Time Crash. Tourné exclusivement en huis clos dans le vaisseau du héros, il met face à face les deux incarnations pour un résultat jubilatoire. C'est Steven Moffat qui a écrit cette petite aventure, qui vaut surtout pour le bagout de ses acteurs.
D'un côté, on a Tennant qui fait son geek. Son Docteur est fan absolu de sa cinquième identité, de même que l'acteur rend un vibrant hommage à son illustre prédécesseur. C'est Peter Davison qui était la star du show lorsqu'il le regardait, enfant, et le monologue empreint d'émotion à la fin de Time Crash est donc une mise en abîme de ce que ressent Tennant, même s'il ne se prive pas de vanner son aîné, à la fois sur la branche de céleri, sur les lunettes de prof et sur le crâne dégarni ! De l'autre, Davison prend son successeur pour un simple fan, ce qui donne lieu à des quiproquo hilarants. Pour la petite histoire : depuis, Tennant a épousé Georgia Moffett, la... fille de Davison !


Un mois plus tard, donc, le Docteur revient dans son désormais traditionnel épisode de Noël. Sauf que là, pour le coup, le moins que l'on puisse dire est que l'histoire ne fait pas très "christmasy", si on la compare aux précédents Christmas Specials. Elle se déroule sur une réplique futuriste du Titanic qui fait des croisières à travers l'espace, et en dehors de quelques chants de Noël, rien n'indique un quelconque lien avec les festivités, pourtant citées à tour de bras.
Tennant, seul depuis que Martha a quitté le navire, si je puis dire, y rencontre la jeune et jolie... pardon, la pas-si-jeune-mais-encore-bien-gaulée-mais-merci-le -maquillage-et-la-chirurgie-plastique-quand-même, Astrid Peth, jouée par nulle autre que Kylie Minogue. Ce n'est pas la première fois, loin s'en faut, que la chanteuse australienne passe devant la caméra, mais on ne peut pas dire que son interpétation soit particulièrement brillante pour autant. Sois belle et tais-toi, finalement.


C'est en tout cas elle qui se rapproche le plus d'un Companion durant cette aventure, même si son souhait de voyager avec le Docteur ne sera hélas pas exaucé. Mais si c'est le second rôle le plus important de l'histoire, ce n'est pas le seul à marquer. On notera par exemple l'apparition furtive d'une Elizabeth II détendue du slip, ou encore la présence d'un vrai Alonso à qui le Docteur peut enfin crier légitimement "Allons-y, Alonso !", en français dans le texte.
Et puis surtout, le héros va croiser deux anciens acteurs liés au passé de la série. Le premier est Clive Swift, qui interprète le professeur en Histoire de la Terre monsieur Copper, et qui jouait il y a des années le rôle de Jobel dans Revelation of the Daleks (S22E6). Le second, plus marquant, est Bernard Cribbins, alias Tom Campbell dans le film Daleks – Invasion Earth: 2150 A.D. de 1966. Je vous en ai déjà parlé au moment où j'ai évoqué le long-métrage en question, mais Cribbins reprendra du service en tant que Wilfred Mott.
C'est dans ce rôle qu'on le retrouve dès Voyage of the Damned, où il tient un kiosque à journaux dans une Londres désertée, vu que les gens en ont marre des extraterrestres qui débarquent chaque année à la même saison. Wilfred, lui, est resté, et malheureusement pour nous, il va demeurer toute la saison à venir. Malheureusement, parce qu'il se trouve, même si on l'ignore encore, qu'il s'agit du grand-père de Donna Noble. Et donc, on va encore se peler l'insupportable rouquine pendant une année complète.


S'ouvrant sur un thème légèrement réarrangé, si mes esgourdes ne me jouent pas des tours, l'épisode est en tout cas spectaculaire. Il a provoqué pas mal de remous auprès des institutions religieuses outre-Manche, rapport aux méchants qui ressemblent à des anges robotisés et tuent à peu près tout le monde, et il a aussi provoqué l'émoi auprès des derniers survivants du vrai Titanic, mais le fait est qu'il demeure efficace.
Alors bon, c'est vrai que les effets spéciaux font un peu vieillots aujourd'hui, ils n'étaient déjà pas brillants à l'époque. Mais cela n'enlève rien au plaisir de regarder cette histoire signée Russell Davies. D'ailleurs, Voyage of the Damned deviendra l'épisode le plus vu de la nouvelle série en Grande-Bretagne, totalisant plus de treize millions de téléspectateurs. Perso, je suis pas un grand fan, majoritairement parce qu'il ne répond pas, selon moi, au principal critère d'un Christmas Special, mais je peux comprendre qu'il ait plu.


Rien de particulier concernant les DVD. Il me reste juste à signaler qu'une nouvelle édition du coffret de la série 4, qui contient cet épisode, est sortie il n'y a pas très longtemps. Le coffret est plus fin mais il contient à priori la même chose, bonus compris, que la première version. Simplement, il n'y a plus le sympathique petit livret de la version originale.

L'épisode que je vous conseille : non, pas là, non. Les deux étant globalement satisfaisants, je ne leur reconnais pas le statut de nanar.

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