machine : arcade
système : Namco Super 22
année : 1995
développeur : Namco
éditeur : Namco
joueurs : unannée : 1995
développeur : Namco
éditeur : Namco
genre : rail shooter
En Sercie, le régime dictatorial de la famille Garo, qui dirigeait le pays depuis des décennies, a été renversé par l'agent de la V.S.S.E. William MacPherson, qui en est ensuite devenu le premier président élu démocratiquement, c'est à dire avec bourrage d'urnes, achat de listes électorales et assassinats des autres candidats déguisés en accidents. Mais Sherudo Garo, dernier descendant de l'ancienne famille régnante, n'a pas dit son dernier mot. Engageant un mercenaire du nom de Wild Dog, il va faire kidnapper la fille du président, Rachel MacPherson, exigeant l'accès total aux secrets militaires en échange de la vie de la jeune femme. La V.S.S.E. envoie alors son arme fatale, Richard Miller, alias Je-suis-une-armée-à-moi-tout-seul, alias Tu-vas-voir-ta-gueule-quand-j-en-aurai-fini, faire le ménage dans le château de Garo. Des méchants très méchants, un gentil encore plus méchant, une bande-son qui dépote et une présentation digne d'un blockbuster hollywoodien : Time Crisis, c'est de l'or en barre.
NON, C'EST MOI, PERTE. LUI, C'EST FRACAS.
Le réticule de visée, présent y compris durant la présentation du stage, est un indice pour quiconque n'aurait jamais touché à un Time Crisis de sa vie : il va s'agir de tirer sur tout ce qui bouge dans un rail shooter en 3D précalculée. La borne d'origine se pratique à l'aide d'un light gun et d'une pédale, le premier servant, on s'en doute, à faire feu sur les vilains pas beaux, et la seconde à se planquer pour recharger, les chargeurs ne contenant que six balles mais étant disponibles en quantité illimitée. Cela fait assez peu longtemps que MAME est capable d'émuler le jeu, mais tout est désormais parfaitement fonctionnel, et peut être joué aussi bien à la manette - mais ça pique - qu'à la souris - mais c'est de la triche - ou, encore mieux, au light gun. Il en existe des tas, mais mon light gun no-name et pas cher m'a largement suffi.
Le premier niveau représente les abords du château, et il est divisé en trois actes, eux-mêmes subidivsés en plusieurs zones. Dans chacune, le but est d'éliminer toute adversité, et le procédé est toujours le même. Vous commencez caché derrière une caisse, un poteau ou je-ne-sais quoi d'autre, et vous devez appuyer sur la pédale pour sortir de votre planque. Vous pouvez alors flinguer à tout va, du moins jusqu'à ce que le chargeur soit vide. Il faudra relâcher la pédale pour s'abriter de nouveau et recharger en même temps. Je trouve le principe plus intuitif que de tirer à l'extérieur de la borne comme dans un House of the Dead. Surtout qu'en plus, ici, on est planqué et donc à l'abri des tirs adverses.
Mais attention, campeurs et autres pseudo-stratèges : le temps est limité et vous ne pourrez pas espérer buller en attendant que l'orage se calme. Il faudra sortir, et donc s'exposer à l'adversaire. Si les premiers soldats se contentent de tirer au pistolet après avoir pris trois plombes pour se positionner, les suivants feront usage de bazookas ou de grenades, feront des roulades pour vous éviter, ou encore seront protégés par des boucliers anti-émeutes. Parallèlement, le décor peut aussi être une menace. Hormis les explosions qui se contentent de vous déconcentrer, on peut trouver des treuils, des voitures lancées à pleine vitesse et bien d'autres choses encore qui vous obligeront à vous abriter, sous peine de subir des dégâts. Tous ces dangers sont signalés par un message clignotant.
Vous commencez la partie avec trois vies par défaut, ce qui correspondait sur la borne à... trois crédits ! A chaque fois que vous nettoyez l'écran, vous passez à la zone suivante et obtenez une extension de temps. Et plus vite vous abattez un adversaire, et plus vous avez de chances d'obtenir un bonus de temps. A la fin de chaque acte, vous pouvez admirer votre temps de parcours, et constater au passage que le dénommé Top Spy est assez costaud. Difficile d'imaginer finir en cinquante-cinq secondes même avec les bonus de temps. Vous obtiendrez également votre taux de précision au tir. A la fin du niveau, donc au bout des trois actes, vous obtiendrez la moyenne des trois, qui est pas trop dégueulasse dans mon cas.
Le premier acte du premier niveau se déroule dans une sorte de hangar abritant un sous-marin. Rien de particulier à noter ici. Le deuxième acte débute sur un tapis de levage où vous devrez vous méfier des grappins lors de l'ascension. Le troisième et dernier acte se passe dans la cour du château, sous un joli coucher de soleil. Pas le temps d'admirer le décor néanmoins, puisqu'un hélicoptère, des voitures diplomatiques et des hommes armés de lance-roquettes vous assaillent. Après une courte séquence cinématique durant laquelle vous croyez être parvenu à délivrer Rachel, vous voilà face à votre premier boss. L'Adamantium Leader et ses petits ninjas bondissent un peu partout en se rapprochant de vous, jusqu'à vous coller de méchants coups de griffes.
J'AI PASSE L'AGE DE CES CONNERIES...
A partir de là, les ninjas viennent s'ajouter à la liste déjà longue des gars qui veulent votre peau. Le deuxième niveau débute dans des couloirs étriqués qui débouchent dans une nouvelle cour, partiellement couverte et donnant sur une espèce de tour de l'horloge qui rappelle vaguement Big Ben. Après avoir détruit le salon de collection qui abrite les trésors du badass et avoir franchi la cours de l'horloge envahie de soldats, il faudra gravir la tour pour atteindre le maître des lieux, Sherudo Garo. Le salopard est entouré de sbires qui vous balancent des tas de choses à la gueule, tandis que lui-même est un farouche partisan des couteaux de lancer. Vous finissez par l'abattre, mais la partie est loin d'être terminée pour autant.
Il reste encore un niveau, le plus long des trois. La première partie vous oppose à des gars balancés d'un hélico, puis à l'hélicoptère lui-même, qui se montre particulièrement redoutable à abattre si vous ne savez pas quoi viser. Une violente explosion vous propulse ensuite dans l'entrepôt où les méchants fabriquent je-ne-sais-quoi, et dont vous sortirez pour vous diriger vers la salle de contrôle, puis vers la chapelle privée de la gigantesque villa. Enfin, il ne vous reste plus qu'à traverser une dernière cour afin d'affronter Wild Dog, dans un combat long et éprouvant. Lorsque vous parvenez enfin à lui loger la balle fatale, Richard s'enfuit avec Rachel juste avant que l'île entière n'explose.
Vous n'avez plus qu'à admirer votre score final, et à entrer vos initiales afin d'obtenir votre classement. Et si tant est que vous souhaitiez poursuivre l'expérience de manière encore plus intense, le jeu vous propose un autre mode de jeu, le Time Attack. Ce mode propose trois niveaux de difficulté correspondant aux trois stages due l'aventure principale, et le but est bien évidemment d'y battre le meilleur score à chaque fois. Autant dire que la chose n'est pas une mince affaire...
EN RESUME :
SCENARIO : digne du pire des nanars. S'il devait y avoir une adaptation, il faudrait Chuck Norris pour le héros, Kim Basinger pour la fille en détresse et Steven Seagal en grand méchant. C'est dire le niveau...
GRAPHISMES : la 3D est encore balbutiante à l'époque, et cela se ressent surtout dans la représentation primitive des personnages. Par contre, certains véhicules sont assez impressionnants, et les décors ne sont pas dégueus.
ANIMATION : les méchants se déplacent comme des automates et meurent comme dans une pièce de Shakespeare. Au temps pour la crédibilité de la chose. Par contre, la fluidité est exemplaire et la caméra donne la sensation d'y être en plein dedans.
SON : à 'limage de tout le reste, la bande-son reprend les orchestrations nerveuses des blockbusters des années 80 et 90. Mais de toute façon, ces dernières sont couvertes par les explosions, les tirs et les cris d'agonie.
JOUABILITE : on peut difficilement faire plus simple qu'un jeu de tir. Même un enfant en bas âge serait en mesure de s'en sortir, à condition de piger qu'il faut se planquer pour recharger. Non, ce n'est pas un conseil parental, éloignez les mômes.
DIFFICULTE : si les premiers péons sont aussi nerveux que des échappés de maison de retraite, l'adversité se fait de plus en plus intense à mesure que l'on progresse. C'est surtout de par leur nombre que les ennemis de base sont dangereux.
DUREE DE VIE : avec seulement trois stages, aussi grands soient-ils, Time Crisis ne dure malheureusement pas assez longtemps. Mais on y revient volontier pour une petite partie, parce que ça défoule. C'est mieux que d'en coller une à son patron.
VERDICT : initiateur de l'une des séries de rail shooters les plus renommées, si ce n'est la meilleure, le premier Time Crisis a aujourd'hui bien vieilli, mais son côté kitch est intemporel.
POURQUOI CETTE VERSION : parce que la version Playstation est légèrement moins jolie, et puis surtout parce que j'ai plein de souvenirs de mes après-midi à sécher pour jouer sur la borne. Notez que le portage bénéficie d'un mode inédit, mais je n'y ai pas trouvé grand intérêt.
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